EMBRYOGENESE ET ORGANOGENESE

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La communication en prรฉvention

Les campagnes de prรฉvention peuvent sensibiliser le grand public sur les risques que comportent certains modes de vie mais se heurtent ร  de nombreuses limites. Leur efficacitรฉ dรฉpend de la nature des stratรฉgies pour dissuader les comportements ร  risques, pour induire des changements dโ€™habitudes sans toutefois tendre vers un contrรดle des consciences intrusif, moralisant, culpabilisant ou trop normatif.
De nombreux chercheurs en marketing, neurosciences, psychologie et รฉconomie comportementale travaillent ร  รฉlaborer des messages convaincants sur les conduites ร  รฉviter, tantรดt en empruntant les codes des populations ciblรฉes, tantรดt en heurtant la conscience de tous, tantรดt en valorisant les comportements de modรฉration et de prรฉvenance. Il faut crรฉer le besoin, le dรฉsir et lโ€™envie de prรฉvention pour rendre les individus rรฉceptifs aux nรฉcessaires pratiques de prรฉvention. (1)

Le mรฉdecin gรฉnรฉraliste : acteur central de la prรฉvention

Le mรฉdecin gรฉnรฉraliste tient, en France, une place particuliรจre au cล“ur du systรจme de santรฉ.
Ses tรขches sont variรฉes et propices et il a un rรดle majeur dans la prรฉvention :
๏ƒผ Il est le premier contact avec le systรจme de soins, permettant un accรจs ouvert et non limitรฉ aux usagers. Il prend en charge tous les problรจmes de santรฉ, indรฉpendamment de lโ€™รขge, du sexe ou de tout autre caractรฉristique de la personne concernรฉe. Il touche une part considรฉrable de la population.
๏ƒผ Il existe une stabilitรฉ dans lโ€™espace et dans le temps (80% des personnes en France ont le mรชme mรฉdecin gรฉnรฉraliste depuis plus de 5 ans, avec des soins sur plusieurs gรฉnรฉrations).
๏ƒผ Son approche centrรฉe sur la personne, orientรฉe sur lโ€™individu, sa famille et sa communautรฉ.
๏ƒผ Il existe un processus de consultation personnalisรฉe qui รฉtablit dans le temps, une relation mรฉdecin/patient ร  travers une communication adaptรฉe.
๏ƒผ Il est garant de la continuitรฉ des soins dans la durรฉe selon les besoins du patient.
๏ƒผ Il permet une utilisation efficiente des ressources du systรจme de santรฉ, ร  travers la coordination des soins, le travail avec dโ€™autres professionnels dans le cadre des soins primaires et la gestion du recours aux autres spรฉcialitรฉs.
๏ƒผ Il est ร  lโ€™origine dโ€™une dรฉmarche dรฉcisionnelle spรฉcifique, dรฉterminรฉe par la prรฉvalence et lโ€™incidence des maladies dans le contexte des soins primaires.
๏ƒผ Il sโ€™occupe de la prise en charge simultanรฉe des problรจmes de santรฉ aigus ou chroniques de chaque patient.
๏ƒผ Son intervention au stade prรฉcoce et non diffรฉrenciรฉ du dรฉveloppement des maladies, pouvant requรฉrir une intervention rapide.
๏ƒผ Il est ร  lโ€™origine du dรฉveloppement de la promotion et de lโ€™รฉducation de la santรฉ par des interventions appropriรฉes et efficaces.
๏ƒผ Il gรจre les actions spรฉcifiques en termes de santรฉ publique.
๏ƒผ Il apporte des rรฉponses globales aux problรจmes de santรฉ dans leurs dimensions physique, psychologique, sociale, culturelle et existentielle. (10)

Les autres acteurs de la prรฉvention en France

๏ƒผ Lโ€™Institut National de Prรฉvention et dโ€™Education pour la Santรฉ (INPES) est ยซ un acteur de santรฉ publique plus particuliรจrement chargรฉ de mettre en ล“uvre les politiques de prรฉvention et dโ€™รฉducation pour la santรฉ dans le cadre plus gรฉnรฉral de orientations de la politique de santรฉ publique fixรฉes par le gouvernement ยป. Depuis la loi du 9 aoรปt 2004, lโ€™INPES peut รฉgalement gรฉrer les ยซ situations urgentes ou exceptionnelles ayant des consรฉquences sanitaires collectives ยป et participe ยซ ร  la formation ร  lโ€™รฉducation pour la santรฉ ยป.
๏ƒผ Le Haut Conseil de la Santรฉ Publique (HCSP) est chargรฉ de dรฉfinir les risques et les objectifs de la prรฉvention.
๏ƒผ Lโ€™Institut National de Veille Sanitaire (InVS) rรฉunit les missions de surveillance, de vigilance et dโ€™alerte dans tous les domaines de la santรฉ publique. Crรฉรฉ par la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et au contrรดle de la sรฉcuritรฉ sanitaire des produits destinรฉs ร  lโ€™homme, lโ€™InVS a vu ses missions complรฉtรฉes et renforcรฉes par la loi du 9 aoรปt 2004 relative ร  la politique de santรฉ publique, afin de rรฉpondre aux nouveaux dรฉfis rรฉvรฉlรฉs par les crises sanitaires rรฉcentes et les risques รฉmergents.
๏ƒผ Les Agences Rรฉgionales de Santรฉ.
๏ƒผ Les Rectorats de lโ€™Acadรฉmie pilotent lโ€™ensemble des politiques de prรฉvention et de dรฉpistage concernant tous les enfants et adolescents en milieu scolaire.
๏ƒผ Les acteurs de prรฉvention de la santรฉ au travail.
๏ƒผ Les Directions rรฉgionales de lโ€™environnement, de lโ€™amรฉnagement et du logement (DREAL) sont chargรฉes de la protection des milieux et des personnes contre les nuisances industrielles (air, eau, risques chimiques) et de la lutte contre lโ€™habitat insalubre.
๏ƒผ Les Directions rรฉgionales de lโ€™alimentation, de lโ€™agriculture et de la forรชt (DRAAF) sont chargรฉes de la protection de la population contre les risques sanitaires liรฉs ร  lโ€™alimentation dโ€™origine vรฉgรฉtale ou animale ainsi que de la promotion de la qualitรฉ de lโ€™offre alimentaire et de la santรฉ dans lโ€™Enseignement agricole.
๏ƒผ Les associations de patients et dโ€™usagers. (1)

MORBI-MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE EN FRANCE

Morbi-mortalitรฉ infantile

En France, le nombre de naissance en 2017 est de 767 000, avec un taux de natalitรฉ ร  11,4, ce qui en fait lโ€™un des plus hauts dโ€™Europe. (2)
Les affections dโ€™origine congรฉnitale sont frรฉquentes : selon les donnรฉes des registres dโ€™anomalies congรฉnitales, prรจs de 28 000 fล“tus ou nouveau-nรฉs ont chaque annรฉe un diagnostic antรฉnatal ou postnatal dโ€™anomalie(s) congรฉnitale(s).
Elles peuvent รชtre morphologiques (malformations) ou chromosomiques. Elles relรจvent de mรฉcanismes endogรจnes (gรฉnรฉtique, chromosomique) ou exogรจnes (infection, ingestion de substances tรฉratogรจnes, exposition environnementale).
Elles sont cependant le plus souvent dโ€™รฉtiologie inconnue.
Le taux de prรฉmaturitรฉ, en France, selon les donnรฉes du PMSI, est de 7,3 % (enfants nรฉs vivants ร  moins de 37 semaines dโ€™amรฉnorrhรฉe), proportion stable sur les quatre derniรจres annรฉes.
Et, parmi les naissances vivantes uniques, le taux de prรฉmaturitรฉ est de 5,7 %.
Les enquรชtes nationales pรฉrinatales montrent que le taux de prรฉmaturitรฉ globale en France mรฉtropolitaine a peu รฉvoluรฉ depuis 2003, passant de 6,3 %, ร  6,6 % en 2010 puis 7,3% en 2014. Le taux de prรฉmaturitรฉ est liรฉ ร  la situation sociale des femmes. Par exemple, selon les donnรฉes de lโ€™ENP en 2010, le taux chez les femmes dont les ressources du foyer ne proviennent pas dโ€™une activitรฉ salariรฉe (allocations chรดmage, RSA) est de 8,5 %, alors quโ€™il est de 6,3 % chez les femmes appartenant ร  un foyer ayant des ressources provenant dโ€™une activitรฉ salariรฉe. (3)

La morbi-mortalitรฉ maternelle

Les morts maternelles de cause obstรฉtricale indirecte rรฉsultent dโ€™une maladie prรฉexistante ou dโ€™une affection apparue au cours de la grossesse, qui a รฉtรฉ aggravรฉe par les effets physiologiques de la grossesse.
Selon une รฉtude du CENCMM en 2012, parmi les 23 dรฉcรจs de cause indirecte en lien avec une pathologie prรฉexistante, 22 (96 %) ont รฉtรฉ analysรฉs par le comitรฉ dโ€™experts. Une pathologie chronique connue et prรฉexistante ร  la grossesse est documentรฉe chez 16 patientes (syndrome drรฉpanocytaire majeur, n = 3, รฉpilepsie traitรฉe, n = 3, cavernomatose intracรฉrรฉbrale, n = 3, tumeurs gliales multifocales, n = 1, cancer du sein connu, n = 1, lupus systรฉmique sรฉvรจre, n = 1, diabรจte insu lino-nรฉcessitant, n = 3, syndrome des anti phospholipides, n = 1). Chez 6 femmes, la pathologie nโ€™รฉtait pas connue avant la grossesse (glioblastome, n = 2, รฉpilepsie, n = 1, syndrome dโ€™Ehlers-Danlos, n = 1, syndrome drรฉpanocytaire majeur composite, n = 1, cancer du sein mรฉtastasรฉ, n = 1).
Bien que jugรฉs non รฉvitables pour 6 de ces femmes, 13 dรฉcรจs ont รฉtรฉ jugรฉs peut-รชtre (n = 12) ou certainement (n = 1) รฉvitables.
Une consultation prรฉconceptionnelle est par consรฉquent largement prรฉconisรฉe chez toute patiente souffrant dโ€™une pathologie chronique prรฉexistante, afin de lโ€™informer des risques, dโ€™adapter les traitements, dโ€™insister sur lโ€™adhรฉsion au traitement et de planifier un suivi multidisciplinaire. (11)

Les contre-indications ร  la grossesse

Elles sont rares mais cependant elles existent. Il sโ€™agit de lโ€™hypertension artรฉrielle pulmonaire, la dilatation aortique (maladie de Marfan), la pathologie cardiaque (rรฉtrรฉcissement mitral sรฉvรจre), lโ€™insuffisance rรฉnale sรฉvรจre, le diabรจte compliquรฉ, lโ€™insuffisance hรฉpatique sรฉvรจre, le cancer avec une chimiothรฉrapie en cours.
Il devient nรฉcessaire d’รฉvaluer avec les spรฉcialistes les possibilitรฉs de traitement ou de transplantation qui permettront une grossesse, aprรจs vรฉrification du fonctionnement de lโ€™organe greffรฉ et de lโ€™absence de rejet.
Le dรฉlai de deux ans, aprรจs la greffe, est gรฉnรฉralement demandรฉ. (12)

Situations ร  risques

FACTEURS DE RISQUES INFECTIEUX:
๏ƒผ Hรฉpatite B : la vaccination est recommandรฉe pour tous. La prรฉvention de lโ€™infection, chez les femmes en รขge de procrรฉer, rรฉduit le risque dโ€™infection nรฉonatale et maternelle ainsi que ses complications (lโ€™hรฉpatite fulminante, la cirrhose et le carcinome hรฉpatocellulaire) (13).
๏ƒผ HIV : si lโ€™infection est diagnostiquรฉe avant la conception, le traitement antiviral et une charge virale nรฉgative diminue fortement le risque dโ€™infection fล“to-maternelle et dโ€™infection nรฉonatale. De plus, la connaissance du statut sรฉrologique maternel influence certaines dรฉcisions sur le plan obstรฉtrical (en particulier pour choisir la voie dโ€™accouchement) (14).
๏ƒผ Rubรฉole : chez les femmes non immunisรฉes pour la rubรฉole, la vaccination procure une sรฉropositivitรฉ protectrice et prรฉvient le syndrome de rubรฉole congรฉnitale. On retrouve des malformations dans 20% des cas : anomalies oculaires (8รจme SA), surditรฉ (9รจme SA), malformations cardio-vasculaires et du SNC (5รจme ร  10รจme SA).
๏ƒผ Les infections gรฉnitales ร  Chlamydia ou Gonocoque favorisent les grossesses extra-utรฉrines, lโ€™infertilitรฉ, et augmentent le risque de fausses couches.
๏ƒผ CMV : possibilitรฉ au 2รจme trimestre des microcรฉphalies, hydrocรฉphalie, hรฉpato-splรฉnomรฉgalie, retards mental et psychomoteur mais atteinte asymptomatique dans 90% des cas.
๏ƒผ Toxoplasmose : cโ€™est une infection parasitaire frรฉquente en France : environ 50% de la population adulte est infectรฉe gรฉnรฉralement sans symptรดmes apparents. On estime que 200 000 ร  300 000 nouvelles infections surviennent chaque annรฉe. Chez les sujets en bonne santรฉ, la toxoplasmose est le plus souvent bรฉnigne. Les formes graves sont avant tout observรฉes, en cas d’infection d’une mรจre pendant sa grossesse et transmission secondaire ร  son fล“tus (toxoplasmose congรฉnitale) et chez les patients immunodรฉprimรฉs.
Le nombre dโ€™infections acquises au cours de la grossesse est estimรฉ ร  2700 par an. 244 cas de toxoplasmose congรฉnitale ont รฉtรฉ diagnostiquรฉes en France en 2010.
Plusieurs mesures dโ€™hygiรจnes permettent de limiter la contamination.
-lavage des mains avec brossage des ongles, avant et aprรจs toute manipulation des aliments, aprรจs avoir jardinรฉ ou touchรฉ des objets souillรฉs par de la terre.
-lavage soigneux des cruditรฉs pour รฉliminer toute trace de terre.
-lavage soigneux des surfaces et des ustensiles utilisรฉs aprรจs chaque manipulation d’aliments.
-cuisson suffisante de la viande (rouge ou blanche) avant consommation (tempรฉrature ร  cล“ur de 67ยฐC).
-congรฉlation de la viande pour dรฉtruire les kystes du parasite ร  une tempรฉrature de โ€“ 12 ยฐC ร  cล“ur, pendant 3 jours minimum.
-si chat au domicile, faire laver son bac ร  litiรจre avec de l’eau bouillante tous les jours, si possible par une autre personne que la femme enceinte ou en mettant des gants. Les griffures du chat ne sont pas ร  risque. Les chats rรฉsidant strictement en appartement et recevant une alimentation traitรฉe par la chaleur (conserves et croquettes indemnes de parasites) ne sont pas concernรฉs par cette mesure car ils ne sont pas exposรฉs au danger. (15)
ADDICTIONS:
๏ƒผ Tabac : le tabagisme est associรฉ ร  lโ€™infertilitรฉ et favorise les fausses couches spontanรฉes, les grossesses extra-utรฉrines, lโ€™accouchement prรฉmaturรฉ et lโ€™hypotrophie.
๏ƒผ Alcool : risque majeur de syndrome dโ€™alcoolisme fล“tal ou de malformations. (16)
๏ƒผ Toxicomanie : quel que soit les toxiques (cannabis, ecstasy, amphรฉtamines ou opiacรฉes) ceux-ci doivent รชtre interrompus. En effet, la cocaรฏne favorise les hรฉmatomes rรฉtro placentaires et les pathologies neurologiques nรฉonatales. Le cannabis entraรฎne des petits poids de naissance et des troubles du comportement du nouveau-nรฉ (altรฉration du sommeil et augmentation de lโ€™impulsivitรฉ).
PATHOLOGIE CHRONIQUE:
๏ƒผ Hypertension artรฉrielle (prรฉรฉclampsie) : augmente le risque de retard de croissance intra-utรฉrin, et de mort fล“tale in utero. Un bilan de thrombophilie est parfois nรฉcessaire dans le cadre de ces pathologies. Un traitement prรฉcoce par aspirine peut รชtre proposรฉ.
๏ƒผ Obรฉsitรฉ/Maigreur : la prรฉvalence de lโ€™obรฉsitรฉ (IMC supรฉrieur ร  30), augmente rapidement en France. Les complications les plus frรฉquentes sont les anomalies du tube neural, le diabรจte gestationnel, lโ€™hypertension artรฉrielle, la prรฉmaturitรฉ et les pathologies thrombo-emboliques. Un amaigrissement prรฉcรฉdant la conception rรฉduit ces risques. A lโ€™inverse, une grossesse chez une patiente maigre (IMC infรฉrieur ร  18) augmente le risque de retard de croissance intra-utรฉrin et dโ€™accouchement prรฉmaturรฉ.

LE CERTIFICAT PRร‰NUPTIAL

Il sโ€™agissait dโ€™un certificat mรฉdical nรฉcessaire pour le mariage civil, mis en place par le rรฉgime de Vichy (loi du 16 dรฉcembre 1942) et rรฉglementรฉ par les articles 63 du Code civil franรงais et L153 du code de santรฉ publique. Il รฉtait ร  remplir par un mรฉdecin, en deux exemplaires, aprรจs deux consultations mรฉdicales sรฉparรฉes et des examens biologiques.
Son objectif รฉtait triple : un bilan mรฉdical, la prรฉvention obstรฉtricale et l’information des futurs รฉpoux (grossesse, contraception, maladies sexuellement transmissibles, hygiรจne de vie).
La vaccination anti rubรฉoleuse รฉtait systรฉmatiquement proposรฉe, si la femme n’รฉtait pas immunisรฉe.
Par ailleurs, en cas de future mรจre rhรฉsus nรฉgatif, il convenait de prรฉvenir sur le risque d’allo-immunisation materno-fล“tale.
Le mรฉdecin ne pouvait ni interdire le mariage, ni alerter l’autre futur conjoint d’une anomalie qu’il aurait dรฉtectรฉe chez son partenaire. Le certificat ne contenait aucune indication mรฉdicale, afin de prรฉserver le secret mรฉdical liรฉ ร  l’examen.
La pratique frรฉquente de la cohabitation prรฉnuptiale et les naissances hors mariage ont considรฉrablement rรฉduit la portรฉe du certificat prรฉnuptial. En 2007, 47% des naissances avaient lieu hors mariage.
Le Conseil des ministres du 12 juillet 2006 a autorisรฉ le ministre du Budget et de la Rรฉforme de l’ร‰tat Jean-Franรงois Copรฉ, ร  prรฉsenter un projet de loi de simplification du droit, envisageant notamment pour les particuliers la suppression du certificat prรฉnuptial.(22)
Depuis le 1er janvier 2008, ce certificat n’est plus obligatoire.
Il concernait tous les ans 270 000 couples et le coรปt des consultations mรฉdicales pour la sรฉcuritรฉ sociale รฉtait de 14 millions d’euros (chiffre de 2007)

RECOMMANDATIONS HAS (MIS A JOUR EN MAI 2016) : SUIVI ET Lโ€™ORIENTATION DES FEMMES ENCEINTES EN FONCTION DES SITUATIONS A RISQUES IDENTIFIEES

Les objectifs des recommandations sont :
๏ƒ˜ Dโ€™amรฉliorer lโ€™identification des situations ร  risque pouvant potentiellement compliquer la grossesse .
๏ƒ˜ Dโ€™adapter le suivi en consรฉquence (type de suivi et lieu dโ€™accouchement).
Deux types de suivi (suivi A et suivi B) et deux procรฉdures dโ€™orientation (demande dโ€™avis A1 et demande dโ€™avis A2) sont dรฉfinis par accord professionnel, en fonction des professionnels de santรฉ impliquรฉs ou ร  solliciter.
โ€ข Suivi A : lorsque la grossesse se dรฉroule sans situations ร  risque ou faible niveau de risque => sage-femme ou un mรฉdecin.
โ€ข Avis A1 : lโ€™avis dโ€™un gynรฉcologue-obstรฉtricien et/ou dโ€™un autre spรฉcialiste est conseillรฉ.
โ€ข Avis A2 : lโ€™avis dโ€™un gynรฉcologue-obstรฉtricien est nรฉcessaire.
โ€ข Suivi B : le suivi rรฉgulier doit รชtre assurรฉ par un gynรฉcologue-obstรฉtricien.
A l’issue de la demande dโ€™avis A1 ou A2, si le risque est infirmรฉ ou si le pronostic est favorable, la grossesse est maintenue dans le suivi dโ€™origine (suivi A). Dans le cas contraire, si le risque est confirmรฉ ou si l’รฉvolution est dรฉfavorable, la grossesse est considรฉrรฉe ร  haut risque et le suivi devient un suivi B.

ร‰TUDES ANTERIEURES (THESES ET MEMOIRES) SUR LA CONSULTATION PRECONCEPTIONNELLE

En 2011, Cรฉline Barrรฉ-Epenoy, cherche ร  รฉvaluer la pratique de la consultation prรฉconceptionnelle par les Mรฉdecins Gรฉnรฉraliste. Elle retrouve un intรฉrรชt majeur de ces derniers pour cette consultation, avec un dรฉsir dโ€™amรฉliorer leur formation sur le sujet. (32)
En 2012, Cรฉline Puget Dupanloup qui a rรฉalisรฉ une thรจse qualitative auprรจs des femmes en รขge de procrรฉer, dรฉmontre que le premier frein ร  la consultation prรฉconceptionnelle est le manque dโ€™information sur son existence.
Il en ressort que ces femmes ont besoin de conseils et sont prรชtes ร  รฉcouter les recommandations de leur mรฉdecin. (33)
En 2016, Claire Pacchion รฉtudie les connaissances des femmes nullipares. Elle en conclut quโ€™elles ont de bonnes connaissances sur la santรฉ prรฉconceptionnelle mais qui sont incomplรจtes, sur certains sujets (alcool, supplรฉmentation acide folique).
Pourtant, une femme nullipare sur deux souhaite recevoir des informations sur la santรฉ prรฉconceptionnelle et deux tiers pensent quโ€™il est important de consulter un professionnel de santรฉ lors dโ€™un dรฉsir de grossesse. (34)
Aprรจs lecture de ces diffรฉrentes thรจses, il apparait un intรฉrรชt commun sur le sujet aussi bien de la part des mรฉdecins que de la part des patientes.
Or pour moi, les facultรฉs de Mรฉdecine ont un rรดle primordial ร  jouer dans la formation des mรฉdecins gรฉnรฉraliste.
Quโ€™en est-il au niveau de ce sujet ? Les jeunes mรฉdecins estiment-ils avoir รฉtรฉ suffisamment informรฉs sur la consultation prรฉconceptionnelle ?

Choix de la population cible

Il a รฉtรฉ dรฉcidรฉ dโ€™interroger dโ€™anciens internes de la facultรฉ dโ€™Aix-Marseille. La promotion ECN 2015 a รฉtรฉ choisie pour plusieurs raisons :
โ€ข Elle รฉtait lโ€™une des plus proches de la fin de son internat lors de la diffusion du questionnaire. Le biais de mรฉmorisation รฉtait donc plus faible.
โ€ข Les jeunes mรฉdecins devaient avoir effectuรฉ des remplacements, ou รชtre dรฉjร  installรฉs (en libรฉral ou salariat) pour avoir pu รชtre confrontรฉs ร  des demandes de consultations prรฉconceptionnelles. Un seul critรจre dโ€™exclusion a รฉtรฉ retenu : les internes ayant fait un droit au remord (donc nโ€™รฉtant pas mรฉdecin gรฉnรฉralistes) ou nโ€™ayant ร  ce jour pas terminรฉ leur internat.

Envoi et recueil du questionnaire

Dรฉbut fรฉvrier 2020, le questionnaire a รฉtรฉ soumis ร  une phase de prรฉ-test sur un รฉchantillon dโ€™anciens internes des facultรฉs de Montpellier, de Nice, et ร  dโ€™anciens internes de la facultรฉ dโ€™Aix-Marseille (autre que ceux de la promotion ECN 2015), par mail.
Cette dรฉmarche a permis de vรฉrifier la simplicitรฉ du questionnaire, la bonne comprรฉhension des questions, et de mesurer lโ€™intรฉrรชt quโ€™ils portaient ร  la recherche.
Par la suite, le questionnaire a รฉtรฉ envoyรฉ par mail aux anciens internes de mรฉdecine gรฉnรฉrale promotion ECN 2015. Le recueil sโ€™est dรฉroulรฉ de mars ร  juin 2020.
Trois relances furent effectuรฉes durant ces 3 mois, la premiรจre le 15/03/2020, puis la seconde le 10/05/2020 et la derniรจre le 02/06/2020.
Les rรฉponses au questionnaire se faisaient de maniรจre bรฉnรฉvole, dรฉclarative et sur la base du volontariat. Elles ont รฉtรฉ reportรฉes au fur et ร  mesure dans le logiciel Microsoft Excel.
Ces rรฉponses รฉtaient anonymes.
Lors de lโ€™envoi du questionnaire, il a systรฉmatiquement รฉtรฉ proposรฉ aux mรฉdecins de recevoir par retour de mail une fiche rรฉcapitulative sur les bonnes pratiques au cours de la consultation prรฉconceptionnelle, basรฉ sur les recommandations de la HAS. (Annexe 2)

Calcul รฉchantillon nรฉcessaire

Dans notre รฉtude, la population cible รฉtait les ex-รฉtudiants en mรฉdecine gรฉnรฉrale ayant passรฉ leur ECN en 2015 et fait leur internat ร  la facultรฉ d’Aix-Marseille. Les adresses mails de 218 personnes ont pu รชtre rรฉcupรฉrรฉes.
Lors de l’envoi du questionnaire par mail, 9 adresses mails รฉtaient incorrectes.
Notre population cible comprenait donc au total 209 mรฉdecins gรฉnรฉralistes rรฉpondant ร  tous nos critรจres d’inclusions.
Pour avoir des rรฉsultats qui puissent รชtre reprรฉsentatifs nous avons jugรฉ quโ€™il fallait un minimum de 40% de mรฉdecin qui participent au questionnaire, soit 84 rรฉponses.

Statistiques

Les rรฉsultats statistiques ont รฉtรฉ obtenus ร  lโ€™aide du logiciel Microsoft Excel. Il a รฉtรฉ rรฉalisรฉ un test Khi2 pour dรฉterminer la corrรฉlation (ou non) entre les variables.
En raison de lโ€™รฉchantillon et du taux de rรฉponses trop faible dans notre รฉtude, lโ€™utilisation dโ€™un p<0.05 nโ€™a permis de montrer aucun lien de corrรฉlation sur toutes les hypothรจses testรฉes.
Nous avons donc choisi risque alpha ร  10% avec p<0.10. Ce choix ne permet pas dโ€™avoir des rรฉsultats hautement significatifs, mais plutรดt une probable corrรฉlation entre les valeurs.

REMARQUES DES PARTICIPANTS SUR LE QUESTIONNAIRE ET LE SUJET

โ€ข ยซ Oubli ร  mesure des connaissances et recommandations par manque de pratique ยป
โ€ข ยซ Certaines questions devraient pouvoir รชtre rรฉpondues par ยซย je ne sais pasย ยป ou ยซย j’ai oubliรฉย ยป ยป
โ€ข ยซ Je suis CAMU ainsi ne fais-je que du SAU / SAMU ยป
โ€ข ยซ Mรฉdecin de la lรฉgion รฉtrangรจre j’ai 0 femmes dans ma patientรจle ยป
โ€ข ยซ La pratique de la gynรฉcologie en mรฉdecine gรฉnรฉrale est d’autant plus apprรฉciable dans les villes < 20 000 habitants, ou le recours ร  un/une gynรฉcologue est plus difficile ยป
โ€ข ยซ Ce thรจme particuliรจrement adaptรฉ (et ร  renforcer !!!!) en mรฉdecine gรฉnรฉrale, formation insuffisante ! ยป
โ€ข ยซ Je pratique des frottis tous les 2 ans, rรฉponse indisponible dans le questionnaire ยป
Peu de remarques ont รฉtรฉ faites.
Deux participants ont mis en avant quโ€™ils avaient oubliรฉ les connaissances acquises au fur ร  mesure des annรฉes, et en raison du manque de pratique.
Deux autres participants ont signalรฉ quโ€™ils ne pratiquent pas de gynรฉcologie actuellement.
Un participant nโ€™a pas pu choisir la rรฉponse quโ€™il aurait souhaitรฉ ร  la question suivante ยซ ร  quelle frรฉquence rรฉalisez-vous des frottis ร  vos patientes, nโ€™ayant pas de facteurs de risque particulier ? ยป
Enfin, deux participants trouvent le sujet trรจs adaptรฉ ร  la pratique en mรฉdecine gรฉnรฉrale. Lโ€™un dโ€™eux prรฉcise quโ€™il juge la formation reรงue insuffisante.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
I. LA PRร‰VENTION PRIMAIRE EN FRANCE
1. Dรฉfinition
2. Histoire de la prรฉvention en France
3. Principaux axes de prรฉvention actuellement en France
4. La communication en prรฉvention
5. Le mรฉdecin gรฉnรฉraliste : acteur central de la prรฉvention
6. Les autres acteurs de la prรฉvention en France
II. MORBI-MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE EN FRANCE
1. Morbi-mortalitรฉ infantile
2. La morbi-mortalitรฉ maternelle
3. Les contre-indications ร  la grossesse
4. Situations ร  risques
III. EMBRYOGENESE ET ORGANOGENESE
IV. LE CERTIFICAT PRร‰NUPTIAL
V. RECOMMANDATIONS HAS (MIS A JOUR EN MAI 2016) : SUIVI ET Lโ€™ORIENTATION DES FEMMES ENCEINTES EN FONCTION DES SITUATIONS A RISQUES IDENTIFIEES
VI. RECOMMANDATION HAS (SEPTEMBRE 2009) : PROJET DE GROSSESSEย  INFORMATIONS, MESSAGES DE PREVENTION, EXAMENS A PROPOSER
1. Quelles informations recueillir ?
2. Quel examen clinique rรฉaliser ?
3. Quels examens biologiques proposer ?
4. ร€ quels traitements mรฉdicamenteux รชtre attentifs ?
5. Quelles vaccinations proposer ?
6. Quelle prรฉvention proposer pour les risques liรฉs au mode de vie et ร  lโ€™environnement ?
VII. INTERET DE LA CONSULTATION PRECONCEPTIONNELLE (ETUDES SCIENTIFIQUES)
1. Acide folique
2. Alcool
3. Tabac
4. Obรฉsitรฉ/ Surpoids
VIII. ร‰TUDES ANTERIEURES (THESES ET MEMOIRES) SUR LA CONSULTATION PRECONCEPTIONNELLE
MATERIEL ET METHODES
I. CHOIX DE LA METHODE
1. Objectif du travail et choix de la mรฉthode
2. Critรจres de jugement
II. MATERIEL
1. Elaboration du questionnaire
2. Choix de la population cible
3. Envoi et recueil du questionnaire
4. Calcul รฉchantillon nรฉcessaire
5. Statistiques
RESULTATS
I. NOMBRE DE REPONSES AU QUESTIONNAIRE
II. ANALYSE DE LA POPULATION
III. ANALYSE DE LA GYNECOLOGIE LORS DE Lโ€™INTERNAT
IV. FORMATION COMPLEMENTAIRE EN GYNECOLOGIE
V. CONNAISSANCE DES MEDECINS GENERALISTE SUR LA CONSULTATION PRECONCEPTIONNELLE
VI. REMARQUES DES PARTICIPANTS SUR LE QUESTIONNAIRE ET LE SUJET
DISCUSSION
I. DISCUSSION SUR LA METHODE
II. ANALYSE DES RESULTATS
III. ANALYSE DES RESULTATS EN FONCTION DE LA LITTERATURE
IV. PROPOSITIONS Dโ€™AMELIORATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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