EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS

Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes

Rรฉpercussions des dรฉchets

La ville est par excellence, si lโ€™on ose dire, gรฉnรฉratrice de toutes sortes de nuisances environnementales. Lโ€™รฉmission des gaz ร  effet de serre est principalement liรฉe au transport urbain san cesse croissant. La collecte et le traitement des dรฉchets mรฉnagers et polluants industriels constituenun dรฉfi permanent pour nos villes. Ces problรจmes environnementaux sโ€™accompagnent dโ€™une dรฉgradation de la qualitรฉ de lโ€™air et de lโ€™eau avec des impacts immรฉdiats sur la santรฉ de la population.
Lโ€™environnement urbain, au sens large, recouvre lโ€™e nsemble des aspects touchant lโ€™environnement des villes : la santรฉ, lโ€™assainissement, les dรฉchets, lโ€™habitat, les transports, lโ€™รฉnergie, lโ€™amรฉnagement de lโ€™espace, les industries etcโ€ฆCepen dant, dans le but dโ€™รฉviter une trop grande dispersion des thรจmes du prรฉsent document, le rapport traite principalement, au vu des donnรฉes disponibles et des textes rรจglementaires, des aspects suivants : pollution industrielle, gestion des excrรฉtas, รฉvacuation et traitement des eaux usรฉes,gestion des ressources en eaux, gestion des dรฉchets solides, chimiques, hospitaliers et dangereux, insuffisance des espaces vertes et des aires de rรฉcrรฉation, pollution de lโ€™air, exploitation et destruction des zones sensibles et approvisionnement en รฉnergie domestique.

Impact sur lโ€™environnement

La notion d’environnement naturel, souvent dรฉsignรฉepar le seul mot ยซ environnement ยป, a beaucoup รฉvoluรฉ au cours des derniers siรจcles et tout particuliรจrement des derniรจres dรฉcennies. L’environnement est compris comme l’ensemble des composants naturels de la planรจte Terre, comme l’air, l’eau, l’atmosphรจre, les roches, les vรฉgรฉtaux, les animaux, et l’ensemble des phรฉnomรจnes et interactions qui s’y dรฉploient, c’est-ร -dire tout ce qui entoure l’Homme et ses activitรฉs โ€” bien que c ette position centrale de l’Homme soit prรฉcisรฉment un objet de controverse dans le champ de l’รฉcologie.
Politique de gestion des dรฉchets
En premier lieu, on remarque les รฉparpillements des dรฉchets et leur quantitรฉ รฉnorme dans la ville : une consรฉquence ยซ primaire ยป face ร  lโ€™environnement. Le problรจme des dรฉchets domestiques nโ€™est pas moindre. La ville manque cruellement de bennes ร  ordure. Cela rend le ramassage des ordures compliquรฉ et insuffisant en plus de certaines entreprises qui jettent les dรฉchets industriels sur la voie publique au lieu de sโ€™organiser face ร  ces dรฉchets.
En second lieu, il y a les consรฉquences secondaires amenรฉes par lโ€™eau, lโ€™air et les bestioles. Ainsi, la hausse importante et rapide de la pollution de tous ordres ร  des consรฉquences nรฉfastes en termes de santรฉ publique.
โ€ขExploitation et destruction des zones sensibles
Suivant lโ€™arrรชtรฉ Interministรฉriel 4355/97, est ditesensible une zone constituรฉe par un ou plusieurs รฉlรฉments de nature biologique, รฉcologique, climatique, physico-chimique, socio-รฉconomique caractรฉrisรฉe par une valeur spรฉcifique et une certaine fragilitรฉ vis-ร -vis des activitรฉs humaines et des phรฉnomรจnes naturels susceptibles de modifier lesdit รฉlรฉments et/ou de dรฉgrader, voire dรฉtruire la edit zone.
De maniรจre plus prรฉcise, sont considรฉrรฉs comme sensibles, pour lโ€™urbain : les zones sujettes ร  รฉrosion-les zones marรฉcageuses-les pรฉrimรจtres de otectionpr des eaux potables, minรฉrales ou souterraines.
Politique de gestion des dรฉchets
Toutes les villes susceptibles de reflรฉter les aspects de lโ€™environnement urbain comportent des zones sensibles. En voici lโ€™exemple de la ville dโ€™A ntananarivo : La Capitale par exemple est confrontรฉe ร  de graves problรจmes d’รฉvacuation des auxe usรฉes, problรจmes liรฉs surtout ร  la morphologie du terrain, ร  lโ€™entretien des infrastructures etc.
Les plaines en aval rรฉcupรจrent les eaux de ruissellement des collines. Leurs sols sont souvent moins permรฉables. A chaque saison de pluie, la zone basse se trouve inondรฉe, ce qui fragilise plus particuliรจrement les zones d’habitat spontanรฉ qui ‘ys sont implantรฉes, ainsi que les habitats prรฉcaires implantรฉs sur les pentes abruptes des collines.
โ€ขImpact sur lโ€™eau
Quant ร  la pollution de lโ€™eau, on a dรฉjร  รฉnumรจrรฉ :lโ€™absence de toilette et WC ce qui ramรจne la population ร  faire leur besoin nโ€™importe oรน alors q ue 30% de la population vit de lโ€™eau du puits, 20% vit de lโ€™eau des riviรจres passant en ville et le reste vit de lโ€™eau de robinet de la JIRAMA, de lโ€™eau ยซ purifiรฉ ยป et testรฉ mรฉdicalement mais ce dont onouted fort ร  cause de lโ€™รฉtat de la source ยซ le lac Mandroseza ยป qui est presque le lac qui serrent de fosse pour toutes les latrines aux environs.
Politique de gestion des dรฉchets
Et aussi la pollution du lac rรฉcepteur de Masay pardes mรฉtaux lourds : le zinc, le Manganรจse, le Chrome Total, โ€ฆ En plus, le taux dโ€™incidence est รฉl evรฉ pour chaque maladie considรฉrรฉe : les maladies respiratoires avec un taux de 59,11% de la population, la diarrhรฉe avec 13,96%, la suspicion de paludisme avec 25,23%, les affections de lโ€™ล“il avec 13,40% et les affections cutanรฉes avec 9,08% (enquรชte Juillet 2010). Les enfants moins de 5ans en sont les plus victimes. Quelques liaisons ont รฉtรฉ observรฉes de la survenue de ces maladies par rapport aux conditions de vie des mรฉnages : lโ€™existence des marais dans le Fokontany favorise le paludisme, lโ€™utilisation des latrines non hygiรฉnique prolifรจre la survenue de la diarrhรฉeโ€ฆ

SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DECHETS DE LA CUA

La politique de gestion des dรฉchets dans la CUA

La gestion des dรฉchets urbains est lโ€™une des questions les plus prรฉoccupantes pour CUA depuis des annรฉes. Lโ€™enlรจvement des ordures mรฉnagรจres est en effet considรฉrรฉ comme le plus ยซ municipal ยป des services urbains. Pourtant, lโ€™organisation et le fonctionnement de la gestion des dรฉchets sont des รฉquations de plus en plus difficiles ร  rรฉsoudre pour la municipalitรฉ.

Le SAMVA : recettes et dรฉpenses

Dโ€™aprรจs la loi nยฐ 95-035 du 3 octobre 1995 autorisant la crรฉation des organismes chargรฉs de lโ€™assainissement urbain et fixant les redevances pour lโ€™assainissement urbain :
Art. 1 – Il est autorisรฉ sur le territoire de la Rรฉpublique au niveau des communes :
– la crรฉation dโ€™organismes chargรฉs de lโ€™Assainissement urbain
– la perception de redevances pour lโ€™Assainissement urbain.
Art. 2 – Lโ€™assainissement urbain, est assurรฉ :
– par le Service Autonome de Maintenance de la Ville dโ€™Antananarivo (SAMVA) sur la CUA
– par un organisme public sur les communes qui auront dรฉcidรฉ sa crรฉation ;
– et par les communes ou unions intercommunales sur tout le reste du territoire national.
Lโ€™organisation antรฉrieure en charge de lโ€™Assainissement urbain procรฉdera au transfert des matรฉriels et รฉquipements ainsi que tout potentiel en sa possession aux niveaux organismes responsables.
Un dรฉcret dโ€™application dรฉfinira les modalitรฉs dโ€™intervention des communes ou unions intercommunales dans le secteur aprรจs consultation des Autoritรฉs locales.

Recette

La recette du SAMVA est constituรฉe principalement des quelques redevances stipulรฉ par ce mรชme loi SAMVA.
Selon lโ€™article 3, lโ€™institution des redevances dโ€™a ssainissement ne constitue pas crรฉation dโ€™un impรดt nouveau sui generis. Ces redevances ne constituent pas en aucune maniรจre une taxe nouvelle mais font partie des textes existants. Cependant, les Communes ou unions intercommunales peuvent instituer une redevance dโ€™assainissement au profit du service de lโ€™assainissement.
La redevance concernant les ordures mรฉnagรจres et/oules vidanges sera due par toute personne assujettie au paiement de lโ€™impรดt foncier sur la pr opriรฉtรฉ bรขtie.
Lโ€™organisme public chargรฉ de lโ€™assainissement est tenu de rendre le service correspondant sous peine des poursuites judiciaires.
Redevances de rejet dโ€™eau applicable aux abonnรฉs ร  un rรฉseau public de distribution dโ€™eau
La redevance concernant les eaux usรฉes sera due par tout abonnรฉ ร  un rรฉseau public de distribution dโ€™eau bรฉnรฉficiant ou non dโ€™un branchement eaux usรฉes et par tout bรฉnรฉficiaire dโ€™une alimentation en eau individuelle en complรฉment ou en remplacement de lโ€™alimentation ร  partir du rรฉseau public de distribution dโ€™eau.
Assiette de la redevance dโ€™eaux usรฉes
Art. 4 – Lโ€™assiette de la redevance de rejet dโ€™eaux usรฉes est constituรฉe par le montant de la factureeau potable des abonnรฉes, une fois dรฉduites toutes taxes et surtaxes pouvant y รชtre incluses.
Montant de la redevance et de rejet dโ€™eaux usรฉes
Art. 5 – Le taux de la redevance de rejet dโ€™eaux usรฉes sera fixรฉ annuellement par les communes ou les unions communales, sur proposition du SAMVA pour la commune dโ€™Antananarivo, entre des limites pouvant varier entre 15 % et 25 % du montant de la facturation eau potable des abonnรฉs hors taxes et surtaxes.
Majoration pour desserte par rรฉseau eaux usรฉe s
Art. 6 – Dans le cas oรน lโ€™abonnรฉ considรฉrรฉ se trouve en zone desservie par le rรฉseau eaux usรฉes, il peut รชtre appliquรฉ une majoration allant de 20 % ร  70 %du montant de la redevance, quโ€™il soit ou non raccordรฉ au rรฉseau eaux usรฉes. Les zones desserviespar le rรฉseau eaux usรฉes seront dรฉlimitรฉes par un arrรชtรฉ municipal.
Majoration pour rejets particuliรจrement polluants
Art. 7 – Des majorations pouvant varier de 50 % ร  2 00 % du montant de la redevance pourront รชtre appliquรฉes aux usagers du rรฉseau dโ€™assainissement dont les rejets seront particuliรจrement polluants, indรฉpendamment de toute pรฉnalisation en cas de nonconformitรฉ aux rรจglements en vigueur en matiรจre de prรฉ – traitement des rejets polluants.
Politique de gestion des dรฉchets
Un dรฉcret dโ€™application prรฉcisera les normes acceptรฉes en matiรจre de rejets et les activitรฉs dont les rejets au rรฉseau usรฉes pourront faire lโ€™objet de majoration. En attendant la publication de ce dรฉcret,il sera appliquรฉ une majoration de cinquante pour cent(50%) pour les industries, entreprises, artisanats, ateliers rejetant des eaux usรฉes concernant des produits polluants ou non biodรฉgradables tels que hydrocarbures et dรฉrivรฉs, colorants et autres produits chimiques.
Redevance fixe dโ€™abonnement pour branchement
Art. 8 – Dans le cas oรน le branchement au rรฉseau eaux usรฉes a tรฉtรฉ rรฉalisรฉ par la commune, qui en assure lโ€™entretien ร  ses frais, elle peut instituer une redevance fixe dโ€™abonnement couvrant lโ€™amortissement et lโ€™entretien de ce branchement, p ayable mensuellement.
Recouvrement
Art. 9 – La facturation et le recouvrement de la redevance de rejet dโ€™eaux usรฉes et de la redevance fixe dโ€™abonnement pour branchement sont assurรฉs par lโ€™organisme en charge de la distribution dโ€™eau.
Cette derniรจre rรฉserve les montants perรงus ร  ce titre pour la commune dโ€™Antananarivo directement au SAMVA ou pour le reste du territoire ร  la commune e t lโ€™organisme en charge de la distribution dโ€™eau dรฉfinira les modalitรฉs dโ€™intervention de cet organisme.
Redevances de rejet dโ€™eau usรฉes applicable aux bรฉnรฉficiaires dโ€™une alimentation en eau individuelle
Assiette de redevance de rejet dโ€™eaux usรฉes
Art. 10 – Lโ€™assiette de la redevance est le montant de la consommation dโ€™eau dรฉclare ou mesurรฉe, valorisรฉe au tarif de lโ€™organisme en charge de la distribution dโ€™eau.
Le mode de calcul sera fixรฉ par arrรชtรฉ municipal.
Montant des redevances
Art. 11 – Le montant de la redevance de rejet dโ€™eaux usรฉes et de ses majorations, et celui de la redevance fixe dโ€™abonnement pour branchement, sont identiques ร  ceux prรฉvus aux articles 4 ร  7 ci-dessus.
Recouvrement
Art. 12 – Les modalitรฉs de recouvrement seront fixรฉes par un arrรชtรฉ municipal.
Politique de gestion des dรฉchets
Redevances de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres (ROM)
Assiette de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจre s
Art. 13 – Lโ€™assiette de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres et constituรฉe parla valeur locative de lโ€™habitation concernรฉe.
Montant de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจre s
Art. 14 – Le taux de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres sera fixรฉ annuellement par les communes ou les unions communales, sur proposition du SAMVA pour la commune dโ€™Antananarivo, entre des limites pouvant varier entre 3% et 8% du montant de la valeur locative.
Majoration pour dรฉsinsectisation et dรฉratisatio n
Art. 15 – La Commune peut fixer une majoration รฉgale au maximum ร  20 % de la redevance pour dรฉsinsectisation et dรฉratisation.
Dรฉchets hospitaliers, industriels, produits de dรฉmolition et gravats
Art. 16 – Les dรฉchets hospitaliers, industriels, produits de dรฉmolition et gravats ne peuvent รชtre retรฉsj avec les ordures mรฉnagรจres. Un dรฉcret prรฉcisera lesmodalitรฉs de dรฉpรดts, collecte et รฉventuellement traitement de ces dรฉchets aprรจs consultation des autoritรฉs locales.
Recouvrement
Art. 17 – La facturation et le recouvrement de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres seront effectuรฉs par le service chargรฉ dela perception de lโ€™impรดt foncier au niveau communal.

Amรฉlioration de la gestion et du traitement des dรฉchets solides au sein du SAMVA ou la gestion dans les fokontany (RF2)

Le rรดle des ONG et Association dans la gestion des dรฉchets

La CUA est composรฉe de six arrondissements avec 192fokontany. Le nombre de ses habitants est de 1.800.000 (source : CUA).
Se trouvant dans la partie centrale de lโ€™รฎle de Mad agascar, Antananarivo constitue la partie centrale des Hautes Terres Malagasy. Cโ€™est une grande ville rรฉputรฉe pour รชtre une terre dโ€™immigration et dโ€™accueil. Elle est le plus gros centre urbain du pays. Elle est aussi caractรฉrisรฉe par une forte concentration dโ€™unitรฉs industrielles, de consommateurs. Ainsi que des rรฉseaux de grandes distributions qui assurent des dรฉbouchรฉs potentiels pour les produits agricoles. Cโ€™est ร  la fois un centre รฉconomique, culturel et administratif du pays.
Ces six arrondissements sont รฉtendus sur deux zonesprincipales : la zone de la haute ville et celle du centre caractรฉrisรฉes par des quartiers chics, et la zone des bidonvilles et des bas quartiers.
En principe le SAMVA sโ€™occupe de lโ€™assainissement de toute la ville. Cependant, il est รฉvident que ce nโ€™est pas suffisant. Dโ€™oรน la prise en main de certains ONG comme lโ€™ENDA OI et les fokontany eux mรชme.

Les actions de lโ€™ENDA OI

Enda OI est une entitรฉ autonome dโ€™Enda tiers monde et intervient ร  Madagascar depuis 1996. Tout en รฉtant diversifiรฉes, ses activitรฉs (habitat, รฉducation, formation, assainissement) ont pour objectif commun le dรฉveloppement durable. Enda OI a choisi comme stratรฉgie dโ€™intervention le renforcement et lโ€™accompagnement des acteurs locaux dans des projets de dรฉveloppement, en donnant prioritรฉ aux personnes dรฉmunies. Elle est basรฉe sur une logiquede rรฉponse ร  la demande. Lโ€™accompagnement des groupes cibles a pour objectif de leur donner les moyens de rรฉaliser leurs projets par eux-mรชmes. Il passe par lโ€™รฉcoute des personnes et la valorisation de leurs ressources (humaines, mais aussi financiรจres). Lโ€™approche mise en oeuvre est participative et pragmatique. Enda OI sโ€™appuie sur lโ€™existant et mobilise tous les acteurs prรฉsents dans le cadre de leurs savoirs faire et de leurs moyens. Enda OI travaille en รฉtroite collaboration avec laCUA et les ministรจres concernรฉs.
En 2007, lโ€™ONG a mis en place le projet dโ€™assainiss ement durable des quartiers face ร  la pollution de la grande ville ou ยซ ADQua ยป. Lโ€™objectif du projet est assainir de faรงon durable les quartiers dโ€™Antananarivo par la mise en place de systรจmes de prรฉ-collecte des dรฉchets ร  base communautaire. Leur est mรฉthode est simple : Enda OI fournit lโ€™investissement matรฉriel de dรฉpart et ensuite le systรจme sโ€™autofinance grรขce au paiement dโ€™une redevance men suelle (500 ariary ou 0,2 โ‚ฌ) par les mรฉnages du quartier. Elle accompagne le comitรฉ de gestion de al prรฉ-collecte pendant une pรฉriode moyenne de deux ans afin de garantir le bon fonctionnement du systรจme ainsi que son autonomisation.

Rรฉsultat de la politique de gestion des dรฉchets adoptรฉe

EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS

Dans la CUA, la gestion des dรฉchets reste une tรขche difficile face ร  lโ€™accroissement dรฉmographique et la situation รฉconomique de la population avec lโ€™insuffisance aussi bien des moyens que des lois et des normes en la matiรจre. En outre, il y a davantage de dรฉchets domestiques et industriels contenant des produits non biodรฉgradables (sacs et bouteilles en plastique, boรฎtes de conserve et objets mรฉtalliques, etc.)
Au niveau de la ville, la maรฎtrise de la gestion des dรฉchets nโ€™est pas acquise, malgrรฉ les efforts dรฉjร  employรฉs. La situation globale devient prรฉoccupante, une solution plus adaptรฉe est ร  appliquer. Le service public nโ€™assure pas ร  100% la collecte bien que le rythme dโ€™enlรจvement par la Municipalitรฉ se fait 24h sur 24 et que dโ€™autres organismes privรฉs ou publics aient apportรฉ leur contribution ร  cette tรขche. La quantitรฉ produite des dรฉchets est 2 foisplus grande que la quantitรฉ collectรฉe, et la capacitรฉ de collecte ne peut pas se permettre dโ€™enlever tous ces dรฉchets produits par jour. (Source : Emile BANCEL).
Au niveau des dรฉpรดts de collecte, on constate que les dรฉpรดts rรฉglementaires sont insuffisants. Lโ€™implantation de certains dรฉpรดts est devenue difficile dโ€™accรจs ร  cause du nombre important des constructions licites et illicites. Les bacs ne sont pas adรฉquats pour une salubritรฉ optimale. Certains dรฉpรดts de collecte sauvage sont difficiles dโ€™accรจs ou inconnus de la commune. Il nโ€™existe pas de tri au niveau du dรฉpรดt et de la collecte.

Sur la collecte ou ramassage des dรฉchets

– Vu lโ€™รฉtat de la ville, on rรฉalise que la gestion mise en place par le SAMVA a mal fonctionnรฉ par rapport au volume des dรฉchets de la ville. Lorsdes pรฉriodes de pluie de 2013, une grande partie des ordures ramassรฉes ont รฉtรฉ dรฉchargรฉe ร  Anosipanatr et non ร  Andralanitra ร  titre provisoire. Cette dรฉcision a รฉtรฉ prise du fait du manque de carburants et de la difficultรฉ dโ€™accรจs ร  Andralanitra. Quoi quโ€™il en soit, maintenir la propretรฉ de la ville sโ€™avรจre รชtre une lourde tรขche pour la CUA dโ€™aprรจs son directeur de cabinet. Aussi, cela nรฉcessite-t-il de gros moyens. En moyenne, Antananarivo produit quotidiennement 1 400 tonnes dโ€™ordures surtout en pรฉriode de pluies. Mais avec les moyens disponibles actuellement, le SAMVA collecte 600 ร  7 00 tonnes de dรฉchets par jour.
– Le projet ยซ ADQua ยป de lโ€™Enda OI a รฉtรฉ lancรฉ ร  Antananarivo en octobre 2005 (avec le soutien de la Fondation Ensemble depuis octobre 2006). Au 31 dรฉcembre 2008, des systรจmes de prรฉ-collecte ont รฉtรฉ mis en place et fonctionnent dans 29 quartiers de la capitale malgache, touchant ainsi plus de 190 000 personnes. Suite ร  une รฉtude sur le systรจme de collecte des dรฉchets rรฉalisรฉe en 2007, elle a souhaitรฉ rรฉpliquer le projet ยซ ADQua ยป ร  Mahajanga,3รจme ville de Madagascar. Le projet a รฉtรฉ lancรฉ en mars 2008 et, au 31 dรฉcembre 2008, des systรจmesde prรฉ-collecte fonctionnent dans 4 quartiers de la ville, touchant ainsi 27 500 personnes.
– Actuellement, une structure dโ€™hygiรจne et dโ€™assainissement est mise en place au sein des fokontany : le RF2. Il sโ€™agit dโ€™une collaboration e ntre la CUA et les fokontany en vue de mieux gรฉrer les ordures mรฉnagรจres de chaque quartier et surtoutpour que le fokontany prenne en main le contrรดle des bacs et le respect des heures de jet dโ€™ordure dans ces bacs et dans les points de recueil du SAMVA.

Sur la rรฉutilisation, traitement de certaines catรฉgories de dรฉchets (valorisation)

Plusieurs programmes de valorisation des dรฉchets ont dรฉjร  รฉtรฉ lancรฉs. Le cycle de vie des dรฉchets municipaux est souvent schรฉmatisรฉ par la succession de cinq phases reparties dans le temps et dans l’espace: (cf. : annexe 01). C’est le cas dansles pays industriels qui ont mis en place depuis une vingtaine d’annรฉes les structures d’organisation, esl รฉquipements, la gestion financiรจre et la rรฉglementation nรฉcessaire.
โ€ข Rรฉutilisation des dรฉchets (recyclage) :
Une รฉlimination immรฉdiate des dรฉchets est nรฉcessairen ville dโ€™oรน la procรฉdure de collecte durant les 24h au sein du SAMVA. Mais cela n’exclut pas de pouvoir rรฉduire ร  la source la quantitรฉ de dรฉchets ร  รฉliminer, ร  valoriser et ร  traiter pour limiter leur toxicitรฉ potentielle.
Recycler signifie rรฉutiliser un matรฉriel jetรฉ au busre. Recyclage est aussi lโ€™introduction directe dโ€™un dรฉchet dans le cycle de production dont il est issu, en remplacement total ou partiel dโ€™une matiรจre premiรจre (verre, papier,โ€ฆ). A notre รฉpoque, la rรฉutilisation des dรฉchets reste une activitรฉ informelleet honteuse surtout quโ€™ร  Madagascar, ce sont uniquemen t des pauvres les plus intรฉressรฉs.
Une idรฉe relativement rรฉcente dans le domaine de lagestion des dรฉchets est de les traiter comme une source ร  exploiter et non simplement un d รฉfi ร  maรฎtriser et ร  faire disparaรฎtre. Le dรฉbit de la valorisation des dรฉchets commence par un triagede prรฉ- collecte au niveau des mรฉnages. Prenons le cas dโ€™Andralanitra ร  Antananarivo : plusieurs matiรจ res sont encore rรฉcupรฉrรฉes comme les bouteilles en plastique, sachets en plastique, charbon de bois, mรฉtaux, boรฎtes qui seront ensuite remis sur le marchรฉ pour la vente.
Lโ€™existence des sociรฉtรฉs de transformation pourraitรชtre considรฉrรฉe comme un atout :
La SMTP Ambohibao : les matiรจres plastiques rรฉcupรฉrรฉes sont transformรฉes en granulats et serviront ร  constituer une des composantes du PVC e t ร  la fabrication de sandale (kiranyl).
Youg JET Ampasapito : collecte les bouteilles en plastique et les transforment en granulat destinรฉ en grande partie pour lโ€™exportation.
Nombreux sont les mรฉthodes ramenant les dรฉchets ร  gรฉnรฉrer des ressources : extraction et recyclage des matรฉriaux, certains aspects de dรฉchetpeuvent รชtre mรชme converti en รฉlectricitรฉ.
Avec lโ€™รฉnorme quantitรฉ des dรฉchets en ville, il estplus que raisonnable de ne pas les accumuler surtout que les matiรจres premiรจres ne sont disponibles qu’en quantitรฉ limitรฉ. Il existe un grand nombre de mรฉthodes pour valoriser les dรฉchetsgrรขce ร  de nouvelles technologies et au dรฉveloppement continu dans ce domaine. A Antananarivo, la valorisation des dรฉchets a lieu mais dโ€™une maniรจre trop simple: tri ร  la main dans les b acs et revente aprรจs.
Ces travailleurs non reconnus appelรฉs collecteurs de dรฉchets sont la partie cachรฉe de ce secteur d’activitรฉ mais jouent un rรดle important pour rรฉduire la charge de travail des services municipaux de gestion des dรฉchets. De plus en plus, leur contribution ร  la prรฉservation de l’environnement est reconnue et on essaie de les intรฉgrer au systรจme officiel de gestion des dรฉchets.
Ce travail est d’une part utile, mais permet aussi de rรฉduire la pauvretรฉ urbaine. Nรฉanmoins, le coรปt en vie humaine de ces activitรฉs est trรจs รฉlevรฉ: maladies, accidents et espรฉrance de vie rรฉduite ua contact de substances toxiques ou contaminรฉes, situation qui ne serait pas tolรฉrรฉe dans un pays dรฉveloppรฉ. Parmi les mรฉthodes de valorisation, on ote:n le recyclage, compostage, mรฉthanisation, incinรฉration.
โ€ข Le compostage: (transformation de dรฉchets en engrais)
Le compostage est un processus biologique de conversion et de valorisation des matiรจres organiques (sous-produits de la biomasse, dรฉchets organiques d’origine biologique) en un produit stabilisรฉ, hygiรฉnique, semblable ร  un terreau, riche en composรฉs humiques, le compost. Le compostage peut รชtre rรฉalisรฉ ร  l’รฉchelle d’un foyer ou de quelques foyers, dans des composteurs, ou bien ร  plus grande รฉchelle sur des plateformes de compostage, qui traitent des quantitรฉs de dรฉchets plus importantes. Le compostage est une opรฉration qui consiste ร  dรฉgrader, dans des conditions contrรดlรฉes, des dรฉchets organiques en prรฉsence de l’oxygรจne del’air.
A Antananarivo, le compostage se pratique en principe en zone rural pour les agriculteurs alors que les dรฉchets sโ€™entassent et sโ€™accumulent avec une quantitรฉ รฉnorme en zone urbaine. Par contre dans certains pays, le compostage est devenu une pratique courante qui sรฉpare les matiรจres organiques et les transforme en compost afin de lโ€™utiliser comme conditionneur du sol, comme engrais ou comme adjuvant de croissance. Ces pratiques ont รฉtรฉ menรฉes ร  des รฉchelles diverses et avec des taux couronnรฉs de succรจs variรฉs.
Toutefois, il est ร  noter que des รฉchecs ont รฉgalement รฉtรฉ enregistrรฉs ou que des installations ne fonctionnent qu’ร  30% de leur capacitรฉ. Il s’estavรฉrรฉ souvent dans de tels cas que les technologies de fabrication du compost ou les systรจmes de gestion y affรฉrents ne convenaient pas aux rรฉgions concernรฉes. La question fondamentale posรฉe, outre ellec de la viabilitรฉ du marchรฉ du compost dans un marchรฉ local, est celle de la nature des procรฉdรฉs mployรฉse et de leur adaptation aux contraintes locales. Un outil de vรฉrification du bon fonctionnement du procรฉdรฉ est nรฉcessaire; il permet par la suite d’anticiper l’instauration de mesures correctives pour amรฉliorer la qualitรฉ de la production.
En attendant, au niveau du site de dรฉcharge dโ€™Andralanitra, le Centre AKAMASOA, le Pรจre Pedro exploite les dรฉchets pour fabriquer des engrais. Le procรฉdรฉ semi industriel qui transforme les dรฉchets en compost est suivi de faรงons trรจs rigoureuses par une รฉquipe de techniciens, assurent ainside la bonne qualitรฉ du produit final.
Les avantages de ce type de procรฉdรฉ sont ร  la foissociaux et environnementaux :
– Rรฉduction du volume des dรฉchets ร  mettre en dรฉcharge,
– Contribution ร  la rรฉduction des รฉmissions de gaz ร  effet de serre,
– Rรฉduction de la pollution des ressources en eau eten sol,
– Production de compost (engrais organique),
– Emploi et insertion sociale d’une main d’ล“uvre loca le non qualifiรฉe.
Mais cet usine de compostage ne produit plus et est devenue un atelier. En effet, les stocks de dรฉcharges ne donnent pas de bons produits pour le compostage parce que beaucoup de composantes chimiques de la matiรจre premiรจre sont brรปlรฉes. De lus,p la dรฉcharge contient des bris de glaces qui dรฉgradent la qualitรฉ de lโ€™engrais.
Cette filiรจre constitue le premier mode de traitement technique imaginรฉ pour rรฉduire le volume des dรฉchets en valorisant le contenu par la production de compost. Auparavant, la composition et le volume des dรฉchets permettaient de produire sans trop de difficultรฉ. Actuellement, nos dรฉchets ont รฉvoluรฉ quantitativement et qualitativement, voilร  donc une faille dans le compostage qui devrait faire appel ร  des techniques plus avancรฉes pour assurer le tri et le broyage avant de procรฉder ร  la fermentation des matiรจres organiques. Le compostage est alors efficace mais pour une quantitรฉ limitรฉe ce qui implique une faible production avec un contrรดle de qualitรฉ quasi-inexistant.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTION
Partie I. Etat des lieux de la politique de gestion des dรฉchets de la Commune Urbaine dโ€™Antananarivo (CUA)
Chapitre 1. NOTION DES DECHETS URBAINS
1. Classification des dรฉchets
a. Les dรฉchets mรฉnagers :
b. Dรฉchets industriels :
2. Rรฉpercussions des dรฉchets
a. Impact sur lโ€™environnement
โ€ข Exploitation et destruction des zones sensibles
โ€ข Impact sur lโ€™eau
โ€ข Impact sur lโ€™air et lโ€™atmosphรจre
Les effets ร  court terme
Les effets ร  long terme
b. Impact socio-รฉconomique
Chapitre 2. SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DECHETS DE LA CUA
1. La politique de gestion des dรฉchets dans la CUA
2. Le rรดle des ONG et Association dans la gestion des dรฉchets
Partie II. Rรฉsultat de la politique de gestion des dรฉchets adoptรฉe
Chapitre 1. EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS
1. Sur la collecte ou ramassage des dรฉchets
2. Sur la rรฉutilisation, traitement de certaines catรฉgories de dรฉchets (valorisation)
Chapitre 2. LES LIMITES DE LA POLITIQUE ADOPTEE :
1. Limites socio-culturelles
2. Limite politique et juridique
3. Limites financiรจres et รฉconomiques
Politique de gestion des dรฉchets
Chapitre 3. CONTRIBUTIONS DE LA GESTION DES DECHETS SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLEย 
1. Notion de dรฉveloppement durable
a. Les 3 piliers du dรฉveloppement durable
b. Les quatre principes fondamentaux
2. Les opportunitรฉs ร  saisir et les perspectives dโ€™avenir dans la CUA
a. Que recouvre la gestion durable des dรฉchets ?
b. La gestion de proximitรฉ des dรฉchets organiques : une diversitรฉ dโ€™outils pour une diversitรฉ de territoires.
c. Rรฉutiliser plutรดt que jeter
d. Inciter ร  jeter moins et ร  trier plus avec la redevance incitative
e. Dรฉvelopper les collectes sรฉlectives pour mieux valoriser les dรฉchets.
CONCLUSION

Tรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *