Embryologie des ovaires

Embryologie des ovaires 

Les ovaires sont issus des gonades qui sont-elles même issues du mésoblaste intermédiaire ; ces gonades sont entourées de part et d’autre par les canaux de Wolff et Müller. C’est à la 8ème semaine que commence la différenciation embryonnaire. Chez le fœtus de sexe féminin, les canaux de Müller vont fusionner à leur portion caudale pour former l’utérus et le vagin, les parties non fusionnées vont donner les trompes de Fallope permettant la descente des gonades qui deviennent alors les ovaires.

Les canaux de Wolff vont régresser et former des reliquats embryonnaires. Dès la 15éme semaine l’ovogenèse commence.

Physiologie 

L’ovaire est une glande à double fonction : une fonction endocrine et une fonction exocrine. La production d’œstradiol estérifié et de progestérone est assurée de façon endocrine par les cellules somatiques qu’on appelle le follicule ; l’ovaire, produit au moment de l’ovulation, un ovocyte mature : c’est la fonction exocrine ou gamétogénèse. L’ovocyte lorsqu’il est produit c’est une grosse cellule (150 μm) qui devra être capable de :
– fusionner avec un seul spermatozoïde,
– transformer son noyau,
-assurer la première division de l’œuf et les premières étapes du développement de l’œuf. L’ovocyte doit subir une longue évolution cytologique et cellulaire : cette maturation est appelée l’ovogénèse. Une autre fonction est la préparation de l’utérus à la gestation.

Anatomie

Configuration externe et dimensions 

– La Surface de l’ovaire est lisse avant la puberté, mamelonnée par les follicules ovariques pendant la période d’activité génitale, atrophiée et scléreuse présentant des crevasses stigmates des ovulations antérieures après la ménopause.
– Il est de consistance ferme comme une amande, de couleur blanche rosée en position à peu près verticale. Elle présente 2 faces (latérale et médiale), 2 bords (dorsal aminci et ventral épais) et 2 extrémités (utérine et tubaire).
– Chez l’adulte il a une longueur de 4 cm, une largeur de 2 cm, un épaisseur de 1 cm, son poids moyen est de 8 à 12g selon l’activité génitale.

Structure 

L’ovaire présente de la superficie à la profondeur:
– un épithélium de revêtement ou germinatif qui est constitué d’une seule couche de cellules cubiques et qui se continue avec l’épithélium pavimenteux uni stratifié du mésovarium ;
– l’albuginée faite de tissu conjonctif collagène ;
– un stroma composé de deux parties :
● le cortex représentant les 2/3 de la glande et renfermant follicules ovariens aux différents stades de leur évolution allant du follicule primordial au follicule de De graff et au corps jaune ;
● la médullaire contenant les vaisseaux et les nerfs de l’ovaire est le siège d’activité endocrine intense.

Rapport et Fixité 

Libre dans la cavité péritonéale l’ovaire est dépourvu de péritoine, sauf sur le bord ventral. Il est extrêmement mobile ce qui explique la possibilité de torsion, de prolapsus dans Douglas ou de déplacement dans la cavité abdominale en cas de développement de kyste volumineux.

Rapports ligamentaires :
L’ovaire est en étroite liaison avec la trompe de Fallope grâce à 2 ligaments
– Le ligament tubo-ovarien qui est constitué de fibres conjonctives et musculaires lisses et reliant l’extrémité tubaire de l’ovaire à la surface extérieure du pavillon de la trompe en suivant la frange ovarique de Richard.

– Le ligament utéro-ovarien : c’est le ligament propre de l’ovaire, Il unit l’extrémité utérine de l’ovaire à l’angle latéral de l’utérus où il s’implante au dessous et en arrière de la trompe sous tendant le mésovarium. L’ovaire est maintenu dans sa position anatomique normale grâce à deux structures : le mésovarium et le ligament lombo-ovarien
– Le mésovarium : C’est un court ligament péritonéal qui en dedans fait suite au ligament lombo-ovarien, en dehors se fixe au pourtour du hile de l’ovaire suivant la ligne de Farre ; Il permet le passage des vaisseaux et nerfs ovariens dans la glande.
– Le ligament lombo-ovarien : C’est le ligament suspenseur de l’ovaire, il unit l’ovaire à la région diaphragmatique et accompagne les vaisseaux ovariens depuis leur origine jusqu’au hile de l’ovaire.

Rapports extra-ligamentaires 

L’ovaire est situé à la partie supérieure de la cavité pelvienne entre le péritoine pariétal pelvien en arrière et en dehors et le péritoine du ligament large en avant et en dedans. Il a une situation variable selon qu’il soit décrit chez la multipare ou chez la nullipare.
– Chez la nullipare il se trouve dans la fossette ovarique de Krause: C’est une dépression du péritoine pariétal qui est limitée en avant par le ligament large, en arrière par les vaisseaux iliaques internes et l’uretère, en haut par les vaisseaux iliaques externes et en bas par l’origine des artères ombilicale et utérine
– Chez la multipare c’est la fossette infra ovarique de Claudius qui est limitée en avant par l’uretère et l’artère utérine, en arrière par le bord du sacrum et en bas par le bord supérieur du muscle pyramidal ; L’ovaire y est prolabé et en position oblique ; elle est aussi dénommée fossette retrourétérique de Claudius .

Vascularisation 

Artères 

Artères ovariques : elles naissent à la face ventrale de l’aorte en L2, ont un trajet oblique en bas et dehors dans le ligament lombo-ovarien ; Elles se terminent au niveau de l’extrémité tubaire de l’ovaire dans le mésovarium par l’artère ovarique latérale qui s’anastomose avec son homologue médiale branche de l’utérine. Elles donnent des branches collatérales pour la capsule rénale, l’uretère, des rameaux coliques ainsi que d’autres branches ovariques .

Artères utérines : Ce sont des branches des artères hypogastriques nées de leur tronc antérieur, l’artère utérine présente trois portions :

– une partie pariétale et rétro-ligamentaire : oblique en bas et en dehors sur la paroi pelvienne en arrière du ligament large juste un peu au dessus de l’épine sciatique à 5 ou 6 cm de la ligne médiane. Sur cette partie l’artère est satellite de l’uretère qu’elle croise et abandonne sous le ligament large. Ce rapport de proximité entre l’artère et l’uretère explique les précautions que doit prendre le chirurgien en liant l’artère à ce niveau.
– partie sous ligamentaire: Oblique en bas, en avant et en dedans dans le paramètre surcroise l’uretère puis dessine une courbe à concavité supérieure à 15mm au-dessus et en dehors du cul de sac latéral du vagin ; puis pénètre dans le ligament large.
– partie intra-ligamentaire: L’artère est d’abord verticale le long du bord latéral du corps utérin et s’en rapproche en montant de plus en plus sinueuse ; Puis elle arrive un peu au-dessous de l’angle latéral du corps en se coudant pour ensuite se diriger transversalement en dehors ; elle atteint l’extrémité utérine de l’ovaire en suivant le ligament utéro-ovarien. Ses branches terminales sont l’artère rétrograde du fundus, l’artère tubaire médiale et l’artère ovarique médiale ; les branches collatérales sont nombreuses et destinées à l’utérus, au col utérin, au vagin, à l’ovaire et à la vessie.

les veines 

L’ovaire est drainé par les veines ovariques et par le plexus veineux utérin. Il y a deux veines par artère et ces veines sont avalvulaires ce qui explique la fréquence des complications thrombotiques après la chirurgie.
➤ Les veines ovariques qui se drainent à droite directement dans la veine cave inférieure et à gauche dans la veine rénale gauche
➤ Le plexus veineux utérin de chaque côté de l’utérus anastomosé en haut avec les veines ovariques et se draine dans la veine hypogastrique par les veines utérines .

lymphatiques

Ils sont satellites des vaisseaux ovariques, aboutissent aux ganglions juxta aortiques voisins du pédicule rénal :
– A droite, ganglions latéro et pré aortiques sous pédiculaires et pédiculaires
– A gauche, ganglions latéro-aortiques sous pédiculaires
Ce qui explique la dissémination métastatique et l’extension du curage dans la chirurgie des cancers de l’ovaire ; le taux d’envahissement ganglionnaire est de 12 à 25 % stade I, 20 à 50 % stade II ,12% atteinte ganglionnaire isolée sans atteinte du péritoine .

Innervation
Elle est double venant du système sympathique et parasympathique.
– Système sympathique: venant du plexus solaire par l’intermédiaire ganglion mésentérique inférieur
– Système parasympathique: par le plexus hypogastrique
Ce qui explique les lombalgies dans les formations tumorales de l’ovaire .

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Table des matières

Introduction
1ère partie : Rappels
I. Embryologie des ovaires
II. Physiologie
III. Anatomie
3.1 Configuration externe et dimensions
3.2 Structure
3.3 Rapport et Fixité
3.4 Vascularisation
3) lymphatiques
3.5 Innervation
IV. Anatomie pathologique
4.1 Tumeurs séreuses
4.2 Tumeurs mucineuses
4.3 Tumeurs endométrioïdes
4.4 Cancer à cellules claires
4.5 Autres types histologiques
V. Histoire naturelle
VI. Diagnostic
6.1. Diagnostic positif
6.1.1 Circonstances de découverte
6.1.2 Clinique
6 .1.3 Para Clinique
6.1.4 Classification (FIGO 2009)
6.2 Diagnostic différentiel
VII Traitement
7.1 But
7.2 Moyens
7.3 Indications
7.3.1 Stades Ia et Ib grade 1
7.3.2 Stades Ia et Ib grade 2
7.3.3 Stades Ia et Ib grade 3, stade Ic, stades II stades IIIa et IIIb
7.3.4 Stades IIIc et IV
7.4 Résultats
7.5 Pronostic
7.6 Prévention
7.6.1 Prévention primaire
7.6.2 Prévention secondaire et surveillance
2ème Partie : Notre étude
I. Cadre d’étude
II. Méthode d’étude
2.1 Type d’étude
2.2 Population d’étude
2.3 Critères de choix des patientes
2 .3.1 Critères d’inclusion
2.3.2 Critères de non inclusion
2.4 Technique de prélèvement percutané
2.5 Stratégie de recueil des données
III. Résultats
3.1 Répartition des patientes selon l’âge et la parité
3.2 Diagnostic
6.3 Comportement de chaque groupe au cours de l’étude
6.3.1 GROUPE 1
6.3.2 GROUPE 2
DISCUSSION
4.1 L’âge et parité
4.2 Diagnostic
5.3 Traitement
4.4 Reprise évolutive
4.5 Devenir des patientes
Conclusion
Références
ANNEXES

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