Elaboration de protocole de recherche et formation Olympe
La typologie des paysans
L’étude antérieure sur les FR montre que les paysans des zones Sud-Est se divisent en 6 types. Et les FR sont représentatifs de ces 6 types des paysans . Cette présente étude ne présente que 3 types et il n’y a pas de FR dans le type 3 des paysans.
Les critères de distinction des trois classes
Pour les 3 classes, pour voir les critères de distinction d’une manière hiérarchique croissant de classe 1 à classe 3, 3 variables sont disponibles. Ces variables sont d’abord la somme de RA et ROF, puis la production en riz et finalement, le nombre des personnes du ménage. La classe 1 est nommée petit et moyen exploitant agricole. Les critères de distinction des petits exploitants et les moyens exploitants agricoles ne sont pas possibles que dans l’étude de l’occupation de temps sur l’EA et sur l’OF. Les sous-classes ont beaucoup plus de temps sur l’OF par rapport au temps sur l’EA sont considérés comme petits exploitants agricoles. Et les paysans ont de temps équivalent sur les 2 activités et ont de temps important sur l’EA par rapport à l’OF sont considérés comme mayens exploitants agricoles. Les sous-classes 1a, 1b, 1e sont des petits exploitants agricoles. Les sous-classes 1c, 1d, 1f et 1g sont des moyens exploitants agricoles.
Les contraintes de la MO
La maîtrise d’eau et l’insécurité alimentaire
L’insécurité alimentaire est marquée par la période de soudure. La « soudure » est la période de l’épuisement des réserves des greniers de la récolte. Durant cette période, la population est contrainte de se « débrouiller » pour trouver des ressources monétaires afin d’acheter des vivres, ou de consommer les éléments nutritionnels se trouvant dans des plantes, à l’état naturel [a]. La durée de la soudure varie selon l’endroit. Dans les zones de Sud-Est de Madagascar, il y a 2 périodes de soudure en relation avec les 2 saisons du riz.
Pour la Région Vatovavy-Fitovinany la durée moyenne des 2 soudures est de 5,3 mois dans une année. Pour la Région Atsimo-Antsinana elle est de 6.3 mois dans une année.
Concernant la culture du riz, SIRSA a dit que la maîtrise d’eau est le problème principal.
L’autoconsommation en riz non assurée ne signifie pas malnutrition si le paysan a un revenu important. Parce qu’il peut acheter du riz. Par exemple dans la classe 2, ces paysans fonctionnaires ont de l’argent et c’est beaucoup plus facile pour eux de combler le manque en riz.
Les autres contraintes
En faisant sortir les sous-types des paysans, l’étude s’arrête sur les types des rizières. C’est-à-dire, les sujets concernant l’emprunt pratiqué par les paysans, la possession en zébus et le foncier sont laissés. Toutefois, l’utilisation de ces variables pour les sous-classes conduit à une apparition des autres contraintes. Les paysans pratiques l’empruntent local hors banque subissent un taux d’intérêt peut atteindre jusqu’à 200% dans une année. Les contraintes principales sur l’élevage des zébus sont l’insécurité rurale, le manque de pâturage et le problème sanitaire et une grande partie des paysans ont de la terre non titrée. Le nonfonctionnement du port de Manakara est l’un des problèmes de l’exportation des produits des cultures de rente des zones de Sud-Est. Il n’y a pas d’industrie malgré l’existence des cultures industrielles (cocotier, canne à sucre, palmier…). L’enclavement pour certains villages est un grand obstacle pour la commercialisation des produits agricoles. Il y a aussi des problèmes sociaux qui entravent le développement : l’augmentation rapide de la population, les traditions, la non-considération des femmes et le niveau d’instruction très bas…….Dans le monde rural des zones de Sud-Est, les paysans ne sont pas intéressés aux élevages. Sauf l’élevage des zébus et l’élevage des poulets gasy. Ces types d’élevage sont en plus de type extensif. Le quasiment totalité des travaux sur l’exploitation agricole sont manuel.
La complémentarité du temps sur les exploitations agricoles et sur les activités off-farm(OF)
Les superficies moyennes cultivées: En parlant des cultures annuelles, le riz a la superficie la plus importante. Le manioc vient après le riz. La superficie cultivée en riz saison et en riz contre-saison n’est pas pareille.
Cela est dû aux types des rizières. Certaines rizières sont inondées en période de riz saison, par conséquent les paysans ne cultivent pas ces types de rizière pendant la période de riz saison. Certaines rizières sont inaccessibles à l’eau en période de riz contre-saison, ce pour quoi les paysans les ont laissés en jachère pendant ce temps. Mais il existe des rizières utilisables en riz saison et aussi en riz contre-saison. D’après le recensement agricole, la superficie moyenne cultivée par exploitation est de 0.24 Ha pour la Région VatovavyFitovinany et 0.21 pour la région Atsimo-antsinanana [6]. Mais l’analyse des paysans dans cette étude montre qu’il y a des paysans qui ont plus de 20 ha de terre cultivée . Et les moyennes des superficies par sous-classe sont toujours supérieures à un hectare.
Les temps sur l’EA: Le besoin en MO sur l’exploitation agricole, pour la classe 1 varie de 296 HJ à 878 HJ.
Pour la classe 2 il varie de 376 HJ à 1001 HJ et pour la classe 3 il peut atteindre jusqu’à 7290 HJ. Il est nécessaire de rappeler que ces besoins en MO sont la quantité des MO de toutes les cultures pratiquées par les paysans par rapport à ces superficies cultivées et par an.
L’augmentation de quantité de la MON sur l’EA de la classe 1 en classe 3 est grâce à la superficie cultivée. Si la superficie cultivée est grande, la quantité de MON aussi est grande et vis versa. Des études ont été faites sur le besoin de temps nécessaires pour une surface donnée d’une culture. Tous les résultats sont différents. Par exemple dans la monographie de Manakara, pour un hectare du riz, il faut 205 HJ de travail . Toutefois, cette valeur est de 125 HJ dans un livre de PCD.
La comparaison des temps sur les AOF et sur les EA
Pour les tableaux de comparaison des temps sur l’EA et sur le TOF, la dernière colonne facilite l’observation, c’est-à-dire la colonne TOTALE. La colonne TOTALE résume pour toutes les sous-classes l’occupation du temps dans une année. Certaines sous-classes ont le TEA supérieur à l’activité OF, cependant les autres sous-classes ont le TOF supérieur au TEA. L’apparition des signes négatifs ici signifie que les paysans doivent utiliser des MOST. Les MOSP sont mis dans le MOFP. Pour la sous-classe 2c, elle n’a pas de TS, parce qu’elle n’a pas de MOFP sur l’EA. Cette sous-classe doit utiliser des MOST pour toutes les opérations culturales. Sur les 13 sous-classes, deux entre eux ont le TOF et TEA équivalents. C’est la sous-classe 1c et 3b.
Dans la classe 1, les sous-classes 1a, 1b et 1e sont les sous-classes qui pratiquent beaucoup de l’OF. Mais en général ces OF ne font pas partie des activités des fonctionnaires. Il s’agit de l’ouvrier agricole, de la pêche, du tressage de nattes…La plus dominante d’OF des paysans de classe 1 est l’ouvrier agricole. Pour les chefs de ménage agriculteurs, par rapport aux autres activités secondaires, l’ouvrier agricole représente 54% . Les paysans qui dépendent de salariat agricole sont parmi les plus pauvres et n’ont pas suffisamment de la terre à cultiver. Par contre les paysans de la classe 3, ils ont beaucoup de terre et ne pratique presque pas des activités OF. Exemple la sous-classe 3a. Dans la classe 1, il y a des paysans qui travaillent comme fonctionnaire, mais il reste dans cette classe, parce que ces travaux apportent peu de revenus pour eux.
L’utilisation de la main-d’œuvre (MO)
Les paysans et le coût d’opportunité
Le coût de la MOST dans le SE tourne autour de 1 500 Ar/jour. La comparaison des VJT du riz et du café par ce coût de la MOST confirme que les VJT sont supérieurs que ça soit dans les études détaillées des sous-classes des FR ou dans le tableau de moyenne des FR.
Cela signifie que mieux vaut cultiver que de faire le salariat agricole. La production sur le SRA est beaucoup plus importante que la production en SRT , cependant le SRA nécessite énormément de la MO, c’est-à-dire, la productivité du travail sur le SRT est plus important que la productivité du travail sur le SRA. D’où dans la VJT c’est toujours le SRT qui est bénéfique. En termes de quantité produite, le manioc et la patate douce donnent la plus de production. Même ces 2 produits ont une VJT faible, les paysans les cultivent pour combler l’insuffisance en riz. La VJT du café est inférieur à la VJT du riz. En plus, le riz peut se faire en 2 saisons dans une année. La statistique descriptive des cultures des FR SE montre que dans l’EA, l’utilisation des MOST est très faible par rapport au nombre total de la MON pour une culture. Sauf pour quelques paysans qui pratiquent les Activités agricoles comme activité secondaire.
La tendance des prix à l’exportation et les activités paysannes
Le café Coffea canephora appelé couramment Robusta occupe une place importante parmi d’autres cultures des rentes dans le Sud-Est de Madagascar. Mais à cause de la compétitivité avec des autres pays exportateurs comme Brésil et Vietnam, l’offre de Robusta devient surabondante au niveau mondial, la demande mondiale de café se tourne préférentiellement vers l’arabica. Par conséquent, le prix de robusta diminuait. Le revenu du café devenait insignifiant chez les paysans. L’entretien des caféiers devenait négligeable . Les plantations étaient vieillies. Certains paysans détruisent leurs champs de café et de le transformé en rizière ou en champs de canne à sucre. Le graphe ci-dessous montre la tendance des superficies du café et du riz depuis 198.
Recommandation sur les principales cultures
Le riz est la base alimentaire malgache. Tous les agriculteurs des zones des Sud-Est pratiquent la culture de riz. La culture du riz est le plus bénéfique par rapport aux autres cultures. Cependant, l’insécurité alimentaire règne dans les zones Le café est la première culture de rente de ces zones, pourtant, cette culture actuellement est devenue négligeable.
Pour remédier à ces handicaps, il est recommandé de :
– faire une étude détaillée sur la culture de riz de toutes ces formes dans les zones de Sud-Est afin d’obtenir des pistes pour une amélioration des rendements ;
– améliorer aussi les cultures des tubercules, parce que les tubercules sont les meilleurs aliments de substitution.
– Trouvez des espèces de café bien adapté, donne de meilleurs rendements et répondent aux attentes des marchés internationaux (et surtout améliorer les pratiques comme la taille).
L’exportation des cultures de rente
La diminution du prix à l’exportation démoralise les paysans. Cette baisse de prix est provoquée par la concurrence à l’échelle du marché international. Pour surmonter ce problème, il faudrait :
– professionnaliser les exportateurs-cultivateurs ;
– trouver des débouchés fidèles et stables ;
– mettre en marche le port de Manakara ;
– Valoriser le produit à l’échelle local et à l’échelle nationale.
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Table des matières
NTRODUCTION
1. MATERIELS Et METHODES
1.1. DELIMITATION GEOGRAPHIQUE DES ZONES D’ETUDES
1.2. LES GROUPES ETHNIES DANS LES ZONES D’ETUDES
1.3. DEMARCHE DE VERIFICATION COMMUNE A TOUTES LES HYPOTHESES
1.3.1. Phase préparatoire
1.3.2. Elaboration de protocole de recherche et formation Olympe
1.3.3. Elaboration de questionnaire
1.3.4. Phase de réalisation
1.3.5. Echantillonnage
1.3.6. Phase d’analyse et traitement des données
1.4. DEMARCHE SPECIFIQUE DE DEMONSTRATION DES HYPOTHESES
1.4.1. Démarche de vérification de l’ hypothèse 1 : « La population des zones de Sud-Est un ensemble hétérogène »
La typologie des paysans
1.4.1.1. Les critères de distinction des classes
a. La méthode de nuées dynamiques (MND)
b. L’analyse factorielle discriminante ou AFD
1.4.1.2. Les sous types existantes
c. L’arbre de classification
1.4.2. Démarche de vérification de l’ hypothèse 2 : « Les contraintes de la MO se manifestent de façon multiple »
1. 4.2.1. La maîtrise d’eau et l’insécurité alimentaire sont les contraintes dominantes
1. 4.2.2. Chaque sous classe a ses propres contraintes
1.4.3. Démarche de vérification de l’ hypothèse 3 : « Les exploitations agricoles et les activités off-farm (OF) sont complémentaires sur l’utilisation des temps »
1. 4.3.1. L’occupation de temps sur l’exploitation agricole fluctue dans les sous-classes mais évolue selon les classes des paysans
a. Superficie moyenne cultivée des paysans par sous-classe
b. Occupation moyenne de temps sur l’EA des sous-classes
c. La quantité de la MO de référence (MOR) pour chaque culture
d. Occupation moyenne de temps sur l’EA des classes
1. 4.3.2. Plus les activités agricoles sont importantes plus le temps sur les activités OF diminue
1.4.4. Démarche de vérification de l’ hypothèse 4 : « L’affectation de la main-d’œuvre (MO) se fait de manière raisonnable chez les paysans »
1. 4.4.1. Le gain obtenu par une culture dicte l’utilisation de la MO
a. Les formules et les concepts utilisés par l’Olympe au niveau des systèmes de culture
1. 4.4.2. La tendance des prix à l’exportation influe les activités paysannes
1.5. Limites de l’étude
2. RESULTATS
2.1. La typologie des paysans
2.1.1. Les critères de distinction des trois classes
2.1.1. 1. Les classes obtenues
2.1.2. Les sous types existantes
2.1.2.1. Les sous-classes de la classe 1
2.1.2.2. Les sous-classes de la classe 2
2.1.2.3. Les sous-classes de la classe 3
2.2. Les multiples contraintes de la MO
2. 2.1. La maîtrise d’eau et l’insécurité alimentaire
2. 2.2. Rappel sur les contraintes
2.2.2. 1. Les contraintes à chaque sous-classes
2.3. Le temps sur l’exploitation agricoles et le temps sur les activités off-farm
2. 3.1. Les superficies moyenne par sous-classe
2. 3.2. La variation d’utilisation des TEA et TOF des sous-classes
2.4. Analyse sur l’affectation de la main-d’œuvre (MO)
2. 4.1. Les éléments d’analyse de rentabilité des cultures
2. 4.2. La tendance de prix et la tendance de la quantité du café à l’exportation
3. DISCUSSIONS Et RECOMMANDATIONS
3.1. Discussions
3.1.1. La typologie des paysans
3.1.2. Les critères de distinction des trois classes
3.1.3. Les sous types existantes
3.1.3.1. Les sous-types 1
3.1.3.2. Les sous-types 2
3.1.3.3. Les sous-types 3
3.1.4. Les contraintes de la MO
3.1.4.1. La maîtrise d’eau et l’insécurité alimentaire
3.1.4.2. Les autres contraintes
3.1.5.1. La complémentarité du temps sur les exploitations agricoles et sur les activités offfarm (OF) i. Les superficies moyennes cultivées
ii. Les temps sur l’EA
3.1.5.2. La comparaison des temps sur les AOF et sur les EA
a. Les calendriers agricoles et les zones agro-écologiques
3.1.5. L’utilisation de la main-d’œuvre (MO)
3.1.6.1. Les paysans et le coût d’opportunité
a. La gestion de risque et le choix d’atelier de production
3.1.6.2. La tendance des prix à l’exportation et les activités paysannes
3.2. Recommandations
3.2.1. Proposition sur le FR SE manquant
3.2.2. Recommandations relatives aux contraintes de la MO
3.2.2.1. La maîtrise d’eau
3.2.2.2. L’insécurité alimentaire
3.2.2.3. Les autres conseils sur les autres contraintes
3.2.3. La complémentarité entre l’EA et les activités off-farm
3.2.1. Recommandation sur les principales cultures
3.2.2. L’exportation des cultures de rente
CONCLUSION
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