Élevage au mali et généralités sur les ânes

ÉLEVAGE AU MALI ET GÉNÉRALITÉS SUR LES ÂNES

ÉLEVAGE AU MALI 

Milieu physique et population
Le Mali est un pays continental à vocation agropastorale. Situé au cœur de l’Afrique Occidentale, sa superficie est de 1 241 238 Km2 (figure 1). Il partage environ 7000 km de frontière avec sept autres pays : Algérie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mauritanie, Niger et Sénégal (MaliPDA, 2013).

Le pays est divisé en huit régions administratives (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal) et le District de Bamako totalisant 49 Cercles et 703 communes dont 37 urbaines. Sa population est estimée en 2013 à 16 872 000 habitants avec 50% de ruraux (Mali-PDA, 2013). Cette population est formée de 13 grandes ethnies réparties en cinq groupes: Manding (Bambaras et Malinkés), soudanien (Sarakolés, Sonrais, Dogons, Bozos), voltaïque (Sénoufos, Miniankas,Bobos), nomade (Peuhls, Touaregs, Maures), divers (Toucouleurs et autres) (Coulibaly, 2003). Le relief du Mali est caractérisé par ses multiples plaines et plateaux à soubassement granitique et métamorphique. Le climat de type soudanosahélien est sous la dépendance des vents, des précipitations et des températures. Les précipitations moyennes décroissent du sud vers le nord du pays (zone guinéenne, 6% du territoire : 1000 à 1400 mm, zone soudanienne (17%) : 350 à 1400 mm, zone sahélienne, 26% : 250 à 800 mm et le Sahara (51% de la superficie) : 0 à 350 mm de pluies). Les températures les plus élevées sont rencontrées au nord avec des moyennes mensuelles de 40,3°C à Mopti contre 37 et 35°C à Sikasso. Les plus basses températures sont situées entre 23°7 et 24° encore au nord mais oscillant de 23,5 à 25°C entre décembre et janvier au sud du pays. L’année est divisée en deux saisons: une saison humide courte de 4 à 5 mois (juin à octobre) et une longue saison sèche de 5 à 9 mois (octobre à juin). Les plaines sont dominées par celle du delta central du Niger (la plus importante) en terres alluviales argilo-sableuses très fertiles, mais quelquefois difficile à travailler, celles du Seno et du Gourma dans la boucle du Niger. La vallée du Niger qui s’étend sur plus de 1 500 km de long est très privilégiée et constitue l’axe vital du pays. Les plateaux sont ceux de l’Azawad au nord, du Fouta-Djalon (ou plateaux mandingues dont le rebord occidental est la falaise de Tambaoura) à l’ouest, de la falaise de Bandiagara à l’est (culminant à 1 155 m au mont Hombori), de l’Adrar des Ifoghas au nord-est (culmine à 890 m au mont Ad Esseli) et du Kénédougou au sud atteignant 765m  au Tagouara. Ce relief ne pose pas d’obstacles sérieux à la communication. Selon la politique de développement du Mali (Mali-PDA, 2013), les ressources en eau de surface sont très importantes (environ 15 milliards de mètres cubes). Le pays est arrosé par deux grands fleuves et ses affluents : Le fleuve Niger, long de 4 700 km dont 1 700 au Mali, prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée et rejoint l’Océan Atlantique au Nigéria. Ses deux principaux affluents sont le Sankarani et le Bani. Sur son trajet plusieurs rapides sont à noter (Sotuba, Tossaye et Labézanga). Le fleuve Niger est navigable sur 1 300 km. Il se divise en une multitude de bras dont le delta intérieur du Macina (20 000 km2 ) qui est inondé de Septembre à Décembre. A la décrue, ce delta devient une immense prairie parsemée de lacs (Débo, Korientzé, Galado et Faguibine le plus grand avec 650 km2 ). Le fleuve Sénégal (1 700 km de long dont 700 au Mali) est issu de la rencontre à Bafoulabé du Bafing et du Bakoye. Il conserve toute sa beauté naturelle avec les chutes de Gouina et du Félou. Sur sa rive droite en amont de Bakel, il reçoit la Falémé qui forme la frontière avec le Sénégal.

Importance de l’élevage au Mali 

Pratiqué par au moins 80% de la population rurale, l’élevage occupe une place de choix dans l’économie du Mali qui est essentiellement agricole. En effet, il contribue au PIB national pour 11% ; à la production du secteur rural pour 24% ; aux revenus des populations rurales pour environ 80% dans les systèmes pastoraux et 18% dans les systèmes agro-pastoraux; aux recettes d’exportation pour environ 20% par an en moyenne et occupe la troisième place des produits d’exportation après l’or et le coton. Le sous-secteur élevage constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne (Mali-DNPIA, 2012). Le potentiel du cheptel malien est considéré comme l’un des plus importants de la sous-région Ouest Africaine. Le pays est, par conséquent, classé parmi les premiers producteurs de viande. Les effectifs sont de 10 012 966 bovins, 32 862 329 petits ruminants, 513 605 équins, 939 835 asins, 978 980 camelins, 77 594 porcins et 36 850 378 volailles (Mali-DNPIA, 2013). De toutes ces espèces animales, la répartition régionale des asins paraît la plus homogène avec une abondance notable à Tombouctou, Gao et Mopti soit respectivement 19,43%, 18,10% et 14,61%. La région de Sikasso ne recèle que 7,84% de l’effectif national.

GÉNÉRALITÉS SUR LES ÂNES 

Historique de l’âne

Selon Siméon (2008), l’âne descend comme son cousin le cheval du Mesohippus qui vivait en Amérique du Nord de 42 à 33,3 millions d’années avant notre ère. Il mesurait tout juste 60 cm et l’adaptation morphologique vers une aptitude à la course commençait déjà à s’opérer. Celle-ci s’est poursuivie sans cesse pour aboutir il y a 4 millions d’années au genre Equus, ancêtre commun à tous les équidés connus de nos jours. Mais une séparation géographique sous des climats différents semble avoir eu un grand rôle dans la spécificité entre les deux cousins. Avant toute domestication, les hommes se sont intéressés à l’âne pour sa viande. Ce n’est qu’au Néolithique, que l’âne devint le serviteur de l’homme suite à l’invention de l’agriculture. Chez l’âne, deux grandes lignées ont divergé il y a environ 600 000 ans. Et deux types d’âne se sont distingués après une multitude de migration: le type asiatique et le type africain. A côté du type africain, existaient deux variétés sauvages qui sont l’âne du Nubie et l’âne de Somalie. L’Homme commença à utiliser l’âne il y a entre 5000 et 7000 ans dans le Nord-est de l’Afrique, et à l’origine il était utilisé essentiellement comme animal de bât. Cependant, les égyptiens depuis l’Antiquité l’utilisaient dans les caravanes bien avant les dromadaires. Les ancêtres de l’âne domestique se trouveraient en Afrique du Nord-est (Égypte, Soudan, Somalie, Éthiopie, Érythrée) où l’animal aurait été domestiqué deux fois. De là, l’âne aurait certainement diffusé lentement vers des zones plus humides du continent et vers l’Europe (Beja-Pereira et al., 2004). L’étude de Beja-Pereira et al (2004) réalisée dans 52 pays africains sur l’arbre phylogénétique de la famille des ânes à partir de l’ADN mitochondrial, a différencié nettement les types d’âne. Elle a pu révéler de la manière la plus précise que les baudets d’aujourd’hui ne descendent pas de la branche asiatique mais plutôt de celle de l’Afrique. De même, elle a démontré que l’âne Nubien et l’âne Somalien ont été domestiqués à part. Cependant, Doutressoule (1947) au cours de son recensement exploratoire des principales races locales d’animaux domestiques, a identifié six variétés d’ânes en Afrique occidentale (Annexe 3) parmi lesquelles quatre sont toujours présentes au Mali à savoir l’âne du Sahel, l’âne du Gourma, l’âne du Miniankala et l’âne du Yatenga.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I: ÉLEVAGE AU MALI ET GÉNÉRALITÉS SUR LES ÂNES
1.1 ÉLEVAGE AU MALI
1.1.1 Milieu physique et population
1.1.2 Importance de l’élevage au Mali
1.2 GÉNÉRALITÉS SUR LES ÂNES
1.2.1 Historique de l’âne
1.2.2 Caractères généraux et particularités des
1.2.2.1 Caractères généraux des ânes
1.2.2.2 Quelques particularités à savoir
1.2.2.2.1 Robe
1.2.2.2.2 Muscle cutané du cou
1.2.2.2.3 Douleur
1.2.2.2.4 Hématologie
1.2.3. Hybrides
1.2.4 Dentition et âge chez les asins
1.2.5 Importance des ânes
1.2.5.1 Transport
1.2.5.2 Culture attelée
1.2.5.3 Exhaure de l’eau
1.2.5.4 Production de viande et de lait
1.2.5.5 Rôle social
CHAPITRE II: LES TRYPANOSOMOSES A GLOSSINE DES ÉQUIDÉS
2.1 Généralités sur les trypanosomoses animales africaines (TAA)
2.2 Trypanosome
2.2.1 Morphologie du trypanosome
2.2.2 Cycle biologique du trypanosome
2.3 Vecteurs (glossines)
2.3.1 Cycle biologique du vecteur
2.4 Symptomatologie de la trypanosomose chez les équidés (ânes)
2.5 Moyens de lutte contre les trypanosomoses animales africaines
2.5.1 Chimiothérapie et chimioprévention
2.5.1.1 Dérivés de diamine
2.5.1.2 Dérivés de la phénanthridine
2.5.1.3 Dérivés de l’arsenic
2.5.2 Trypanotolérance
2.5.3 Lutte anti vectorielle
2.5.3.1 Méthode indirecte
2.5.3.2 Méthode directe
CHAPITRE III: PARASITES GASTO-INTESTINAUX
3.1 Parasites gastro-intestinaux des équidés
3.2 Parasites gastro-intestinaux de l’âne
3.2.1 Généralités
3.2.2 Cycles biologiques des principaux parasites gastro-intestinaux de l’âne
3.2.2.1 Trichostrongylus axei
3.2.2.2 Habronema
3.2.2.3 Anoplocephala
3.2.2.4 Parascaris equorum
3.2.2.5 Strongyloïdes
3.2.2.6 Strongylus et Cyathostomum
3.2.2.7 Oxyuris equi
3.2.2.8 Gasterophilus
3.2.2.9 Eimeria et Cryptosporidium
3.3 Diagnostic des parasites gastro-intestinaux des ânes
3.3.1 Diagnostic clinique
3.3.2 Diagnostic expérimental
3.4 Traitement des parasites gastro-intestinaux des ânes
CONCLUSION

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