Enjeux de l’utilisation de l’éthanol combustible

À Madagascar, les forêts se trouvent au point de rencontre du développement et des préoccupations environnementales. Selon les estimations, 95% des ménages à Madagascar dépendent de biomasse d’origine forestière, en premier lieu du bois de chauffe et du charbon de bois pour leur énergie ménagère, avec une consommation nationale annuelle d’environ 9 millions de mètres cubes de bois de chauffage et de 8 millions de mètres cubes de bois en tant que charbon de bois . Le bois de chauffe est le combustible prédominant pour les ménages pauvres, et la plupart des ménages à revenu moyen, tandis que le charbon de bois prédomine pour les quelques ménages à revenu aisé. L’électricité, le gaz naturel et le pétrole lampant ne fournissent de combustibles de cuisson que pour une très petite minorité, dont le gaz de pétrole liquéfié (GPL) représentant 11% dans les principales villes , mais représentent une part négligeable pour le reste de Madagascar. Il a été montré par différentes études que l’éthanol est un combustible domestique plus propre et plus sain dans plusieurs pays, et le développement d’un marché stable de combustible domestique est considéré comme un apport supplémentaire au développement économique, sanitaire et environnemental aux niveaux local, national et international.

La production d’éthanol dans le monde s’est beaucoup développée ces dernières années. Les recherches sur les matières premières rentables et durables se sont développées. Afin de trouver des solutions au réchauffement climatique et de résoudre les problèmes énergétiques, le marché des éthanols a connu une croissance réelle depuis les années 2000, surtout après les différentes lois élaborées par les communautés internationales comme les Etats Unis et les pays de l’Union Européenne qui ont promu leur utilisation pour en faire des solutions au carburants conventionnels (gasoil, essence, fuel-oil).

Importance des ressources naturelles 

Madagascar est un pays riche en ressources naturelles. Il possède, outre ses produits de sous-sol, des forêts naturelles comme les divers bois précieux mais aussi des forêts de plantation qui peuvent être transformées et exploitées en tant que combustible de cuisson.

Théories sur les ressources naturelles

La vie humaine et leurs activités dépendent de l’existence des ressources naturelles. Autrement dit, les êtres humains bénéficient de la durabilité de la présence des ressources naturelles. C’est pourquoi, depuis longtemps, des économistes créent des débats sur la nécessité et la rareté des ressources naturelles.

Selon les physiocrates, la terre avec toutes ses ressources dont elle dispose, est la source de la richesse. D’après eux, la richesse est un don gratuit de la nature ; l’activité économique humaine nécessite la ressource naturelle, soit pour la consommation, soit pour la production (matière première) ; le don de la nature répond aux besoins des agents économiques.

L’école classique aussi a des concepts sur la ressource naturelle. Smith prône que la nature permet d’améliorer la puissance d’une nation. De plus, la production des biens dont les ressources naturelles sont abondantes permet d’obtenir des gains dans l’échange international. Ricardo affirme dans sa théorie des avantages relatifs que les pays participant aux commerces internationaux, et disposant des mêmes ressources, doivent se spécialiser dans la production des biens dont les facteurs de productions sont meilleurs. Sur le concept d’épuisement des ressources naturelles, les auteurs classiques ont des idées différentes. Pour Say, l’accès aux ressources est libre et ces ressources ont de quantité illimitée. Pour cela, Say a dit que « les richesses naturelles sont inépuisables car sans cela nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être multipliées ni épuisées elles ne sont pas l’objet des sciences économiques  » cet auteur avance que chaque génération procure la même satisfaction de don de la nature. Par contre les économistes classiques tels que Ricardo et Malthus expliquent qu’un jour les ressources n’arriveraient pas à satisfaire les besoins en nourriture des hommes. D’après ces auteurs, les ressources naturelles sont limitées au cours du temps, certains sont non renouvelables et irremplaçables. Ils faisaient référence à la fécondité illimitée du sol.

Le pessimiste Malthus analyse le principal obstacle du développement de la population : l’obstacle primordial à la croissance de la population est le manque de nourriture, qui provient lui –même de la différence entre les rythmes d’accroissements respectifs de la population et de la production . La race humaine croît selon la progression géométrique tandis que le rythme d’augmentation des moyens de substances selon la progression arithmétique. L’humanité est risquée d’avoir une stagnation de niveau de vie parce que le rythme de l’évolution des ressources est très lent mais celle de la population s’accélère ; la hausse rapide d’effectif humain conduit à l’augmentation de la demande, or les ressources existantes n’arrivent pas à satisfaire cette demande. Même s’il y a une nouvelle découverte des ressources, elle est absorbée par le surplus de la population.

En effet, l’accroissement de la population entraine l’augmentation de la consommation des hommes et diminution des ressources susceptible d’améliorer les conditions de vie de la population elle – même. De plus, l’expansion démographique implique plus d’individus à nourrir et donc plus espace à cultiver. Ce fait implique forcement une grande exploitation des ressources naturelles physiques (eau, sol, etc.) ou de ressources vivantes (poissons, bovins, etc.) et des conversions des surfaces forestières en surfaces agricoles. En effet, l’exploitation successive de ces ressources peut conduire à l’épuisement de celle-ci et la terre surexploitée ne peut pas continuer de maintenir l’équilibre écologique d’où la dégradation environnementale et l’insécurité alimentaire. Malthus avance une solution, la limitation de la fécondité des femmes est un seul moyen pour surmonter le problème de la faim car la terre n’est pas capable de produire proportionnellement à la hausse de cette population.

Ricardo est influencé par l’analyse de Malthus sur la croissance de la population et inventé la loi des rendements décroissants et la rente différentielle. L’augmentation des besoins alimentaires va en parallèle à la croissance de la population ; cela amène à l’extension des terres mises en culture donc les hommes font exploiter des terres de moins en moins fertiles. Or, l’exploitation des terres moins fertile et la surexploitation des surfaces fertiles entrainent la diminution du rendement de la production d’où la loi des rendements décroissants. De plus, la pression démographique pousse les gents de cultiver des terres stériles, mais ces terres nécessitent une amélioration et par la suite la mise en valeur de ces terres présente des coûts de plus en plus élevés d’où la notion de la rente différentielle ricardienne. Bref, Ricardo soutient qu’au fur et à mesure, les ressources naturelles sont incapables de répondre aux besoins humains, elles sont épuisables.

L’école néo-classique aussi est consciente de la rareté des ressources naturelles. C’est pourquoi elle oriente son étude sur l’allocation optimale des ressources rares entre usages alternatifs. La théorie néoclassique va s’appuyer sur le système de prix de marché pour l’allocation des ressources. Autrement dit, elle se confie à la régulation du marché pour la gestion efficace des ressources naturelles.

La théorie sur l’énergie

D’une manière simple et générale, l’énergie désigne tout ce qui permet d’effectuer un travail, de fabriquer de la chaleur, de la lumière et de produire un mouvement.

L’énergie, c’est la vie. Elle permet aux êtres vivants de croître, de respirer, de se mouvoir et de se reproduire. Pour se développer, les sociétés humaines ont, au fil du temps, employé diverses formes d’énergie : musculaire (humaine et animale), eau, vent, bois, soleil, atome, pétrole…

Bien que les multitudes de technologies innovantes et pouvant faciliter et améliorer leur vie que les hommes avaient imaginées, ne sont pas toutes réalisées en ce début de l’an 2000, cette période a tout de même été marquée par de nouvelles techniques de production et de distribution toujours plus performantes afin de répondre à une consommation croissante de l’énergie. L’efficacité énergétique du pétrole, du charbon, du gaz naturel et du nucléaire a permis une véritable révolution technique dans les modes de vie, de déplacement, de production et de consommation.

On désigne de façon différente ces ressources énergétiques selon le stade auquel ils apparaissent.

Les deux principaux stades, que l’on retrouve dans les statistiques de production et de consommation d’énergie, sont celui de l’énergie primaire et celui de l’énergie finale. Le stade de « l’énergie primaire » correspond aux formes sous lesquelles la nature livre l’énergie: énergie chimique contenue dans une ressource fossile ou dans la biomasse; énergie mécanique de l’eau ou du vent; énergie thermique de l’eau chaude du sous–sol ou du rayonnement solaire; énergie photovoltaïque solaire; énergie nucléaire de l’atome d’uranium, etc.

Le stade de l’énergie finale correspond aux produits énergétiques qui sont livrés au consommateur. Dans certains cas, le produit final peut être identique au produit primaire (ou très proche, comme c’est le cas du gaz naturel). Dans la plupart des cas, le produit final résulte d’une transformation effectuée à partir des produits primaires. C’est le cas de l’électricité produite par les centrales à combustibles fossiles et des carburants produits à partir du pétrole dans les raffineries.

Les produits de la biomasse ou «bioénergie» désigne toutes les matières organiques végétales ou les déchets d’origine animale ou fongicide, à partir desquels il est possible d’extraire de l’énergie.

La biomasse a de nombreux usages énergétiques. Le chauffage ou la cuisson par le bois, les biocarburants par l’extraction des huiles de colza, de tournesol ou de canne à sucre, etc. Le biogaz obtenu par méthanisation et l’électricité par combustion de déchets organiques dans une chaudière sont aussi d’autres formes d’énergie.

Situation de la consommation énergétique au niveau des pays africains

Les énergies traditionnelles sont traduites comme l’énergie de la pauvreté. En Afrique, et plus particulièrement en Afrique subsaharienne, leur usage dominant dans le secteur domestique en fait un produit de base essentiel pour les besoins quotidiens des populations en milieu rural et urbain et essentiellement en cuisson, éclairage et chauffage.

Dès le début des années 70, la crise des énergies s’est apparue et tend actuellement à s’aggraver. Les solutions à cette crise énergétique existent quand-même. Il faut d’abord passer par les économies d’énergie, c’est-à-dire par l’amélioration du rendement énergétique. Ensuite par l’introduction d’autres formes d’énergies comme substitut aux combustibles provenant des matières ligneuses comme le bois. En fait, ces nouvelles formes d’énergies doivent encore faire l’objet de promotion impliquant des changements d’attitude et de comportements (habitudes de cuisson, dispositions pour un meilleur confort par rapport au bois énergie…) pour se démarquer des énergies conventionnelles. En effet, les consommateurs sont habitués aux différents types d’énergie dits conventionnels tels que le charbon de bois, le bois de chauffe, l’électricité, le gaz et autres usages traditionnelles. Le tableau suivant montre la consommation de combustibles utilisés pour la cuisson par catégorie de revenu dans la communauté des pays subsahariens.

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Cadrage théorique
Section 1.1-Importance des ressources naturelles
Section1.2 : Situation de l’Energie à Madagascar
Section1.3 : La transition énergétique
Chapitre II : Le bois énergie : principal source d’énergie à Madagascar
Section 2-1 : Le bois : une ressource épuisable
Section 2.2 – Etude de cas : La ville d’Ambositra
Chapitre III : L’éthanol comme énergie de substitution au bois
Section 3-1 : Situation actuelle de l’éthanol
Section 3.2 : La promotion de l’éthanol à Ambositra
Section 3.3 : étude d’une micro distillerie d’éthanol
Section 3-4: Les avantages de l’utilisation de l’éthanol
Section 3-5 : Rôles du Gouvernement, du Secteur Privé et de la Société Civile
Conclusion

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