L’évolution démographique française tend vers un vieillissement de la population. Les études réalisées par l’institut nationale de statistiques et des études économiques confirment cette tendance. Dans cette optique, il paraît certain que nous verrons sur le territoire métropolitain une augmentation significative d’établissements pouvant accueillir une partie de cette population. Par conséquent une augmentation significative de la consommation d’énergie sera liée à cette activité. A partir de ce constat, nous nous posons la question à propos de la tendance d’évolution de ces établissements d’accueils et de leur impact sur la consommation d’énergie. Dans ce rapport, il ne sera pas question de débattre sur les moyens sociaux pour réduire le recours aux services des maisons de retraite puisque c’est un levier dont nous nous pouvons disposer, mais il sera de réaliser un constat de la facture énergétique de ces établissements à l’horizon 2050. Il s’agira donc, de réaliser une base de données pouvant répertorier un échantillon représentatif des établissements d’accueils pour personnes âgées et leur facture énergétique associée. Une fois cette base de données crée, nous pourrons, grâce, notamment à l’étude sur la population réalisé par l’INSSEE, de déterminer l’ampleur de cette facture énergétique aux horizons mentionnés auparavant. Ainsi, nous pourrons, à l’aide des leviers énergétiques dont nous disposons, réaliser des scénarios d’optimisation énergétique pour influer sur la facture énergétique globale de ces établissements.
la situation du secteur résidentiel des ménages âgées français n’est pas problématique
l’intérêt de l’étude « evolution of aging society and effect on residentiel energy demand »1997, a été de définir les facteurs de lien entre l’évolution de la population japonaise et l’augmentation de la facture énergétique du secteur résidentiel. De même que pour les pays occidentaux, dont la France, la société japonaise tend vers un vieillissement de sa population. Pour définir un lien entre ces deux notions, qui sont la consommation d’énergie et la population, des indicateurs qualitatifs ont été définis. une comparaison a également été réalisée entre le japon et les pays occidentaux. Cinq indicateurs ont été retenus, tout d’abord, la part importante des ménages âgées et leur évolution sur les prochaines années, les habitudes de consommations de matériels énergivores (électroménager, etc.). Ensuite la surface importante des logements et leur année de construction. Enfin, les faibles revenues des ménages âgées et le manque de subventions accordées à la rénovation des logements anciens. Contrairement au Japon, les pays occidentaux ne sont pas dans la même situation. Les caractéristiques des logements et les efforts entrepris pour la maîtrise de l’énergie dans le secteur résidentiel rendent la situation moins préoccupante. Les disparités liées aux consommations énergétiques entre les logements des ménages âgées et les logements des ménages plus jeunes sont faibles ou inexistantes.
Evolution de la population française
L’institut nationale de la statistique et des études économiques (INSEE) a réalisé sept scénarios différents pour l’évolution de la population française. Ils prennent en compte trois indicateurs: la fécondité, le solde migratoire et l’espérance de vie à la naissance. Pour cette étude, il sera retenu le scénario central des projection de la population. Il permet de prolonger les tendances observées par le passé: il maintient une descendance moyenne finale à 1,9 enfant par femme, un solde migratoire de +100 000 personnes par an et une espérance de vie à la naissance à 89 ans avec un écart de 5,2 ans entre les hommes et les femmes. Au premier janvier 2050, en supposant les tendances du scénario central, la France métropolitaine compterait 70 millions d’habitants. Un habitant sur trois serait âgé de 60 ans et plus (31,9% pour la catégorie 60 et plus). Le vieillissement est inéluctable, au sens ou il est inscrit dans la pyramide des âges actuelle, puisque les personnes qui atteindront 60 ans à l’horizon 2050 sont déjà toutes nées en 1989 ou avant. L’espérance de vie compte a elle, se stabilisera à la valeur de 2005. Il est important de mentionner ce paramètre puisqu’il influe indirectement sur la part des personnes de plus de 60 ans résidentes dans des maisons de retraite. Cependant, il ne sera pas pris en compte pour l’étude puisque sa stabilité ne modifie en rien cette proportion sur la période 2000 à 2050. L’évolution entre 2000 et 2005 est faible (0,6 ans). Elle sera considérée stable pour les besoins de l’étude.
Les types de maisons de retraite
On distingue traditionnellement trois grands types d’établissements[DREES, 2007] :
➤ les maisons de retraite, lieux d’hébergements collectifs qui assurent une prise en charge globale de la personne âgées, incluant l’hébergement en chambre ou logement, les repas et divers services spécifiques.
➤ les logements foyers, groupe de logements ou de chambres autonomes assortis de services et équipements collectifs dont l’usage est facultatif.
➤ Il existe également des centres de soins longue durée qui, contrairement aux deux premiers, sont médicalisées. Ils se situent au sein de grands établissements de santé, hôpitaux cliniques etc.
Dans le cadre de cette étude, il sera pris en compte les deux premiers établissements. les centres longue durée ne sont pas pré-diagnostiqués dans l’échantillon de départ.
L’état énergétique du parc des maisons de retraite en France en 2000
Présentation de l’échantillon des EHPA initial
Dans le cadre de cette étude, 38 maisons de retraite ont été diagnostiqué par des étudiants de l’école polytechnique de l’université de Tours. Après vérification des données recueillis, il a été retenu 18 maisons de retraite représentatives du territoire métropolitain. Leur niveau de performance énergétique, leur localisation sur le territoire et la véracité des valeurs initiales ont été pris en compte dans ce choix.
La démarche calculatoire de la facture énergétique
Le calcul de la facture énergétique d’un bâtiment est liée à sa consommation et ces besoins énergétiques. Pour ce faire, il est nécessaire, d’une part, de calculer les déperditions liées à la transmission par l’enveloppe et le renouvellement d’air et d’autre part, de calculer les apports liés au rayonnement solaire et aux apports internes.
Les déperditions des bâtiments
Des hypothèses ont été émises pour le calcul des déperditions par l’enveloppe. Les données sur les maisons de retraite diagnostiquées n’étant pas suffisamment précises, les ponts thermiques , la transmission par les locaux non chauffés et par le sol et l’environnement extérieur au bâtiment ne seront pas pris en compte dans le calcul. la formule permettant ainsi de calculer les déperditions enveloppes est la suivante:
Denveloppe = Ubâtiment * Senveloppe * DT (1)
Le nombre de personnes au sein d’une maison de retraite est composé du personnel et des résidents. Le taux d’occupation des lits est de 100%. Le débit de renouvellement d’air Qv=15 m3/h/pers est défini suivant la réglementation du secteur de la santé [ministère de la santé]. La formule permettant le calcul de la déperdition liée au renouvellement d’air est la suivante:
Drenouvelair = 0,34 * 15 * DT * nombre personnes (2)
La température:
Le calcul des déperditions dépend de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur DT. Ainsi, il est important de connaître la température liée à la location de chacune des maisons de retraite. A partir d’une base de données de température en 2000[BD METEONORM]. Chacune des maisons de retraite sera associée à une tendance de température.
|
Table des matières
Introduction
Contexte et objectifs de la recherche
1. la situation du secteur résidentiel des ménages âgées français n’est pas problématique.
2. Evolution de la population française
3. Les types de maisons de retraite
4. Objectif de l’étude
Etapes de la recherche
L’état énergétique du parc des maisons de retraite en France en 2000
1. Présentation de l’échantillon des EHPA initial
2. La démarche calculatoire de la facture énergétique
a. Les déperditions des bâtiments
b. Les apports des bâtiments
c. Les besoins en énergie
d. les factures énergétiques
3. Analyse des résultats de l’échantillon initial
a. la consommation énergétique de l’échantillon
b. Les factures énergétiques de l’échantillon
4. Projection sur l’ensemble des maisons de retraite en 2000
a. La consommation et la facture énergétique des EHPA en 2000
L’état énergétique du parc des maisons de retraite en France en 2050
1. Projection sur l’ensemble des maisons de retraites en 2050
2. la consommation et la facture énergétique des EHPA en 2050
Proposition de scénarios pour diminuer l’ampleur de la facture en 2050
1. Scénario 1: rénovation du parc des maisons de retraite de 2000
2. Scénario 2: Utilisation des énergies renouvelables
Conclusion
Bibliographies
Télécharger le rapport complet