EMPOWERMENT DE LA FEMME

HISTORIQUE DU GENRE AU NIVEAU INTERNATIONAL

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  Les รฉvรฉnements marquant les fondements de lโ€™approche Genre et Dรฉveloppement, dรฉnommรฉe GED, ont commencรฉ ร  partir des annรฉes 50, aux lendemains de la fin de la deuxiรจme Guerre Mondiale. Ces รฉvรฉnements ont donnรฉ naissance ร  l’approche Intรฉgration des Femmes au Dรฉveloppement dรฉnommรฉe IFD dรจs la fin des annรฉes 60. Les stratรฉgies รฉtablies dans le cadre de lโ€™IFD prรฉvoyaient des projets concernant les femmes, lโ€™accroissement de leurs revenus et de leur productivitรฉ et lโ€™amรฉlioration des moyens dont elles disposaient pour sโ€™occuper du mรฉnage sans sโ€™attaquer aux causes fondamentales de la discrimination qui empรชchent les femmes de participer pleinement ร  la vie de sociรฉtรฉ dont elles font partie. En 1970, lโ€™anthropologue Boserup dรฉmontre que si les femmes ne sont pas pleinement intรฉgrรฉes au processus de dรฉveloppement, le progrรจs รฉconomique tend ร  se faire au prix de la marginalisation des femmes. Cโ€™est ainsi que vers la fin des annรฉes 1970, lโ€™approche Femme Et Dรฉveloppement, dรฉnommรฉe FED, fut dรฉveloppรฉe afin de rรฉparer les omissions de lโ€™IFD. Selon cette approche, les femmes participent aux mรฉcanismes de dรฉveloppement mais sur une base inรฉgale. Les projets de dรฉveloppement intensifient les interventions dont les femmes sont lโ€™objet. Il sโ€™agit dans ces cas de dรฉvelopper des Activitรฉs Gรฉnรฉratrices de Revenues pour les femmes, sans pour autant amรฉliorer leur accรจs aux ressources ou ร  la prise de dรฉcision. Le concept a รฉtรฉ utilisรฉ jusque vers la fin des annรฉes 80. Lโ€™รฉvaluation de la dรฉcennie de l’ONU sur la femme a permis de dรฉgager les insuffisances liรฉes ร  l’utilisation de l’approche IFD. En plus, plusieurs recherches conduites par les femmes du Nord et du Sud avaient montrรฉ que les approches IFD et FED avaient ignorรฉ lโ€™apport des femmes et leur contribution ร  la production des biens et des services dans leur communautรฉ. Les femmes รฉtaient toujours confinรฉes dans leur rรดle traditionnel familial comme les soins des enfants, la broderie ou encore la cuisine. Cโ€™est pour combler ces insuffisances que la Division des Femmes des Nations Unies a รฉlaborรฉ la thรฉorie Genre qui a donnรฉ naissance ร  lโ€™approche Genre et Dรฉveloppement, dรฉnommรฉe GED. Les grandes pรฉriodes qui ont abouti ร  la naissance de lโ€™approche GED sโ€™รฉchelonnent comme suit : ยซ Empowerment de la femme ยป : cas de la Commune Rurale Amboanana
– Annรฉes 50 : Crรฉation de la Commission de la condition de la Femme (1946) ;
– Annรฉes 60 : Dรฉbut des revendications pour les droits juridiques et dรฉbut de la vague des mouvements des femmes. Naissance de lโ€™approche IFD ;
– Annรฉes 70 :
o 1รจre Confรฉrence Mondiale des Femmes ร  Mexico en 1975 ;
o Annรฉe Internationale de la Femme dรฉcrรฉtรฉe en 1975 ;
o Dรฉcennie sur la Femme de 1976 ร  1985, dรฉcrรฉtรฉe par les ONU.
– Annรฉes 80 :
o – 1รจre Confรฉrence Mondiale des Femmes ร  Mexico en 1975 ;
o Confรฉrence Mondiale des Femmes ร  Copenhague en 1980 et ร  Nairobi en 1985 ;
o Dรฉcennie de la Femme de 1986 ร  1995 ;
o Elaboration du Plan dโ€™Actions de Lagos en 1980 ;
o Ratification de la Charte Africaine des droits de lโ€™Homme et des Peuples en 1981 accompagnรฉe de la reconnaissance des droits de la Femme Africaine ;
o Introduction du Concept IFD dans la plupart des projets de dรฉveloppement ;
o Rรดle des ONG par la prise en compte des femmes dans le processus de dรฉveloppement ;
o Elaboration de projets spรฉcifiques aux femmes ;
o Critique de lโ€™IFD par la Division de la Femme des Nations Unies qui commence ร  รฉlaborer la thรฉorie GED ;
o Harvard รฉlabore les cadres dโ€™analyse axรฉe sur le Genre.
ยซ Empowerment de la femme ยป : cas de la Commune Rurale Amboanana
– Annรฉe 90 :
o Lโ€™Universitรฉ de Harvard รฉlabore les cadres dโ€™analyse axรฉe sur le Genre ;
o Confรฉrence sur la Famille et le Dรฉveloppement ร  Dakar en 1992 ;
o 5รจme Confรฉrence Mondiale sur la Population au Caire en 1994 ;
o Confรฉrence des Femmes africaines ร  Dakar en 1994 ;
o 4รจme Confรฉrence Internationale sur les femmes en 1995 tenue ร  Beijing. Les dix recommandations issues de cette rencontre sont :
La lutte contre la pauvretรฉ et la fรฉminisation de la pauvretรฉ ;
La suppression de la violence ร  lโ€™รฉgard de la femme ;
Les droits รฉconomiques de la femme ;
La participation des femmes aux sphรจres de dรฉcision ;
Le renforcement du mรฉcanisme institutionnel chargรฉ de la promotion de la femme ;
Le respect des droits fondamentaux de la femme ;
Les femmes et les mรฉdias ;
Les femmes et lโ€™environnement ;
Les petites filles.
La lutte des Femmes pour plus dโ€™รฉquitรฉ sโ€™intensifie. De ce fait, le concept IFD est de plus en plus critiquรฉ. Le concept Genre et Dรฉveloppement fait son apparition. Le tableau ci-aprรจs rรฉsume la diffรฉrence entre lโ€™approche IFD et lโ€™approche Genre et Dรฉveloppement ou GED. La question des droits des femmes a reรงu une attention croissante ces derniรจres dรฉcennies, notamment suite ร  lโ€™organisation de la quatriรจme Confรฉrence Mondiale sur les femmes tenue ร  Beijing en 1995. Les progrรจs accomplis dans le cadre de la mise en ล“uvre de la Dรฉclaration et du Programme dโ€™Action de cette Confรฉrence sont รฉvaluรฉs tous les cinq ans.
– Annรฉes 2000 ร  2010 : Beijing +5, Beijing +10, Beijing +15 : Evaluations de la plateforme de Beijing ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes aux Etats-Unis dโ€™Amรฉrique tous les 5 ans. Par ailleurs, lโ€™Assemblรฉe Gรฉnรฉrale de lโ€™ONU a par ailleurs adoptรฉ en 1979 la Convention sur lโ€™Elimination de toutes formes de Discrimination ร  lโ€™Egard des Femmes, dรฉnommรฉe CEDEF. Convention qui a รฉtรฉ ratifiรฉe par 120 pays dont Madagascar. Cet instrument, expression de la dรฉtermination de la communautรฉ internationale dans lโ€™instauration de lโ€™รฉgalitรฉ des droits pour les femmes dont les dispositions ont force obligatoire, prรฉvoit lโ€™adoption ร  lโ€™รฉchelon national dโ€™un cadre juridique interdisant la discrimination ร  lโ€™รฉgard de la femme, et lโ€™adoption de mesures temporaires spรฉciales visant ร  accรฉlรฉrer lโ€™instauration de lโ€™รฉgalitรฉ entre les hommes et les femmes, et ร  modifier les schรฉmas et modรจles de comportement socio- culturel qui perpรฉtuent la discrimination. Ces mesures sont qualifiรฉes de discriminations positives. En outre, cet instrument insiste sur la non-discrimination en matiรจre dโ€™รฉducation, dโ€™emploi, dโ€™activitรฉs รฉconomiques et sociales, ainsi que sur les droits et devoirs รฉgaux de la femme et de lโ€™homme. Elle accorde aussi une grande importance aux droits reproductifs de la femme, ainsi quโ€™ร  lโ€™accรจs au planning familial et aux services sociaux permettant de concilier la maternitรฉ et la parentalitรฉ avec la vie professionnelle. Les Etats sont aussi encouragรฉs ร  lutter contre les pratiques traditionnelles et les stรฉrรฉotypes ayant une influence nรฉgative sur les droits des femmes par le biais de lโ€™รฉducation. Ils sont incitรฉs ร  adopter des mesures de discriminations positives ร  lโ€™รฉgard des femmes et ร  abolir le trafic des femmes et des jeunesย  filles et lโ€™exploitation de la prostitution. Pour les femmes du monde, la CEDEF est considรฉrรฉe comme le passeport qui leurs permet de voyager en toute assurance vers la conquรชte de lโ€™รฉgalitรฉ des droits dans tous les domaines de la vie: politique, รฉconomique, social, culturel, et civil.ย  Cependant, sur le plan pratique, en dรฉpit de ce cadre juridique et malgrรฉ les progrรจs importants rรฉalisรฉs dans la lutte contre les discriminations ร  lโ€™รฉgard des femmes, les inรฉgalitรฉs fondรฉes sur le genre persistent dans plusieurs secteurs de la vie. Elles sont plus accentuรฉes dans les pays en voie de dรฉveloppement oรน le poids des us et coutumes, de la religion et de l’hรฉritage colonial continuent d’entretenir des inรฉgalitรฉs sociales. Les crises socioรฉconomiques dans certains pays ont sรฉrieusement รฉbranlรฉ les acquis obtenus difficilement et ont favorisรฉ les discriminations et les violations ร  lโ€™รฉgard des femmes.

ACCES A Lโ€™INFORMATION

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย La radio demeure un matรฉriel inaccessible aux mรฉnages car seul 01 mรฉnage sur 03 possรจde une radio. Le prix de lโ€™appareil est inaccessible ainsi que le coรปt des piles. La Rรฉgion de lโ€™Itasy dispose dโ€™une radio locale. La Commune Rurale dโ€™Amboanana reรงoit les รฉmissions venant de cette radio ainsi que celles de la Radio nationale. La tรฉlรฉvision commence ร  avoir de lโ€™ampleur. Dans les quartiers et villages, cette extension se heurte au problรจme dโ€™รฉlectrification et ร  lโ€™insuffisance du budget familial. Seules les familles rurales aisรฉes, possรฉdant une batterie, peuvent bรฉnรฉficier des avantages apportรฉs par la tรฉlรฉvision. Lโ€™informatique et encore moins lโ€™internet nโ€™ont pas encore fait leur apparition au niveau de la Commune Rurale dโ€™Amboanana. Les nouvelles technologies de lโ€™information et de la communication sont encore mรฉconnues dans la communautรฉ tant par les autoritรฉs que par la population. Par ailleurs, lโ€™accรจs ร  la presse et aux livres est trรจs limitรฉ, les prix des journaux sont inaccessibles ร  la population. Il nโ€™existe pas de centre de lecture pour la population. Les nouvelles se rรฉduisent aux nouvelles rรฉpandues ร  travers les ยซ radio-trottoir ยป et vรฉhiculรฉes par les voyageurs des taxi-brousses venant de la ville dโ€™Arivonimamo, de Miarinarivo ou dโ€™Antananarivo. Le tรฉlรฉphone portable commence ร  avoir de lโ€™importance dans la Commune Rurale dโ€™Amboanana car une famille sur cinq utilise ce nouveau matรฉriel. Le problรจme est le chargement, les personnes vivant dans des milieux sans รฉlectricitรฉ utilisent la batterie que loue une personne ou un รฉpicier moyennant une somme modique entre 100 ariary ร  200 ariary.

FAIBLESSE DE Lโ€™ACCES A Lโ€™EDUCATION ET A LA FORMATION

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  Les abandons scolaires qui affectent aussi bien les filles que les garรงons sont surtout liรฉs aux difficultรฉs pour les parents vulnรฉrables de prendre en charge les รฉtudes. Ces problรจmes qui ne permettent pas aux filles de continuer leurs รฉtudes constituent un facteur de blocage lorsquโ€™elles deviendront femmes. Il ne faut pas oublier lโ€™รฉloignement des รฉtablissements scolaires. Les รฉlรจves sont obligรฉs de louer une chambre; cette situation peut sโ€™accompagner dโ€™une insรฉcuritรฉ pour les filles qui, ร  long terme, peuvent รชtre exposรฉes aux diffรฉrentes formes de violence. Lโ€™analyse des rรฉsultats montre quโ€™il existe des formes dโ€™inรฉgalitรฉ de rรฉussite qui ont pour cause les origines sociales au niveau de la Commune Rurale dโ€™Amboanana. Seuls les enfants issus de familles rurales aisรฉes arrivent ร  terminer leurs รฉtudes. Notons que dโ€™aprรจs Bourdieu, la rรฉussite scolaire des enfants des familles aisรฉes est issue non pas de leur talent mais de leurย hรฉritage culturel. En effet les familles transmettent ร  leurs enfants un capital culturel que l’รฉcole va valoriser. Selon lui, l’รฉgalitรฉ des chances dans les รฉtudes est vรฉrifiรฉe ร  lโ€™endroit des enfants issus de familles aisรฉes, par contre, les enfants de catรฉgories vulnรฉrables acceptent lโ€™abandon scolaire et le considรจrent comme normal. Au niveau de la Commune Rurale dโ€™Amboanana, les enfants qui sont issus de familles aisรฉes, ont des parents collecteurs ou grossistes. En termes de genre, lโ€™inรฉgalitรฉ dans lโ€™รฉducation affecte doublement les filles dans cette commune ร  cause de leur origine et ร  cause de leur sexe. Elles ne peuvent pas continuer leurs รฉtudes de par lโ€™incapacitรฉ des parents dans la prise en charge mais aussi parce quโ€™elles sont tout simplement femmes qui selon la coutume devraient sโ€™occuper du foyer. La situation est aggravรฉe par la pratique du travail des enfants. Dans ce monde du travail, beaucoup de petites filles sont obligรฉes de travailler comme domestiques au sein des familles pour supplรฉer aux besoins de la famille. Cet aspect montre un non respect des droits des enfants comme le droit ร  lโ€™รฉducation. Par ailleurs, ces enfants intรจgrent trรจs tรดt le monde du travail sans aucun contrat et ne bรฉnรฉficient pas des avantages du travail lรฉgalement reconnus. Ce principe est contraire ร  la dรฉclaration de M. Ban Ki-moon, Secrรฉtaire Gรฉnรฉral de l’ONU lors de la Journรฉe Internationale de la femme rurale, le 15 octobre 2010 qui dit ยซ Aujourdโ€™hui, nous saluons lโ€™importance de la contribution que les femmes rurales, apportent au dรฉveloppement. Les femmes rurales sont agricultrices, pรชcheuses, รฉleveuses et chefs dโ€™entreprise; elles sont les garantes des identitรฉs ethniques, des savoirs traditionnels et des pratiques durables; elles รฉlรจvent les enfants, sโ€™occupent dโ€™autres membres de la famille, prennent en charge ceux qui nโ€™en nโ€™ont plus. ยป Dโ€™aprรจs le Secrรฉtaire Gรฉnรฉral de lโ€™ONU, la femme rurale est un รฉlรฉment incontournable pour le dรฉveloppement de la famille et de la communautรฉ par le biais de ses multiples tรขches incluant lโ€™รฉducation des filles. Selon les us et coutume, la mรจre joue un rรดle primordial dans lโ€™รฉducation des enfants. On dit que ยซ Eduquer une femme, cโ€™est รฉduquer toute une nation ยป. Tous les enfants grandiront selon le type dโ€™รฉducation que la mรจre leurs a donnรฉe. La question se pose : quel genre de mรจres deviendront plus tard ces filles en manque dโ€™รฉducation et entrant trรจs tรดt sur le marchรฉ du travail ? Quel est lโ€™avenir qui attend le pays ? Concernant lโ€™รฉducation de la femme elle-mรชme, la femme mariรฉe est trop occupรฉe par les tรขches domestiques qui lโ€™incombent. De ce fait, elle manque de temps pour sโ€™informer, sโ€™รฉduquer, apprendre ร  connaรฎtre ses droits et les droits de ses enfants et ร  suivre des formations bref pour se dรฉvelopper et amรฉliorer les conditions de vie de sa famille et de sa communautรฉ. Lโ€™homme contribue peu aux travaux au sein du foyer, qui dit-il, reviennent ร  la femme. Un renforcement des capacitรฉs est essentiel aussi bien pour lโ€™homme que pour la femme. Lโ€™รฉducation est un atout indispensable pour permettre ร  lโ€™humanitรฉ de progresser vers lโ€™acquisition de connaissances donnant ร  la femme le pouvoir dโ€™agir, soit de devenir autonome pour un dรฉveloppement durable aboutissant ร  la rรฉgression de la pauvretรฉ. Or lโ€™accรจs ร  lโ€™รฉducation et ร  la formation des filles et des femmes prรฉsente des lacunes dans la Commune Rurale dโ€™Amboanana.

ACCES AU CREDIT

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย La femme est gรฉnรฉralement relรฉguรฉe aux cultures vivriรจres et ร  la commercialisation de biens moins rentables comme lโ€™รฉlevage de poulets ou la culture de brรจdes. Par ailleurs, elle est dรฉfavorisรฉe sur le plan du contrรดle des recettes qui sont tirรฉes des activitรฉs familiales ainsi que des biens en particulier la terre et lโ€™immobilier. Mise en second plan, la femme est souvent rรฉduite ร  la seule fonction de reproduction et aux activitรฉs dโ€™entretien du foyer. Avec le peu de temps quโ€™elle dispose, elle se cantonne dans les activitรฉs informelles ร  moindres revenus destinรฉes le plus souvent ร  la subsistance. Ce sont par exemple des petits commerces ou des ventes des produits de lโ€™agriculture au marchรฉ. Les bรฉnรฉfices sont si faibles et nโ€™arrivent pas ร  satisfaire les besoins familiaux. Dans la Commune Rurale dโ€™Amboanana, lโ€™entreprenariat fรฉminin se rรฉvรจle faible. Les entreprises dirigรฉes par des femmes sont surtout des รฉpiceries. Le Centre dโ€™Epargne et de Crรฉdit Agricole offre des services dont les conditions ne conviennent pas aux femmes. Ainsi, les crรฉdits reprรฉsentent un blocage concernant le taux dโ€™intรฉrรชt รฉlevรฉ et lโ€™exigence de garantie dont peu de familles arrivent ร  satisfaire. Le centre contribue peu favorablement au dรฉveloppement des familles trรจs vulnรฉrables du fait de ces conditions. A lโ€™issue des analyses, on peut affirmer que le parcours de lโ€™homme et celui de la femme dans la recherche de lโ€™รฉmancipation ne sont pas semblables. Les conditions socioรฉconomiques et mรชme juridico-politiques de la femme prรฉsentent des lacunes, des discriminations, des inรฉgalitรฉs dans les domaines que nous avons รฉtudiรฉs. La situation dโ€™indigence tant matรฉrielle quโ€™intellectuelle rรฉvรฉlรฉe chez les femmes de la Commune Rurale dโ€™Amboanana engendre la pauvretรฉ dans toute sa dimension. Toutes les insuffisances et lacunes analysรฉes plus haut, en terme de poids des us et coutume, de faible accรจs aux ressources ou ร  lโ€™information et lโ€™รฉducation ne favorisent guรจre le pouvoir de dรฉcision ร  lโ€™endroit de la femme dโ€™oรน lโ€™absence de force pour agir en vue dโ€™une autonomie encore moins lโ€™atteinte dโ€™un certain empowerment. De ce fait, elle contribue peu ou inefficacement au dรฉveloppement de sa famille, de sa communautรฉ et de son pays. Le schรฉma vรฉrifie bien que cette situation qui prรฉvaut dans la Commune Rurale dโ€™Amboanana entretient un รฉtat de PAUVRETE. Cet รฉtat de pauvretรฉ est vรฉrifiรฉ dans le pays car selon les rรฉsultats de lโ€™Enquรชte Pรฉriodique auprรจs des Mรฉnages de 2010, un peu plus de la moitiรฉ soit 56,50% de la population, vivent dans un รฉtat dโ€™indigence extrรชme. Cโ€™est en milieu rural quโ€™on observe un ratio de pauvretรฉ extrรชme plus รฉlevรฉ, avec un taux de 62,10%, contre 34,60% en milieu urbain. Cette situation fragilise les femmes puisquโ€™elles sont considรฉrรฉes, dโ€™aprรจs les รฉtudes menรฉes par le Programme des Nations Unies pour le Dรฉveloppement, comme pauvres dโ€™entre les pauvres. Les chiffres en parlent : 70% des pauvres sont des femmes. Par ailleurs, les femmes sont les premiรจres victimes de lโ€™impact de toutes les crises qui engendrent ou aggravent la pauvretรฉ. La pauvretรฉ est ici entendue non seulement comme un dรฉficit des revenus monรฉtaires qui ne permet pas ร  l’individu de satisfaire ses besoins fondamentaux, mais aussi, le manque d’autres รฉlรฉments vitaux qui freinent son รฉpanouissement tels que le non respect des droits humains, lโ€™accรจs ร  lโ€™information, ร  lโ€™รฉducation et ร  la formation, lโ€™accรจs aux ressources, au crรฉdit, aux soins ainsi que les contraintes sociales pesant sur les femmes, aussi bien dans la vie privรฉe que publique. Des mesures spรฉcifiques ร  la Commune Rurale dโ€™Amboanana sont prรฉsentรฉes pour donner le pouvoir ร  la femme ou empowerment afin quโ€™elle puisse devenir actrice et bรฉnรฉficiaire de tout projet de dรฉveloppement durable et รฉquitable.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTION
HYPOTHESES
METHODES DE RECHERCHE UTILISEES POUR REPONDRE A LA QUESTION
I. GENERALITES SUR Lโ€™APPROCHE GENRE ET DEVELOPPEMENT
1.1. HISTORIQUE DU GENRE AU NIVEAU INTERNATIONAL
1.2. HISTORIQUE DU GENRE AU NIVEAU NATIONAL
1.3. REALISATIONS DE Lโ€™ETAT EN MATIERE DE GENRE
1.3.1. Protection de la femme
1.3.2. Prรฉvention โ€“ sanction โ€“ violence
1.3.3. Textes lรฉgislatifs et rรฉglementaires sur la violence faite aux femmes
1.3.4. Autonomisation des femmes
1.4. CONCEPT GENRE
II. APERร‡U DU CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE, POLITIQUE ET CULTUREL DE LA COMMUNE RURALE Dโ€™AMBOANANA
2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
2.2. ACCES AUX INFRASTRUCTURES
2.3. DEMOGRAPHIE
2.4. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DE LA COMMUNE RURALE Dโ€™AMBOANANA
2.5. ECONOMIE
2.5.1. Principales activitรฉs
2.5.2. Agriculture
2.5.3. Elevage
2.5.4. Accรจs au crรฉdit
2.6. SANTE
2.7. PROBLEMATIQUES LIES AU GENRE
2.7.1. Genre, droits, us et coutumes
2.7.2. Droits humains
2.7.3. Prise de dรฉcision
2.7.4. Violence ร  lโ€™รฉgard des femmes
2.8. INFORMATION, EDUCATION, FORMATION
2.9.1. Accรจs ร  lโ€™information
2.9.2. Education et formation
2.9. FEMME ET VIECOMMUNAUTAIRE ET POLITIQUE
2.10. REALISATIONS DE LA COMMUNE RURALE Dโ€™AMBOANANA
III ANALYSE DES RESULTATS DE LA RECHERCHE
3.1. POIDS DES US ET COUTUMES
3.2. ACCES A Lโ€™INFORMATION, Lโ€™EDUCATION ET LA FORMATION
3.2.1. Faiblesse de lโ€™ accรจs ร  lโ€™information
3.2.2. Faiblesse de lโ€™ accรจs ร  lโ€™information et lโ€™รฉducation
3.3. POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT
3.4. INEGALITES Dโ€™ACCES AUX RESSOURCES
3.5. ACCES AU CREDIT
IV AXES STRATEGIQUES Dโ€™INTERVENTION
4.1. APPLICATION DES LOIS ET VULGARISATION DES TEXTES DE LOIS
4.2. INFORMATION, EDUCATION ET FORMATION
4.2.1. Information
4.2.2. Education et formation
4.3. UTILISATION DE Lโ€™INGENIERIE DE FORMATION
4.4. AUTONOMISATION DES FEMMES
4.4.1. Allรจgement des tรขches des femmes
4.4.2. Accรจs au crรฉdit
4.5. AUTRES APPROCHES TECHNIQUES
4.5.1. Participation, vision, partenariat
4.5.2. Techniques dโ€™animation de groupe
4.5.3. Utilisations des nouvelles technologies de lโ€™information
4.5.4. Tensions ร  surmonter
4.6. STRATEGIE DE LEADERSHIP ET DE PLAIDOYER
4.7. MISE EN PLACE Dโ€™UN SYSTEME Dโ€™EVALUATION
4.8. SUGGESTIONS A Lโ€™ENDROIT DES AUTORITES LOCALES
4.9. INTEGRATION DE Lโ€™APPROCHE GENRE
4.10. GESTION DE LA NATURE ETGENRE
CONCLUSION
ANNEXES
Fiche dโ€™enquรชte
Bibliographie et webiographie

Tรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *