Période d’adaptation et organisation
Avant de pleinement me lancer dans mes missions, un temps d’adaptation a été posé suivi d’une réunion pour affiner mes missions. Les deux semaines suivant mon arrivée ont ainsi permis de prendre mes marques, m’installer dans les locaux, découvrir le territoire de travail, les projets réalisés, en cours, à faire. Tout d’abord, je me suis renseigné sur les règles générales de travail. Pour les horaires de travail, une confiance est faite puisque chacun est libre d’organiser sa journée comme il lui est le plus pratique. Les exigences à respecter sont : arriver entre 8h30 et 9h, travailler 7h par jour (pour ceux qui ne sont pas en RTT) du lundi au vendredi et prendre une pause de minimum 30 minutes pour déjeuner. En cas de déplacement professionnel, des voitures de fonction sont à disposition des salariés. J’avais la possibilité de les utiliser pour me rendre à divers rendez-vous. Si aucun véhicule n’était disponible, je pouvais utiliser le mien et les frais étaient remboursés sur ordre de mission. J’ai ensuite pu m’installer dans un bureau de la CCV2M à Treignac et donc rencontrer les autres salariés travaillant dans ces mêmes locaux. Un bureau était à ma disposition et les dossiers papier concernant le tourisme m’ont été donnés afin de les consulter facilement. Les deux premiers jours, j’ai travaillé depuis mon ordinateur portable. Cependant, il a vite été fait le constat qu’il m’était difficile d’accéder aux documents internes au réseau de la communauté de communes. J’ai donc pu utiliser un ordinateur de la CCV2M connecté au réseau. Cela offre une connexion internet câblée et un accès au workgroup permettant le partage de fichiers, l’accès à d’autres ordinateurs et la connexion à une imprimante. Il m’a donc été possible de chercher et d’avoir accès aux informations liées aux thématiques étudiées (tourisme, sport-nature, mobilité douce). J’étais également libre d’installer les logiciels nécessaires à mon travail. J’ai ainsi pu installer Qgis afin de faire de la cartographie. Cependant, au cours du stage, des difficultés liées au réseau ont eu lieu. En effet, une semaine avant mon arrivée, des soucis informatiques ont touché le réseau de la CCV2M. Des destructions de fichiers sur le logiciel de comptabilité ont généré des urgences qui ont été traitées en priorité. Ensuite, ces problèmes se sont étendus au dossier partagé qui voyait son contenu régulièrement supprimé. Le partage de fichiers informatiques a dû être fait autrement notamment par clé USB. Ces problèmes, liés à un ordinateur qui s’auto-effaçait et affectait le réseau, ont été résolus et des changements ont eu lieu. Pour sécuriser le réseau, basé jusqu’ici sur la confiance, des mots de passes ont été ajoutés. Cela ne m’a pas touché directement mais j’ai dû être d’autant plus autonome le temps que cette situation d’urgence s’achève. Une fois installé, j’ai pu découvrir en profondeur le territoire. Les dossiers de la communauté de communes et des déplacements sur le terrain m’ont permis de me rendre compte de l’extrême ruralité du territoire et donc des enjeux particuliers à gérer. J’ai également assisté au conseil communautaire du 10 mai 2019. Cela a permis à la fois au président de me présenter à l’ensemble des conseillers communautaires présents et à la fois de me rendre compte du déroulement du conseil sur la CCV2M. L’absence de chargé de mission tourisme au sein de la CCV2M a été une difficulté pour mon intégration. Il m’a fallu recouper différents dossiers, projets du territoire, chercher les principaux acteurs actifs. C’est dans ce but que j’ai rencontré très vite Mme Nathalie Barbet, directrice de l’office de tourisme Vézère Monédières Millesources, avec qui j’ai pu discuter du contexte de mon stage et de leurs actions. Cette rencontre était importante car la CCV2M a délégué la partie « accueil et information » de sa « compétence tourisme » à l’office de tourisme. Cette « compétence tourisme » a été transférée obligatoirement aux intercommunalités en 2017 suite à la loi Notre (LOI n°2015- 991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, 2015) (Didier, 2016), un transfert qui peut être vu comme contraire à la constitution (Vie publique, 2018), (Loi constitutionnelle n°2003-276 du 28 mars 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République, 2003) et son principe de libre administration des collectivités territoriales.
L’idée d’un schéma directeur cyclable
Après cette période d’adaptation, une réunion a été organisée le 26 avril 2019 avec ma tutrice professionnelle (Mme Laurence Coudert, directrice de la CCV2M) et Mme Nathalie Barbet (directrice de l’office de tourisme) afin d’affiner mes missions. Une délibération de la commission tourisme prévoyait le dépôt d’un dossier Liaison Entre Action de Développement de l’Economie Rurale (appelé dossier LEADER). Financé par les Fonds Européens Agricoles pour le Développement Rural (FEADER), ce « programme vise à soutenir le développement des territoires ruraux porteurs d’une stratégie locale de développement » (Europe en Nouvelle-Aquitaine, s.d.).Pour la CCV2M, ce dossier visait l’achat de 30 Vélos à Assistance Electrique (VAE), une remorque pour transporter ces vélos et le financement d’un équivalent temps plein sur un poste d’animateur pour gérer le projet. Mais, le 15 avril 2019, une décision du conseil communautaire a rejeté cette délibération. Ce rejet a remis en question les missions initialement prévues pour mon stage. La volonté de structurer l’offre cyclable notamment des VAE du territoire a refait surface au niveau de la CCV2M. Ainsi, la mobilité douce apportée par l’utilisation du vélo en milieu très peu dense est devenu l’objectif central de mon stage. Ensuite, une rencontre avec Pierre Marsaleix, président de la commission loisirs et tourisme, a permis de finaliser les attentes de la mission. Une réunion « mobilité douce », organisée le 4 avril 2019 (soit 3 semaines avant mon arrivée), avait émis l’idée de créer un schéma directeur cyclable. Ainsi, nous avons convenu de ma participation à la mise en place de ce schéma.
Les objectifs du schéma directeur cyclable
Premièrement, il fallait prendre connaissance des attentes de chacun à propos de ce document cadre pour la CCV2M. C’est donc naturellement que nous avons réunis de nouveau les membres de la première réunion « mobilité douce » le 9 mai 2019. J’ai alors préparé cette réunion en envoyant une invitation à tous et en contactant la direction départementale des territoires de la Corrèze (DDT19), qui s’était engagée à apporter son aide dans l’élaboration de ce schéma. Nous avons demandé et obtenu que les représentants de la DDT19 fournissent et présentent une trame générale de schéma directeur cyclable (Annexe 1). Cette première réunion m’a permis de rencontrer une grande diversité d’acteurs : la DDT19, le PNR, des élus, le président de la commission tourisme et l’office de tourisme étaient représentés. La rencontre s’est donc structurée autour de la trame fournie par la DDT19. Au cours de cette présentation, des échanges avaient lieu et chacun donnait son avis sur le contenu. A la suite de tous ces échanges, les objectifs ont été clairement définis. Le schéma directeur cyclable est un document cadre à l’échelle de la CCV2M visant à structurer la pratique cyclable sous toute ses formes (VTT, vélo route, VTC, VAE) afin de favoriser l’utilisation du vélo pour toute forme de mobilité (déplacements quotidiens professionnels ou non, pratique sportive, circuits touristiques…). Ainsi, ce schéma se propose de mettre en place des actions visant aussi bien les habitants que les touristes (dont les résidents secondaires). Il n’a pas pour vocation d’être figé dans le temps mais peut évoluer en fonction des orientations prises par la CCV2M. L’originalité du document vient de la caractéristique d’hyper ruralité du territoire. La mise en place d’une offre cyclable est souvent étudiée en milieu urbain avec la réflexion sur la location de vélos, sur l’intermodalité, la présence de lieux pour garer son vélo. Cependant, en milieu rural avec les fermetures des gares, la rareté des lignes de bus, les personnes deviennent dépendantes de la voiture. A l’heure où des questions économiques et écologiques liées à l’utilisation exclusive de l’automobile se font de plus en plus pressantes, des alternatives doivent être envisagées et trouvées. Sur un territoire de plus de 500km² et une densité inférieure à 9 hab/km², la question de la mobilité est donc essentielle et la grande distance entre les bourgs et parfois même entre les bourgs et les hameaux, sont des enjeux spécifiques jusqu’ici très peu traités. Proposer une offre spécifique au territoire ferait de la CCV2M un des premiers territoires ruraux à envisager le vélo comme un moyen de transport alternatif viable. Ensuite, l’aspect mobilité des touristes ne doit pas être oublié, notamment quand le schéma régional de développement du tourisme et des loisirs souhaite faire de la Nouvelle-Aquitaine la première destination française du tourisme durable. Trois phases sont prévues dans l’élaboration du document :
L’élaboration d’un diagnostic afin de rendre compte de l’état actuel du territoire, de ses atouts, ses faiblesses, manques… suivi de la détermination des enjeux et de leur validation par le conseil communautaire.
La réalisation et la validation par le conseil communautaire d’un plan d’action visant à créer un programme d’objectifs cohérents.
La phase d’approbation du programme par le conseil communautaire de la CCV2M.
Le projet de valorisation touristique du VTT
La CCV2M a souhaité structurer son offre VTT grâce au prestataire PIC Bois qui est spécialisé dans la signalétique et le mobilier touristique. Chaque commune a défini les circuits qu’elle souhaitait promouvoir, le but étant que chaque bourg dispose d’un panneau recto-verso présentant la carte générale du réseau et la carte des circuits présents sur la commune. Ajouté aux cartes, le balisage a été actualisé et des documents de communication sont prévus. Ce travail récent permet d’avoir un réseau officiel sur lequel se baser pour l’offre VTT à mettre en avant dans le schéma directeur cyclable. Cependant, ce projet n’est pas finalisé et a été source de nouvelles missions au cours de mon stage. J’ai ici eu un rôle de correcteur des 20 cartes, de lien entre la CCV2M et l’office de tourisme et d’actualisation des statuts des sentiers VTT (qui n’avaient pas été mis à jour après le renouvellement des circuits communautaires balisés).
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Table des matières
I. Introduction
II. Présentation CCV2M
III. Matériels et méthodes
Période d’adaptation et organisation
Structurer les missions
La réalisation des missions
IV. Résultats et discussion
Le schéma directeur cyclable
Projet de structuration de l’offre VTT de la CCV2M
Le projet « Rando Millevaches »
Difficultés rencontrées
V. Conclusion
Bibliographie
Annexes
Sommaire
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