De nos jours sur notre planète terre, il est constaté que les forêts primaires sont en constante régression. A part les cataclysmes naturels, les actions anthropiques contribue considérablement à la disparition des couvertures végétales de la planète. Elles sont détruites au détriment des zones d’habitation, des terrains agricoles, et de l’exploitation proprement dite du bois pour divers usages. Le réchauffement planétaire actuel est causé entre autres par cette dégradation de la forêt. Suite à cela, Madagascar porte un intérêt particulier aux problématiques des changements climatiques et a ratifié la CCNUCC en 1998. Madagascar fait partie des centres de biodiversité les plus importants du monde (Myers et al, 2000). En effet, le pays possède un nombre élevé des espèces végétales et animales mondiales (12 000 espèces de plantes et 1 000 espèces de vertébrés, mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux) dont environ 90 % sont endémiques à la grande île (près de 10 000 pour les plantes et près de 1 000 pour les vertébrés) (PNUE, 2012). Ces qualités suscitent le monde entier, surtout les pays développés à venir dans le pays. C’est le lieu par excellence pour faire des recherches écologiques et pour les activités écotouristiques.
Cependant, cette mégabioversité est fortement menacée notamment par la destruction de son habitat qui est généralement la forêt tropicale malagasy. Cette dernière est l’une des principaux habitats de nombreuses espèces animales et végétales malagasy et l’île en possède 9,4 millions hectares en 2005 représentées par les forêt localisée par les forêts denses humides à l’Est, les forêts sèches à l’Ouest et les fourrés à forêts épineux au Sud (MEFT, 2009). La disparition de la forêt engendrera des dommages irréversibles sur l’environnement. Les activités de reforestation et de reboisement sont devenues essentielles. D’une part, elles contribuent à la préservation de la forêt et son environnement et d’autre part, ce sont en fait des activités de restauration des zones dégradées de la forêt.
Milieu physique et Cadre historique et institutionnel
Situation géographique
Le site Saha Maintsoanala est l’un des sites le plus proche d’Antananarivo. Il se trouve dans le Fokontany Mandraka, commune rurale d’Ambatolaona, district de Manjakandriana, région d’Analamanga. Le Fokontany est constitué par quatre hameaux qui sont : Mandraka Centre, Ankerana, Mandraka Barrage et Betavolo. Le Saha Maintsoanala se place entre les points kilométriques 65 et 68 de la route nationale n°2 (RN2) reliant Antananarivo et Toamasina. Cette étude se concentre uniquement sur site Saha Maintsoanala à Mandraka située entre les latitudes 18°54’39,02″S et 18°55’18,18″S et les longitudes 47°54’41,36″E et 47°55’6,77″E. Et son altitude varie de 1200 à 1400 m.
Cadre historique et institutionnel
Auparavant, la région de Mandraka est dominée par la présence de forêt naturelle primaire qui est riche en biodiversité. Cependant, les actions anthropiques qui sont la déforestation et la culture sur brulis ont dégradé cet état équilibré de la forêt et conduisent à la formation de la forêt naturelle secondaire de la Mandraka. Suite à cela, le Service Provincial des Eaux et Forêts a classé 93,5 ha de la forêt en réserve domaniale afin d’éviter le glissement des terrains. Malgré ce classement, on a constaté vers 1950 que la forêt naturelle et la forêt d’eucalyptus ont été illicitement exploitées pour divers usages. Après ce constat, diverses solutions ont été adoptées comme la transformation de 29 ha de la réserve en station secondaire d’essai sylvicole dont une partie très dégradée de la forêt a dû être convertie en arboretum.
En effet, en 1986, le Service Provincial des Eaux et Forêts et l’ESSA-Forêt ont établi une convention de réhabilitation et d’entretien de la station. Depuis ce jour, la gestion de la station est entre les mains de l’ESSA-Forêt, et l’appellation du site a changé selon les activités entreprises (RAJAONARISOA, 2002): L’appellation actuelle de site est devenue site éducationnelle et écotouristique ou Saha Maintsoanala.
Méthode pour le plan de reboisement et de reforestation
Choix des parcelles de restauration
Les parcelles à restaurer sont évidemment des zones dégradées du site. Mais la question a été posée sur le niveau de dégradation de chaque parcelle ou lot de forêt. Sont ainsi définie comme dégradées les trouées ou parcelles ayant une grande ouverture due à des déforestations ou pressions. Après identification de la zone très perturbée favorable à des stratégies de reforestation, la descente sur la zone se divise en deux étapes :
✘ La délimitation de la parcelle de reforestation,
✘ La collecte des données caractéristiques de la parcelle : la surface, la pente, les essences et le nombre des arbres restants atteignant 5 m de hauteur, le type du sol et les espèces invasives dominantes.
Pour déterminer la zone d’installation de la pépinière, quelques conditions pour la réussite de son installation ont été considérées :
➤ le transport des plants est facile pendant la plantation
➤ la zone est plus près possible des eaux
➤ l’endroit est bien aéré
➤ l’accès à la pépinière est plus facile pour les responsables .
Méthode de production des plants
Pour cet aménagement, la récolte des sauvageons seront collectées pour l’obtention des jeunes plants. Cette collecte reste le mode de plantation le plus efficace, en effet, elle a un moindre taux de perte (10%), le plus rapide et le plus facile à faire pour la restauration forestière (ROELENS et al, 2010). Les sauvageons offrent l’avantage d’être beaucoup plus développés car ce sont les forêts qui jouent le rôle de pépinière naturelle durant les premiers mois de la vie des plants. Après la collecte des sauvageons, il existe deux méthodes à savoir :
-La transplantation en pépinière de sauvageons : d’abord on fait la collecte des jeunes plants dans la forêt. Puis ils seront repiqués en pépinière durant 3 mois au minimum avant d’être définitivement plantés.
-la transplantation directe de sauvageons : après collecte des sauvageons dans la forêt, ces derniers sont directement planter sur la parcelle de reforestation.
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Table des matières
INTRODUCTION
1 METHODOLOGIE
1.1 La problématique et les hypothèses
1.2 Objectifs
1.3 Présentation du milieu d’étude
1.3.1 Milieu physique et Cadre historique et institutionnel
1.3.2 Milieu biologique
1.3.3 Milieu humain
1.4 Méthodes
1.4.1 Cartographie
1.4.2 Enquête
1.4.3 Observation
1.4.4 Méthode pour le plan de reboisement et de reforestation
1.4.5 Traitement et analyse des données
1.4.6 Cadre opératoire
2 RESULTATS ET INTERPRETATIONS
2.1 Identification de zones perturbées dans le site
2.1.1 Identification des trouées dans la forêt naturelle
2.1.2 Identification des parcelles dégradées dans l’arboretum
2.1.3 Caractéristiques des parcelles de restauration
2.2 L’étude des essences
2.2.1 Les essences inventoriées dans les 2 parcelles de restauration
2.2.2 Les essences autochtones appropriées à la restauration selon des responsables du site
2.2.3 Les essences naturalisées appropriées à la restauration par observation directe et par enquête avec les responsables
2.2.4 Les essences à régénération naturelle les plus fréquentes du site
2.3 La zone favorable pour l’installation de la pépinière et calcul de plants nécessaires
2.3.1 Localisation
2.3.2 Calcul de nombre de plants nécessaire
3 DISCUSSIONS
3.1 Sur les hypothèses
3.2 Sur la méthodologie
3.3 Sur les résultats
3.3.1 L’identification des zones perturbées dans la forêt naturelle et artificielle
3.3.2 L’étude des essences
4 RECOMMANDATION : le plan d’aménagement proprement dit
4.1 OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT DU SITE
4.2 LES PRINCIPES
4.2.1 Minimisation des risques
4.2.2 Minimisation des coûts
4.2.3 Implication de l’association Maintsoanala dans toutes les activités d’aménagement
4.3 LES STRATEGIES APPLIQUEES
4.3.1 Axe stratégique 1 : l’installation de la pépinière dans le site même pour faciliter l’aménagement forestier
4.3.2 Axe stratégique 2 : la reforestation des zones perturbées dans le Saha Maintsoanala
4.4 Choix des essences et nombre de sauvageons à collecter le site
4.5 RESSOURCES HUMAINES
4.6 RESSOURCES MATERIELLES ET FINANCIERES
4.7 Cadre logique de la restauration forestière : période 2017-2018
4.8 Calendrier d’aménagement du site
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE