Élaboration des cartes de vulnérabilité

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Mode de propagation

La propagation du feu se présente sous trois formes : soit sous la forme d’un rayonnement, soit sous la forme d’une conduction ou bien sous la forme d’une convection. (Wikipedia, 2016)

Le rayonnement 

Tout corps chauffé émet de l’énergie sous forme d’onde électromagnétique. Un tel rayonnement peut être absorbé par un autre corps sous forme d’énergie thermique. Nous diminuons les conséquences du rayonnement à travers l’augmentation de l’écart entre les enjeux susceptible de bruler et leur arrosage en cas d’incendie.

La conduction 

Il s’agit ici du mode de transmission de la chaleur dans la masse du matériau (ex. : barre de fer). La transmission de chaleur se fait de proche en proche sans transfert de matière. Nous diminuons ce phénomène par des moyens de prévention et de refroidissement.

La convection 

C’est le transport de la chaleur à travers le mouvement d’un fluide. Elle joue un rôle particulièrement amplificateur durant l’incendie. Nous la diminuons grâce au désenfumage.
Le feu se mesure suivant sa température. Pour que « ça brûle », il faut donc du combustible, du comburant et une source d’énergie. Les incendies domestiques sont souvent liés à un manque de vigilance des habitants sur les interactions que peuvent avoir le feu avec leur habitation, les fournitures qui s’y trouvent et les éléments environnants le domicile.

Causes 

En dépit des incendies qui sont d’origine naturelle (ex. : foudre, éruption volcanique avec coulée de lave, …), la majeure partie des incendies a pour origine anthropique, c’est-à-dire occasionnées par les activités de l’homme (ex. : non-respect des interdictions de fumer, incidents d’origine électrique, …) (Wikipédia, 2016)

Classification 

Lors de l’incidence d’un incendie, les feux sont catégorisés suivant la nature de ce qui brûle en 4 classes de feux : les classes A, B, C, D. Les classes les plus communes sont les trois premières A, B, C et constituent les classes les plus faciles à éteindre. La classe D est la moins connue et elle est spécifique au risque industriel (Wikipédia, 2016).

Le FKT face à l’incendie

L’incidence d’incendie de grande ampleur dans le FKT Manarintsoa Centre est survenue en mois d’avril de l’an 2012. Analytiquement, cette dernière a été décrétée d’origine naturelle. Éventuellement, plusieurs personnes ont été sinistrées. Le dernier incendie s’est produit en fin du mois de juin dernier de l’année 2016. Ce dernier étant minime dans son ampleur, son origine a été décrété technologique ; dû notamment à l’imprudence de la population locale. Le FKT est divisé en cinq secteurs d’après la carte III.

Analyse par quantification

Les principaux enjeux considérés ici sont les habitants du FKT Manarintsoa et leurs habitations. La vulnérabilité de ces derniers s’évaluera en quantifiant leur niveau d’endommagement suivant la susceptibilité des infrastructures locales à brûler, les préjudices humains et l’aptitude physique et intellectuelle de la communauté à faire face au risque.
La vulnérabilité va résulter du croisement de l’intensité des dommages (en fonction de l’impact qu’a l’aléa sur l’enjeu) avec les éléments exposés, créant ainsi des matrices d’endommagement humaines et infrastructurelles. Ainsi pour chaque enjeu, un chiffre variant de 0 à 1 désigne le taux d’endommagement, qui, couplé avec la valeur des éléments exposés, permet l’évaluation de la vulnérabilité par un indice de perte.
Cette approche a été optée pour cette étude. En revanche, un dernier élément qui est la méconnaissance du risque par les populations a été considéré dans l’évaluation de la vulnérabilité. En effet, comme le définit l’Action d’Urgence Internationale (AUI, citée par LEONE, 2007) : « La vulnérabilité, c’est l’ignorance des risques, c’est le manque de préparation, de prévention. » Il est donc important de pouvoir évaluer la connaissance qu’ont les populations menacées par l’aléa et d’inclure un indice quantifiant leur niveau de connaissance dans l’évaluation de la vulnérabilité, car plus elles sont ignorantes, plus elles sont vulnérables.

Utilisation des logiciels de SIG

Une grande partie de cette étude a été effectuée par le biais de logiciels de SIG. GOOGLE EARTH a été de prime abord utilisé. Ce dernier nous a permis d’acquérir une image raster de la zone à savoir celle du FKT Manarintsoa avec ses coordonnées géographiques.
Le SIG est un système ayant pour rôle de recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et géographiques. Pour le traitement et la représentation des données issues de notre étude, nous avons opté pour le logiciel QGIS ou autrement dénommé Quantum GIS. Il a permis l’exploitation des données existantes ; entre autres, la création d’un inventaire des éléments à risque à partir de l’observation des orthophotos. De plus, ils rendent possible la production d’informations à partir de données, comme par exemple le calcul de la superficie de chaque secteur à travers le calcul de l’aire des pixels considérés. Puis, la superposition des informations sujettes y a été élaborée. Les données ont été traitées, les informations calculées et les cartes créées en mode raster. La simplicité et l’unicité de ce format permettent une continuité dans les traitements susceptibles d’être automatisés. Ainsi, le principe de la carte de vulnérabilité est que chaque cellule de chacune des couches de variables contient la valeur informative de la variable en un point de l’espace ; puis la somme des valeurs informatives de chaque variable est calculée pour chaque cellule (Figure V).

Analyse de la susceptibilité infrastructurelle

En premier lieu, nous avons recensé et géoréférencé les différents types d’habitation sur les lieux suivant leurs matériaux de construction. Nous avons ensuite attribué à chaque type un indice de perte spécifiant la vulnérabilité en estimant un indice de perte élevée pour celui qui est le plus susceptible de brûler et un indice de perte moins élevé pour celui qui confère par contre une moindre susceptibilité. (Tableau III)
Le FKT Manarintsoa Centre représente deux grands types d’habitations ; celles en dur et celles en bois. Plus précisément, 60% des maisons locales sont construit en bois et le reste en dur. Nous comptons en tout 250 maisons construites en bois tandis que les maisons en dur sont au nombre de 172.

Interprétations et perspectives en matière de réduction de risque d’incendie

La distinction de la carte VII permet de décréter les zones d’urgence pour éviter le risque d’incendie de grande ampleur. Il s’agit particulièrement de la partie sud-ouest du FKT Manarintsoa Centre. Cela est surtout dû à la forte juxtaposition des habitations sur les lieux et leur nature typiquement en bois.
La vertu de cette carte finale est qu’elle est adéquate en tant que moyen de prise de décision d’urgence à travers la simple visualisation de la carte sans avoir forcément recours à des études profondes, dépensières de temps et d’argent. Elle est également efficace pour des initiatives de prévention pour anticiper les urgences sans plus attendre à être tout le temps au fil du rasoir. En plus, il est à noter que les données sont automatisées dans le logiciel de SIG et sont ainsi faciles à mettre à jour.
D’un point de vue priorité, une réponse au problème de juxtaposition des habitations est sollicitée de prime abord. Le gouvernement devrait se pencher vers un plan d’urbanisation locale améliorant l’espacement entre les différents types de construction et également une réhabilitation pour décentraliser et améliorer la circulation sur les lieux. En effet, même en pleine urgence, les sauveteurs auront du mal à intervenir si la tendance actuelle persiste. En second lieu, la sensibilisation des habitants est toute aussi importante. Effectivement, les habitants du FKT Manarintsoa doivent être en mesure de connaître les initiatives à prendre pendant l’incidence d’un incendie en attendant les secours mais surtout avant qu’il se produise ou même éviter ses facteurs de déclenchement. En troisième lieu, l’installation d’un centre d’étude au niveau du chef-lieu FKT serait également efficace pour apporter un suivi en permanence de la vulnérabilité des lieux.

Au niveau pratique

Pendant les quatre dernières années qui se sont suivies, les dégâts liés aux feux se sont multipliés dans les zones urbaines et ont laissé généralement dans une désolation totale les populations des FKT victimes. Le BNGRC, avec l’appui technique des éléments du CPC, projette de mettre en place un plan cadre de prévention et de gestion des urgences liées aux incendies (IGRCC, 2015). Notre étude pourra jouer un rôle de base solide pour ce projet. L’objectif de ce projet serait de réduire les difficultés qu’une société mal préparée rencontre pour réagir à la crise, puis restaurer l’équilibre en cas de sinistre (perturbations directes et indirectes, immédiates et durables).
Pour une réduction de risque d’incendie, l’aléa doit être englobé dans un cercle de maîtrise du risque reflétant un système de GRC (Figure VII) aussi bien préventive que post catastrophique ou bien dans la phase critique.
La prévention consiste à écarter tout élément précurseur à un éventuel incendie et à accroître la capacité des enjeux à faire face à l’aléa. Dans le cas de l’incendie, l’idéal pour les habitants est d’équiper chaque pièce de leurs habitations d’un sceau rempli d’eau (procédure déjà transmise à la populace locale par sensibilisation faite par le BNGRC) et la connaissance primordiale des contacts téléphoniques des SP.
L’atténuation est régie par des interventions structurelles et des interventions non structurelles. L’atténuation structurelle est de l’ordre de la reconstruction et de la mise en place d’ouvrage moins sensible à l’encontre de l’aléa. Dans notre cas, Cela suscite l’augmentation du nombre de bouches d’incendie, de l’élargissement des voies de circulation et de la distance entre les habitations et enfin la sensibilisation des habitants sur les premiers réflexes en cas d’urgence et le mode d’emploi sécuritaire en matière de manipulation du feu.

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Table des matières

PARTIE I – GÉNÉRALITÉS
CHAP. I – Corps sapeurs-pompiers et incendie
I – 1. Présentation du corps sapeurs-pompiers
I – 2. L’incendie et ses caractéristiques
CHAP. II – Définition de la vulnérabilité et présentation de la zone d’étude
II – 1. Définition de la vulnérabilité
II – 2. Présentation du FKT Manarintsoa Centre
II – 3. Le FKT face à l’incendie
PARTIE II – MÉTHODOLOGIE
CHAP. III – Méthode d’analyse de la vulnérabilité
III – 1. Analyse par quantification
III – 2. Utilisation des logiciels de SIG
CHAP. IV – Élaboration des cartes de vulnérabilité
IV – 1. Analyse de la susceptibilité infrastructurelle
IV – 2. Analyse des préjudices humains
IV – 3. Analyse de la méconnaissance du risque
PARTIE III – RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
CHAP. V – Carte de vulnérabilité
V – 1. Carte de la susceptibilité infrastructurelle
V – 2. Carte du préjudice humain
V – 3. Carte de la méconnaissance du risque
V – 4. Carte de vulnérabilité totale
CHAP. VI – Interprétations et perspectives en matière de réduction du risque d’incendie
VI – 1. Au niveau théorique
VI – 2. Au niveau pratique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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