EMPREINTES PRIMAIRES AUX MAXILLAIRES

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Lโ€™OS

Maxillaire

Lโ€™os maxillaire, volumineux massif, irrรฉgulier, a la forme dโ€™une pyramide tronquรฉe dont la base est reprรฉsentรฉe par le sinus. Ses parois et ses processus forment les poutres de soutรจnement du massif facial supรฉrieur. Il prรฉsente, une face supรฉrieure participant au plancher de lโ€™orbite, une face antรฉrieure gรฉnienne ou jugale, une face postรฉrieure paratubรฉrositaire. Du bord infรฉrieur des deux derniรจres faces se dรฉveloppe le processus palatin horizontal qui sโ€™articule avec son homologue symรฉtrique et forme la partie antรฉrieure de la voรปte palatine. La face postรฉrieure tubรฉrositaire sโ€™unit ร  lโ€™os palatin dont la lame horizontale rencontre celle du cรดtรฉ opposรฉ dans le prolongement du processus palatin pour constituer la partie postรฉrieure de la voรปte palatine. La morphologie gรฉnรฉrale du palais, ร  double concavitรฉ, forme une voรปte de profondeur variable selon le degrรฉ de rรฉsorption des procรจs alvรฉolaires. Dans la partie antรฉrieure de la ligne mรฉdiane sโ€™ouvre le canal incisif (fig. 12) qui correspond ร  lโ€™emplacement de la papille incisive, il livre passage au paquet vasculo-nerveux palatin antรฉrieur.
Le volume de la crรชte rรฉsiduelle est variable et dรฉpend du degrรฉ de rรฉsorption. Les tubรฉrositรฉs maxillaires sont parfois volumineuses et prรฉsentent de fortes contre-dรฉpouilles vestibulaires. La suture inter maxillaire peut parfois prendre une allure proรฉminente sous forme dโ€™exostose ou torus palatin. Au terme dโ€™une rรฉsorption osseuse importante, lโ€™รฉpine nasale antรฉrieure peut se situer au niveau de la crรชte rรฉsiduelle antรฉrieure. (fig. 13) [37]

Mandibulaire

La mandibule (fig. 14) seul os mobile de la face est impaire, mรฉdian et symรฉtrique. Elle prรฉsente une partie moyenne horizontale, le corps en forme de fer ร  cheval, ร  concavitรฉ postรฉrieure, et deux parties latรฉrales verticales : les ramus. Le corps de la mandibule compte deux parties : lโ€™une alvรฉolaire, liรฉe ร  la prรฉsence des dents et une partie basilaire donnant sa forme et sa rigiditรฉ ร  lโ€™os et qui seul persiste ร  des degrรฉs variables chez lโ€™รฉdentรฉ total en fonction des phรฉnomรจnes de rรฉsorption. La crรชte rรฉsiduelle est trรจs souvent atteinte par la rรฉsorption et prรฉsente une morphologie variable : rarement volumineuse, elle peut mรชme rรฉgresser et apparaitre concave (crรชte nรฉgative). Elle prรฉsente deux versants : un lingual et un vestibulaire. Le versant lingual prรฉsente, en avant et latรฉralement, le foramen mentonnier, marquant lโ€™รฉmergence du nerf mentonnier, terminal du nerf mandibulaire (V3). La rรฉsorption plus ou moins importante ยซ dรฉplace ยป ce foramen mentonnier vers la crรชte. Du bord infรฉrieur du foramen, la ligne buccinatrice sโ€™รฉtend vers lโ€™arriรจre et vers le haut. Sur la face linguale, se dรฉtache รฉgalement une crรชte osseuse : la ligne mylohyoรฏdienne constituant la frontiรจre entre lโ€™รฉtage supรฉrieure buccal et lโ€™รฉtage infรฉrieur infra mandibulaire. Lโ€™รฉtage buccal particuliรจrement affectรฉ par la rรฉsorption, se trouve diminuรฉ chez lโ€™รฉdentรฉ total. Le versant lingual peut รฉgalement prรฉsenter en avant et latรฉralement, des tori mandibulaires. Les deux extrรฉmitรฉs postรฉrieures dรฉlimitent les rรฉgions rรฉtro molaires mandibulaires situรฉes ร  la confluence du ramus et du corps de la mandibule. Le triangle rรฉtro molaire est la surface osseuse dรฉlimitรฉe par la bifurcation de la crรชte dโ€™insertion du muscle temporal. Le tubercule rรฉtro molaire (fig. 11) est le bourrelet muqueux qui recouvre le triangle rรฉtro molaire, la papille rรฉtro molaire et la papille gingivale distale de la derniรจre molaire lorsquโ€™elle se diffรฉrentie du tubercule. [37]

LES MUSCLES

Les muscles en relation avec les prothรจses sont ceux de la langue et ceux de la mastication et les muscles peauciers annexรฉs ร  la cavitรฉ buccale. Sur le plan fonctionnel, on dรฉcrit 5 groupes de muscles par rapport ร  leur action sur la mandibule : les muscles รฉlรฉvateurs, les muscles abaisseurs, les muscles protracteurs, les rรฉtracteurs et les diducteurs.
Leur description, chez lโ€™รฉdentรฉ total, diffรจre peu de celle des sujets dentรฉs ; toute fois, la mobilitรฉ et la localisation de leurs insertions, liรฉes aux phรฉnomรจnes de rรฉsorption, les rendent favorables ou non vis-ร -vis de la stabilitรฉ des prothรจses complรจtes [37] ce qui peut en faire des indices positifs ou nรฉgatifs selon le cas clinique.

La langueย 

Cโ€™est une masse musculaire (fig. 15) extrรชmement mobile, qui comble la cavitรฉ buccale proprement dite. Elle est constituรฉe de huit muscles pairs et dโ€™un muscle impair groupรฉs autour dโ€™un squelette fibreux (fig. 16, 21). Sur le plan physiologique, chez lโ€™รฉdentรฉ total porteur ou non de prothรจse, les mouvements de la langue sont dโ€™une importance primordiale. Sur le plan anatomique, seuls le gรฉnioglosse, le styloglosse et le transverse peuvent interfรฉrer avec la base de la prothรจse. Le gรฉnioglosse, antรฉrieur, peut modifier par sa contraction le relief du plancher de la bouche ; le styloglosse, latรฉral, porte la langue latรฉralement et facilite lโ€™instabilitรฉ prothรฉtique en soulevant le plancher ; le transverse favorise, par son hypotonie liรฉe ร  la perte des dents, un รฉtalement latรฉral de la langue sur les crรชtes alvรฉolaires provoquant lโ€™instabilitรฉ prothรฉtique.

Muscles masticateursย 

Le temporalย 

Puissant muscle masticateur (รฉlรฉvateur, rรฉtropulseur, diducteur), il sโ€™รฉtend de la fosse temporale au processus coronoรฏde quโ€™il dรฉborde de toute part, en particulier en avant (fig. 17) [18]. Lors des mouvements dโ€™ouverture maximale ou de latรฉralitรฉ, le processus coronoรฏde et lโ€™insertion du muscle temporal peuvent interfรฉrer avec le bord postรฉro-vestibulaire de la prothรจse supรฉrieure dans la rรฉgion paratubรฉrositaire.

Le massรฉterย 

Cโ€™est un puissant muscle รฉlรฉvateur de la mandibule, composรฉ de plusieurs faisceaux, qui sโ€™รฉtend de la face latรฉrale de la branche de la mandibule au processus zygomatique (fig 17) [18]. En arriรจre et en haut, ses insertions atteignent le disque articulaire, en avant et en haut, ces insertions atteignent la partie postรฉrieure du maxillaire. Seul le bord antรฉrieur du muscle prรฉsente une incidence sur la stabilitรฉ prothรฉtique, particuliรจrement dรฉfavorable ร  la mandibule.

Le ptรฉrygoรฏdien mรฉdialย 

Puissant muscle รฉlรฉvateur homologue du massรฉter sur la face mรฉdiale du ramus, il sโ€™รฉtend de lโ€™angle de la mandibule ร  la fosse ptรฉrygoรฏde ainsi que la face postรฉrieure du palatin et ร  la tubรฉrositรฉ maxillaire, il nโ€™a aucune action sur les PAC.

Le ptรฉrygoรฏdien latรฉralย 

Puissant muscle pro-tracteur et diducteur, il se dirige obliquement de la base du crรขne ร  lโ€™articulation temporo-mandibulaire ; il comporte deux faisceaux. Le faisceau supรฉrieur, trรจs oblique vers le bas et vers lโ€™arriรจre, sโ€™รฉtend de la face infรฉrieure de la grande aile du sphรฉnoรฏde au bourrelet antรฉro-mรฉdial du mรฉnisque et ร  la face antรฉro-mรฉdiale du col du processus condylaire. Le faisceau infรฉrieur, plus horizontal, sโ€™รฉtend de la face latรฉrale de la lame latรฉrale du processus ptรฉrygoรฏde ร  la face antรฉro-mรฉdiale du col du condyle.
Ce muscle nโ€™interfรจre pas directement avec les prothรจses ; cependant, le fascia inter-ptรฉrygoรฏdien concourt, dans sa partie infรฉrieure ร  la formation du ligament ptรฉrygomandibulaire qui sโ€™insรจre dans la rรฉgion rรฉtro-molaire. Ce point dโ€™attache limite les possibilitรฉs dโ€™extension de la base prothรฉtique infรฉrieure.

Les muscles sus-hyoรฏdiensย 

La mandibule est solidement suspendue au massif facial par lโ€™ensemble des muscles dรฉcrits prรฉcรฉdemment. Elle est รฉgalement fixรฉe par lโ€™appareil musculaire hyoรฏdien au sommet du squelette thoracique par lโ€™intermรฉdiaire de lโ€™os hyoรฏde situรฉ ร  mi-distance entre la mandibule et le thorax. Lโ€™os hyoรฏde est uni au thorax par les muscles sterno-clรฉido-hyoรฏdien, omo-hyoรฏdien, sterno- et thyro-hyoรฏdiens, enveloppรฉs par les fascias cervicaux superficiels et moyens. Le ventre antรฉrieur du digastrique, le mylohyoรฏdien, le gรฉnio-hyoรฏdien forment le systรจme dโ€™attache supรฉrieur. Le ventre postรฉrieur du digastrique et le ligament stylo-hyoรฏdien le relient ร  la base du crรขne. Ces attaches lui assurent un รฉquilibre constant. Sur le plan anatomique, ce sont essentiellement les muscles du plancher de la bouche (ventre antรฉrieur du digastrique et mylohyoรฏdien) qui prรฉsentent un intรฉrรชt particulier en rapport avec les bases prothรฉtiques. (fig.19)
Le ventre antรฉrieur du digastrique (fig. 19) qui est rรฉtracteur de la mandibule, naรฎt de la face mรฉdiale du corps mandibulaire prรฉsente un trajet oblique en bas, en arriรจre et en dedans ; il se poursuit par le ventre postรฉrieur au niveau de lโ€™os hyoรฏde. Le ventre postรฉrieur sโ€™รฉtend du corps de lโ€™os hyoรฏde au processus mastoรฏde de lโ€™occipital. Les deux chefs forment un V largement ouvert en haut et en avant (fig. 19) ; ils provoquent une รฉlevation de lโ€™os hyoรฏde, ou un abaissement de la mandibule. (fig. 20)
Les fibres des deux mylohyoรฏdiens se rรฉunissent sur la ligne mรฉdiane, formant un vรฉritable hamac contenant les annexes du plancher de la bouche (glandes salivaires, conduits excrรฉteurs, vaisceaux et nerfs). Chaque muscle prend naissance le long de la ligne mylohyoรฏdienne et limite la profondeur du versant lingual de la prothรจse. Le gรฉnio-hyoรฏdien nโ€™a pas dโ€™incidence sur la stabilitรฉ prothรฉtique.

Muscles peauciers

Il sโ€™agit des muscles peauciers de la face qui sont responsables de lโ€™expression du visage. Ce sont de petits muscles, aplatis, plus ou moins dรฉveloppรฉs suivants les sujets, gรฉnรฉralement trรจs minces et mal dรฉlimitรฉs. Ces muscles ont tous, en commun, une insertion cutanรฉe mobile et une fixe soit sur le squelette, un ligament, un cartilage, soit sur une aponรฉvrose. Sur le plan moteur, ils sont tous innervรฉs par le nerf facial (VII) et sont pour la plupart disposรฉs autour des orifices naturels de la face tandis que leur innervation sensitive est sous la dรฉpendance des terminaux du Trijumeau V1, V2 et V3.
On les classe en 5 groupes dโ€™aprรจs leur situation : les muscles peauciers du crรขne, du pavillon de lโ€™oreille, du nez, des paupiรจres et sourcils et ceux de lโ€™orifice buccal. [19]
Parmi ces 5 groupes de muscles, nous รฉtudierons surtout les muscles de lโ€™orifice buccal (lรจvres, joues, menton) car ils sont ร  prendre en compte lors de la rรฉalisation de la PAC puisquโ€™ils interagissent lโ€™un sur lโ€™autre.
La musculature de lโ€™orifice buccal est principalement constituรฉe de deux groupes musculaires : les muscles constricteurs et les muscles dilatateurs.

Muscles constricteursย 

Ils sont au nombre de deux :
๏ƒœ Lโ€™orbiculaire des lรจvres (fig. 22, 23)
Il est situรฉ dans lโ€™รฉpaisseur des lรจvres et il est disposรฉ ร  la maniรจre dโ€™une ellipse ร  grand axe transversal. Il est constituรฉ de deux parties, lโ€™une concentrique interne nommรฉe orbiculaire interne ou principal, lโ€™autre excentrique externe nommรฉe orbiculaire externe ou accessoire. Lโ€™occlusion simple, sans effort consistant au simple rapprochement des lรจvres est effectuรฉe par lโ€™orbiculaire interne tandis que lโ€™occlusion avec effort met en jeu lโ€™orbiculaire externe.
Lโ€™orbiculaire des lรจvres intervient aussi dans la succion ainsi que dans la prรฉhension des aliments, dans la mastication, dans la prononciation du ยซ O ยป et du ยซ U ยป. Il intervient aussi dans lโ€™acte de siffler, souffler, cracher et fait avancer les lรจvres dans la moue.
Cโ€™est par lโ€™orbiculaire interne que lโ€™on pince les lรจvres et par lโ€™externe que les lรจvres sont projetรฉes vers lโ€™avant dans la moue.
๏ƒœ Le compresseur des lรจvres ou muscle de KLEIN
Son rรดle premier est de favoriser la succion chez le nouveau-nรฉ. Son rรดle secondaire est dโ€™amincir et de durcir les lรจvres ; il intervient dans le sifflement et la prononciation des consonnes labiales. Deux paires de muscles viennent complรฉter lโ€™action de ces deux muscles ; il sโ€™agit des muscles incisifs supรฉrieurs et infรฉrieurs au nombre de 4 (fig. 22) : 2 supรฉrieurs et 2 infรฉrieurs. Ce sont des muscles adducteurs des commissures labiales quโ€™ils portent en dedans et en avant, dรฉterminant une protraction des lรจvres. Ils fonctionnent toujours en synergie avec lโ€™orbiculaire interne dans la succion et la moue.

Muscles dilatateursย 

Ils sont au nombre de 9 et sont inรฉgalement rรฉpartis dans les deux lรจvres. Ce sont : les releveurs superficiel et profond, le petit zygomatique, le grand zygomatique, le canin, le risorius, le buccinateur, le carrรฉ du menton, le triangulaire des lรจvres. A ces muscles vient se joindre le platysma qui par lโ€™intermรฉdiaire de son faisceau labial se fixe sur la commissure des lรจvres. A ce groupe on associe le muscle de la houppe du menton qui nโ€™appartient pas ร  la lรจvre infรฉrieure mais nโ€™a dโ€™effet que sur elle.
๏ƒœ Le buccinateur (fig. 22, 23, 24)
Cโ€™est un muscle plat quadrangulaire et allongรฉ ; il constitue la sangle jugale. Il nait en forme de fer ร  cheval au niveau des racines des molaires supรฉrieures et de la tubรฉrositรฉ et ร  la mandibule, au niveau de la crรชte du buccinateur (ligne latรฉrale externe) juste sous les molaires ; cโ€™est pourquoi le sillon vestibulaire est moins marquรฉ au niveau infรฉrieur.
A partir de ses insertions profondes (hamulus, tubรฉrositรฉ, bord alvรฉolaire maxillaire et mandibulaire, ligament ptรฉrygomandibulaire, crรชte buccinatrice, lรจvre externe du trigone rรฉtro-molaire), il sโ€™รฉtend vers lโ€™avant en une terminaison aponรฉvrotique dans la rรฉgion commissurale, ses fibres sโ€™entrecroisant avec celles de lโ€™orbiculaire de la bouche.
Ses insertions constituent les limites de la rรฉsorption alvรฉolaire, de la profondeur des vestibules conditionnant la hauteur des bords prothรฉtiques. Toute rรฉduction de la dimension verticale, toute perte dentaire, toute diminution de la tonicitรฉ musculaire, provoque lโ€™affaissement de la joue et ses dรฉbordements mรฉdial et latรฉral (bajoue) peuvent encombrer lโ€™espace prothรฉtique. Le buccinateur occupe la partie interne et latรฉrale de la joue dont il constitue lโ€™armature. Il a essentiellement un rรดle digestif bien quโ€™ayant toutes les caractรฉristiques des muscles peauciers. Par sa contraction, il attire la commissure labiale en arriรจre et en dehors, cโ€™est lโ€™antagoniste de lโ€™orbiculaire des lรจvres. Son action essentielle est dans la mastication, en ramenant les aliments entre les arcades dentaires. Dโ€™autre part, il joue un rรดle dans lโ€™action de siffler et de souffler en gonflant les joues. Il a une fonction expressive trรจs rรฉduite et sโ€™associe ร  dโ€™autres muscles pour exprimer le rire ironique ou la colรจre.
Il intervient sur la profondeur des vestibules jugaux maxillaires et mandibulaires de faรงon active et passive. Lโ€™ouverture buccale (mobilisation passive) entraine la mise en tension du buccinateur suivie dโ€™une rรฉduction en profondeur et en largeur des vestibules jugaux dans les secteurs molaires maxillaire et mandibulaire.
๏ƒœ Muscles releveurs superficiel et profond
Ces deux muscles agissent en synergie. La direction divergente de leur fibres (en haut et en dehors pour le releveur propre ou profond ; en haut et en dedans pour le releveur superficiel) se traduit par une รฉlevation directe de la lรจvre supรฉrieure et de lโ€™aile du nez dรฉcouvrant les incisives et la canine. Ils jouent un rรดle dans lโ€™inspiration en dilatant la bouche et la narine. Leur action expressive se manifeste dans la mauvaise humeur, le chagrin et dans le pleurer.
En PAC, ces deux muscles nโ€™ont aucune action directe sur le vestibule labial.
๏ƒœ Le petit zygomatique (fig. 22, 23)
Il รฉlรจve en haut et en dehors, la partie externe de la lรจvre supรฉrieure. En association aux deux releveurs avec lesquels il forme un complexe musculaire appelรฉ le carrรฉ supรฉrieur (par analogie au carrรฉ infรฉrieur ou carrรฉ du menton), il soulรจve la commissure des lรจvres. Il agit sur la profondeur du vestibule labial mandibulaire dans la rรฉgion prรฉmolaire et canine. Au niveau de lโ€™os zygoma, le petit zygomatique entremรชle ses fibres avec la partie orbitaire de lโ€™orbiculaire des paupiรจres, ce qui fait quโ€™il nโ€™est pas possible de cligner de lโ€™ล“il sans soulever la commissure des lรจvres. (fig. 23)
๏ƒœ Le grand zygomatique (fig. 22, 23, 24)
Il occupe la partie centrale de la joue et il est tendu du malaire ร  la commissure labiale dans lโ€™espace compris entre le petit zygomatique et le risorius. Il est plus dรฉveloppรฉ que le petit zygomatique et sa contraction entraine lโ€™ascension en haut et en arriรจre de la commissure labiale. Il agit comme dilatateur de la bouche, dans la prรฉhension des aliments et la respiration facile. Son rรดle dans la mimique est considรฉrable : contractรฉ seul, il est le muscle de la grimace ; en association avec les releveurs de la lรจvre supรฉrieure et lโ€™orbiculaire des lรจvres, il est le muscle du rire, de la joie et en traduit tous les degrรฉs et toutes les nuances.
Les deux muscles zygomatiques nโ€™ont pas d’action sur le vestibule maxillaire, ils complรจtent lโ€™action du canin sur la partie moyenne et antรฉrieure du vestibule mandibulaire en tractant la commissure des lรจvres en haut et en dedans.
๏ƒœ Le canin
Il occupe la fosse canine. Par son faisceau commissural, il tire la commissure labiale en haut et en dedans et par le faisceau labial, il tire la lรจvre infรฉrieure en haut et la plaque contre le rempart alvรฉolaire. Si, chez les carnassiers, sa contraction dรฉcouvre largement la canine maxillaire, chez lโ€™Homme, en fonction des combinaisons avec les autres muscles, il rรฉalise une expression amรจre, une attitude haineuse ou fรฉroce : la colรจre et lโ€™agressivitรฉ.
Au cours des empreintes en prothรจse adjointe, lโ€™action du canin se traduit par un raccourcissement du vestibule incisivo-canin mandibulaire dans le sens transversal et dans le sens vertical.
๏ƒœ Le risorius de SANTORINI (fig. 22, 23, 24)
Cโ€™est un petit muscle inconstant, spรฉcifique ร  lโ€™Homme, situรฉ ร  la partie moyenne de la joue. Il est รฉgalement appelรฉ muscle rieur. Trรจs dรฉveloppรฉ chez le nourrisson et persistant chez certains adultes, sa contraction entraine la formation dโ€™une fossette sur la joue, juste en dehors des commissures labiales. Il est abducteur de la commissure labiale.
๏ƒœ Le carrรฉ du menton
Sous-jacent au triangulaire des lรจvres, ce muscle trรจs mince et trรจs pรขle occupe la partie latรฉrale du menton et de la lรจvre infรฉrieure. Il abaisse la lรจvre infรฉrieure en รฉversant son bord libre. Associรฉ au platysma (muscle peaucier du cou), il exprime la terreur ; avec le triangulaire des lรจvres, il exprime le dรฉgout et la tristesse. Il donne ร  la bouche une forme carrรฉe en se contractant simultanรฉment aux muscles incisifs.
Ce muscle nโ€™a pas dโ€™action directe sur le vestibule maxillaire mais ร  la mandibule il peut empรชcher une extension du flanc vestibulaire de la prothรจse infรฉrieure. Une vestibuloplastie peut รชtre indiquรฉe lorsquโ€™il est hyper dรฉveloppรฉ ou quand son insertion mentonniรจre, du fait de la rรฉsorption, se place sur la ligne faรฎtiรจre crestale.
๏ƒœ Le muscle de la houppe du menton (fig. 24)
Il occupe la rรฉgion mentonniรจre, relรจve la peau du menton, et secondairement abaisse la lรจvre infรฉrieure. Cโ€™est le muscle du marmonnement et de la surรฉvaluation de la DVO.
๏ƒœ Le triangulaire des lรจvres (fig. 22, 23)
Il sโ€™รฉtend de la mandibule ร  la commissure labiale et ร  la lรจvre supรฉrieure. Il tire en bas et un peu en dehors la commissure labiale ; en mรชme temps, il tire la lรจvre supรฉrieure vers le bas en la plaquant contre le rempart alvรฉolaire maxillaire et rend ovale lโ€™orifice narinaire. Il participe ร  lโ€™expression de la tristesse et du dรฉgout.
Au cours des empreintes en prothรจse, il rรฉduit le vestibule incisivo-canin maxillaire dans le sens vertical et transversal en plaquant la lรจvre contre le rempart osseux.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITES
I- DEFINITIONS
I-1 LA PROTHESE AMOVIBLE COMPLETE
I-2 Lโ€™EDENTATION
I-3 Lโ€™EDENTEMENT
I-3-1 Lโ€™EDENTEMENT PARTIEL
I-3-2 Lโ€™EDENTEMENT COMPLET
II- CLASSIFICATION
II-1 CLASSIFICATION DE LANDA
II-2 CLASSIFCATION SELON LES CRรŠTES ALVEOLAIRES
III- RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES
III-1 ASPECT PHYSIQUE DE Lโ€™EDENTE COMPLET
III-2 ANATOMIE INTRABUCCALE
III-2-1 TOPOGRAPHIE DE LA CAVITE BUCCALE
III-2-2 LA MUQUEUSE
III-2-3 Lโ€™OS
III-2-3-1 Maxillaire
III-2-3-2 Mandibulaire
III-2-4 LES MUSCLES
III-2-4-1 Langue
III-2-4-2 Muscles masticateurs
III-2-4-2-2 Le massรฉter
III-2-4-2-3 Le ptรฉrygoรฏdien mรฉdial
III-2-4-2-4 Le ptรฉrygoรฏdien latรฉral
III-2-4-2-5 Les muscles sus hyoรฏdiens
III-2-4-3 Muscles peauciers
III-2-4-3-1 Muscles constricteurs
III-2-4-3-2 Muscles dilatateurs
III-2-4-4 Muscles vรฉlaires
III-3 INNERVATION
III-4 VASCULARISATION
III-5 GLANDES SALIVAIRES
DEUXIEME PARTIE : BASES DE LA REALISATION PROTHETIQUE
I- Lโ€™EXAMEN CLINIQUE
I-1 ENTRETIEN
I-1-1 CADRE
I-1-2 ร‚GE
I-1-3 VIEILLISSEMENT
I-2 EXAMEN EXO-BUCCAL
I-2-1 STATIQUE
I-2-2 DYNAMIQUE
I-3-1 SURFACES Dโ€™APPUI PROTHETIQUES
I-3-2 ESPACE NEUTRE PROTHETIQUE
I-3-3 LANGUE
I-3-4 RELATION INTERMAXILLAIRE
I-3-5 SECRETION SALIVAIRE
I-4 EXAMEN RADIOLOGIQUE
I-5 DEVOIR Dโ€™INFORMATION
II- LES EMPREINTES
II-1 EMPREINTES MUCOSTATIQUES
II-1-1 EMPREINTES PRIMAIRES AUX MAXILLAIRES
II-1-1-1 Choix du porte empreinte de sรฉrie
II-1-1-2 Choix du matรฉriau et de la technique
II-1-2 EMPREINTES PRIMAIRES A LA MANDIBULE
II-1-2-1 Choix du porte empreinte de sรฉrie
II-1-2-2 Choix du matรฉriau et de la technique
II-2 LES EMPREINTES SECONDAIRES
II-2-1 REALISATION DU TRACE DU PEI
II-2-2 REGLAGE DU PEI EN BOUCHE
II-2-3 ENREGISTREMENT DES JOINTS PERIPHERIQUES
II-2-3-1 Aux maxillaires
II-2-3-2 ร€ la mandibule
II-2-4 PRISE DE Lโ€™EMPREINTE OU SURFAร‡AGE
II-2-4-1 Aux maxillaires
II-2-4-2 ร€ la mandibule
II-3 MATERIAUX DE MARGINAGE ET DE SURFAร‡AGE
III – ANALYSE DES MOULAGES
IV- PHYSIOLOGIE DE Lโ€™EDENTE COMPLET
IV-1 RESORPTION ALVEOLAIRE
IV-2 FONCTIONS MANDUCATRICES
IV-2-1DEGLUTITION
IV-2-2 PHONATION
IV-2-3 GUSTATION
V- RAPPORT ENTRE MUSCULATURE BUCCO-FACIALE ET PAC
V-1 INCIDENCE SUR LA PRISE Dโ€™EMPREINTE
V-1-1 AUX MAXILLAIRES
V-1-2 A LA MANDIBULE
V-2 INCIDENCE SUR LA PAC PROPREMENT DITE
V-2-1 SUR LA PAC MAXILLAIRE
V-2-2 SUR LA PAC MANDIBULAIRE
TROISIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I- METHODOLOGIE
I โ€“1 CADRE DE Lโ€™ETUDE
I- 2 BUT ET OBJECTIFS
I-2-2 OBJECTIFS
I-3 PROCEDURES DE COLLECTE DES DONNEES
II- INTERET
III- NOS OBSERVATIONS
III-1 AU STADE DE Lโ€™EMPREINTE PRIMAIRE
III-2 AU STADE DE Lโ€™EMPREINTE SECONDAIRE
III-3 AU STADE DE LA MAQUETTE EN CIRE
III-4 AU STADE DE LA POSE DE LA PROTHESE Dโ€™USAGE
COMMENTAIRES
CONCLUSIONโ€ฆ.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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