ELEVAGE DE STOMOXES AU GRDSBR
Généralités sur les stomoxes.
Systématique, morphologie, répartition géographique
Les Stomoxyinae sont des mouches piqueuses de 3 à 10 mm de longueur, hématophages et d’allure voisine de celle de la mouche domestique Musca domestica. La principale différence tient dans son appareil buccal adapté à la piqûre, le proboscis (cf Figure et annexe 1), capable de traverser la peau. Cette sous-famille regroupe plusieurs genres dont notamment Haematobosca Bezzi, 1907, Haematobia Lepletier et Serville, 1828, et Stomoxys Geoffroy, 1762.Sur les dix-huit espèces de Stomoxys décrites, deux sont présentes sur l’île de la Réunion : Stomoxys calcitrans et Stomoxys niger niger, également appelées « mouches des étables » (« Stable fly » en anglais), ou « mouches-bœufs » à la Réunion. La diagnose entre les 2 espèces est aisée (cf annexe 1 et figure 2) : L’abdomen de S. niger apparaît plutôt rayé tandis que celui de S. calcitrans possède des taches.Stomoxys calcitrans est une espèce cosmopolite retrouvée sur la plupart des continents : Amérique du Nord, Europe, Afrique, Nouvelle Calédonie…). S. niger niger (anciennement S. nigra) a une distribution plus restreinte à l’Afrique et aux Iles Mascareignes. En fonction du pays considéré, le ratio S. niger / S. calcitrans varie. Ainsi, S. niger prédomine à l’Ile Maurice. A la Réunion, le ratio des espèces varie en fonction de l’altitude : Il augmente quand l’altitude diminue, ce qui est vraisemblablement lié à l’élévation graduelle de la température. S. niger est surtout retrouvée sur la partie littorale de l’île, du niveau de la mer jusqu’à 950 m d’altitude en été, zone où se trouvent les champs de canne à sucre qui représentent l’habitat électif de cette espèce. S. calcitrans colonise plutôt les hauteurs de l’île à partir de 900 m jusqu’aux plaines de 1600 m.S. niger se développe mieux sur les végétaux en décomposition dans les champs cultivés ou dans les forêts. La répartition de cette espèce est limitée par les fortes pluies en été et par les faibles températures en hiver. S. calcitrans ne cause réellement de problèmes qu’au voisinage des étables et des écuries. Elle est surtout présente dans des zones où l’élevage se pratique de manière intensive. La ponte et le développement pré-imaginal de S. calcitrans s’effectuent principalement sur la matière organique telle que le fumier ou le lisier mélangé à de la matière végétale en décomposition. C’est pourquoi la maîtrise des pratiques de nettoyage de l’exploitation sont indispensables pour lutter efficacement contre cette espèce [28] [40]. A la différence de S. niger, S. calcitrans est favorisé lorsque le taux d’humidité dans le milieu est élevé. Les stomoxes sont plus nombreux pendant la saison chaude et humide. Les pullulations en saison chaude sont des plus intenses . J. Gilles J. (2005) [23] a d’ailleurs noté des variations importantes de densité apparente en Stomoxes. Il rapporte que ces variations sont corrélées à des variables climatiques.
Cycle des stomoxes
Le cycle de développement de S. calcitrans est d’environ 12 jours à 30° et 60 jours à 15°. A 25°, l’éclosion se fait 24 heures après la ponte, la pupaison 10-12 jours plus tard. L’émergence des adultes a lieu 6-8 jours après la pupaison. La durée de vie d’un adulte varie de 2 à 4 semaines. Les femelles de S. calcitrans ne s’accouplent qu’avec un seul mâle, 5 jours après leur émergence. La ponte se fait préférentiellement dans de la bouse de vache, ou du crottin de cheval mélangés à de la paille. La température doit être comprise entre 22° et 28°. Les végétaux coupés semblent être également un lieu de ponte favorisé (refus alimentaire, déchets de coupes…) Le milieu de ponte doit être poreux et très humide pour favoriser l’oviposition et le développement larvaire. L’oviposition se fait donc généralement en profondeur dans la bouse de vache mélangée à de la paille (pour S. calcitrans) et en profondeur dans les végétaux coupés (pour S. niger).Les stomoxes sont un véritable fléau économique à la Réunion, du fait de leur pouvoir pathogène et du coût de la lutte anti-stomoxe. Leur impact économique n’est pas chiffré mais est certainement majeur.
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Table des matières
INTRODUCTION
I- GENERALITES
1-1 PARTICULARITES DE L’ILE
1-1-1 Géographie
1-1-2 Particularités morphopédologiques et climatiques
1-2 L’ELEVAGE BOVIN A LA REUNION ET LE GRDSBR
1-2-1 Contexte
1-2-2 Les principales causes de mortalité à la Réunion
1-3 LE PROBLEME DES STOMOXES A LA REUNION
1-3-1 Généralités sur les stomoxes.
1-3-1-1 Systématique, morphologie, répartition géographique
1-3-1-2 Cycle des stomoxes.
1-3-2 Nuisances et pouvoir pathogène
1-3-2-1 Nuisances directes.
1-3-2-2 Pouvoir pathogène indirect : la transmission mécanique
Les hémoparasitoses : l’Anaplasmose
L’Anthrax ou Fièvre Charbonneuse
La tularémie
Autres maladies
1-3-2 La lutte intégrée contre les Stomoxes
1-3-2-1 Le programme POSEIDOM
1-3-2-2 Les différents moyens de lutte
La lutte environnementale
La lutte physique (Gilles, 2001) [22]
La lutte chimique
La lutte biologique
1-4 LES HUILES ESSENTIELLES
1-4-1 Généralités
1-4-1-1 Définition
1-4-1-2 Histoire de leur utilisation
1-4-1-3 Activité insecticide : mécanismes d’action
Effets physiologiques
Effet sur l’octopamine
Effets physiques
1-4-2 Les huiles essentielles de la Réunion
II- OBJECTIFS DE L’ETUDE
III- MATERIEL ET METHODE
3-1 MATERIEL BIOLOGIQUE : ELEVAGE DE STOMOXES AU GRDSBR
3-1-1 Conditions d’élevage au laboratoire du GRDSBR
3-1-2 Matériel
3-1-3 Comptage
3-2 CHOIX DES HUILES ESSENTIELLES TESTEES
3-2-1 Le Basilic (Ocimum basilicum)
3-2-2 La Citronnelle (Cymbopogon nardus)
3-2-3 L’Eucalyptus (Eucalyptus citriodora)
3-2-4 Le Géranium (Geranium rosat)
3-2-5 La Lavande (Lavandula officinalis)
3-2-6 Le Moringa (Moringa oleifera)
3-2-7 Le Neem (Azadirachta indica A. Juss. (Méliacées))
3-2-8 Le Tea Tree (Melaleuca alternifolia)
3-2-9 Le Manuka, la Tagetes et le Pyrèthre
IV- ETUDE PREALABLE
V- EXPERIMENTATION 1 : DETERMINATION DE L’EFFET LARVICIDE DE 8 HUILES
5-1 PROTOCOLE DE LA 1ERE EXPERIMENTATION
5-2 RESULTATS DE LA 1ERE EXPERIMENTATION
5-3 DISCUSSION
Effet larvicide sur moustique différent de l’effet larvicide sur mouche
Efficacité des huiles en tant que larvicide
Innocuité des Huiles essentielles
VI- EXPERIMENTATION 2 : COMPARAISON DE 2 CONCENTRATIONS DIFFERENTES POUR LES 4 HUILES LES PLUS EFFICACES
6-1 PROTOCOLE DE LA 2EME EXPERIMENTATION
6-2 RESULTATS DE LA 2EME EXPERIMENTATION
6-3 DISCUSSION
Effet concentration
VII- EXPERIMENTATION 3 : COMPARAISON ENTRE LE MELANGE DES HUILES ET LEUR PULVERISATION AU STADE L2.
7-1 PROTOCOLE DE LA 3EME EXPERIMENTATION
7-2 RESULTATS DE LA 3EME EXPERIMENTATION
7-3 DISCUSSION
Effet rémanent des huiles essentielles
Pulvérisation des huiles essentielles
VIII- EXPERIMENTATION 4 : COMPARAISON DE L’EFFICACITE DES 8 HUILES A CONCENTRATION EGALE.
8-1 PROTOCOLE DE LA 4EME EXPERIMENTATION
8-2 RESULTATS ET DISCUSSION DE LA 4EME EXPERIMENTATION
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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