ÉLABORATION DE L’IDÉE MODÈLE D’ACTION
Importance de l’encodage de l’information et des effets de contexte dans l‘apprentissage
L’encodage est un processus permettant de transformer l’information en représentations mentales. L’encodage prépare l’information pour le stockage en MLT et permet sa récupération en MCT lorsque nécessaire. Le traitement des informations en mémoire à court terme, selon Craik et Lockhart (1972), détermine la qualité et l’efficacité de l’encodage. Il s’agit d’un paramètre central sur lequel reposera notre modèle d’action. Il nous faut donc en connaître les modalités de fonctionnement de façon à les optimiser le plus possible dans notre environnement d’apprentissage.
L ‘encodage en MCT
L’encodage est un processus de sélection, de traitement et d’enregistrement par lequel une grande quantité d’informations provenant des registres sensoriels entre dans la mémoire pour former une trace sous forme de représentations mentales. Dans la mémoire sensorielle, l’encodage est direct, impliquant très peu de traitement cognitif, l’image est codée sous sa forme de présentation originelle (photo, son, goût, pression).
C’est principalement dans la MCT que le processus d’encodage s’effectue. Selon Craik et Lockhart (1972), le traitement permettant l’encodage comporte différents niveaux de profondeurs : le traitement structural serait le plus superficiel tandis que le traitement sémantique serait le plus profond. La force et la richesse de la trace mnésique en MLI dépendent de la profondeur d’analyse et du degré d’associations entre les différents niveaux d’encodages. Plus le traitement est profond, faisant appel à différents contextes sémantiques et environnements physiques, plus la récupération de l’information traitée sera facilitée.
Encodage contextualisé et construction de concepts
Selon Barsalou (1991) les gens auraient l’habileté de construire une large étendue de concepts dans leur mémoire de travail de façon à élaborer des catégories adéquates en fonction de différentes situations. Chaque catégorie se construit de façon dynamique, les informations adéquates sont tirées de la MLT en fonction des besoins.
Les concepts ou leurs représentations seraient construits ‘sur le tas’ plutôt que récupérés en mémoire (Barsalou, 1982; Barsalou et Medin, 1986; Barsalou, 1991; Barsalou et al., 1993). 11 a étudié la variabilité du degré de structure du concept et a montré qu’elle est hautement liée au contexte. Elle varie substantiellement avec les changements de point de vue; une grande variabilité apparaît à la fois à l’intérieur d’un individu et entre les individus. De plus, les gens changeraient de façon dynamique leurs jugements en fonction du changement de contexte. Barsalou et al. (1993) ont démontré les effets du contexte sur la catégorisation des concepts. Ils en sont venus à la conclusion que les représentations invariantes de catégories n’existent pas dans les systèmes cognitifs humains (plutôt que d’avoir une représentation conceptuelle statique de la catégorie voiture par exemple, les gens ont une représentation différente du concept dépendant de la situation dans laquelle ils l’évoquent). Pour chaque catégorie conceptuelle, les gens développent un énorme corpus de connaissances sur ses exemples, ses fonctions etc. qui sont intégrées dans la mémoire. Ils accèderont à certaines de ces informations pour les placer dans l’une ou l’autre des catégories qu’ils créent en fonction du contexte.La conclusion que l’on peut tirer des études précédentes est que les représentations en mémoire sont vraiment flexibles et dynamiques, et dépendent du contexte. Elles peuvent être construites ‘sur le tas’ plutôt que récupérées quelque part dans une mémoire statique. Cela défie la conception classique de la mémoire constituée de représentations stables d’épisodes passés et d’objets.L’ensemble des traitements effectués en mémoire à court terme constitueraient des processus, sorte de programmes construits par l’apprenant, qui seraient utilisés pour mémoriser ou retrouver l’information en mémoire à long terme. On parle peu de l’endroit où sont stockés ces programmes, mais si l’on garde l’analogie de l’ordinateur comme modèle, on peut imaginer que ces programmes seraient stockés et mémorisés avec l’information en mémoire à long terme.
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INTRODUCTION
CHAPITRE 1 BUT, INTRODUCTION, CONTEXTE ET IDÉE DE LA RECHERCHE
BUT DE LA RECHERCHE
CONTEXTE DE LA RECHERCHE
AXES DE LA RECHERCHE
CHAPITRE 2 MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
IDÉE
CHAPITRE 3 PARADIGME DE LA RECHERCHE, CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES
PARADIGME DE LA RECHERCHE
Cognitivisme et approche computationnelle
Description du modèle computationnel de l’apprentissage
La mémoire
L ‘encodage de l‘information
Importance de l’encodage de l’information et des effets de contexte dans l’apprentissage
L’encodage en MCT
Le principe d’encodage spécifique
Effets de contextes
Encodage contextualisé et construction de concepts
La représentation des connaissances en mémoire
Représentations en MCT
Représentations en MLT
Organisation des représentations en mémoire à long terme
CONSIDÉRATiONS THÉORIQUES
Théorie de la charge cognitive
Théorie du double codage de Paivio
La sémiotique, les représentations et la réduction de la charge cognitive
Apprentissage par aiÏogie
Distinction entre exemple, analogie et métaphore
Caractéristiques de l’analogie
Analogie et raisonnement scientifique
Apprentissage situé, flexibilité cognitive
Environnements inultimédiatisés, cognition et technologie de Ï ‘apprentissage
La théorie minimaliste de Carroll
R M Gagné et l’apprentissage par l’enseignement
Considérations PÉDAGOGIQUES
La reforme du système de l’éducation au Québec
Enseignement de connaissances vs Apprentissage par compétences
Points communs et divergences des deux systèmes éducatifs
Résumé synthèse
CHAPITRE 4 ÉLABORATION DE L’IDÉE MODÈLE D’ACTION
ELABORATION DE L’IDÉE
Environnement multimédiatisé d’apprentissage et approche par compétence
MODÈLE D’ACTION
CHAPITRE 5 CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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