Elevage et valorisation des zones arides et semi-arides

Elevage et valorisation des zones arides et semi-arides

Les principales dermatoses du dromadaire

La gale
Au Maroc la gale, ou « Jerbaa », est une dominante pathologique toute l’année et dans toutes les régions d’élevage camelin (Kumar et al., 1992).
Etiologie
Chez le dromadaire la gale est due à un acarien de la famille des Sarcoptidae : Sarcoptes scabiei var cameli. La femelle creuse des galeries dans l’épiderme pour pondre ses oeufs, générant un prurit intense chez l’animal infesté, le poussant à se gratter. Si le diagnostic clinique est facile, les parasites sont très rarement mis en évidence par raclage jusqu’à la rosée sanguine (Faye, 1997 ; Jubb et al., 1985 ; Scott et al., 2001).
Au cours d’une expérience de mise en contact d’animaux sains avec des animaux contaminés, différentes réponses cliniques et sérologiques ont été notées. Ceci suggère l’existence de différentes souches de S. scabiei possédant des facteurs de virulence différents, mais aussi des réactions hôtes-parasites variables selon les individus (Bornstein et al., 2006).
Par ailleurs, des infections expérimentales ont montré que le dromadaire était également sensible à Sarcoptes scabiei var. ovis, ce qui a des conséquences dans les mesures de lutte et de prophylaxie à mettre en place pour lutter contre cette maladie (Nayel et al., 1986).

Epidémiologie

La gale affecte les dromadaires de tous âges, mais elle est plus fréquente chez les animaux de plus de trois ans. La malnutrition, le mauvais entretien, les maladies intercurrentes ainsi que la longueur du poil favorisent l’apparition de formes graves.La gale se transmet très facilement, par contact direct avec des animaux atteints ou des objets contaminés (harnais, selles, troncs d’arbre…), et est difficile à éliminer quand elle se déclare dans un troupeau.Sa transmission à l’homme ainsi qu’à la chèvre a été rapportée (Kumar et al., 1992).Une étude a été conduite de mai 1994 à juin 1995 dans la région de Laâyoune, pour déterminer la prévalence et préciser les saisons à haut risque d’infestation. Les résultats ont montré une prévalence pouvant atteindre jusqu’à 42% chez les animaux des abattoirs (26,5% en moyenne sur toute la période d’étude). A partir de fin juin jusqu’à fin septembre les lésions devenaient rares voire inexistantes chez la plupart des animaux. La période de haute prévalence de la gale sarcoptique chez le dromadaire s’étend d’octobre à juin (Khallaayoune et al., 2000).
Toutefois, d’autres études indiquent au contraire, que la prévalence de la gale augmente en saison sèche, du fait de la diminution en quantité et qualité des ressources alimentaires, et du regroupement des troupeaux autour des points d’eau. En effet le stress alimentaire favorise l’expression clinique de la maladie et le regroupement des animaux favorise la transmission (El Abrak, 2000).

Aspects cliniques

Les Sarcoptes préfèrent les régions anatomiques à peau fine avec peu de poils. Chez le dromadaire, les lésions débutent généralement sur l’encolure, la région inguinale et les cuisses. En un mois toute la surface du corps de l’animal est atteinte, même si la bosse est généralement épargnée (Faye, 1997).La première phase aiguë de la gale se traduit par une éruption papulo-pustuleuse, des croûtes et un prurit violent qui oblige l’animal à se gratter et se frotter contre des objets solides, occasionnant ainsi de larges lésions de dépilations et des excoriations au niveau des épaules, des flancs, du cou et de la tête. Vient ensuite la phase eczémoïde de la dermatose. A terme, on note une hyperkératose et un épaississement de la peau qui se lichénifie. En cas d’évolution longue, le tableau clinique peut être compliqué par des surinfections bactériennes.
Examens complémentaires:
Les raclages cutanés peuvent être mis en oeuvre. Cependant, si le diagnostic clinique est facile, les parasites sont très rarement mis en évidence dans les produits de raclage. Ces derniers doivent atteindre la rosée sanguine, et être réalisés en plusieurs endroits pour avoir le plus de chances de mettre en évidence les parasites. Cette technique étant peu sensible, il ne faut pas exclure l’hypothèse de gale au seul prétexte que des sarcoptes n’ont pu être observés.Ainsi une étude rapporte que sur 40 animaux cliniquement atteints, seuls 2 présentaient des parasites visibles après raclage de la peau jusqu’à la rosée sanguine (Bornstein et al., 2006).Chez les autres espèces animales l’examen histologique peut être utile mais est rarement conclusif, à moins que les parasites ne soient effectivement mis en évidence, ce qui arrive très rarement. Au départ, les modifications histologiques sont minimes. Le pattern histopathologique de la gale est non spécifique, et consiste en une dermatite superficielle périvasculaire hyperplasique avec hyperkératose et infiltrat éosinophilique associé. Un indice très suggestif est la présence d’aires circonscrites d’oedème épidermique, exocytose, dégénérescence et nécrose (Scott et al., 2001).

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Table des matières

LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS
Avant propos
Introduction
PREMIERE PARTIE 
1. Généralités sur les dromadaires
1.1) Classification, répartition
1.2) Un animal adapté au milieu désertique
1.2.1) Anatomie générale
1.2.2) Anatomie en relation avec l’adaptation au milieu désertique
1.2.3) Physiologie
1.2.4) Mécanismes physiologiques d’économie hydrique
1.2.5) Adaptation à la sous-alimentation
1.3) Elevage et valorisation des zones arides et semi-arides
1.3.1) Systèmes d’élevage
1.3.1.1) Systèmes pastoraux extensifs
1.3.1.2) Systèmes agro-pastoraux semi-intensifs
1.3.1.3) Systèmes intensifs
1.3.2) Reproduction
1.3.3) Alimentation
1.3.4) Productions
1.3.4.1) Lait
1.3.4.2) Viande
1.3.4.3) Travail
1.3.4.4) Laine et cuir
1.4) Les contraintes du développement de l’élevage camelin
1.4.1) Le mode d’élevage
1.4.2) Principales maladies et affections du dromadaire
1.4.3) Autres affections d’intérêt mineur
1.5) Réseaux de recherche sur les Camélidés
1.5.1) Le nouvel essor de la « camélologie »
1.5.2) L’ISOCARD
1.5.3) Le RESARDEC
1.5.4) Le CARDN
2. Le dromadaire au Maroc 
2.1) Importances sociale et économique
2.2) Effectifs et répartition du cheptel
2.3) Les types de camelins rencontrés au Maroc
2.4) L’élevage
2.4.1) Systèmes d’élevage
2.4.2) Les productions
2.4.2.1) Le lait
2.4.2.2) La viande
2.4.2.3) La laine
2.5) Les atouts et les contraintes de l’élevage camelin au Maroc
2.6) Projets de développement
2.6.1) Les actions menées depuis les années 80
2.6.2) Les projets pour l’avenir : le plan Maroc vert
3. Les principales dermatoses du dromadaire 
3.1) La gale
3.1.1) Etiologie
3.1.2) Epidémiologie
3.1.3) Aspects cliniques
3.1.4) Examens complémentaires
3.1.5) Traitement et prophylaxie
3.2) La teigne
3.2.1) Etiologie
3.2.2) Epidémiologie
3.2.3) Aspects cliniques
3.2.4) Examens complémentaires
3.2.5) Traitement et prophylaxie
3.3) Les maladies virales
3.3.1) Etiologie
3.3.2) Epidémiologie
3.3.3) Aspects cliniques
3.3.4) Examens complémentaires
3.3.5) Traitement et prophylaxie
3.4) La nécrose cutanée et la nécrose cutanée contagieuse
3.4.1) La nécrose cutanée
3.4.2) La nécrose cutanée contagieuse
3.5) La lymphadénite
3.6) Les infestations par les tiques
4. Histologie de la peau du dromadaire 
4.1) Epaisseur de la peau du dromadaire
4.2) Structure de l’épiderme
4.2.1) Le stratum basale
4.2.2) Le stratum spinosum
4.2.3) Le stratum granulosum
4.2.4) Le stratum lucidum
4.2.5) Le stratum corneum
4.3) Structure du derme
4.4) Les annexes cutanées
4.4.1) Les follicules pileux
4.4.1.1) Groupes de follicules pileux
4.4.1.2) Structure du follicule pileux
4.4.2) Le muscle arrector pili
4.4.3) Les glandes sébacées
4.4.4) Les glandes sudoripares
DEUXIEME PARTIE 
Contexte
Etude histopathologique des lésions cutanées chez le dromadaire
Calendrier et place du stage dans le projet
Problématique du stage
1. Matériel et méthodes 
1.1) Matériel biologique : les dromadaires
1.2) Zone d’étude
1.3) Echantillonnage
1.4) Mode opératoire
1.5) Réalisation des prélèvements sanguins
1.6) Réalisation des prélèvements cutanés
1.7) Préparation des coupes histologiques
1.8) Etude approfondie sur un échantillon de blocs
1.9) Observation et interprétation des lames
1.10) Analyse statistique
2. Résultats 
2.1) Effectif et structure de l’échantillon
2.2) Prévalence des maladies cutanées
2.2.1) Prévalences moyennes et selon les villes
2.2.2) Influence de l’âge sur la prévalence des dermatoses
2.2.3) Influence du sexe sur la prévalence des dermatoses
2.2.4) Modèles statistiques
2.3) Les différents tableaux cliniques de la gale et de la teigne chez le dromadaire
2.3.1) La gale
2.3.2) La teigne
2.4) Etude histopathologique
2.4.1) Prélèvements réalisés, choix des lames à observer pour cette étude
2.4.2) La gale
2.4.2.1) Les lésions microscopiques de la gale chez le dromadaire
2.4.2.2) La notion de « pattern »
2.4.3) La teigne
3. Discussion 
3.1) Structure de l’échantillon
3.2) Prévalence des dermatoses et facteurs de variation
3.2.1) L’importance de la gale et de la teigne
3.2.2) Influence de facteurs intrinsèques –âge, sexe, race- et environnementaux
3.3) Les différents tableaux cliniques de gale et de teigne
3.3.1) La gale
3.3.2) La teigne
3.4) Etude histopathologique
3.4.1) Les apports de l’histologie
3.4.2) Les schémas histopathologiques de la gale et de la teigne chez le dromadaire
3.4.3) Des lésions microscopiques spécifiques d’un tableau clinique ?
3.4.4) Des résultats à exploiter avec prudence
Conclusion et perspectives
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES ANNEXES

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