Enjeux du diagnostic financier au sein d’une entreprise en difficulté

Analyse statique complétée par l’analyse dynamique

                   Temporellement, le diagnostic financier est passé d’une analyse statique à une analyse dynamique. L’analyse statique s’intéresse surtout au bilan qui est une photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment donné. Il est complété par l’analyse du compte de résultat. Entre autres, l’analyse financière statique se fonde sur une étude des bilans d’une entreprise donnée afin de vérifier l’adéquation et le respect des règles d’équilibre entre les ressources d’une part et les emplois d’autre part. L’étude de l’équilibre financier statique fait appel au calcul des fonds de roulement, besoins en fonds de roulement, trésorerie etc. Il fait aussi appel au calcul de ratios statiques. Elle est basée, essentiellement sur l’examen des comptes annuels à une date donnée. L’analyse dynamique (ou contemporaine) se focalise d’emblée sur l’ensemble des flux qui ont circulé dans l’entreprise au cours d’une période donnée pour détecter les déséquilibres éventuels et leurs causes. La trésorerie qui est le point de départ et d’aboutissement de tous les flux est, dans ce contexte, la variable centrale. C’est elle qui instruit sur la capacité de vie et de survie de l’entreprise. Elle est fondée sur l’étude des tableaux de flux, d’emplois ressources ou de trésorerie afin de diagnostiquer une potentielle vulnérabilité de l’entreprise. Elle sert aussi à étudier les marges et la rentabilité de cette entreprise. Elle concerne l’étude de l’évolution de la structure financière par le biais des informations financières contenues dans les bilans et comptes de résultat successifs. Elle permet de révéler une tendance pouvant être à terme dangereuse pour la survie de l’entreprise. Elle nous permet d’exploiter les informations issues des états financiers afin d’analyser sa performance en vue d’apporter des actions futures. Cette méthode d’analyse financière est fondée principalement sur l’étude des flux financiers pour une période donnée. Comme les informations financières à notre disposition sont composées des états financiers (Bilan des actifs, passifs et CP, Compte de résultat par nature et par fonction, Tableau de flux de trésorerie, Tableau de variation des CP et Annexes) de l’exercice comptable 2016 et les comptes de résultat des exercices comptables allant de 2012 à 2015, nous avons choisis d’alterner ces deux méthodes dans ledit diagnostic financier en fonction des différentes approches.

L’entreprise cesse de fonctionner harmonieusement

                Une entreprise en difficulté ne rime pas obligatoirement avec « dépôt de bilan ». Cette qualification est attribuée lorsqu’elle est face à des obstacles plus ou moins importants. Elle suppose que l’entreprise a cessé de fonctionner de manière harmonieuse. Une rupture dans la continuité de son exploitation risque de se produire. Elle n’est donc pas encore en état de cessation des paiements, caractérisée par l’impossibilité de faire face au passif exigible grâce à l’actif disponible. Selon Jean BRILMAN16, une entreprise est en difficulté est « ce n’est pas seulement une entreprise qui a des problèmes financiers (conséquence immédiate d’autres problèmes beaucoup plus profond), c’est aussi une entreprise qui, rencontrant ou prévoyant des difficultés, prend des mesures immédiates afin de ne pas connaître d’ennuis financiers : peu ou pas de rentabilité, conjoncture difficile, volume d’activité en baisse, dégradation du climat social, grève, etc.». Par ailleurs, cette difficulté est la conséquence d’un nombre élevé d’obstacles auxquels la société fait face. Le processus de défaillance est progressif. L’entité est :
– tout d’abord défaillante économiquement : intervient du moment où elle n’est plus rentable économique ;
– puis financièrement : c’est le résultat de l’impossibilité de faire face aux décaissements ;
– et enfin juridiquement : c’est la constatation juridique de son insolvabilité causée d’une part par la cessation des paiements et d’autre part, une situation financière difficile.

Diagnostic du bilan fonctionnel

               Le bilan fonctionnel est une autre présentation du bilan d’entreprise qui présente les caractéristiques suivantes : considération du fonctionnement de l’entreprise, mise en évidence des cycles fonctionnels dont les emplois et les ressources et l’évaluation du FR, BFR, BFRE et TN. De la même façon que le compte de résultat, les analystes financiers procèdent à des regroupements et des sous totaux afin d’analyser le bilan (après son retraitement) au sein d’une entreprise donnée. Afin d’utiliser le bilan à des fins d’analyse financière, il est indispensable de connaître avec précision le contenu des postes qui y figurent.
Interprétation :
– A la première vue, nous constatons que les capitaux propres présentent un montant négatif de 2.891.409.020,54 Ariary dépassant la moitié du capital social. La raison étant multiple, telle que :
 96,75% composé des dettes diverses non financières (2.797.560.100 / 2.891.409.020,54);
 Et 3,47% suite à une acquisition de matériels informatiques (1.005.000/2.891.409.020,54) présentée dans l’annexe 03.
– La valeur de l’immobilisation nette constitue 25,73% de l’actif total. En se référant sur les informations présentées dans le tableau d’amortissement (réf : Annexe 03 : Le tableau d’amortissement – exercice 2016), cette entité a procédé à une acquisition de nouvelle immobilisation l’année 2016, plus précisément des matériels informatiques. Selon les informations véhiculées récemment le 26 mai, la Direction Générale des Impôts30, auprès du Ministre des Finances et du Budget a sorti la situation globale du remboursement du crédit de la Taxe sur la valeur ajoutée. Dans ce cas, les entreprises assujetties à la TVA, réalisant des investissements supérieurs à cent millions d’Ariary au mois et portant sur les immobilisations corporelles, et dont la TVA correspondante s’élèves à moins de vingt millions d’Ariary, ont droit au remboursement de TVA que cette entité n’a pas pu bénéficier puisque l’achat est hors du cadrage. Pourtant, l’octroi de ce remboursement aurait pu augmenter ses autres produits opérationnels.
– Par la suite, le PCHE concerne les ressources circulantes à court terme qui sont composées par des dettes diverses non financières. Dans cette partie, les autres dettes présentent une somme élevé de 2.797.560.100,00Ariary. Après une revue analytique de ces charges, ces autres dettes sont composées en majorité par des créditeurs divers des parties liées (réf : Annexe 04 : Un extrait des notes annexes de l’état financier – exercice 2016). – La valeur des stocks et en cours représentent 40,73% du total actifs (réf Annexe 05 : Le bilan comptable 2016). Afin d’éviter les ruptures des stocks vue que cette industrie hôtelière est situé dans une presqu’île (réf : Annexe 06 : La situation géographique de SHM S.A), cette entité procède à une prévision des approvisionnements en restauration dont la rotation des stocks est analysée par le tableau ci-dessous.
Interprétation : Le stock représente les articles qui sont mis en réserve pour une consommation ultérieure. Pour cette entité, le stock représente 47,89% du chiffre d’affaires annuel, ce qui correspond à un chiffre d’affaires de 172 jours ou 5 mois et 23 jours. Autrement dit, ce stock sera épuisé au minimum d’ici 5 mois et 23 jours, pour dire que la vitesse de rotation de stock est très faible. Cela entraine la détérioration de la qualité des intrants et qu’une partie de ces stocks pouvant être périmés.
– En ce qui concerne les créances et comptes rattachés, dans le cas d’un hôtel qui accepte les monnaies étrangères, elles sont comme les dettes libellées en monnaies étrangères et subsistent au bilan à la date de clôture de l’exercice. Leur enregistrement initial est corrigé sur la base du dernier cours de change à cette date dont le 31/12/2016. Après cette conversion, elles représentent une valeur faible par rapport à la masse bilancielle car c’est seulement 7,36% de la totalité pour cet exercice. Plus les créances sont minime, plus l’entité ne dispose pas de liquidité.

Analyse des achats consommés

                   Les achats consommés sont constitués par les besoins de l’entité permettant d’assurer le déroulement des activités de l’entité. Dans la présente analyse, nous allons essayer de savoir les éléments constitutifs de ce poste qui fait de lui une charge non couverte par la production de l’exercice. Voici les résultats pour les trois exercices comptables successsifs.
Interprétation : Selon cette graphe, les charges relatives au carburant priment, suivie par des achats des intrants. D’après une recherche faite, l’inflation qui affiche un taux de 7,6% en 2015 et 7,1% en 2016 (réf : Annexe 09 : Le taux d’inflation à Madagascar allant de juin 2016 à avril 2017), a affecté l’augmentation de ces coûts. Ceci est alourdi par le fait qu’en ce même année, le Gouvernement Malagasy a tenu son engagement d’arrêter les subventions et d’appliquer la vérité de prix sur le carburant. Les fluctuations du cours du baril et celles de la parité de la monnaie nationale par rapport au Dollar américain ont fait varier considérablement les prix de la pompe. Cependant, en se référant au tableau n°18 et figure n°07, il y a une contradiction des informations. Malgré le fait que les achats des intrants détiennent la seconde place des dépenses de cette entité, les recettes issues de la restauration de sont pas bénéfiques. Aborder un diagnostic sur la gestion des stocks s’avère alors nécessaire.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
Chapitre I : ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE
Section 1 : Zone d’étude
1.1 Présentation du cabinet d’expertise comptable
1.1.1 Identité
1.1.2 Valeurs
1.1.3 Activités
1.2 Présentation de l’entité à étudier
1.2.1 Identité
1.2.2 Objectifs
1.2.3 Activités
Section 2 : Méthodologie
2.1 Entretiens et observation participante
2.1.1 Entretiens
2.1.2 Observation participante
2.2 Méthode analytique
2.2.1 Analyse documentaire
2.2.2 Analyse qualitative
2.2.3 Analyse statique complétée par l’analyse dynamique
2.2.4 Analyse par les ratios
2.2.5 Analyse des charges
2.2.6 Approche patrimoniale, fonctionnelle et par les normes
2.3 Limite de l’étude et difficulté rencontré
Conclusion partielle
Chapitre II : CADRE THEORIQUE
Section 1 : Qu’est-ce qu’une entreprise en difficulté ?
1.1 Concept
1.1.1 L’entreprise cesse de fonctionner harmonieusement
1.1.2 Critère de distinction
1.2 Source de ces difficultés
Section 2 : Pourquoi opter pour un diagnostic financier ?
2.1 Pour évaluer l’équilibre financier
2.1.1 Analyse fonctionnelle
2.1.2 Evaluation de la pérennité
2.1.3 Evaluation de la rentabilité
2.2 Pour connaître la situation de l’activité et les risques encourus
.2.1 Evaluation de la formation du résultat
.2.2 Evaluation des charges d’exploitation
2.2.4 Evaluation des risques encourus : Prévision par le « Crédit scoring »
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSES
Chapitre III : EVALUATION DE L’EQUILIBRE FINANCIER
Section 1 : Evaluation de l’utilisation des ressources
1.1 Diagnostic du bilan fonctionnel
1.2 Analyse de la masse bilancielle
1.2.1 FR négatif
1.2.2 BFR négatif
1.2.3 Existence d’une disponibilité – TN
Section 2 : Evaluation de la rentabilité des activités
2.1 Excellent niveau de rentabilité financière ou ROE
2.2 En défaillance économique
2.3 Productivité en discordance
Conclusion partielle
Chapitre IV : DIAGNOSTIC sur la FORMATION des RESULTATS et des RISQUES ENCOURUS 
Section 1 : Diagnostic sur la formation des résultats
1.1 Etude par le biais des SIG
1.2 Analyse horizontale du compte de résultat par nature
1.2.1 Analyse de la production de l’exercice
1.2.2 Analyse des achats consommés
1.2.3 Analyse des services extérieurs et autres consommations
1.2.4 Analyse des charges du personnel
Section 2 : Evaluation de la pérennité
2.1 Etude de la structure financière
2.1.1 Situation des délais de crédit
2.1.2 Situation de la structure financière
2.2 Prévision par le « crédit scoring »
2.2.1 Résultat défaillant selon la prévision d’Altman
2.2.2 Situation en danger selon la prévision de Conan & Holder
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS PROPOSEES
Chapitre V : LEVIER DE LA SURVIE EN PÉRIODE DE CRISE
Section 1 : Gestion de l’exploitation
1.1 Pilotage chiffre d’affaires et marge brute sur vente
1.2 Réduction des coûts d’exploitation
1.3 Gestion du besoin en fonds de roulement
1.4 Renforcement du système de contrôle interne : Pour la « Sécurité Financière »
Section 2 : Décision de financement
2.1 Reclassement des dettes
2.2 Augmentation du capital
2.2 Investissement en ressource renouvelable
Conclusion partielle
Chapitre VI : REORIENTATION STRATEGIQUE
Section 1 : Modalité de croissance
1.1 Croissance interne
1.1.1 Procéder au diagnostic par la chaîne de valeur
1.1.2 Stratégie d’écrémage
1.1.3 Stratégie de la meilleure offre
1.1.4 Stratégie de diversification verticale
1.2 Croissance externe
1.2.1 Concept, avantages et limites
1.2.2 Stratégie de partenariat
Section 2 : Dépôt du bilan et cession
2.1 Dépôt du bilan
2.2 Cession
2.2.1 Cession de parts sociales – Liquidation judiciaire
2.2.2 Cession du fonds de commerce
Conclusion partielle
CONCLUSION
REFERENCE DOCUMENTAIRE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *