ENJEUX D’AMENAGEMENT ET GOUVERNANCE DU LITTORAL

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Participer à l’essor d’une certaine conception de la Géographie des Risques

L’approche, les résultats et les conclusions qui sont présentés dans cette thèse placent le travail de recherche qui en est à l’origine dans le registre de la « Géographie des Risques ». Comme tout domaine disciplinaire, cette « science » a son propre langage, ses propres codes. Pour la pratiquer, il faut employer des termes spécifiques, des notions et des concepts plus ou moins riches, intelligibles et le plus souvent imbriqués, c’est-à-dire en relation mutuelle. Avant de présenter notre principale problématique, proposer une manière simple et efficace de répondre à une demande sociale en prédiction du dommage (appliquée dans ce cas précis aux aléas littoraux), il est donc indispensable de revenir sur les points suivants : les objets d’étude de la Géographie des Risques, les questions que se posent ceux qui l’exercent et les méthodes qu’ils adoptent pour y répondre. Ce cadrage sémantique, épistémologique d’une certaine manière, passe nécessairement par la définition, au moins indicative, de ces objets, de ces méthodes.

Le risque : des composantes multiples et multiformes

Nous ne reviendrons pas sur la définition de la « Géographie », bien trop complexe à nos yeux [ce qui, au demeurant, constitue l’ultime paradoxe d’une discipline scientifique qui prétend, entre autres choses, étudier les tenants et les aboutissants de la complexité des rapports entre la Nature et les Hommes ; cf. avant-propos de la thèse], et préférons nous en tenir à l’exploration du terme « risque », en tant qu’objet d’étude scientifique. En l’occurrence, donner une définition à ce mot implique qu’il faille le faire pour une multitude d’autres termes, ses composantes en quelque sorte. Cette exigence impose également qu’il faille se résoudre à ne pas en exposer la polysémie et en rester au contexte disciplinaire qui est le nôtre, sous peine d’adopter un discours abscons, voire contradictoire.
La notion de risque est habituellement définie par les sciences sociales comme la rencontre d’un aléa et d’une vulnérabilité. En voici une illustration sommaire : pour des raisons évidentes de recherche d’une certaine proximité vis-à-vis des ressources naturelles dont elles ont besoin, beaucoup de sociétés se sont installées près d’un fleuve (l’eau comme source de vie) ou encore d’un volcan (terre fertile et donc nourricière). Ce choix comporte alors un risque, celui d’être inondé (pire, d’être noyé) ou de voir son terrain enseveli sous la lave (pire, d’être brûlé vif). La conscience de ce risque s’exprime alors à travers différents mise au point et application d’un indice d’érosion (zone des Pertuis charentais, France) – 2009 héritages (artistiques, législatifs, urbanistiques…) et dispositifs opérationnels dont le but est de le mitiger, d’en réduire les conséquences désastreuses le jour où la catastrophe aura lieu (l’inondation, la coulée de lave). A l’inverse, pour un fleuve dont les berges ne sont pas habitées ou pour un volcan dont les pentes ne sont pas occupées, il n’y a en théorie pas de risque. Autrement dit, il n’y a de risque que si il y a une société occupant l’espace soumis à ce risque, la zone directement touchée par l’aléa (la crue, l’éruption volcanique).
La prudence nous inciterait à ne pas aller plus loin dans la démonstration, qui est certes réductrice mais présente tout de même le net avantage de faire consensus au sein de la communauté scientifique. Or, l’enjeu (l’autre élément du triptyque qui sert classiquement à définir le risque) est il nécessairement un espace voisin et occupé, qui, par extension, s’est imposé comme étant l’espace urbanisé ? On sait, par expérience, qu’une puissante éruption volcanique peut engendrer un refroidissement planétaire (exemples : Tambora, Krakatoa), en injectant des particules qui masquent la lumière du soleil et limitent sa capacité à réchauffer l’atmosphère terrestre. On sait aussi (et c’est une question devenue primordiale vis-à-vis des bouleversements climatiques actuels et futurs) qu’une légère variation de la température moyenne du globe peut avoir des conséquences dramatiques sur nos vies, en perturbant l’organisation de nos sociétés. De fait, une éruption dans un coin perdu du globe, du moins totalement inhabité (donc a priori sans risque si l’on en reste à la définition stricto sensu qui vient d’en être donnée) peut aussi s’avérer être un facteur de risque, global qui plus est (si l’on suit toujours l’essence même de cette définition mais qu’on l’élargie au système monde). On voit, d’ores et déjà, qu’à travers l’interprétation que l’on se fait de cette notion, en l’occurrence l’échelle à laquelle on place notre ordre de réflexion tout en restant néanmoins dans le cadre d’une définition de spécialiste (celle du géographe), qu’étudier les risques est une affaire délicate.
En introduction de cette thèse, nous évoquons, non sans dramaturgie, l’histoire récente de la dune littorale de Saint-Trojan (île d’Oléron), sa profonde dégradation depuis l’ouragan de 1999 ; une situation critique qui illustre avec violence une tendance au recul spectaculaire du front de dune (à raison de plusieurs mètres par an depuis environ trois décennies). Hormis en quelques points localisés visités selon une logique saisonnière, les parkings touristiques situés près du rivage, la dune n’est semble-t-il pratiquement pas investie par l’Homme. Pourtant, ses riverains en ont fait un enjeu majeur qui a le pouvoir d’infléchir le débat politique local, puisque la gestion de ce recul et les moyens mis en œuvre pour le mitiger sont critiqués en permanence. Dans ce cas précis, l’enjeu n’est plus directement lié à une mise au point et application d’un indice d’érosion (zone des Pertuis charentais, France) – 2009 construction humaine ou un aménagement qu’il faut protéger (eta fortiori ses occupants) mais à un sentiment diffus, celui qui consiste à prétendre que l’on perd quelque chose qui nous appartenait. Ce quelque chose reste pourtant un élément « naturel » [l’usage des guillemets vise ici à nuancer la naturalité des lieux ; cf. présentation historique du site]. Sa disparition n’est a priori pas un événement qui mettrait en péril la société oléronnaise, du moins jusqu’à ce que les premières habitations ne soient concernées, en d’autres termes qu’elles soient devenues vulnérables à l’érosion marine. Or, même en cas de montée du niveau marin, cela devrait prendre du temps puisque les habitations en question sont actuellement situées à plusieurs centaines de mètres de la mer. Ici, comme dans de nombreux cas, l’enjeu est multiforme, voir multiple, puisqu’il y a en réalité plusieurs enjeux qui se combinent et que chacun d’entre eux est sujet à évoluer dans le temps. Il y a tout d’abord l’aspect affectif que nous venons de décrire, issu d’une image collective liée à l’appréciation d’un paysage, tel un patrimoine hérité d’un passé plus glorieux dont les plus jeunes ignorent l’existence. Il y a aussi les enjeux économiques induits par la dynamique littorale. La dune de Saint-Trojan n’est autre que la vitrine publicitaire de l’île. Il est clairement moins vendeur de proposer des photos de dunes taillées en falaise, où ont jonchés pêle-mêle les ganivelles de l’ONF arrachées après chaque tempête et des vestiges hérités de la Seconde Guerre Mondiale (peu attrayants et bien évidemment dangereux), qu’une image ancienne et nostalgique de leur splendeur passée. Nous touchons là un autre aspect qui [risque] de compliquer encore d’avantage l’exercice de la Géographie des Risques, savoir définir précisément ce qu’est un enjeu.

L’avènement de la transversalité

Comme nous venons de l’évoquer succinctement, cette approche fait du risque un phénomène singulier. Elle se base sur une évaluation combinée de l’occurrence d’un aléa, en couplant la fréquence et la magnitude des crues ou des éruptions volcaniques par exemple, et ses conséquences spatiales, en délimitant la zone occupée par les enjeux susceptibles d’être mis en péril (et uniquement ceux là). Pour articuler ces deux composantes, l’une inscrite dans le temps (dit « de retour ») et l’autre dans l’espace (dit « vulnérable »), le géographe (des risques) fait habituellement appel à une technique qu’il maîtrise bien, l’usage des statistiques et des probabilités. Cette démarche n’est pas exclusive et, d’une certaine manière, ne se suffit pas à elle-même. Il y a d’ailleurs d’autres manières de concevoir les phénomènes physiques [et par voie de conséquence de décrire un aléa naturel], notamment celle, analytique et déterministe, qui consiste à en décrire finement les processus et les facteurs explicatifs. Elle mise au point et application d’un indice d’érosion (zone des Pertuis charentais, France) – 2009 appartient traditionnellement au domaine des sciences naturalistes. Sans être à l’origine destinée à faire progresser l’étude des risques, cette approche peut s’avérer utile dans cette optique car elle est pourvoyeuse de connaissances approfondies qui permettent d’en savoir plus sur l’aléa en question. Elle permet en outre d’améliorer les méthodes de quantification et donc de simuler numériquement un risque. Prenons l’exemple d’un tas de sable (un cordon littoral) qui protège une maison contre d’éventuelles inondations marines mais n’est malheureusement plus alimenté en sédiments (le célèbre « déficit chronique »). Si l’on sait combien de mètres cubes de sable sont retirés par telle ou telle vitesse de courant, on peut tenter de prédire, selon différents scénarii, combien de temps il faudra à un courant dit « moyen » pour enlever une quantité de matériel équivalente au stock de sédiment qui est nécessaire pour protéger efficacement la maison contre la mer.
Pour le géographe, la tentation est alors de vouloir s’approprier la technique et les outils qui conditionnent la réussite d’une modélisation prédictive. Nous y reviendrons à plusieurs reprises, s’il est noble sur le principe, cet effort de transversalité [risque] aussi de nuire à la Géographie des Risques. Car il faut aussi que le géographe intègre quelles en sont les limites, à travers l’évaluation des marges d’erreurs et l’estimation de l’incertitude inhérente à la méthode et aux modèles qu’il s’approprie (ou qu’il construit). Qui plus est, cette démarche ne résout qu’une partie du problème. La véritable question est de savoir, en dernier recours, s’il faut consolider l’édifice ou procéder à une expropriation. Or, la stratégie d’aménagement, qui est avant tout une question politique, est un élément dont il n’est pas certain qu’il soit modélisable, du moins numériquement. Elle évolue constamment, soit en fonction d’un événement particulier, une tempête exceptionnelle a partiellement détruit le tas de sable et les calculs sont devenus erronés, soit en fonction du contexte social, le maire n’a pas été réélu et son successeur a décidé d’enrocher la zone si bien que les calculs n’ont servi à rien. Cela revient à définir le risque (même lié à un aléa naturel) comme un phénomène social et à concevoir la discipline qui l’étudie comme une science des vulnérabilités sociales (A. Dauphiné, 2000). Autrement dit, si il faut bien entendu développer une lecture transversale du risque qui permette de mieux en expliquer le fonctionnement, il est aussi impératif de favoriser son application dans la sphère publique, renforcer les liens qui doivent naturellement exister entre la géographie, l’aménagement et la décision politique (la notion d’intégration). C’est ce que P. Pigeon (2005) appelle la « Géographie Unifiée ». Nous nous efforcerons donc de présenter un travail émanant d’une certaine conception du risque, en suivant le(s) paradigme(s) de cette « jeune » discipline.

Répondre à une demande sociale croissante en prédiction du dommage

A travers une définition très sommaire des composantes du risque et de la manière des les étudier, nous venons de présenter un des principaux objectifs de la thèse, celui de participer à l’essor d’une discipline scientifique qui vise précisément à en explorer aussi efficacement que possible la complexité. Dans ce second paragraphe, nous nous attachons à aborder un autre concept qui contribue à enrichir le résultat de ce travail de recherche, la notion de « dommage ». Il s’agit bien sur, en premier lieu, de définir ce terme. Notre position est de montrer que le dommage est une composante tout aussi essentielle du risque, à l’instar de l’aléa, de l’enjeu et de la vulnérabilité. En ce sens, il permet de consolider notre approche, qu’il sera ensuite question d’affiner à travers la construction d’un indice relatif aux aléas littoraux. Dans un second temps, il nous paraissait essentiel de présenter un phénomène social qui dépasse largement le contexte de la thèse (la modélisation prédictive des événements morphogènes à partir d’expérimentations locales dans la Zone des Pertuis Charentais). Il s’agit de la manifestation grandissante d’une demande en prédiction du dommage, notamment ceux en liaison avec les catastrophes naturelles. La triple problématique que cela implique est finalement assez simple à formuler. D’où vient ce besoin d’être prévenu qu’un dommage est imminent ? Quels sont les individus qui en font la demande ? Par quel biais sommes nous (les scientifiques) en mesure d’y répondre ?

Le dommage, l’ultime composante du risque

Nous venons de montrer que l’estimation d’un risque doit, en théorie, faire intervenir un aléa (les crues, éruptions volcaniques et autres submersions), un enjeu (dont la nature est aussi extrêmement variable) et une vulnérabilité (le niveau d’effet prévisible d’un aléa sur les enjeux). Il y a pourtant un autre élément tout à fait indissociable, voire consubstantiel de cette dernière composante qu’il ne faut pas délaisser. Il s’agit du dommage, dont on pourrait avancer la définition générique suivante : les dommages sont les conséquences péjoratives d’un phénomène (accident, catastrophe) sur les biens (dégâts), les activités (perturbations) et les personnes (préjudices). En règle générale, ils sont quantifiés économiquement afin d’être pris en compte par les assurances.
On remarque donc, d’emblée, que cette autre composante du risque est sans doute la plus « socialement » aboutie, dans le sens où il devient alors totalement impossible d’en invoquer la propre naturalité ; ce qui est plutôt évident dans le cas de l’aléa dit « naturel » et éventuellement envisageable pour les deux autres composantes que nous qualifierons de « classiques » (voir plus haut l’exemple de Saint-Trojan, son complexe dunaire pratiquement inoccupé mais non moins perçu comme un enjeu de société intrinsèquement vulnérable). Nous tenions aussi à souligner l’indivisibilité qui régit les relations entre le dommage et la vulnérabilité. Car, d’une certaine manière, « l’ultime composante » que nous venons de définir n’est autre que le moyen le plus tangible d’évaluer une vulnérabilité sociale. En effet, comment prétendre estimer qu’un espace est vulnérable si l’on ne dispose pas au préalable d’informations qui nous permettent de savoir comment il réagit (ou plutôt comment la société qui l’occupe réagit). Autrement dit, pour établir une stratégie d’aménagement, proposer une réponse sociale adaptée à une problématique relative à l’occurrence d’un aléa, il faut impérativement savoir évaluer son impact éventuel, sa capacité à dérégler l’organisation de nos sociétés.
La notion de dommage est donc très pertinente car elle nous donne la possibilité de disposer de valeurs quantitatives. Sur un espace donné, à travers l’expérience de précédents (l’observation et la mesure, souvent financière, de nombreux dommages), on peut établir une échelle qui détermine un degré de vulnérabilité pour classer en retour les aléas et définir des niveaux de risque. Dans un but exclusivement applicatif (comprendre au delà du simple cadre des théories et des concepts manipulés par la sphère scientifique), cette démarche à rebours est de loin la plus usitée. Pour que les propos qui vont suivrent ne soient pas équivoques, nous veillerons donc à ne pas employer ce terme dans la partie consacrée à l’analyse descriptive des aléas (chapitre 4), en lui préférant le qualificatif d’ « impact morphologique » (les conséquences spatiales d’une tempête sur les formes littorales que nous étudions).
Plus qu’un outil de mesure (on parle alors de degré d’endommagement), le dommage est aussi, et surtout, la résultante finale et concrète du risque. Aux yeux des scientifiques, ce n’est peut être pas l’élément le plus déterminant, celui à partir duquel ils sont conscients d’avoir pu faire progresser leur discipline (en géographie, il est beaucoup plus rare de trouver des ouvrages consacrés à cette notion qu’à celle de vulnérabilité par exemple). Et pourtant, le dommage est bien la partie la plus visible de cet ensemble de composantes qui nous permet de décrire, d’estimer, tenter d’anticiper et, finalement, mieux gérer les risques. C’est ce que tout un chacun peut percevoir, voire même ressentir physiquement lorsqu’il fait la dramatique expérience d’une catastrophe. C’est aussi par ce chemin qu’il faut passer pour mettre en œuvre le principe de mitigation. Car, en pratique, c’est bien en lui donnant les moyens de limiter les dommages qu’on réduit la vulnérabilité d’une société et non l’inverse.

La prédiction du dommage : pour qui, pourquoi, comment ?

Prenons l’exemple d’une catastrophe récente qui illustre pourquoi et comment prédiction du dommage constitue un élément clé de la mitigation des risques dits « naturels ». Il s’agit de l’ouragan Katrina, l’un des plus puissants à avoir frappé les Etats-Unis et surtout l’un des plus étendus, avec un rayon de plus de 650 km, dont 190 de vents de force cyclonique (Figure 2). Après avoir connu un pic d’intensité dans le Golfe du Mexique (le cyclone est classé catégorie 5, avec une pression de 902 Hpa par 26°N – 89°W et des rafales de vent proches de 280 km/h), Katrina atteint la ville de La Nouvelle-Orléans le 29 août 2005 alors qu’il est rétrogradé en catégorie 3 (source NHC). Des vagues de 10 à 15 mètres ont pu être observées près du système dépressionnaire, qui a également généré une surcote de près de 7 m à l’approche des côtes (I. Van Heerden et al., 2006). Peu avant son arrivée, les services du NHC ont diffusé une alerte cyclonique sur la base de simulations confirmant jour après jour le risque qu’un phénomène majeur ne traverse dans la région (Figure 2).
Ces prévisions se sont avérées justes et elles ont fortement incité les autorités à procéder à l’évacuation de la population en raison des risques de submersion d’une partie de la ville, bâtie sous le niveau de la mer. Malgré cela, le bilan de Katrina est très lourd, avec officiellement 1 836 morts. Il faut remonter au 11 septembre 1965 pour lui trouver un équivalent. Il s’agit du cyclone Betsy, qui était également de catégorie 3. A cette époque, à la Nouvelle-Orléans, les maisons furent noyées sous deux mètres d’eau. Il y eut au total 74 morts et 60 000 sans-abri entre la Louisiane, le Mississippi et la Floride.
La catastrophe engendrée par l’ouragan Katrina est riche d’enseignements. Elle montre que le dispositif de prévention et de protection vis-à-vis de ce type d’événement extrême a été sérieusement mis en échec, malgré un antécédent (l’ouraganBetsy) et en dépit d’une très bonne prévision en ce qui concerne l’aléa cyclonique proprement dit (force et trajectoire prévues par le NHC). L’une des principales raisons de ce revers réside dans la « mauvaise » évaluation de la vulnérabilité du site, la ville de La Nouvelle-Orléans (J. W. Day et al., 2007), et notamment celle des digues censées le protéger (I. Van Heerdenet al., 2006). Autrement dit, bien que les moyens techniques d’aujourd’hui nous permettent d’anticiper un risque, en le rendant mesurable et prévisible, et donc en théorie d’éviter une catastrophe, ces avancées sont encore insuffisantes.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE GENERALE ET POSTURE EPISTEMOLOGIQUE
I. 1 Enjeux de la thèse
I. 1. 1 Participer à l’essor d’une certaine conception de la Géographie des Risques
I. 1. 2 Répondre à une demande sociale croissante en prédiction du dommage
I. 2 La modélisation prédictive d’un aléa composite ou l’illusion des chiffres
I. 2. 1 Qu’est-ce qu’un aléa composite ?
I. 2. 2 Par définition, un modèle ne peut pas tout prévoir
I. 2. 3 L’insuffisance des réseaux d’observation : un problème récurrent
I. 3 Les limites théoriques et pratiques de l’approche analytique
I. 3. 1 Des concepts critiquables et déjà critiqués
I. 3. 2 N’assiste-t-on pas actuellement à une dérive modélisatrice ?
I. 4 Indices de tempête et indices d’érosion, état de l’art
I. 4 Synthèse
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II. 1 Localisation générale
II. 2 Cadre géologique et contexte sédimentaire
II. 2. 1 Esquisse géologique de la Zone des Pertuis Charentais
II. 2. 2 Nature des sédiments de surface
II. 3 Evolution morphosedimentaire du littoral charentais
II. 3. 1 Description des Pertuis Charentais
II. 3. 2 Les formations sableuses du Quaternaire
II. 3. 3 Eléments de paléogéographie
II. 4 Les agents dynamiques
II. 4. 1 Vents et tempêtes dans le Golfe de Gascogne
II. 4. 2. Houles, vagues et effets de la dérive littorale
II. 4. 3 Marégraphie et niveaux d’eau extrêmes
II. 5. 1 La lagune de La Belle-Henriette
II. 5. 2 La dune de Saint-Trojan
II. 5. 3 La plage de Marennes
CHAPITRE III : PRESENTATION HISTORIQUE DES SITES ATELIERS
III. 1 Matériel et méthode
III. 1. 1 Principe et objectif de l’historique
III. 1. 2 Cartes anciennes et photographies aériennes
III. 1. 3 Archives climatiques
III. 1. 4 Recensement (non exhaustif) des aménagements du littoral
III. 2 La lagune de La Belle-Henriette
III. 2. 1 La Faute-sur-Mer : 100 ans de lutte contre l’érosion marine
III. 2. 2 La fermeture de la lagune et ses conséquences sur la dynamique littorale
III. 2 La dune de Saint-Trojan et la plage de Vert-Bois
III. 2. 1 Le temps des palissades
III. 2. 2 « Elle a même emporté le parking ! »
III. 3 De la plage de Marennes à Marennes-Plage
III. 3. 1 Chronique d’une pénurie provoquée
III. 3. 2 Il faut donner l’impression que la mer rentre dans la commune
III. 5 Synthèse
III. 5. 1 La Belle-Henriette
III. 5. 2 Saint-Trojan
III. 5. 3 Marennes-Plage
III. 5. 4 Bilan général
CHAPITRE IV : MISE AU POINT ET APPLICATION D’UN INDICE D’EROSION
IV. 1 Suivi de la morphodynamique des cordons littoraux
IV. 1. 1 Matériel et méthode
IV. 1. 2 Bilan du suivi à La Belle-Henriette
IV. 1. 3 Bilan du suivi à Vert-Bois
IV. 1. 4 Bilan du suivi à Marennes-Plage
IV 1. 5 Synthèse
IV. 2 Formalisation d’un modèle de franchissement de seuil
VI. 2. 1 Phénomènes de « rupture » observés sur le terrain
IV. 2. 2 Conception d’un indice pour la prévision des aléas météo-marins
IV. 3 Calage du modèle pour la prédiction de l’impact morphologique des tempêtes
IV. 3. 1 Ajustements locaux
IV. 3. 2 Validation a posteriori
IV. 4 Exemples de prédiction
IV. 4. 1 Les premiers tests (tempête du 10 mars 2008)
IV. 4 .2 Novembre 2008
IV. 4 .3 Décembre 2008
IV. 4. 4 Janvier 2009
IV. 4. 5 Février 2009
IV. 5 Développements et perspectives de l’outil
IV. 5. 1 Un modèle à affiner…
IV. 5. 2 La résilience des plages : un paramètre très difficile à quantifier
IV. 5. 3 Vers une échelle de risques à destination des collectivités
IV. 6 Synthèse
CHAPITRE V : ENJEUX D’AMENAGEMENT ET GOUVERNANCE DU LITTORAL
V. 1 Seuil morphologique ou seuil social ?
V. 2 L’avenir des sites ateliers : projection à moyen terme
V. 2. 1 Lagune de La Belle-Henriette
V. 2. 2 Plage de Vert-Bois
V. 2. 3. Marennes-Plage
V. 3 Retour sur une expérience de GIZC
V. 3. 1 Le concept de Gestion Intégrée des Zones Côtières
V. 3. 2 La GIZC au Pays de Marennes-Oléron, premier bilan
V. 3. 3 Les limites de la GIZC à travers son expérimentation locale
V. 3. 4 Quelques propositions pour relancer le projet du PMO
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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