Emergence d’un espace touristique a l’hydrobase de saint-louis

Les voyages ont toujours été au centre des activités humaines. La curiosité humaine a longtemps motivé l’homme à découvrir d’autres horizons par le voyage. Certains déplacements, s’étant de plus en plus organisés, au fil des âges, ont permis à des hommes plus nantis , de parcourir pour leur plaisir un lieu autre que celui où ils vivent habituellement, moyennant la consommation d’une nuitée au près d’un hôtelier et éventuellement la réservation de titre de transport. Cette forme de voyage, appelée tourisme, se définit comme étant « (…) un déplacement hors de son lieu de résidence habituel pour plus de 24 heures, mais moins de 4 mois, dans un but de loisirs, un but professionnel (tourisme d’affaire) ou un but sanitaire (tourisme de santé) » selon l’OMT.

Considéré comme un passe-temps et réservé à une élite au 18éme et 19éme siècle, le tourisme est devenu aujourd’hui un phénomène de masse qui attire des millions de personnes dans le monde .

Le Sénégal a mis depuis une trentaine d’années le tourisme au cœur de ses préoccupations économiques. Cela s’est traduit par la mise en place de structures qualifiées notamment avec la SAPCO (Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal). Initialement mise en place pour mettre en œuvre l’aménagement touristique de la Petite Côte, la SAPCO-Sénégal a vu son intervention étendue au niveau national depuis l’élargissement de ses compétences en 2004. Nous pouvons également citer l’ANTP (agence nationale de promotion touristique). Malgré ces deux structures mises en place par le gouvernement sénégalais pour booster le tourisme et en tirer le maximum de profits, nous notons des zones pour lesquelles les entrées touristiques sont en deçà de ce qu’elles devraient attirer comme visiteurs, si de réels aménagements avaient été réalisés par l’état. Une région comme Saint-Louis, pleine de ressource et d’histoire, en est l’une des principales victimes.

Toutefois, avec l’émergence de l’hydrobase , elle compte jouer sa partition dans le développement touristique du Sénégal. Cet espace de la grande côte, avec ses atouts notoires, à travers une politique d’aménagement du territoire soutenue, donnera une bouffée d’oxygène, à l’économie de la région de Saint-Louis.

Problématique

Le tourisme occupe de plus en plus une place dans l’économie africaine subsaharienne. Selon l’OMT elle connait une croissance continue. Ainsi le nombre de touristes sur le continent est de 63 millions en 2010. Au Sénégal, il représente le second créneau économique après la pêche avec des recettes de plus de 300 milliards en 2011. L’état a su mettre de bonnes initiatives d’aménagement pour parvenir à ces résultats surtout que la part du tourisme dans l’économie nationale était faible avant 1970. Aujourd’hui, avec plus de 870 000 visiteurs, le Sénégal compte franchir le cap des millions en 2015. En plus des stratégies mises en place par les acteurs politiques, le Sénégal doit ces performances à plusieurs facteurs : il s’étend sur 196.722 km2, avec un climat favorable au tourisme (3.750 heures d’ensoleillement annuel), sur un littoral de 718 km. Il présente des zones naturelles et culturelles diversifiées, avec des sites classés par l’UNESCO et la Convention de Ramsar , un réseau d’aires protégées (AP) riche en faune et en flore, dans des milieux naturels et humains contrastés, une position géographique stratégique (sa position avec l’Europe et l’Amérique), Toutefois, le Sénégal reste dominé par le tourisme balnéaire; ce qui réduit considérablement ses nombres d’entrées. La cherté de la destination, les limites de sa capacité d’accueil, la vétusté des infrastructures et équipements, amoindrissent très largement. Par conséquent, un recul des recettes de 10 milliards est enregistré en 2009 selon ANDS . Le manque de compétitivités dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus exigeants, handicape également le secteur. Dès lors, de nouvelles politiques sont à développer avec la mise en place en plus de la SAPCO et de l’ANTP, de la FNOTSIS (fédération nationale des offices de tourisme et syndicat d’initiative) et l’OINTS (organisation nationale pour l’intégration du tourisme). Ces structures pré citées, pour être plus efficace devront prendre en compte : le renforcement des compétences, l’aménagement de nouveaux sites, le développement des marchés, la promotion d’un tourisme de luxe, le soutien aux loisirs communautaires et le développement des métiers liés aux loisirs. En plus, l’état s’attachera à mettre en œuvre plusieurs politiques et grands travaux (routes, transport aériens). A ce sujet, les acteurs du tourisme se sont félicités de la tenue de la conférence de la TICA de juin 2009, qui a regroupé 250 représentants venus de 30 pays d’Afrique et d’Asie, de représentants, du secteur privé, des pouvoirs publics, des organisations internationales, de la société civile et des médias.

À une échelle locale, le tourisme à Saint-Louis s’inscrit dans ce dynamisme. En effet, la région occupe de plus en plus une place importante dans l’environnement touristique sénégalais. Depuis une dizaine d’années elle est une destination touristique à part entière. Cette place, la ville la doit à ses nombreux atouts d’ordre naturel, culturel et historique : une frange maritime avec des plages de sables fins et un fleuve navigable, deux parcs nationaux, un patrimoine historique, architectural, traditionnel et colonial, un aéroport international et une température annuelle moyenne de 25,02°.

Son statut de patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 2000, la réfection du Pont Faidherbe qui sécurise et amplifie à nouveau la voie du fleuve, la renaissance du BOU EL MAGDAD en 2005, le grand festival international de jazz, offrent des ressources considérables dans le cadre de l’aménagement touristique. Sur ce, la vielle ville doit s’appuyer sur ses potentialités pour créer les conditions d’un développement équilibré, affronter les défis environnementaux, démographiques et économiques qui menacent la ville.

Sous ce rapport, les aménagements à l’hydrobase sise dans la langue de barbarie de Saint-Louis du Sénégal, d’infrastructures touristiques, notées ces dernières années, méritent une attention particulière, dans la mesure où elles peuvent accroitre la capacité d’accueil de la ville et promouvoir le développement du secteur touristique. Aussi, la zone de l’hydrobase en plus de la fraicheur marine, offre-t-elle des activités plaisantes comme les ballades à pirogue, les randonnées et la pêche en amateur. Mais depuis quelques années, le secteur s’est détérioré avec la conjugaison de plusieurs facteurs non favorables au tourisme : l’avancé de la mer, les agressions et vols multipliés sur les touristes qui ne se sentent plus en sécurité, la crise économique mondiale, l’augmentation des taxes devenues insoutenables, la concurrence déloyale, la saleté et l’insalubrité de nos plages. A cela s’ajoute le manque de main d’œuvre lié à l’émigration sans cesse de nos jeunes à l’extérieur. Ainsi, pour faire face à ce problème crucial, l’Etat doit-il promouvoir le tourisme local, améliorer la qualité des infrastructures, donner aux acteurs du tourisme local les moyens financiers et matériels pour la mise en place de structures attractives et rentables à long terme. Le professionnalisme doit aussi être encouragé dans ce secteur pour promouvoir la créativité et l’optimisation de la vente de la destination Saint-Louis car, à n’en pas douter, un tourisme prospère va permettre une nette croissance de l’économie de la région.

CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA ZONE D’ETUDE 

La stratégie de la croissance accélérée (SCA) a été élaborée, en 2006, pour soutenir l’axe création de richesse avec comme objectif principal un taux de croissance économique de 7 à 8% par année. La SCA est elle-même structurée en cinq grappes identifiées comme un ensemble de secteur à fort potentiel de croissance. Le groupe « Tourisme, industries culturelles, artisanat d’art » fait partie des cinq grappes. La région de Saint-Louis, qui fait partie de l’une des principales zones touristiques du Sénégal occupe une importante place dans la mise en œuvre de la grappe.

Ainsi, il nous semble pertinent d’aborder les potentialités touristiques que présente la région de Saint-Louis, première centre d’attractivité des touristes, avant d’étudier dans cette première partie les facteurs physiques de l’hydrobase. En effet, avec des ressources en eau importantes constituées par le fleuve et la mer, des ressources en terres irrigables évaluées à 180 000 ha, des types de sols variés et riches, des ressources végétales et fauniques importantes et diverses, la région de Saint- Louis offre les bases d’un développement véritable. C’est ainsi que plusieurs activités socio-économiques y sont développées.

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Table des matières

Introduction générale
I : Problématique
II : Cadre Méthodologique
PREMIERE PARTIE : CARACTERISTIQUE GENERALE DE LA ZONED’ETUDE
Chapitre I : la présentation de la région de Saint-Louis
Chapitre II : l’offre touristique de l’hydrobase
DEUXIEME PARTIE : LE DEVELOPPEMENT DES ECTIVITES DU TOURISME
Chapitre III : les infrastructures touristiques
Chapitre IV : caractéristiques des touristes et leur fréquentation
TROISIEME PARTIE : L’IMPACT DU SECTEUR TOURISTIQUE
Chapitre V: les impacts socio-économiques
Chapitre VI : relation tourisme-environnement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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