Systèmes d’élevage Sénégalais
L’élevage est un secteur clé de l’économie sénégalaise de par les revenus qu’il génère, mais également de par sa contribution à la croissance des activités. Il offre, à ce titre, des possibilités significatives de satisfaire les besoins de sécurité alimentaire. Toutefois, la contribution très faible de ce sous-secteur à la croissance du PIB laisse entrevoir les difficultés auxquelles il reste confronté et qui entravent encore son développement. En 2018, l’effectif global du cheptel excepté les volailles et les porcs a crû de 2,5% pour ressortir à 18 314000têtes contre 17 379000têtes l’année précédente(2017). Cette hausse enregistrée est principalement imputable au croit des principales composantes du cheptel. Il s’agit des ovins (3,2%), des caprins (2,8%) et des bovins (1,1%) (ANSD, 2018). Le système d’élevage Sénégalais s’articule autour de trois parties : le système d’élevage des ruminants, le système d’élevage des volailles et le système d’élevage des porcs
Système d’élevage des volailles
Chez les volailles on note deux types d’élevage: l’aviculture traditionnelle et l‘aviculture moderne. L’aviculture traditionnelle est essentiellement pratiquée dans le monde rural. Elle est caractérisée par des effectifs très faibles (parfois moins de 10 sujets), des pratiques extensives basées sur la valorisation des déchets domestiques. Les conditions d’élevage restent très précaires avec comme contrainte majeure, la maladie de Newcastle (LY, 1999). L’aviculture moderne au Sénégal a véritablement commencé à la fin des années 80. Elle s’est développée en zone périurbain en réponse à la demande créée par l’urbanisation. Les pratiques sont industrielles ou semi-industrielles et s’appuient surtout sur l’importation des poussins d’un jour et des œufs à couver. La première base de l’alimentation des poulets est le maïs. La figure 3 présente le système d’élevage des volailles. Plusieurs études estiment que la productivité de cette aviculture moderne s’est améliorée au cours des années notamment sous l’impulsion du Projet de Développement des Espèces à Cycle Court(PRODEC). Ces études revèlent cependant comme principale contrainte, le coût des intrants (poussins d’un jour et maïs surtout) qui la rend moins compétitive vis-à-vis des viandes de volailles importées (LY, 1999 ; CNA, 2000). Le système d’élevage le lapin, quant à lui est mal maitrisé au Sénégal. Il n’y a aucune donnée statistique concernant ce système (figure 4) Néanmoins l’élevage de lapin connait aujourd’hui un essor fulgurant et intéresse les éleveurs de plus en plus grâce à sa viande qui est consommée presque partout dans le monde.
Morphologie et taxonomie du lapin
Le lapin est un petit animal qui possède une fourrure plus ou moins développée avec des couleurs variées selon les races. La queue est courte et la lèvre supérieure est fendue. Les oreilles sont mobiles et longues, les pattes postérieures sont beaucoup plus grandes que les antérieures. A l’état sauvage, le lapin est un animal sociable vivant avec ses congénères en communauté appelée garenne. Il est doté de trois éléments qui lui permettent de détecter la présence de ses ennemis : l’ouïe, les yeux, et l’odorat. L’ouïe et l’odorat sont très développés et les yeux sont très sensibles à la lumière (FIELDING, 1992). Le lapin est un mammifère de l’ordre des Lagomorphes, de la famille des Léporidés et de la sous-famille des Léporidés qui comporte 6 genres selon (MORGANE et OWEN1976). La position systématique du lapin utilisé appartient au genre Oryctolagus et à l’espèce Cuniculus (Tableau I).
Diagnostic de la gestation: méthode de palpation
La palpation abdominale est la seule méthode efficace pour vérifier si la lapine est gestante ou non. Il est indispensable d’apprendre à palper les femelles, car cela permet de les remettre à la saillie si elles sont vides, donc d’augmenter la productivité de l’élevage. La palpation nécessite un petit apprentissage de la part de l’éleveur, car certaines personnes n’arrivent pas à palper et peuvent faire avorter les femelles. Il vaut mieux, dans ce cas précis, qu’elles évitent de palper. Pour faire la palpation, une main saisit la lapine au niveau de la peau au-dessus des reins et soulève l’arrière train. L’autre main passe doucement sous l’abdomen au niveau du bas ventre et, avec un mouvement de va-et-vient, elle repère les embryons sous forme de petites boules souples et glissantes au toucher. Ces embryons ne sont pas à confondre avec les crottes qui sont dures au toucher. La figure 6 montre comment faire une palpation, elle se fait entre le 10ème et le 14ème jour. Avant le 10ème jour, les embryons ne sont pas perceptibles au toucher et, plus tard, il y a risque d’avortement.
Renouvellement des reproducteurs
Dans un élevage, tous les reproducteurs n’ont pas les mêmes performances. Pour maintenir un effectif homogène et maintenir de façon constante les performances de reproduction de l’élevage, il est donc indispensable de procéder en permanence au tri et à l’élimination des animaux défaillants ainsi que le renouvellement immédiat des animaux morts ou éliminés.
Qualités organoleptiques de la viande de lapin
A l’instar des viandes provenant d’autres espèces animales, les qualités organoleptiques de la chaire du lapin sont appréciables suivant trois critères principaux : La tendreté, la mastication de la viande de lapin est très facile ; La jutosité ou aptitude pour la viande à libérer son suc, dépend de la teneur en graisse, moins elle contient d’eau, mieux elle retient cette dernière (G.T.Z, 1985) ; La flaveur ou le gout assez similaire à celle du poulet. Le gout de la viande lapine et sa finesse sont très appréciés, c’est sans doute ce qui lui confère un niveau supérieur à celle des autres espèces (VARENNE, 1963).*Contraintes liés l’accès aux soins Le contrôle périodique des lapins facilite la détection rapide des problèmes de santé et de bien-être. La raréfaction des évaluations quotidiennes capable de rechausser la santé des lapins en réduisant la transmission des maladies est un réel obstacle dans la cuniculture de la région de Dakar. En effet ces décisions de soins et de traitement chez les lapins ayant des troubles qui leur causent de la douleur ou de l’inconfort restent un facteur déterminant pour le développement de cette filière. Cependant certains cunicultures peine à faire soigner les lapins suite plusieurs facteurs :
Absence de clinique vétérinaire dans certaines zones
Le nombre important d’animaux à traiter
Le cout élevé des médicaments vétérinaires
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : ELEVAGE AU SENEGAL
I.1 Systèmes d’élevage Sénégalais
I.1.1 Systèmes d’élevage des ruminants
I.1.1.1 Système d’élevage pastoral
I.1.1.2 Système agropastoral
I.1.1.3 Système périurbain
I.1.2 Système d’élevage des porcs
I.1.3 Système d’élevage des volailles
CHAPITRE II ELEVAGE DU LAPIN CHAIR
II.1 Quelques rappels le lapin
II.1.1 Morphologie et taxonomie du lapin
II.1.2 Particularités du lapin
II.2 Conditions d’élevage
II.2.1 Alimentation
II.2.1.1 Besoins alimentaires
II.2.2 Reproduction
II.2.3 Bâtiment
II.2.4 Soins
II.3 Mode d’élevage du lapin chair
II.3.1 Secteur traditionnel
II.3.1.1 Mode d’élevage
II.3.2 Secteur moderne
II.3.2.1 Cuniculture moderne
II.3.2.2 Cuniculture moderne stabilisée
II.3.2.3 Cuniculture dynamique
II.3.3 Races et souches de lapins
II.3.3.1 Les principales races
II.4 Importance du lapin
CHAPITRE III VIANDE DE LAPIN
III.1 Importance de la viande de lapin
III.2 Production de viande lapine
III.2.1 Production mondiale
III.2.2 Production en Afrique
III.3 Qualités de la viande de lapin
III.3.1 Qualités organoleptiques de la viande de lapin
III.3.2 Qualités nutritionnelles
CHAPITRE IV CONTRAINTES DE L’ELEVAGE DE LAPIN CHAIR
IV.1 Contraintes alimentaires et zootechniques
IV.1.1 Contraintes alimentaires
IV.1.2 Contraintes zootechniques
IV.2 Contraintes Sanitaire
IV.2.1 Maladies de l’appareil respiratoire
IV.2.2 Maladies de l’appareil digestif
IV.2.3 Maladies de la peau
IV.2.4 Maladies des reproductrices
IV.3 Contraintes liés l’accès aux soins
IV.4 Contraintes liés à la prise en charge
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
I.1 CADRE DE L’ETUDE
I.1.1 MATERIEL
I.1.1.1 Matériel animal
I.1.1.2 Cuniculteurs
I.1.1.3 Questionnaire
I.1.1.4 Autre matériel de terrain
I.1.2 METHODES
I.1.2.1 Enquête
I.1.2.2 Enquête sur les modes d’élevage
I.1.2.3 Collecte des données de base
I.1.2.4 Collecte des données sur les contraintes
CHAPIRE II RESULTATS
II.1 Données démographiques
II.1.1 Age des éleveurs
II.1.2 Genre des éleveurs
II.1.3 Motivation des éleveurs
II.2 Données sur les modes d’élevage
II.3 Données sur les conditions d’élevage
II.3.1 Bâtiment
II.3.2 Alimentation
II.3.3 Soins
II.4 Données sur les races et leurs performances
II.5 Contraintes identifiées
CHAPITRE III DISCUSSION
III.1 Méthodes
III.2 Données
III.2.1 Données démographiques
III.2.2 Données sur les modes d’élevage
III.2.3 Données sur la performance
III.3 Contraintes identifiées
CHAPITRE IV RECOMMANDATIONS
IV.1 Cuniculteurs
IV.2 Services publics
IV.3 Autres acteurs de la filière
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOOGRAPHIQUES
ANNEXES
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