Madagascar abrite plus de 15 000 espèces de plantes parmi lesquelles 90% ne sont rencontrées nulle part ailleurs dans le monde (Goodman et Benstead, 2005). Avec une végétation naturelle composée de forêts humides, de forêts sèches et d’une forêt épineuse unique, Madagascar fait partie des centres de biodiversité les plus importants du monde (Myers et al, 2000). Néanmoins, d’importantes menaces pèsent sur la flore, notamment par la destruction de l’habitat pour l’agriculture et la production de bois de chauffe et de charbon de bois. Afin de trouver des solutions durables pour une meilleure gestion des ressources naturelles forestières, il est primordial d’obtenir des données relatives à la couverture forestière.
Notre étude va se concentrer sur la déforestation dans le District d’Ambatondrazaka.En effet, la déforestation et la dégradation forestièrey sont principalement liées à des activités humaines à savoir le défrichement liéà la culture rizicole ainsi que l’exploitation minière considérées aujourd’hui plus rentables à court terme que la préservation ou la gestion durable de laforêt. De plus, la dégradation forestière est une desrisques qui entraine la déforestation au niveau du District Ambatondrazaka. Elle se manifeste sous plusieurs formes selon les types des forêts et affectent surtout les espèces animales qui habitent dans laforêt. Mais encore, la déforestation favorise l’effet négatif du changement climatique.
Généralités sur le lieu de stage
Le stage a été effectué au sein de la Direction Générale de Forêt (DGF) pendant 2 mois en 2017. Selon l’organigramme du Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, la Direction Général des Forêts rattachée au Secrétariat Général, est chargée de la coordination, du suivi et du contrôle de l’exécution de la mise en œuvre des activités techniques menées par le Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et de laForêtet celles conduites par les organismes rattachées.
Le service où le stage au sein du Ministère a été effectué est celui du Reboisement, de la Restauration et de la Lutte contre les Feux ou SRRLF, au sein de la Direction de la Valorisation des Ressources Forestières, DVRF.
Présentation de la zone d’étude
Situation géographique
La Région AlaotraMangoro, ex-province de Toamasina,est limitée au Nord par la Région Sofia (District de Mandritsara) ; au Nord-Ouest par la Région Betsiboka (District de Tsaratanàna) ; à l’Ouest par la Région Analamanga (DistrictsAnjozorobe et Manjakandriana) ; au Sud par la Région Atsinanana (District de Marolambo), au Sud-Ouest par la Région Vakinankaratra, à l’Est par les Régions Atsinanana et Analanjirofo. Elle est administrativement divisée en 5 Districts qui sont les suivants : Andilamena, Amparafaravola,Moramanga, AnosibeAn’Ala et notre zone d’étude Ambatondrazaka. Ambatondrazakacouvre une superficie de 7211 km², avec les coordonnées géographiques entre 16°22 et 20°47 de Latitude Sud et entre 47°63 et 48°99 deLongitude Est.Le District Ambatondrazaka ayant 20 communes dont une commune urbaine.
Indicateurs économiques
Un individu est considéré comme pauvre si la revenue par consommation par tête du ménage auquel il appartient tombe en dessous de la ligne de pauvreté. La ligne de pauvreté est le niveau de dépense par tête qui permet de consommer le panier alimentaire et certains biens non alimentaire jugés essentiels pour mener une vie active et sociale. La définition de la pauvreté retenue est l’état de privation matérielle caractérisé par une consommation calorique au-dessous de 2133 calories par personne, équivalent adulte, par jour. L’usage de l’équivalent monétaire permet d’évaluer les différentes composantes du panier de consommation. L’intensité de la pauvreté est moyenne des écarts entre les dépenses des gens pauvres avec la ligne de pauvreté. (PRD Alaotra Mangoro, 2005) .
Pédologie et principale culture
La pédologie
Les sols dans le District d’Ambatondrazaka sont caractérisés par des sols ferralitiques, sols ferrugineux et sols hydro morphes. Au niveau des bassins versants de l’Alaotra, les études pédologiques effectuées montrent que les sols sont de type ferralitique et caractérisés par la présence en surface d’une couche latéritique d’épaisseurs variables (10 à 50 cm selon les endroits) reposant sur une roche mère en décomposition et sans aucune cohésion. Ces sols sont particulièrement sensibles et favorables à l’érosion en lavaka dès que la couche protectrice de l’horizon d’altération est décapée par quelque moyen que ce soit. Sur les plaines fluviaux-lacustres :
– des sols hydro morphes moyennement organiques. Ce sont des sols à texture très argileuse fine, aptes à la riziculture,
– des sols hydro morphes tourbeux ayant une aptitude bonne à moyenne pour la riziculture inondée, moyenne pour l’agriculture de contre-saison sans irrigation. L’altération chimique du substrat géologique est très poussée et entraîne une importante épaisseur du sol.
Sur les glacis-plaines, les sols sont hydro morphes minéraux. Ce sont des sols massifs et compacts engorgés en saison pluvieuse. L’aptitude principale reste la riziculture inondée. Dans les reliefs modérés de dissection, on trouve :
– Des sols ferralitiques jaunes ocre/rose difficilement exploitables pour l’agriculture,
– Des sols ferralitiques jaunes limoneux-sableux, associés à des sols peu évolués d’érosion à sable grossier. Les versants sont souvent découpés par des « lavaka ». Hormis les sommets connexes moins pentus, ces zones ne présentent aucun intérêt agricole.
Et enfin, plus au Sud, les pseudo-steppes forment un couvert végétal relativement dense sur des sols souvent cuirassés ou concrétionnés (Monographie Ambatondrazaka, 2009).
Typologies des forêts et biodiversité
Le District Ambatondrazaka est caractérisé à la fois les caractéristiques écologiques des zones orientales de basse et de moyenne altitude. Les types des formations végétales dans cette zone sont des forêts denses humides ombrophiles de la série de Tambour issa et à weinmannia (TBER Alaotra Mangoro) Selon les enquêtes effectuées auprès de la DREEF Alaotra Mangoro, le District d’Ambatondrazaka est caractérisé par quatre écosystèmes forestiers bien distincts:
➤ Les savanes ou forêt arbustive ;
➤ Les forêts naturelles ;
➤ Les forêts artificiels c’est-à-dire la plantation ;
➤ Les marais et zones humide.
A titre informatif, la Région Alaotra Mangoro possède deux sites KoloAla et 18 Aires Protégées. Par définition, le site KoloAla est un Territoires forestiers, aussi appelés Sites de Gestion Forestières Durables (SGFD).Il sont délimités et géo référenciés, sur lesquels sont exécutés des opérations d’ordre technique, socio-économique, et culturel ainsi que des mesures d’ordre juridique et administratif sont exécutées. Ceci étant pour assurer la pérennité de la forêt tout en permettant d’en tirer le meilleur profit, et donc par la même de garantir l’utilisation à grande échelle des ressources forestières ligneuses, non ligneuses, immatérielles /ou/;à capitaux ligneux, non ligneux et immatériels telles les carbones. La continuité de leur approvisionnement et garantie tout en maintenant ou en améliorant leur qualité, leur valeur et leur diversité biologique d’une part ; et en garantissant la restauration des parties dégradées ; la protection, pour un temps déterminé, des zones en vue de la reconstitution de l’écosystème forestier d’autre part, en satisfaction à la demande des marchés locaux, nationaux et internationaux (Source MEEF 2018) .
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I. CONTEXTE GLOBALE
I-1. Généralités sur le lieu de stage
I-2. Présentation de la zone d’étude
1. Superficie du District Ambatondrazaka
I-3. Rôle des forêts
a. Rôles écologiques et environnementale
I-4. Cycle de Gestion de Risques et Catastrophes (GRC)
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
II- 1. MATERIELS UTILISES
II- 2. METHODES
CHAPITRE III. ESULTATS ET DISCUSSIONS
III- 1. RESULTATS
II- 3. DISCUSSIONS
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES
RESUME