Enjeux de l’écotourisme sur le développement et la conservation

Depuis ces vingt dernières années, le tourisme connaît une croissance très importante. L’industrie touristique est devenue l’une des plus grandes industries du monde, elle représente 11°/° du PIB mondial, et 10°/° du marché mondial de l’emploi. Cette croissance continuera d’accroitre au fur et à mesure où l’on avance dans le temps. En 2020 le nombre des voyageurs touristiques dépasseront les 1,5 milliards .

Cette industrie touristique nous renvoie l’image d’un tourisme de masse avec les exigences du marché : des infrastructures grandioses : routes et aéroports, des aménagements touristiques importants: hôtels, restaurants. Même si le tourisme génère des retombées positives pour certains acteurs qui y travaillent, il n’en est pas moins pour les conséquences négatives qu’il engendre. Une telle croissance n’est pas sans conséquences sur l’environnement (physique ou socio-culturel) qui est la base de tout type de tourisme. Un accroissement qui se traduit par l’augmentation des pressions, et selon le rapport des Nations Unies, cette pression exercée par le tourisme autour des années 2030 sera encore plus forte. De nombreuses activités touristiques ont des conséquences négatives et parfois irréversibles sur le milieu d’accueil. A cela s’ajoute le fait que le pays d’accueil, qui paie le prix fort de la visite avec ses répercussions sur son environnement ne profite pas plus que les pays expéditeur des bénéfices et retombées économiques du voyage. Pour ajuster cette situation, le tourisme tente de minimiser ses impacts en contribuant à la conservation de l’environnement par une meilleure prise de conscience environnementale, mais aussi en améliorant le bien-être de la population en maximisant les retombées économiques des pays récepteurs des touristes. Et dans cette perspective est née le tourisme durable, un voyage gardant toujours l’esprit de la découverte et de la détente mais soucieux de minimiser au plus ses impacts sur le milieu visité.

L’alliance entre le développement local et le développement humain

Le développement humain est fixé comme étant le résultat attendu plutôt que le processus lui-même. Il se traduit par la liberté que possède chaque individu de faire son choix dans tous les domaines de la vie. Le développement local est l’ensemble des processus à mettre en œuvre pour atteindre le développement humain de la population vivant dans un territoir . Pour le développement local, il est important de mettre l’accent sur la coordination et la cohérence des actions menées par chaque acteur sur un territoire, pour atteindre un objectif commun. Le but est de promouvoir un développement économique qui impactera par la suite sur la situation sociale de la population. Il y a trois indicateurs essentiels pour décrire le développement humain qui sont : la possibilité de vivre longtemps et en bonne santé, d’acquérir le savoir et avoir accès aux ressources nécessaires à un niveau de vie décent . Le rapport mondial sur le développement humain en 1990 a retenu un indicateur composite, l’Indicateur du Développement Humain (IDH) sur la base de ces trois dimensions élémentaires. L’IDH compte quatre variables : l’espérance de vie à la naissance, le taux d’alphabétisation des adultes, le taux de scolarisation global aux niveaux : primaire, secondaire et supérieure. Ces deux taux représentent la dimension de l’acquisition du savoir ; le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant exprimé en parité de pouvoir d’achat (PPA) qui sert de variable représentant les ressources nécessaires pour garantir un niveau de vie décente.

Autour du développement durable

L’émergence du concept de développement durable est apparue à partir du début du XXème siècle. C’était lors de la conférence de Stockholm en 1972 que sont adoptés, au niveau international, les principes de bases du développement durable : c’est à l’homme qu’incombe la responsabilité de protéger et d’améliorer l’environnement pour les générations présentes et futures ; la sauvegarde des ressources naturelles de la Terre doit faire l’objet d’une programmation et d’une gestion appropriée et vigilante, tandis que la capacité de la terre à produire des ressources vitales renouvelables doit être conservée et améliorée. Selon le rapport de Bruntland en 1987 : « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs». Toutefois, du fait qu’il touche plusieurs domaines, il existe une multitude de définition, mais en général le concept est centré sur un modèle de développement harmonieux conciliant bien-être social et préservation de l’environnement. L’objectif principal est de parvenir à un développement avec:
– un environnement vivable, avec la dégradation de la nature, la rareté des ressources, la pression des activités humaines et économiques ; la prise en compte des réalités environnementales semblent primordiales pour atteindre un DD. Les actions à entreprendre doivent viser à économiser et préserver les RN.
– une économie viable, la croissance économique constitue un principe fondamental du développement durable, ce qui signifie que les projets économiques doivent toujours tenir compte l’aspect environnemental.
– une sociale équitable, cette dimension sociale du DD favorise le bien-être de l’homme, avec des actions qui ont pour objectif d’améliorer le niveau de vie et de répondre aux besoins essentiels de l’homme. Le développement durable se base surtout sur cette notion de conservation de l’environnement. L’exploitation de nos RN à des fins économiques ne saurait perdurer sans qu’une reproduction de ces ressources ne soit opérée.

De ce fait la notion de durabilité exprime la pérennisation de l’activité de production par l’utilisation durable des ressources naturelles. La notion de valorisation amène tout d’abord à considérer l’environnement comme un bien durable ou un capital productif. En valorisant ce capital, la hausse du revenu y résultant améliore le bien être de la population, tout en considérant le partage égal des bénéfices comme des maux de l’environnement entre tous les acteurs pour assurer qu’il soit équitable. Cette notion de valorisation entend également le rendement économique de ce capital environnemental. Le développement durable peut aussi se définir par une série de grands principes qui constituent sa charte telles que la gestion intégrée (gestion globale qui tient compte de toutes les relations et interactions entre les systèmes), la gouvernance (qui implique des approches rationnelles de la décision, basées sur des indicateurs et des évaluations), le long terme, la précaution, la prévention, la responsabilité (un engagement global et universel qui renvoie à la responsabilité individuelle et locale), la subsidiarité et la solidarité. En somme, il sous-entend la réalisation d’un ensemble d’objectif manifestant un changement du comportement de l’homme. Au niveau de la société, le développement durable montre une certaine volonté de changement. Le concept reflète une nouvelle façon d’appréhender le problème de l’environnement.

Autour de l’écotourisme

Budowski cité comme le pionner de l’écotourisme, concevait l’existence de conflit dans la relation entre tourisme et environnement. Dans son article « Tourisme and Environnemental conservation : Conflict, Coexistence or Symbiosis ? », il relate par l’existence de gain mutuel entre les voyageurs et le pays hôte qu’un consensus en résulte. Là, il énonçait déjà la valorisation de l’écotourisme. L’écotourisme s’est développé dans le début des années 1970 ; dans ces années-là, l’opinion générale commençait à porter un vif intérêt pour l’environnement et le désir d’évasion dans des contrées calmes et paradisiaques se manifestait de plus en plus. Dès lors, la formule du tourisme de masse a laissé peu à peu la place à l’écotourisme. Le concept de l’écotourisme est relativement récent et peut difficilement être défini en termes précis.

Suivant les nombreuses définitions qui lui sont attribuées, nous pouvons retenir qu’avant tout, l’écotourisme est un voyage dans un milieu riche en biodiversité et que le voyage se tient dans le respect de la nature et du bien-être de la population du lieu considéré. Et selon le TIES il est défini comme étant : « une visite responsable dans des environnements naturels et où les ressources et le bien-être de la population sont préservées ». Le mot responsable évoque d’ une part, une attitude des voyageurs à préserver l’intégrité du lieu qu’ils visitent. Et d’autre part, elle reflète la volonté de l’écotourisme à s’intéresser au sort de la population locale. L’instruction des voyageurs sur l’importance de la conservation et l’assurance du partage équitable des retombées avec la population locale sont les principes de bases de l’écotourisme. Des principes de bases qui sont tout de même couronnées par d’autres principes qui différencient sa pratique avec d’autres types de tourisme, comme s’assurer que le développement du tourisme ne dépasse pas les limites acceptables de changements sociaux et environnementaux définies par les chercheurs en coopération avec les résidents locaux, et que la promotion et l’utilisation des infrastructures soit développé en accord avec l’environnement afin de minimiser l’utilisation des énergies fossiles, de conserver l’aspect faunistique et floristique et surtout de s’imprégner de l’environnement naturel et culturel. Pour Blamey, l’écotourisme est différent des autres formes de tourisme par la valeur culturelle qu’il véhicule. Une valeur culturelle qui relate la dimension de l’intégration de la population tout au long du processus .

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère PARTIE: CONCEPTS ET DEMARCHE DE RECHERCHE
CHAPITRE I: ETUDE CONCEPTUELLE
CHAPITRE II: DEMARCHE DE RECHERCHE
CHAPITRE III : LE MASSIF D’ANKARAFANTSIKA
2ème PARTIE : LES APPORTS DE L’ECOTOURISME SUR LE PARC ET SUR LA POPULATION LOCALE
CHAPITRE IV : LA GESTION DU PARC
CHAPITRE V : ANKARAFANTSIKA, UNE AIRE PROTEGEE AVEC DES DEFIS ELEVES
CHAPITRE VI : LES ENJEUX DES MICRO-PROJETS ALTERNATIFS AUX PRESSIONS ET DES ACTIVITES GENERATRICES DES REVENUS
3ème PARTIE : L’ECOTOURISME A ANKARAFANTSIKA : DURABLE ET EQUITABLE ?
CHAPITRE VII : UN DEVELOPPEMENT LOCAL LIMITE
CHAPITRE VIII : PROGRESSION DE LA CONSERVATION
CHAPITRE IX : PERSPECTIVES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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