ELECTROENCEPHALOGRAPHIE

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EPIDEMIOLOGIE

Le SLG est une encรฉphalopathie รฉpileptique infantile rare qui touche prรจs de 2 enfants sur 100000 en Europe [50]. Lโ€™incidence estimรฉe du SLG parmi les enfants prรฉsentant une รฉpilepsie peut atteindre 10% [19], quoique cette estimation reflรจte probablement une mauvaise dรฉfinition de ce syndrome. Si des critรจres stricts de dรฉfinition sont utilisรฉs, lโ€™incidence est infรฉrieure ou รฉgale ร  3% [38]. Les garรงons sont affectรฉs jusqu’ร  cinq fois plus souvent que les filles [50]. Les symptรดmes commencent habituellement entre 3 et 5 ans, mais peuvent apparaรฎtre plus tรดt, tandis que le dรฉbut aprรจs 10 ans est rare [49].

PATHOGENIE

Plusieurs preuves impliquent le cortex cรฉrรฉbral et le corps calleux dans la production de certains phรฉnomรจnes du SLG. Les antรฉcรฉdents pathologiques associรฉs au SLG impliquent presque toujours le cortex cรฉrรฉbral. Parmi les causes lรฉsionnelles, celles impliquant les deux lobes frontaux mรจnent le plus gรฉnรฉralement au dรฉveloppement du SLG [4-19]. Cependant, n’importe quel type de lรฉsions cรฉrรฉbrales peut รชtre associรฉ au SLG [38] et ce manque de spรฉcificitรฉ empรชche la clarification des mรฉcanismes neurophysiologiques. Aucun modรจle expรฉrimental n’a pu รชtre crรฉรฉ pour reprรฉsenter le profil complet du SLG. Plusieurs des mรฉcanismes proposรฉs s’appliquent aussi ร  d’autres syndromes distincts qui partagent des caractรฉristiques cliniques et/ou รฉlectro-encรฉphalographiques avec le SLG.

DEFINITION ET SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE

Le terme SLG est souvent librement utilisรฉ pour reprรฉsenter les syndromes รฉpileptiques sรฉvรจres de l’enfance incluant plusieurs types de crises comprenant des chutes et rรฉsistantes aux traitements. Cependant, une si large dรฉfinition englobe plusieurs types d’รฉpilepsies, y compris certaines รฉpilepsies avec des crises principalement myoclono-astatiques, pour lesquelles le traitement et le pronostic peuvent รชtre diffรฉrents [4].
Le SLG est dรฉfini par trois principaux critรจres [19]:
– de multiples types de crises, principalement gรฉnรฉralisรฉs dรฉbutant ร  lโ€™enfance. Ceux-ci incluent typiquement des crises toniques et atoniques (provoquant souvent des crises astatiques- drop attacks) et des absences atypiques. D’autres types de crises qui peuvent survenir incluent des crises myocloniques, des crises tonico-cloniques gรฉnรฉralisรฉes et des crises focales. Des crises toniques peuvent survenir pendant la veille mais leur prรฉsence pendant le sommeil est particuliรจrement caractรฉristique. Approximativement, la moitiรฉ de tous les patients aura un ou plusieurs รฉpisodes d’รฉtat de mal รฉpileptique non-convulsif.
– des anomalies รฉlectroencรฉphalographiques avec des dรฉcharges de complexes de pointes-ondes lentes gรฉnรฉralisรฉes (POL) < 2,5 hertz (Hz) pendant la veille comme pendant le sommeil. De plus, les rythmes rapides paroxystiques ร  10-20 Hz pendant le sommeil sont aussi caractรฉristiques.
– un ralentissement du dรฉveloppement mental, le plus souvent progressif, avec des troubles de lโ€™apprentissage.
Bien que les avis dโ€™experts diffรจrent dans leur diagnostic au sujet des critรจres dโ€™inclusion et d’exclusion, tous reconnaissent qu’un diagnostic de SLG exige la prรฉsence des crises frรฉquentes d’au moins deux types et des POL sur l’EEG. La plupart exige que les crises soient rรฉfractaires au traitement et /ou la preuve de dรฉficit cognitif. En gรฉnรฉral, les cliniciens europรฉens utilisent des critรจres diagnostiques plus stricts que ceux de l’Amรฉrique du Nord. Ceux employant les critรจres les plus stricts exigent que le SLG inclut des crises toniques et des rythmes rapides nocturnes. La place des crises myocloniques dans le SLG est controversรฉe, la plupart des cliniciens reconnaissent que les crises myocloniques surviennent chez une minoritรฉ dโ€™enfants et ne sont pas le type de crise dominant [14].
Types de crises :
๏ถ Crises toniques
Les crises toniques sont le type de crise le plus caractรฉristique dans le SLG et leur prรฉsence est pour certains auteurs un prรฉrequis pour le diagnostic de ce syndrome [3]. Cependant ces crises ne sont pas souvent prรฉsentes au dรฉbut du SLG. Les crises toniques peuvent รชtre subtiles et se limiter ร  des mouvements oculaires, des altรฉrations respiratoires ou un raidissement facial avec une flexion du cou et une brรจve vocalisation. Des crises toniques sรฉvรจres peuvent concerner seulement les muscles axiaux ou quasiment le corps entier avec souvent une composante vibratoire [19]. La frรฉquence des crises toniques, spรฉcialement si elles sont subtiles est aisรฉment sous-estimรฉe car elles surviennent le plus souvent pendant le sommeil.
๏ถ Absences atypiques
Les absences atypiques constituent le second type de crise dans le SLG. Comme dans les absences typiques, la principale manifestation clinique est une brรจve perte ou baisse de la conscience, mais un certain niveau de conscience peut รชtre prรฉservรฉ. Ces crises peuvent รชtre subtiles et elles ne sont pas facilement reconnues. Le dรฉbut et la fin progressifs de ces crises chez des patients ayant des capacitรฉs cognitives diminuรฉes pourraient limiter leur sensibilitรฉ [3].
๏ถ Drop attacks
Les brusques chutes toniques ou atoniques (drop attacks) sont particuliรจrement alรฉatoires et surviennent chez prรจs de 56% des patients ayant des POL [11]. Toutefois, les drop attacks habituellement prรฉcรฉdรฉs dโ€™une brรจve secousse myoclonique, sont aussi observรฉs dans dโ€™autres syndromes รฉpileptiques qui nโ€™รฉvoluent pas nรฉcessairement vers un SLG. Par consรฉquent, la prรฉsence de drop attacks nโ€™est pas un critรจre diagnostique du SLG [3].
๏ถ Etat de mal รฉpileptique non convulsif
Lโ€™รฉtat de mal รฉpileptique non convulsif survient dans environ 2/3 des patients prรฉsentant un SLG et consiste en des absences atypiques quasi-continues. Cela cause des niveaux variรฉs de baisse de la conscience qui sont interrompus par de brรจves crises toniques rรฉcurrentes [4, 19]. Lโ€™รฉtat de mal รฉpileptique non convulsif peut persister plusieurs heures ร  des semaines et il est particuliรจrement difficile de le reconnaitre chez des patients ayant une sรฉvรจre dรฉtรฉrioration cognitive. Nรฉanmoins, il constitue un facteur majeur de dรฉtรฉrioration intellectuelle [9].
๏ถ Crises myocloniques
La plupart des patients avec un SLG ont des crises myocloniques qui peuvent รชtre subtiles ou assez sรฉvรจres pour causer des chutes. Les myoclonies ne sont pas nรฉcessaires pour le diagnostic du SLG et peuvent survenir dans beaucoup dโ€™autres syndromes รฉpileptiques [3].
๏ถ Autres types de crises
Des crises gรฉnรฉralisรฉes tonico-cloniques, cloniques unilatรฉrales et des crises cloniques focales avec ou sans gรฉnรฉralisation secondaire peuvent survenir dans le SLG. Ces crises semblent survenir le plus frรฉquemment ร  des stades tardifs du syndrome. Cependant, le diagnostic du SLG peut devenir incertain si ces crises sont trรจs frรฉquentes [3].

ELECTROENCEPHALOGRAPHIE

Le tracรฉ EEG classique du SLG est le pattern de pointes-ondes lentes. Il รฉtait ร  lโ€™origine connu comme le petit mal atypique et consiste en une pointe (durรฉe<70 ms) ou une onde pointue (70โ€“200 ms), suivie en premier par une positive et profonde โ€œdรฉpressionโ€ et puis une onde nรฉgative (350โ€“400 ms) [19]. Ces complexes bilatรฉralement synchronisรฉs se rรฉpรจtent ร  1โ€“2 Hz. Ils sont le plus souvent gรฉnรฉralisรฉs mais peuvent รชtre partiels et localisรฉs ร  un seul hรฉmisphรจre. Dans les dรฉcharges paroxystiques prolongรฉes, les pointes-ondes lentes surviennent habituellement dans une large proportion que les pointes-ondes ร  3 Hz vues durant les enregistrements faits pendant la veille et le sommeil lent. Quoique les POL soient associรฉes ร  la phase critique, elles peuvent รชtre intercritiques dans beaucoup de cas et pourraient ne pas รชtre associรฉes ร  une manifestation clinique. En plus, la stimulation lumineuse intermittente chez les patients ayant un SLG nโ€™active pas les pointes-ondes; cela permet de distinguer le SLG de certaines รฉpilepsies myocloniques [3].
Des bouffรฉes de rythmes rapides ร  10โ€“20 Hz gรฉnรฉralisรฉes ou localisรฉes au maximum au niveau frontal survenant spรฉcialement durant le sommeil dรฉfinissent aussi le profil EEG du SLG [3,19]. Beaucoup, mais pas toutes ces bouffรฉes sont associรฉes avec des crises toniques ou des absences, quoique les manifestations cliniques peuvent รชtre subtiles. Des enregistrements polygraphiques peuvent identifier une brรจve apnรฉe ou une contraction axiale peu sรฉvรจre ร  lโ€™รฉlectromyographie; un enregistrement du sommeil lent est nรฉcessaire pour indiquer la prรฉsence de ce pattern EEG.
Le rythme EEG de fond nโ€™est probablement jamais normal et montre une augmentation diffuse en thรชta et delta avec un rythme lent dominant [9].
Selon lโ€™รขge, environ le tiers ou la moitiรฉ des patients va perdre leurs caractรฉristiques รฉlectro-cliniques initiales qui รฉtaient pathognomoniques du SLG et va dรฉvelopper des patterns EEG de type focal. Niedermeyer [42] a observรฉ que lโ€™EEG de ces patients รฉtait dominรฉ par des signes du lobe temporal, et il a nommรฉ ce changement par โ€œ temporalisation secondaire โ€.
Cependant, les manifestations critiques dรฉpendent du type de crise รฉpileptique. Au cours des crises toniques, lโ€™EEG montre un dรฉbut soudain de pointes rapides (10โ€“13 Hz), gรฉnรฉralisรฉes, diffuses et de faible amplitude qui prรฉdominent dans le vertex et les รฉlectrodes en position antรฉrieure et les bouffรฉes peuvent augmenter progressivement en amplitude et diminuer en frรฉquence. Au cours de lโ€™absence atypique, lโ€™EEG montre des pointes-ondes lentes (โ‰ค2,5 Hz) et souvent irrรฉguliรจres qui peuvent รชtre difficiles ร  distinguer des bouffรฉes intercritiques. Au cours de lโ€™รฉtat de mal non convulsif, lโ€™EEG simultanรฉ montre des pointes-ondes lentes presque continues, occasionnellement interrompues par une brรจve bouffรฉe de polypointes gรฉnรฉralisรฉes. Dans les crises รฉpileptiques myocloniques, on retrouve des pointes-ondes synchrones et symรฉtriques de durรฉe brรจve, suivies par une ou plusieurs ondes [19].

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

๏ƒ˜Le syndrome de Landau-Kleffner :
Il se dรฉveloppe habituellement chez des enfants de plus de 4 ans prรฉcรฉdemment normaux et se manifeste premiรจrement comme une surditรฉ verbale ou une agnosie auditive. Les crises et les troubles du comportement surviennent dans 2/3 des enfants. La majoritรฉ est classรฉe comme idiopathique quoique, certains syndromes de Landau-Kleffner peuvent รชtre symptomatiques. Lโ€™EEG montre des pointes bilatรฉrales, multifocales et des dรฉcharges de pointes-ondes survenant habituellement dans les rรฉgions postรฉrieures spรฉcialement dans les rรฉgions temporales. [45].
๏ƒ˜Le syndrome de pointes-ondes continues du sommeil :
Il survient chez des enfants autour de 8 ans avec des crises principalement nocturnes mais aussi diurnes et une dรฉficience intellectuelle. Il sโ€™agit principalement de crises gรฉnรฉralisรฉes tonico-cloniques et des absences. Ce syndrome a รฉtรฉ ร  lโ€™origine dรฉfini ร  lโ€™EEG par les complexes de pointes-ondes occupant au moins 85% du sommeil lent, et persistant sur trois enregistrements ou plus pour une durรฉe d’au moins un mois [44].
๏ƒ˜Le syndrome de Dravet :
Le syndrome de Dravet est une encรฉphalopathie รฉpileptique infantile bien reconnue et ne devrait pas รชtre difficile ร  distinguer du SLG [16]. Dans la premiรจre annรฉe de vie, un enfant prรฉcรฉdemment normal dรฉveloppe des convulsions fรฉbriles prolongรฉes. Dans la deuxiรจme ou la troisiรจme annรฉe, un mรฉlange dโ€™autres crises sรฉvรจres surviennent incluant des absences atypiques, des myoclonies, de brรจves crises gรฉnรฉralisรฉes tonico-cloniques et des crises focales. Les drop attacks sont rares ainsi que les crises toniques durant le sommeil. Lโ€™EEG intercritique est habituellement normal mais peut montrer un rythme de fond ralenti avec de brรจves bouffรฉes de pointes-ondes gรฉnรฉralisรฉes et irrรฉguliรจres pouvant รชtre photosensibles mais qui ne sont pas ralenties. Tous les types de crises sont rรฉsistants aux traitements pharmacologiques. Dans la deuxiรจme annรฉe de vie, une dรฉtรฉrioration cognitive apparait associรฉe ร  des troubles du comportement spรฉcialement ร  type dโ€™hyperactivitรฉ sรฉvรจre. La mutation du gรจne SCNA1 est associรฉe dans 70% des cas [16].
๏ƒ˜Le syndrome de Doose :
Lโ€™รฉpilepsie myoclono-astatique peut รชtre difficile ร  distinguer du SLG. Le dรฉbut est typiquement entre un ร  cinq ans. Lโ€™enfant ayant un dรฉveloppement intellectuel normal dรฉveloppe de multiples crises gรฉnรฉralisรฉes tonico-cloniques et/ou des crises myoclono-astatiques [15, 18]. Tous les enfants vont dรฉvelopper des crises myoclono-astatiques, ce qui est nรฉcessaire pour le diagnostic. La crise myoclono-astatique classique commence par une brusque extension myoclonique des deux bras avec une flexion du cou suivie dโ€™une contraction tonique axiale, ce qui cause la chute de lโ€™enfant. Les chutes sont frรฉquentes et dramatiques. Il existe une forte composante gรฉnรฉtique dans ce syndrome et lโ€™extension de lโ€™influence gรฉnรฉtique dรฉtermine lโ€™รฉvolution de la maladie et le pronostic [18]. Lโ€™EEG montre un rythme de fond normal avec des bouffรฉes thรฉta ร  4 Hz paroxystiques accompagnรฉes de bouffรฉes gรฉnรฉralisรฉes de pointes-ondes ou de polypointes-ondes [15, 18]. Le pronostic est variable allant dโ€™une rรฉmission spontanรฉe et permanente ร  un contrรดle des crises sous traitement antiรฉpileptique. Cependant, dans un petit nombre de cas, lโ€™รฉpilepsie myoclono-astatique est sรฉvรจre et devient difficile ร  distinguer du SLG [9].

ETIOLOGIES

Formes symptomatiques ou cryptogรฉniques :
La majoritรฉ des cas de SLG (75%) a une cause sous-jacente identifiรฉe et est dรฉsignรฉe comme symptomatique [50]. Environ 20% ont des antรฉcรฉdents de syndrome de West (SW) [38]. En dehors du SW, le SLG peut survenir chez des enfants avec des conditions aussi diverses comme les malformations cรฉrรฉbrales, les anomalies cรฉrรฉbrales prรฉ, pรฉri ou post-natales (telles que celles causรฉes par lโ€™anoxie-ischรฉmie, les infections et les traumatismes) et rarement les dรฉsordres neuro-mรฉtaboliques [38]. La sclรฉrose tubรฉreuse est une cause spรฉcifique du SLG en dehors du SW. Les autres syndromes neurocutanรฉs tels que lโ€™hypomรฉlanose de Ito, la neurofibromatose peuvent produire des situations cliniques similaires. Dโ€™autres รฉtiologies rares incluent les tumeurs, les lรฉsions focales, la toxoplasmose ou les infections congรฉnitales, lโ€™hรฉmorragie intraventriculaire et les hรฉmatomes sous-duraux [52]. Bien que les anomalies cรฉrรฉbrales ร  lโ€™origine du SLG soient habituellement diffuses, elles peuvent aussi รชtre multifocales et mรชme focales. Dans la plupart des cas, la cause sous-jacente du SLG est รฉvidente mais dans le cas contraire, il est appropriรฉ de classer le syndrome comme cryptogรฉnique. Le groupe cryptogรฉnique est estimรฉ ร  25% [25]. Certains cas de SLG surviennent chez un enfant ayant un dรฉveloppement psychomoteur prรฉcรฉdemment normal et chez qui les investigations dรฉtaillรฉes ne rรฉvรจlent pas de cause sous-jacente. De tels cas ont traditionnellement รฉtรฉ classรฉs comme cryptogรฉniques. Cependant, dans ces derniรจres annรฉes, beaucoup dโ€™auteurs ont considรฉrรฉ de tels cas comme idiopathiques. Le rรดle des facteurs gรฉnรฉtiques dans le SLG idiopathique reste ร  dรฉterminer [25].

TRAITEMENT

๏ƒ˜Le traitement pharmacologique:
Malheureusement aucune รฉtude comparative sur les mรฉdicaments utilisรฉs dans le SLG nโ€™est disponible [2]. Couramment cinq mรฉdicaments pour le traitement du SLG sont approuvรฉs par la โ€œ Food and Drug Administrationโ€ (FDA): lamotrigine, topiramate, felbamate, rufinamide et plus rรฉcemment le clobazam. En dรฉpit de lโ€™efficacitรฉ de ces mรฉdicaments, les patients demeurent rรฉfractaires et dโ€™autres antiรฉpileptiques sont utilisรฉs. Le Valproate de sodium, le lรฉvรฉtiracetam, la gabapentine, le vigabatrin, et les benzodiazรฉpines ont dรฉmontrรฉ un certain bรฉnรฉfice [39]. En outre, certains antiรฉpileptiques indiquรฉs dans les crises ร  dรฉbut partiel ou localisรฉ tels lโ€™oxcarbazรฉpine, la carbamazรฉpine, le phรฉnobarbital, le lacosamide et la phรฉnytoine peuvent รชtre utilisรฉs car quelques preuves indiquent que dans beaucoup de cas le SLG peut se manifester par des crises secondairement gรฉnรฉralisรฉes plutรดt que dโ€™emblรฉe gรฉnรฉralisรฉes [46]. Les avis envers le traitement sont davantage compliquรฉs parce quโ€™un antiรฉpileptique peut รชtre efficace sur un type de crise et compliquer un autre type. Concomitamment, la polythรฉrapie augmente les potentiels effets indรฉsirables.
๏ƒ˜Preuves dโ€™essais Cliniques contrรดlรฉs en double aveugle contre placebo:
โ€ข Felbamate [2]:
Le felbamate avec des doses de 15-45 mg/kg/j a รฉtรฉ รฉvaluรฉ dans un essai clinique contrรดlรฉ en double aveugle contre placebo sur 10 semaines. Il a montrรฉ une rรฉduction significative de la frรฉquence totale des crises (50%). Les effets secondaires habituels sont les nausรฉes, les vomissements et la somnolence. Le felbamate a รฉtรฉ depuis reconnu responsable dโ€™aplasie mรฉdullaire et de dรฉfaillance hรฉpatique, et par consรฉquent son utilisation en premiรจre ligne est limitรฉe.
โ€ข Lamotrigine [8]:
La lamotrigine a รฉtรฉ รฉvaluรฉe dans un essai clinique contrรดlรฉ en double aveugle contre placebo sur 16 semaines. Il a rรฉduit la frรฉquence des crises majeures avec des rรฉductions similaires sur les drop attacks et les crises tonico-cloniques. L’inconvรฉnient majeur de lโ€™utilisation de la lamotrigine chez les patients avec le SLG est la nรฉcessitรฉ de la titration lente pour รฉviter une รฉruption cutanรฉe potentiellement mortelle, ce qui n’est pas toujours pratique chez un enfant prรฉsentant des crises quotidiennes. La lamotrigine a รฉtรฉ approuvรฉe comme traitement adjuvant du SLG chez les enfants dโ€™au moins 2 ans.
โ€ข Topiramate:
Le topiramate a รฉtรฉ รฉvaluรฉ dans un essai clinique contrรดlรฉ en double aveugle contre placebo sur 11 semaines avec des doses titrรฉes jusquโ€™ร  un objectif de 6 mg/kg/j et a montrรฉ que le traitement รฉtait associรฉ ร  des bรฉnรฉfices significatifs sur la frรฉquence des drop attacks et des crises sรฉvรจres, quoiquโ€™il nโ€™y avait pas dโ€™effet apparent sur les crises dโ€™absence. Lโ€™utilisation du topiramate รฉtait associรฉ ร  la somnolence, lโ€™anorexie, la nervositรฉ, les troubles du comportement, la fatigue, les vertiges et la perte de poids [48]. Le topiramate a รฉtรฉ approuvรฉ comme traitement adjuvant du SLG chez les enfants dโ€™au moins 2 ans [8].
โ€ข Rufinamide:
Le rufinamide a รฉtรฉ รฉvaluรฉ dans un essai clinique contrรดlรฉ en double aveugle contre placebo sur 12 semaines avec une dose cible de 45 mg/kg/j [23]. Il a significativement rรฉduit la frรฉquence des crises et les drop attacks. Les effets indรฉsirables communs sont les nausรฉes, les vomissements et la fatigue. Le rufinamide a reรงu en 2007 lโ€™approbation europรฉenne dans le traitement du SLG chez les enfants dโ€™au moins 4 ans [14].

Patients et mรฉthode

Critรจres dโ€™inclusion

Tous les patients prรฉsentant les critรจres รฉlectro-cliniques du SLG durant cette pรฉriode ont รฉtรฉ inclus. Ces critรจres comportaient :
– de multiples types de crises, partielles ou gรฉnรฉralisรฉes
– un retard mental
– des pointes ondes lentes gรฉnรฉralisรฉes ร  la veille et/ou pointes rapides rythmiques pendant le sommeil.
Ont รฉtรฉ exclus, tous les patients ne prรฉsentant pas de crises toniques ou ayant un dossier incomplet ou un suivi ambulatoire de moins dโ€™une annรฉe.

Collecte des donnรฉes

La collecte des donnรฉes a รฉtรฉ rรฉalisรฉe avec diffรฉrents matรฉriels ainsi qu’ร  l’aide d’une ficheย  d’enquรชte comportant les diffรฉrents aspects pris en compte dans lโ€™รฉtude: examen des dossiers des patients et collecte des donnรฉes au niveau clinique, paraclinique et รฉvolutif.

Aspects รฉthiques

Il sโ€™agit dโ€™un cadre de recherche scientifique et la confidentialitรฉ des rรฉsultats a รฉtรฉ respectรฉe.

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Table des matiรจres

PREMIERE PARTIE : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
I. HISTORIQUE
II. EPIDEMIOLOGIE
III. PATHOGENIE
IV. DEFINITION ET SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
V. ELECTROENCEPHALOGRAPHIE
VI. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
VII. ETIOLOGIES
VIII. TRAITEMENT
IX. PRONOSTIC
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
OBJECTIFS DE Lโ€™ETUDE
METHODOLOGIE
OBSERVATIONS
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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