Elevage des colonies en laboratoire

D’une capacité d’organisation hors du commun et un sens de la vie en communauté que même l’homme leur envie, les fourmis occupent un nombre record de niches écologiques. Il n’existe pas un kilomètre de terre ferme exempt de fourmis. La fourmi a su s’adapter à tous les prédateurs et à toutes les conditions climatiques : pluie, chaleur, sécheresse, froid, humidité, vent. Présents à tous les niveaux (aussi bien dans les steppes désertiques qu’aux confins du cercle polaire) il existe plus de 12.000 espèces de fourmis, ayant des aspects très variés.

L’intérêt des hommes pour la fourmi remonte à l’Antiquité. Les premiers auteurs ont été fascinés par leurs mœurs très proches de celles des hommes : une société bien organisée. C’est au naturaliste anglais Gould (18e S) et au français de Réaumur (18e S) que l’on doit les premières données scientifiques sur les fourmis (au XVIII ème siècle). Elles deviennent le sujet d’études sérieuses et une science à part entière leur est consacrée : la Myrmécologie. Aujourd’hui, la Myrmécologie est toujours une partie très active de la biologie et des comportements des fourmis.

Matériels et Méthodes

SITE D’ETUDE

Des études réalisées antérieurement (J. Heinze, B. Holldober et G. Alpert, 1999) (G. Alpert et P Rabeson, non publiée) indiquent que E. mocquerysi se localise généralement dans les forêts humides, mais peut aussi se rencontrer dans les forêts sèches comme : Daraina (B. Fisher et al, 2003). Les colonies que nous avons étudiées au laboratoire de CAS (California Academy of Sciences) de Madagascar, sis à Tsimbazaza, étaient récoltées dans le parc national de Marojejy. En effet, des prospections antérieures réalisées par l’équipe de la CAS ont révélé la présence de cette espèce dans cette forêt.

Le parc de Marojejy est un massif isolé, situé dans le nord-est de Madagascar entre les vallées d’Androranga au nord et du Lokoho au sud, à 54 km de l’Océan Indien et à 121 km de Tsaratanàna. L’altitude du pic le plus élevé est de 2137m. Le massif est formé d’une forêt dense humide. Le parc de Marojejy se trouve dans une zone de forte pluviosité (3000mm). D’après M. Hubert (1948), la somme annuelle est supérieure à celles des stations environnantes : Sambava (2409mm), Antalaha (2196mm), Andapa (1858mm), Maroantsetra (2980mm) ( service de la Météorologie d’Ampandrianomby). La récolte des colonies d’ E. mocquerysi a été faite à 775 m d’altitude et se situe à 27,6 km au nord-est (35°) de la ville d’Andapa, sur la position géographique : 14°26.2’S , 49°45.6` E.

Matériel biologique

Règne : Animal
Embranchement : Arthropodes
Super-ordre : Endoptérygotes
Ordre : Hyménoptères
Sous-ordre : Apocrites ou « Pétiolés »
Division : Aculéates ou « porte aiguillon »
Super-famille : Formicoïdea
Famille : Formicidae
Sous-famille : Myrmicinae ou « fourmi à deux nœuds »,
Genre : Eutetramorium
Espèce : mocquerysi .

La famille des fourmis se divise en 15 sous-familles (Bolton, 1994), mais à Madagascar, 5 sous-familles seulement sont recensées actuellement : CERAPACHYINAE, DOLICHODERINAE, FORMICINAE, MYRMICINAE, PONERINAE et enfin PSEUDOMYRMICINAE (Brian Fisher, 2001). 46 genres sont inventoriés dont 4 sont endémiques : Eutetramorium, Pilotrochus, Vitsika et Adetomyrma .

Trois espèces du genre Eutetramorium sont actuellement connues (E. insularis, E. mocquerysi, E. monticellii) mais notre étude est axée seulement sur Eutetramorium mocquerysi (Emery, 1900). C’est une fourmi endémique de Madagascar. Elle appartient à la sous-famille des Myrmicinae qui se caractérisent par la présence de deux pétioles .

Cette espèce est surtout caractérisée par une absence de distinction morphologique des femelles reproductives (reines) et des ouvrières. Pour les deux autres espèces de Eutetramorium connues, une reine bien différenciée existe. Eutetramorium mocquerysi fabrique son nid dans des habitats appelés : « Rotten log ». Ce sont des arbres de grande taille, couchés au sol. Ces arbres ne sont pas complètement pourris. La colonie vit à l’intérieur du bois, près de l’écorce. Pour la localiser, il faut ouvrir le bois par des coups de machettes vigoureux.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I- Matériels et Méthodes
1. SITE D’ETUDE
2. MATERIELS
2. 1 Matériel biologique
2. 2 Matériels de récolte
2.2.1 Collecte générale
2.2.2 Les pièges malaises
2.2.3 Les Winkler
2.2.4 Yellow pan: ou assiettes jaunes
2.2.5 Parapluie japonais
2.3 Matériels d’élevage
3. METHODES
3.1 Collecte des fourmis
3.1.1 Collecte à l’aide des parapluies japonais
3.1.2 Echantillonnage des litières
3.1.3 Les assiettes jaunes ou « yellow pan »
3.1.4 Les pièges malaises
3.1.5 Pour les collectes générales
3.2 Elevage des colonies en laboratoire
3.3 Méthode de dissection des fourmis
Chapitre II- Résultats et Interprétations
1. Résultats des captures
1.1 Nombre de descente sur terrain
1.2 Nombre de colonies récoltées
1.3 Identification des colonies récoltées
2. Etude des Comportements des Colonies
2.1 Classement par caste et caractéristiques morphologiques et anatomiques de chaque caste
2.1.1 Morphologie de la “reine”(dominante) et des ouvrières de Eutetramorium mocquerysi
2.1.2 Morphologie du mâle
2.1.3 Morphologie des couvains
2.1.4 Anatomie de l’espèce étudiée
2.1.4.1 Le système digestif de la fourmi
2.1.4.2 La glande à venin
2.1.4.3 Tubes de Malpighi
2.1.4.4 Le cœur
2.1.4.5 Le cerveau
2.1.4.6 La chaîne nerveuse
2.1.4.7 Les trachées
2.1.4.8 Le sac infra buccal
2.1.5 Degré de pigmentation et âge des fourmis
2.2 Comportements de chaque caste
2.2.1 Comportements de reproduction
2.2.1.1 Structure reproductive des colonies
2.2.1.2-Les individus reproducteurs
2.2.1.3 Potentiel reproducteur des ouvrières
2.2.1.4 Morphologie ovarienne de l’intermorphe et des ouvrières dominées
2.2.2 Comportement de changement de ‘reine’ ou remplacement de la dominante
2.2.2.1 Expérience d’isolement
2.2.2.2 Observation des comportements des ouvrières
2.3 Comportements de communication des fourmis
2.3.1 La communication sonore
2.3.2 La communication tactile
2.3.3 La communication visuelle
2.3.4 La communication chimique
2.4 Comportements d’alimentation des fourmis
2.4.1 Comportement d’alimentation de la ‘‘reine’’
2.4.2 Comportement d’alimentation des ouvrières
2.4.3 Comportement d’alimentation des couvains
2.4.4 Comportement d’alimentation des mâles
2.5 Comportement de division de travail
2.5.1 Les facteurs internes
2.5.2 Les facteurs externes
2.5.2.1 Changements rapides d’activités
2.5.2.2 De l’individualisme au travail d’équipe
2.6 Comportement de combat
Chapitre III- Discussions
CONCLUSION
RESUME
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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