Emploi, chômage et pauvreté

Les stratégies de réduction de la pauvreté et de la promotion de l’emploi comportent trois dimensions interdépendantes à savoir la dimension environnementale, la dimension sociale et la dimension économique. La mauvaise structure de l’emploi et l’existence de chômage sont encore des problèmes qui conduisent à la structure de l’économie de Madagascar à ne pas atteindre la meilleure situation d’équilibre, d’où la pauvreté des malgaches persiste.

CHÔMAGE ET EMPLOI 

Le chômage 

Définition et mesure 

Le chômage est un phénomène majeur qui touche un très grand nombre de personnes dans la plupart de pays. C’est un véritable problème qui fait l’objet de débat chez les économistes. Il peut être défini comme l’inactivité d’une personne souhaitant travailler et ayant la capacité de le faire (âge notamment), qui se trouve sans emploi malgré ses recherches. L’absence d’emploi peut résulter d’un licenciement, d’une démission volontaire ou d’un désir de changer d’activité. Il existe beaucoup de définitions de chômage, mais celle la plus retenue est celle invoquée par la BIT.

Ce dernier définit le chômage comme l’état de personne sans emplois, disponible pour travailler et recherchant effectivement un emploi.

Cette définition se base sur trois critères qui sont :

• « être sans travail », c’est-à-dire ne pas avoir d’activité, même minimale, pendant la semaine de référence ;
• « être disponible pour travailler », c’est-à-dire être en mesure d’accepter toute opportunité d’emploi qui se présente dans les quinze jours, sans qu’une tierce obligation soit une entrave au retour à l’activité ;
• « rechercher activement un emploi, ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement » .

Les différentes formes de chômage 

Plusieurs formes de chômage peuvent être distinguées :

• Le chômage naturel (ou frictionnel) est dû au fait que chaque jour il y a, pour diverses raisons, de nouveaux demandeurs d’emploi, et qu’il y a toujours un temps de battement entre le début de la recherche de l’emploi et l’entrée dans un nouvel emploi. Un taux de chômage nul ne peut donc être atteint. Le plein emploi est considéré comme atteint lorsque le taux de chômage se situe aux alentours de 3,5% à 4%.
• Le chômage conjoncturel (ou keynésien) correspond à un ralentissement de l’activité économique provoquant une réduction temporaire des besoins de main d’œuvre dans l’économie. Les entreprises licencient pour adapter leur capacité de production à la baisse de l’activité économique. Le chômage conjoncturel se résorbe avec le retour de la croissance économique qui nécessite des embauches de la part des entreprises.
• Le chômage structurel est lié à des changements de structures économiques dans un pays, provoquant une inadéquation qualitative entre l’offre et la demande de travail. L’évolution des qualifications dues aux évolutions techniques conduit à rendre inemployable une partie de la population active qui ne trouve plus d’emplois correspondant à ses qualifications. Exemple : déclin de l’activité traditionnel.
• Le chômage technique, au sein d’une entreprise, s’agit de l’inactivité involontaire des salariées décidée par le propriétaire de l’entreprise pour certains objectifs tel que la baisse de production en cas de mauvaise conjoncture. Il découle de l’impossibilité pour d’autres secteurs d’activité ou d’autres entreprises de lui fournir les éléments nécessaires à la fabrication de ses produits.
• Le chômage partiel peut être provoqué par une baisse d’activité anormale de l’entreprise qui est obligée de réduire les horaires de travail.
• Le chômage saisonnier concerne certaines branches professionnelles dont l’activité varie sensiblement selon les périodes de l’année.

Travail et Emploi 

Marché de travail 

Le travail est un bien comme tout autre qui possède du prix, et qui s’échange sur le marché. Il y a les demandeurs et les offreurs et le prix qui est le salaire. Le marché du travail est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande du travail (un des facteurs de production) et le lieu où se fixe le montant de la rémunération du travail (c’est-à -dire son prix). L’offre du travail est une fonction croissante de salaire, par opposition, la demande de travail est une fonction décroissante du salaire. Si nous parlons du marché du travail en général, il existe en réalité nombreux selon le lieu, le type de qualification, etc.

Pour les économistes néoclassiques, si le marché du travail fonctionne librement (sans intervention de l’Etat ou de syndicats), il permet l’équilibre entre offre (provenant des travailleurs) et demande (provenant des employeurs). Plus concrètement, si les salaires réels peuvent baisser en cas d’excès d’offre de travail (de la part des travailleurs), les employeurs augmenteront leur demande, les offreurs baisseront la leur et le chômage disparaîtra. Il ne faut pas confondre l’offre et demande de travail dans l’analyse théorique du marché du travail : ce sont les individus qui offrent leur travail c’est-à -dire leur force de travail aux employeurs. Ce sont donc les employeurs qui demandent le travail des individus, c’est-à -dire leur force de travail. Si nous parlons des emplois, c’est évidemment l’inverse : les entreprises offrent des emplois et les individus demandent des emplois.

Le plein emploi 

Il est réalisé si l’ensemble de la population qui le désire occupe un emploi. Dans ce cas, le taux de chômage est nul. C’est une situation théorique, car il existe toujours un certain chômage frictionnel. De plus, pour les libéraux, en dehors d’un certain taux de chômage naturel dû aux imperfections du marché du travail, toute économie doit être en plein emploi, les variations du (ou des) salaire(s) permettant d’équilibrer offre et demande sur le marché du travail.

Le sous emploi 

C’est la situation du marché du travail dans laquelle les demandes d’emplois (ou offres de travail de la part de la population active) sont supérieures aux offres d’emplois (ou demande de travail de la part des entreprises), la main d’œuvre est excédentaire par rapport aux besoins, il y a du chômage. Pour Keynes, un sous emploi durable est possible. Si la production résultant de la demande effective (anticipée) des entrepreneurs est trop faible, il en résultera un chômage involontaire. Ce sous emploi tend actuellement à se développer avec la flexibilité.

Le secteur informel 

Le secteur informel regroupe l’ensemble des activités de production de biens et service et des activités commerciales effectués par des petites entreprises individuelles ou familiales. Il ne tient pas la comptabilité et ne paye pas de l’impôt envers l’État. Le secteur informel est exclu du système financier, n’est pas inscrit dans les comptabilités nationales, ne bénéficie pas des aides financières, n’entre pas dans le calcul du PIB. Il est lié au contexte socioéconomique, c’est-à-dire que pendant la phase de la crise il se développe très vite. En plus, sa situation est précaire. Néanmoins, le secteur informel joue un rôle non négligeable car sa production ou sa commercialisation aide à satisfaire la demande du consommateur, ensuite il peut absorber des individus en situation de chômage c’est-à-dire qu’il crée des emplois. Mais il ne faut pas être trompé du fait de son rôle car son activité a de limite. La limite se situe au niveau de sa productivité qui est très faible. Sa productivité est très faible car le niveau de connaissance des ouvriers est très faible. Par conséquent le secteur informel n’arrive pas à satisfaire les besoins fondamentaux. En général, la plupart des femmes exerce des activités de commerce et les hommes dans le domaine de transport (charrette, pousse- pousse).

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Table des matières

INTRODUCTION
I : MATERIELS ET METHODE
I.1 : Matériels utilisés
I .2 : Approche méthodologique
II : RESULTATS
II .1 : Conceptions théoriques de l’emploi, du chômage et de la pauvreté
II.1.1 : Chômage et emploi
II.1.1.1 : Le chômage
II.1.1.2 : Travail et emploi
II.1.1.3 : Les Théorie économiques sur l’emploi et le chômage
II.1.2 : La pauvreté
II .1.2.1 : Définition et mesure
II .1.2.2: Relation entre pauvreté et chômage, emploi et pauvreté selon les théories économiques
II. 2 : ETUDE EMPURIQUE SUR LA PAUVRETÉ, LE CHÔMAGE ET L’EMPLOI POUR LE CAS DE MADAGASCAR
II.2.1 : Manifestation de la pauvreté à Madagascar
II.2.2 : Chômage et structure de l’emploi à Madagascar
II.2.3: La Politique Nationale de l’Emploi (PNE)
II.3 : Relation entre chômage et pauvreté pour le cas de Madagascar
III : DISCUSSIONS ET RECONMANDATIONS
III .I : Discussions
III.1 .1 : Discussions concernant les théories économiques sur le chômage
III.1.2 : Discussions concernant les théories économiques sur l’emploi
III.1.3 : Discussion concernant la relation entre chômage et pauvreté
III.2 : Recommandations
III.2.1 : Pour améliorer les mesures de la pauvreté
III.2.2 : Recommandations sur la Politique Nationale de l’Emploi
CONCLUSION

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