Organisation du contexte de classe permettant la mise en place de l’évaluation dynamique
Planification sur l’année
Afin d’avoir en tête une vision globale de l’année de 4P, il m’a fallu tout d’abord déterminer quels seraient les apprentissages et leurs progressions à l’intérieur de chaque branche . De par mes formations antérieures, notamment en Montessori, et mon expérience d’enseignement en 4P, la plupart de mes séquences d’apprentissage et le matériel didactique correspondant étaient déjà prêts. A noter que les activités proposées aux élèves respectent quatre points essentiels à l’engagement de l’élève dans ses apprentissages proposés par la pédagogie Montessori:
– l’attention : le travail proposé aux élèves doit retenir leur attention, le niveau de difficulté doit être adapté et présenter un défi
– engagement actif : l’élève doit être actif dans les tâches proposées, émettre des hypothèses, tenter, recommencer, manipuler
– retour immédiat sur l’action : l’élève a besoin d’un retour immédiat sur ce qu’il tente, afin de pouvoir réajuster
– la consolidation : l’élève a besoin de répéter pour automatiser .
Puis, plus particulièrement pour le français et les mathématiques, j’ai affiné mes tableaux de progression des apprentissages pour l’année entière et par périodes de l’année (chaque période étant définie par les semaines entre les vacances scolaires) . Sachant que des élèves auraient encore besoin de travailler sur des objectifs de fin de 3P et que d’autres auraient besoin d’aller plus loin que les objectifs de 4P, j’ai élargi ces tableaux avec la fin de 3P et le début de 5P.
Enfin, j’ai défini un emploi du temps précis agençant le bon nombre de périodes par branche.
Organisation du travail en français et en mathématiques
Depuis quelques années déjà je travaille sous forme de plan de travail. Ce mode de fonctionnement permet à chaque élève ou groupe d’élève de travailler en autonomie sur des activités différentes. Grâce à ce système, je peux plus facilement individualiser les objectifs et donc le travail proposé. Cela me permet d’observer, corriger, interagir avec les élèves de manière individuelle et donc de mettre en place plus facilement l’évaluation dynamique. Ces plans de travail permettent également de respecter les quatre points essentiels à l’engagement de l’élève dans ses apprentissages cités précédemment.
Dès le début de l’année, j’ai consacré une semaine à la présentation des différentes activités de français et de mathématiques que les élèves auront à travailler. Pour la plupart des apprentissages, les leçons étaient les mêmes pour tout le monde. L’idée étant de partir du même point et à partir de là d’avancer à son rythme tout au long de l’année. Ils ont donc tous bénéficié des mêmes présentations.
Afin de permettre un meilleur suivi aux élèves et à moi-même, ils ont tous reçu une feuille « plan de travail » servant à indiquer par une croix dès qu’ils ont réalisé une activité. Cette fiche de suivi leur permet de visualiser l’avancement de leur travail, les activités qu’ils doivent encore réaliser et où chercher le matériel nécessaire à celles-ci. En effet, les étagères reprennent les mêmes nominations et couleurs de chaque branche afin de mieux guider les élèves. Ce plan de travail n’a pas de limite dans le temps, les élèves indiquent la date du début et remplissent la date de fin le moment voulu.
La deuxième semaine fût plutôt consacrée à commencer le travail en mettant l’accent sur la façon de se repérer sur la fiche plan de travail et d’utiliser le matériel proposé pour travailler correctement. A partir de là, j’ai pu commencer à les accompagner de manière plus individuelle dans chaque activité en poussant plus ou moins la réflexion suivant le niveau de l’élève. A noter que ces moments de travail en français et mathématiques ont eu lieu tous les matins durant deux périodes.
Tous les mardis matin durant une période, j’ai gardé un moment de leçon pour reprendre les présentations du début d’année et les approfondir si besoin dans un premier temps et amener de nouvelles notions par la suite. Ces moments se sont déroulés par groupe de niveau afin de permettre aux élèves de progresser à leur rythme. C’est ainsi que, petit à petit, j’ai eu à différencier ces leçons en formant des groupes d’élèves afin de leur apporter des notions en lien avec leur niveau respectif.
Les outils médiateurs
Pour que cette organisation du travail fonctionne et que je puisse me concentrer sur les élèves de manière individuelle, il est nécessaire que ces derniers acquièrent une certaine autonomie dans leur travail. Cela passe évidemment par la bonne compréhension du plan de travail mais également par la mise en place d’outils médiateurs adaptés qui peuvent aider l’élève lorsqu’il travaille une nouvelle notion pour laquelle il n’est pas encore expert. C’est pourquoi je me suis appliquée à construire et proposer aux élèves toutes sortes d’outils médiateurs pour les accompagner dans leurs apprentissages. Ces outils pouvaient être des documents (mémos, tableaux de référence, livres …) mais également des moments d’interaction avec l’enseignant ou de collaboration entre les élèves. Que ce soit pour l’une ou l’autre forme il m’a bien évidemment fallu accompagner les élèves dans l’utilisation et l’appropriation de ces soutiens.
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Table des matières
INTRODUCTION
1. CADRE THÉORIQUE
1.1 L’évaluation
1.2 Les limites de l’évaluation
1.3 L’évaluation dynamique
1.4 L’autonomie
2. PROBLÉMATIQUE
2.1 Questions de recherche
3. MÉTHODOLOGIE
3.1 Contexte
3.2 Population
3.3 Organisation du contexte de classe permettant l’évaluation dynamique
3.3.1 Planification sur l’année
3.3.2 Organisation du travail en français et en mathématiques
3.3.3 Les outils médiateurs
3.4 Méthode de récolte des données
3.4.1 Fiches de suivi individuelles
3.4.2 Evaluation de l’autonomie
3.4.3 L’évaluation des apprentissages
4. RÉSULTATS
4.1 Evolution de l’autonomie sur un semestre
4.1.1 Engagement intellectuel de l’élève
4.1.2 Engagement instrumental de l’élève
4.1.3 Engagement moral de l’élève
4.1.4 Engagement expressif de l’élève
4.2 Illustration de l’évolution de six élèves
4.2.1 Compréhension des consignes de la tâche
4.2.2 Surmonter une difficulté dans une tâche
4.2.3 Réflexion face à une tâche
4.2.4 Auto-correction d’une erreur dans une tâche
4.2.5 Questionnement face à une tâche
4.2.6 Repérage dans le plan de travail
4.2.7 Gestion de l’espace de travail
4.2.8 Utilisation d’outils médiateurs
4.2.9 Planification avant de débuter une tâche
4.2.10 Responsabilité face à son travail
4.2.11 Intéressement, curiosité
4.2.12 Participation
5. COLCLUSION
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