Elaboration d’un plan général pour le plan de gestion Gergovie et sites arvernes

La politique archéologique du Département du Puy-de-Dôme

Dès 2009, un projet de schéma départemental de l’archéologie avait été présenté en commission. L’ambition était de fixer des orientations pour les 10 ans à venir, à savoir la mise en avant des atouts du département en matière de patrimoine archéologique, et notamment les sites de la période gauloise et gallo-romaine : les 3 oppida de Corent, Gergovie et Gondole, le temple de Mercure au sommet du puy de Dôme et Lezoux, avec le Musée Départemental de la Céramique. Ce schéma départemental n’a finalement pas été validé par l’Assemblée, mais il a servi de base aux actions du CD63 sur les sites archéologiques mentionnés.
La politique archéologique du département du Puy-de-Dôme se base donc sur trois grands axes : Préserver et protéger le patrimoine archéologique : sites, mobilier… Favoriser la recherche scientifique et transmettre les connaissances .Mettre en valeur le patrimoine archéologique. Au-delà de ces trois axes, la concertation entre tous les acteurs du territoire et la recherche de cohérence entre leurs interventions sont les principaux enjeux de la politique archéologique. En effet, les trois axes de cette politique ne peuvent pas être pris indépendamment les uns des autres; les enjeux de préservation, de connaissance, de valorisation et de mise en tourisme sont étroitement liés. Il paraît par exemple impossible de valoriser un site et de réaliser une exposition si les connaissances ne sont pas suffisantes.
Aussi, la concertation entre tous les acteurs est primordiale. De plus, l’enjeu touristique est bien intégré à cette politique. Fort de cet atout patrimonial, le Département du Puy-de-Dôme a identifié l’archéologie en tant qu’axe d’attractivité du territoire. La mise en valeur des sites archéologiques des époques gauloises et gallo-romaines entre donc dans l’objectif annoncé d’augmenter l’offre culturelle et touristique du territoire. Cette dernière se basera sur l’accessibilité des sites, des collections et des savoirs.

Le mode de gouvernance des projets autour des sites archéologiques

Une instance de gouvernance partagée et regroupant les différents acteurs impliqués dans le projet de mise en valeur du plateau de Gergovie a été mise en place en septembre 2014 à l’initiative du CD63.
Depuis, la gouvernance n’a cessé d’évoluer, intégrant de nouveaux acteurs et diversifiant les groupes de réunion.
Ainsi, la gouvernance en place autour du projet de mise en valeur du plateau de Gergovie est composée d’un Comité de Pilotage, où sont présents les financeurs du projet. C’est une instance de validation où sont présents les élus, qui valident et entérinent les décisions. Un Comité Exécutif vient en appui au COPIL ; c’est une instance décisionnelle. Il est élargi aux principaux partenaires du projet et est composé d’une vingtaine de membres, élus et techniciens. Enfin, trois groupes de travail permettent un appui technique et sont une instance opérationnelle et de consultation ; ils travaillent sur des thématiques précises : Archéologie et Histoire, Paysages et Environnement, Valorisation et Prospective.
Concernant le projet de mise en valeur de Corent, la concertation s’effectue à travers un groupe informel de travail, piloté par le CD63 et constitué par les communes sur lesquelles il est situé, la communauté de communes et des archéologues. Les autres sites arvernes ne possèdent pas d’instance de gouvernance propres à ce stade du projet.
La gouvernance actuelle n’est pas figée et est amenée à évoluer. La création d’un Comité Technique, rassemblant les trois groupes de travail aujourd’hui existants, est envisagée. Cela permettrait une meilleure transversalité dans toutes les questions du projet de mise en valeur abordées au cours de ces réunions. De plus, une gouvernance partagée pour les sites arvernes de Gergovie, les Camps de César, Corent et Gondole serait souhaitable et permettrait une meilleure cohérence territoriale autour de la mise en valeur de ces sites.
Au sein même du CD63, un groupe de travail se réunit fréquemment autour du projet de mise en valeur de Gergovie et des autres sites arvernes. Il rassemble les chargés de mission sur Gergovie et Corent, la responsable de l’animation et de la coordination des plans de gestion sur la Chaîne des Puys, une chargée de mission au service Tourisme et Thermalisme, la directrice de la cellule Patrimoine Archéologique et le directeur des Grands Sites Patrimoniaux. A mon initiative, des temps ont été accordés lors de ces réunions pour accompagner l’élaboration du plan de gestion ; cela constitue une gouvernance informelle interne de la rédaction du document et permet une concertation régulière.

Qu’est-ce un plan de gestion ? A quoi doit-il répondre ?

Un plan de gestion est un outil qui permet, à partir d’un bilan des connaissances, d’organiser et de programmer la gestion d’un espace afin de répondre à des enjeux et des objectifs préalablement définis. Sa réalisation est une étape importante pour l’espace sur lequel il s’applique ; il permettra «d’assurer une continuité et une cohérence» (5) des actions dans l’espace et le temps.
C’est un outil essentiel qui va permettre : D’organiser la gestion et le travail du gestionnaire au quotidien, pendant la durée du plan ; De constituer une mémoire du site actualisée régulièrement, à travers un état des lieux complet ; De constituer un réseau d’acteurs pour la gestion du site et de partager une vision commune ; De fixer des objectifs de suivi et d’évaluation.
Un plan de gestion peut être élaboré pour différent espaces et peut porter des noms variés : document d’objectifs, plan directeur…
Un plan de gestion est destiné à un nombre important d’acteurs aux attentes variées :  Aux gestionnaires du site ; Aux partenaires financiers des projets qui y sont portés et aux services instructeurs ; Aux élus ; Aux scientifiques ; Aux habitants du site et aux usagers.
Cela doit être pris en compte lors de l’élaboration du plan de gestion, et le rédacteur doit s’attacher à produire un document complet, clair et compréhensible, afin de répondre aux attentes de ces différents publics.

Pourquoi élaborer un plan de gestion sur les sites arvernes ?

La première question à se poser lors de l’élaboration d’un plan de gestion est sa finalité. Comme cela a été expliqué, le plan de gestion est un outil de définition d’enjeux pour un territoire et de planification des actions qui doivent permettent d’atteindre ces objectifs. C’est un outil partagé qui doit être le fruit d’une volonté des acteurs de ce territoire. Cependant, un plan de gestion ne peut être élaboré que sur un territoire intéressant et cohérent, sur lequel des acteurs s’investissent pour mener des actions précises de développement ou de protection. Aussi, il paraît important de se poser la question de l’intérêt d’un plan de gestion sur les sites arvernes.
Le plan de gestion de Gergovie et des sites arvernes répond au besoin d’un aménagement raisonnable et de qualité sur les sites archéologiques arvernes du sud de Clermont-Ferrand, et notamment sur le site de Gergovie, fer de lance du projet de mise en valeur de ces sites. Ce plan de gestion doit assurer la continuité et la cohérence des aménagements et de la gestion sur ces cinq sites arvernes.
Les sites arvernes ne sont pas au même stade de développement : seul le site archéologique de Corent est déjà en partie aménagé. Le plateau de Gergovie, quant à lui, présente une renommée nationale, mais qui est en perte de vitesse du fait de sa faible valorisation jusqu’à aujourd’hui et du peu de communication qui existe sur ce site. De plus, tous les sites arvernes présentent des usages multiples ; au-delà de leur patrimoine archéologique et de leur intérêt scientifique, ce sont des espaces agricoles et naturels, et des lieux d’activités sportives et de loisirs.
Un projet d’aménagement est souhaité par de nombreux acteurs du territoire. Il doit intégrer la multiplicité des usages et toutes les spécificités des sites afin de créer un projet fédérateur, cohérent et de qualité sans perdre l’intégrité des sites. Il était donc nécessaire que ce projet d’aménagement s’inscrive dans un projet plus global pour l’ensemble des sites. Aussi, tous les acteurs intégrés à l’instance de gouvernance du projet de mise en valeur du plateau de Gergovie ont mandaté le CD63 pour la réalisation d’un plan de gestion permettant d’orienter les actions et les aménagements et de les justifier par rapport à une vision commune à long terme.

Comment faire du plan de gestion « multi-sites » un projet partagé ?

L’organisation de la gouvernance peut être adaptée dans le cas d’un plan de gestion partagé entre plusieurs sites. Des groupes de travail centrés sur un site sont tout à fait envisageables, mais la création du plan de gestion nécessite un travail collectif et mutualisé entre les différents sites ; il nécessite donc une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. La validation du plan de gestion, ou préalablement des enjeux et objectifs définis, par l’ensemble des acteurs concernés sur tous les sites, est la garantie de la cohérence des projets et des actions qui seront menées. La gouvernance idéale consiste à n’avoir, pour tous les sites, qu’une seule et même instance, ou à défaut, des déclinaisons par site d’une instance de gouvernance unique .
Une instance de gouvernance est indispensable lors du processus d’élaboration d’un plan de gestion afin de garantir la participation des acteurs du territoire à ce document. Cette dernière est primordiale ; les partenaires permettent d’enrichir le plan de gestion par leur connaissance du territoire et de ses enjeux. Il est important de connaître leurs attentes et leurs contraintes : si le plan de gestion n’est pas adapté et ne fixe pas le rôle de chacun dans la mesure de ses fonctions, il ne sera pas réalisable et les objectifs ne seront pas atteints. La discussion et la concertation permettent donc de créer un document ambitieux mais réalisable. Il est important que les acteurs adhèrent au projet. La vision à long terme pour les sites doit obligatoirement être partagée par l’ensemble des partenaires du projet, sans quoi les risques de blocage sont réels et la réussite du plan de gestion incertaine.
Cette vision commune nécessite un important travail de concertation qui se réalise à travers l’instance de gouvernance. Celle qui est en place pour le projet de mise en valeur de Gergovie est bien organisée. Elle présente les trois instances nécessaires à une gouvernance efficiente : une instance d’approbation, une instance décisionnelle et une instance opérationnelle d’appui technique.

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Table des matières

Introduction
I. Contexte du stage

I.1. Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme

I.1.1. L’institution départementale

I.1.2. La Direction des Grands Sites Patrimoniaux et le Service Patrimoine Archéologique

I.1.3. La politique archéologique du Département du Puy-de-Dôme

I.2. Présentation du territoire : focus sur les sites arvernes

I.3. Historique des projets sur les 3 sites majeurs : Gergovie, Corent, Gondole

I.4. Le mode de gouvernance des projets autour des sites archéologiques

II. Mission de stage et problématique

II.1. Définition de la mission de stage

II.2. Problématique et questionnements

III. Etude préliminaire à la mise en place du plan de gestion

III.1. Qu’est-ce un plan de gestion ? A quoi doit-il répondre ?

III.2. Pourquoi élaborer un plan de gestion sur les sites arvernes ?

III.3. Comment intégrer 5 sites ayant chacun leurs caractéristiques propres au sein du même plan de gestion et quels sont les avantages ou les limites ?

III.4. Comment faire du plan de gestion « multi-sites » un projet partagé ?

IV. Méthodologie, démarche et résultats

IV.1. Elaboration d’un plan général pour le plan de gestion Gergovie et sites arvernes

IV.2. Le diagnostic : 1ère partie du plan de gestion

IV.2.1. Elaboration d’un plan et d’une première version du diagnostic

IV.2.2. Réalisation d’entretiens 

IV.2.3. Relecture et modifications du diagnostic

IV.3. La définition des enjeux et des objectifs

IV.3.1. Synthèse des diagnostics et des entretiens

IV.3.2. Définition des enjeux et des objectifs à long terme

IV.3.3. Définition des objectifs opérationnels et du plan d’actions
IV.4. L’élaboration des fiches-action
IV.5. Organisation de l’évaluation

V. Discussion et analyse critique

V.1. Rendu à la fin du stage

V.2. Perspectives pour la poursuite du travail

V.3. Bilan du travail effectué et réflexion quant à la démarche d’élaboration du plan de gestion en regard du contexte

Conclusion

Bibliographie

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