Les dents ont des rôles très importants sur le fonctionnement de l’organisme humain. Le rôle des dents ne se limite pas à leurs seules fonctions masticatoires ni phonatoires. Elles interviennent dans l’esthétique de la face de différentes façons(1).La perte des dents est inesthétique en elle-même et engendre de sérieux problèmes tels que la diminution de l’efficacité masticatrice, la difficulté d’élocution (t, d, f..), des problèmes psychiques et entraine également l’affaissement des parties molles faciales, d’où l’idée de créer et de confectionner la prothèse dentaire, et surtout pour des raisons thérapeutiques. Le mot prothèse vient du mot grec « prothesis » qui veut dire addition (2). En ce qui concerne la prothèse dentaire ,c’est l’addition de dents artificielles pour remplacer les dents manquantes. Par définition, la prothèse dentaire est la partie de la dentisterie qui s’occupe essentiellement de remplacer les dents absentes (3) .Elle a pour but de combler le vide afin d’assurer le bon fonctionnement des dents sur le plan fonctionnel et notamment sur le plan esthétique.
Le dentiste travaille en collaboration avec un technicien de laboratoire ou prothésiste dentaire. Ce dernier travaille dans un laboratoire avec des matériels adaptés. Il reçoit des empreintes et avec les indications fournies par le dentiste, il conçoit des appareils dentaires sur mesure. Après la réalisation de la maquette en cire ils utilisent différents matériaux et différentes techniques pour la confection et la finition. Il assure aussi les réparations et les modifications des appareils. Le technicien de laboratoire doit développer son sens critique et être capable d’apprécier les qualités physiques et chimiques des matériaux utilisés en se fiant à ses connaissances et à son expérience.
En règle général, il existe deux grandes catégories de prothèse dentaire : prothèses fixées ou prothèses conjointes comme la couronne dentaire, l’onlay et la facette dentaire ; ensuite les prothèses amovibles ou prothèses adjointes. Ces dernières peuvent être, partielles ou totales, en résine acrylique ou en métal ou également en matériau flexible. Il existe aussi des prothèses mixtes appelées amovo-inamovibles telles que les implanto-portées. La prothèse adjointe partielle (PAP) est indiquée pour un édentement partiel que ce soit unilatéral ou bilatéral. Cette prothèse est amovible, ce qui implique qu’elle doit être ôtée tous les jours, et surtout après les repas afin d’être nettoyée. Cette prothèse repose directement sur les gencives qui la portent afin de la stabiliser et elle s’accroche aux dents résiduelles par l’intermédiaire de crochets pour sa rétention. Elle peut être conçue avec plusieurs types de matériaux.
PROTHESES ADJOINTES PARTIELLES
Description
C’est une prothèse qui vise à remplacer une ou quelques dents sur une arcade mandibulaire ou maxillaire. Elle peut être retirée ou insérée intentionnellement dans la bouche à tout moment, notamment pour le nettoyage et l’entretien. Ce type de prothèse est réalisable avec différentes sortes de matériaux comme la résine, le matériau flexible et le métal. La combinaison de deux matériaux est possible dans certain cas et selon le désir du patient ou la proposition des praticiens. Elles s’appuient sur la gencive et sur les dents restantes à l’aide de crochets qui sont souvent visibles lorsque le patient sourit .
Indications
Indication d’ordre biomécanique:
● Edentement de grande étendue avec des dents supports ;
● Edentement de grande étendue avec perte de la canine ;
● Edentement antérieur avec perte osseuse importante lorsque la chirurgie est contre-indiquée ou impossible.
Indications liées aux patients :
● Patients refusant la préparation de ses dents naturelles indemnes ;
● Patients dont l’état général contre-indique les longues séances au fauteuil ;
● Patients présentant une contre-indication à la pose d’implants ;
● Patients âgés qui ont une pathologie cardiaque ou un déficit osseux.
Indication d’ordre économique :
● Dans les cas d’édentements multiples repartis sur toute l’arcade qui imposeraient un grand nombre d’implants ou de préparations et d’éléments fixés.
Les différents types
En règle, générale, il y a deux types de prothèses adjointes partielles :
✾ la prothèse amovible à recouvrement muqueux maximal, qui est une prothèse en résine acrylique à appui uniquement muqueux. La sustentation n’est pas exploitée. Les crochets sont façonnés et ne comportent pas d’appuis occlusaux. Le tassement muqueux s’avère inévitable. Les prothèses dentaires en résine ne sont donc indiquées que sur une courte durée.
✾ la prothèse amovible à recouvrement muqueux réduit. C’est une prothèse métallique à appui muqueux mixte dento-muqueux : si l’appui muqueux est réduit au maximum, on parle de prothèse squelettée par contre s’il y a une large surface d’appui muqueux elle devient ainsi « prothèse décolletée ».
L’occlusion
Le terme « occlusion » se réfère à la relation des dents entre elles lorsque les mâchoires sont fermées(6).L’occlusion définit également l’alignement des dents et leurs rapports avec les autres constituants de l’appareil manducateur. Le rapport d’occlusion tient une grande importance dans la confection des prothèses dentaires. Le respect du plan d’occlusion est alors très important surtout sur le montage des dents. C’est l’occlusion qui définira l’intégration de la prothèse donc la réussite ou l’échec de la restauration prothétique.
Le plan d’occlusion est la surface idéale selon laquelle les faces occlusales des dents doivent se rencontrer.
La détermination de son orientation et de sa situation est une étape essentielle à la réussite de toute thérapeutique prothétique car elle permet :
◈ le rétablissement de l’esthétique ;
◈ la restauration des différentes fonctions en harmonie avec la neuromusculature : phonation, déglutition et mastication ;
◈ le respect de l’intégrité des surfaces ostéo-muqueuses.
L’occlusion doit être définie au moment du plan de traitement et comporte les six points de références suivants :
◈ La référence de la reconstruction : Occlusion en Relation Centrée (ORC) ou Occlusion d’Intercuspidie Maximale (OIM) ;
◈ La dimension Verticale Occlusale (DVO) ;
◈ Le guidage antérieur ;
◈ Le guidage en diduction ;
◈ Les courbes fonctionnelles ;
◈ Le schéma occlusal .
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Table des matières
INTRODUCTION
REVUE DE LA LITTERATURE
I. Prothèses adjointes partielles
1. Description
2. Indications
3. Différents types
4. L’occlusion
5. Les principes mécaniques
a. La sustentation
b. La stabilisation
c. La rétention
II. Classification de Kennedy-Applegate
1. Description
2. Classe III mandibulaire
a. Impératifs fonctionnelles
b. Impératifs esthétiques
III. Les matériaux
1. Le matériau flexible Deflex
a. Description
b. Caractéristiques
2. Les résines acryliques
a. Description
b. Caractéristiques
3. Les acétals
a. Description
b. Caractéristiques
METHODOLOGIE
I. Cadre d’étude
II. Type d’étude
III. Les matériaux, matériels et outillages utilisés
IV. Étapes de réalisation
V. Limites et problèmes
RESULTATS
I. Préparation des modèles
1. Désinfection des empreintes
2. Coulée des modèles d’études
3. Mise en forme des modèles
II. Étude du modèle sur paralléliseur
III. Duplicata du modèle d’étude
IV. Mise en articulateur
V. Confection de la maquette en cire et montage des dents
1. Confection de la maquette en cire
2. Montage des dents
3. Vérification de l’occlusion
VI. La mise en moufle et l’injection
1. La mise en moufle
2. Mise en place des tiges d’injection
3. Ebouillantage
4. Préparation à l’injection
5. Injection
VII. Démoulage de la prothèse
VIII. Grattage, ajustage et finition
DISCUSSIONS
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES