EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS

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Répercussions des déchets

La ville est par excellence, si l’on ose dire, génératrice de toutes sortes de nuisances environnementales. L’émission des gaz à effet de serre est principalement liée au transport urbain san cesse croissant. La collecte et le traitement des déchets ménagers et polluants industriels constituenun défi permanent pour nos villes. Ces problèmes environnementaux s’accompagnent d’une dégradation de la qualité de l’air et de l’eau avec des impacts immédiats sur la santé de la population.
L’environnement urbain, au sens large, recouvre l’e nsemble des aspects touchant l’environnement des villes : la santé, l’assainissement, les déchets, l’habitat, les transports, l’énergie, l’aménagement de l’espace, les industries etc…Cepen dant, dans le but d’éviter une trop grande dispersion des thèmes du présent document, le rapport traite principalement, au vu des données disponibles et des textes règlementaires, des aspects suivants : pollution industrielle, gestion des excrétas, évacuation et traitement des eaux usées,gestion des ressources en eaux, gestion des déchets solides, chimiques, hospitaliers et dangereux, insuffisance des espaces vertes et des aires de récréation, pollution de l’air, exploitation et destruction des zones sensibles et approvisionnement en énergie domestique.

Impact sur l’environnement

La notion d’environnement naturel, souvent désignéepar le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L’environnement est compris comme l’ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l’air, l’eau, l’atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l’ensemble des phénomènes et interactions qui s’y déploient, c’est-à-dire tout ce qui entoure l’Homme et ses activités — bien que c ette position centrale de l’Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l’écologie.
Politique de gestion des déchets
En premier lieu, on remarque les éparpillements des déchets et leur quantité énorme dans la ville : une conséquence « primaire » face à l’environnement. Le problème des déchets domestiques n’est pas moindre. La ville manque cruellement de bennes à ordure. Cela rend le ramassage des ordures compliqué et insuffisant en plus de certaines entreprises qui jettent les déchets industriels sur la voie publique au lieu de s’organiser face à ces déchets.
En second lieu, il y a les conséquences secondaires amenées par l’eau, l’air et les bestioles. Ainsi, la hausse importante et rapide de la pollution de tous ordres à des conséquences néfastes en termes de santé publique.
•Exploitation et destruction des zones sensibles
Suivant l’arrêté Interministériel 4355/97, est ditesensible une zone constituée par un ou plusieurs éléments de nature biologique, écologique, climatique, physico-chimique, socio-économique caractérisée par une valeur spécifique et une certaine fragilité vis-à-vis des activités humaines et des phénomènes naturels susceptibles de modifier lesdit éléments et/ou de dégrader, voire détruire la edit zone.
De manière plus précise, sont considérés comme sensibles, pour l’urbain : les zones sujettes à érosion-les zones marécageuses-les périmètres de otectionpr des eaux potables, minérales ou souterraines.
Politique de gestion des déchets
Toutes les villes susceptibles de refléter les aspects de l’environnement urbain comportent des zones sensibles. En voici l’exemple de la ville d’A ntananarivo : La Capitale par exemple est confrontée à de graves problèmes d’évacuation des auxe usées, problèmes liés surtout à la morphologie du terrain, à l’entretien des infrastructures etc.
Les plaines en aval récupèrent les eaux de ruissellement des collines. Leurs sols sont souvent moins perméables. A chaque saison de pluie, la zone basse se trouve inondée, ce qui fragilise plus particulièrement les zones d’habitat spontané qui ‘ys sont implantées, ainsi que les habitats précaires implantés sur les pentes abruptes des collines.
•Impact sur l’eau
Quant à la pollution de l’eau, on a déjà énumèré :l’absence de toilette et WC ce qui ramène la population à faire leur besoin n’importe où alors q ue 30% de la population vit de l’eau du puits, 20% vit de l’eau des rivières passant en ville et le reste vit de l’eau de robinet de la JIRAMA, de l’eau « purifié » et testé médicalement mais ce dont onouted fort à cause de l’état de la source « le lac Mandroseza » qui est presque le lac qui serrent de fosse pour toutes les latrines aux environs.
Politique de gestion des déchets
Et aussi la pollution du lac récepteur de Masay pardes métaux lourds : le zinc, le Manganèse, le Chrome Total, … En plus, le taux d’incidence est él evé pour chaque maladie considérée : les maladies respiratoires avec un taux de 59,11% de la population, la diarrhée avec 13,96%, la suspicion de paludisme avec 25,23%, les affections de l’œil avec 13,40% et les affections cutanées avec 9,08% (enquête Juillet 2010). Les enfants moins de 5ans en sont les plus victimes. Quelques liaisons ont été observées de la survenue de ces maladies par rapport aux conditions de vie des ménages : l’existence des marais dans le Fokontany favorise le paludisme, l’utilisation des latrines non hygiénique prolifère la survenue de la diarrhée…

SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DECHETS DE LA CUA

La politique de gestion des déchets dans la CUA

La gestion des déchets urbains est l’une des questions les plus préoccupantes pour CUA depuis des années. L’enlèvement des ordures ménagères est en effet considéré comme le plus « municipal » des services urbains. Pourtant, l’organisation et le fonctionnement de la gestion des déchets sont des équations de plus en plus difficiles à résoudre pour la municipalité.

Le SAMVA : recettes et dépenses

D’après la loi n° 95-035 du 3 octobre 1995 autorisant la création des organismes chargés de l’assainissement urbain et fixant les redevances pour l’assainissement urbain :
Art. 1 – Il est autorisé sur le territoire de la République au niveau des communes :
– la création d’organismes chargés de l’Assainissement urbain
– la perception de redevances pour l’Assainissement urbain.
Art. 2 – L’assainissement urbain, est assuré :
– par le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (SAMVA) sur la CUA
– par un organisme public sur les communes qui auront décidé sa création ;
– et par les communes ou unions intercommunales sur tout le reste du territoire national.
L’organisation antérieure en charge de l’Assainissement urbain procédera au transfert des matériels et équipements ainsi que tout potentiel en sa possession aux niveaux organismes responsables.
Un décret d’application définira les modalités d’intervention des communes ou unions intercommunales dans le secteur après consultation des Autorités locales.

Recette

La recette du SAMVA est constituée principalement des quelques redevances stipulé par ce même loi SAMVA.
Selon l’article 3, l’institution des redevances d’a ssainissement ne constitue pas création d’un impôt nouveau sui generis. Ces redevances ne constituent pas en aucune manière une taxe nouvelle mais font partie des textes existants. Cependant, les Communes ou unions intercommunales peuvent instituer une redevance d’assainissement au profit du service de l’assainissement.
La redevance concernant les ordures ménagères et/oules vidanges sera due par toute personne assujettie au paiement de l’impôt foncier sur la pr opriété bâtie.
L’organisme public chargé de l’assainissement est tenu de rendre le service correspondant sous peine des poursuites judiciaires.
Redevances de rejet d’eau applicable aux abonnés à un réseau public de distribution d’eau
La redevance concernant les eaux usées sera due par tout abonné à un réseau public de distribution d’eau bénéficiant ou non d’un branchement eaux usées et par tout bénéficiaire d’une alimentation en eau individuelle en complément ou en remplacement de l’alimentation à partir du réseau public de distribution d’eau.
Assiette de la redevance d’eaux usées
Art. 4 – L’assiette de la redevance de rejet d’eaux usées est constituée par le montant de la factureeau potable des abonnées, une fois déduites toutes taxes et surtaxes pouvant y être incluses.
Montant de la redevance et de rejet d’eaux usées
Art. 5 – Le taux de la redevance de rejet d’eaux usées sera fixé annuellement par les communes ou les unions communales, sur proposition du SAMVA pour la commune d’Antananarivo, entre des limites pouvant varier entre 15 % et 25 % du montant de la facturation eau potable des abonnés hors taxes et surtaxes.
Majoration pour desserte par réseau eaux usée s
Art. 6 – Dans le cas où l’abonné considéré se trouve en zone desservie par le réseau eaux usées, il peut être appliqué une majoration allant de 20 % à 70 %du montant de la redevance, qu’il soit ou non raccordé au réseau eaux usées. Les zones desserviespar le réseau eaux usées seront délimitées par un arrêté municipal.
Majoration pour rejets particulièrement polluants
Art. 7 – Des majorations pouvant varier de 50 % à 2 00 % du montant de la redevance pourront être appliquées aux usagers du réseau d’assainissement dont les rejets seront particulièrement polluants, indépendamment de toute pénalisation en cas de nonconformité aux règlements en vigueur en matière de pré – traitement des rejets polluants.
Politique de gestion des déchets
Un décret d’application précisera les normes acceptées en matière de rejets et les activités dont les rejets au réseau usées pourront faire l’objet de majoration. En attendant la publication de ce décret,il sera appliqué une majoration de cinquante pour cent(50%) pour les industries, entreprises, artisanats, ateliers rejetant des eaux usées concernant des produits polluants ou non biodégradables tels que hydrocarbures et dérivés, colorants et autres produits chimiques.
Redevance fixe d’abonnement pour branchement
Art. 8 – Dans le cas où le branchement au réseau eaux usées a tété réalisé par la commune, qui en assure l’entretien à ses frais, elle peut instituer une redevance fixe d’abonnement couvrant l’amortissement et l’entretien de ce branchement, p ayable mensuellement.
Recouvrement
Art. 9 – La facturation et le recouvrement de la redevance de rejet d’eaux usées et de la redevance fixe d’abonnement pour branchement sont assurés par l’organisme en charge de la distribution d’eau.
Cette dernière réserve les montants perçus à ce titre pour la commune d’Antananarivo directement au SAMVA ou pour le reste du territoire à la commune e t l’organisme en charge de la distribution d’eau définira les modalités d’intervention de cet organisme.
Redevances de rejet d’eau usées applicable aux bénéficiaires d’une alimentation en eau individuelle
Assiette de redevance de rejet d’eaux usées
Art. 10 – L’assiette de la redevance est le montant de la consommation d’eau déclare ou mesurée, valorisée au tarif de l’organisme en charge de la distribution d’eau.
Le mode de calcul sera fixé par arrêté municipal.
Montant des redevances
Art. 11 – Le montant de la redevance de rejet d’eaux usées et de ses majorations, et celui de la redevance fixe d’abonnement pour branchement, sont identiques à ceux prévus aux articles 4 à 7 ci-dessus.
Recouvrement
Art. 12 – Les modalités de recouvrement seront fixées par un arrêté municipal.
Politique de gestion des déchets
Redevances de collecte et traitement des ordures ménagères (ROM)
Assiette de la redevance de collecte et traitement des ordures ménagère s
Art. 13 – L’assiette de la redevance de collecte et traitement des ordures ménagères et constituée parla valeur locative de l’habitation concernée.
Montant de la redevance de collecte et traitement des ordures ménagère s
Art. 14 – Le taux de la redevance de collecte et traitement des ordures ménagères sera fixé annuellement par les communes ou les unions communales, sur proposition du SAMVA pour la commune d’Antananarivo, entre des limites pouvant varier entre 3% et 8% du montant de la valeur locative.
Majoration pour désinsectisation et dératisatio n
Art. 15 – La Commune peut fixer une majoration égale au maximum à 20 % de la redevance pour désinsectisation et dératisation.
Déchets hospitaliers, industriels, produits de démolition et gravats
Art. 16 – Les déchets hospitaliers, industriels, produits de démolition et gravats ne peuvent être retésj avec les ordures ménagères. Un décret précisera lesmodalités de dépôts, collecte et éventuellement traitement de ces déchets après consultation des autorités locales.
Recouvrement
Art. 17 – La facturation et le recouvrement de la redevance de collecte et traitement des ordures ménagères seront effectués par le service chargé dela perception de l’impôt foncier au niveau communal.

Amélioration de la gestion et du traitement des déchets solides au sein du SAMVA ou la gestion dans les fokontany (RF2)

Le rôle des ONG et Association dans la gestion des déchets

La CUA est composée de six arrondissements avec 192fokontany. Le nombre de ses habitants est de 1.800.000 (source : CUA).
Se trouvant dans la partie centrale de l’île de Mad agascar, Antananarivo constitue la partie centrale des Hautes Terres Malagasy. C’est une grande ville réputée pour être une terre d’immigration et d’accueil. Elle est le plus gros centre urbain du pays. Elle est aussi caractérisée par une forte concentration d’unités industrielles, de consommateurs. Ainsi que des réseaux de grandes distributions qui assurent des débouchés potentiels pour les produits agricoles. C’est à la fois un centre économique, culturel et administratif du pays.
Ces six arrondissements sont étendus sur deux zonesprincipales : la zone de la haute ville et celle du centre caractérisées par des quartiers chics, et la zone des bidonvilles et des bas quartiers.
En principe le SAMVA s’occupe de l’assainissement de toute la ville. Cependant, il est évident que ce n’est pas suffisant. D’où la prise en main de certains ONG comme l’ENDA OI et les fokontany eux même.

Les actions de l’ENDA OI

Enda OI est une entité autonome d’Enda tiers monde et intervient à Madagascar depuis 1996. Tout en étant diversifiées, ses activités (habitat, éducation, formation, assainissement) ont pour objectif commun le développement durable. Enda OI a choisi comme stratégie d’intervention le renforcement et l’accompagnement des acteurs locaux dans des projets de développement, en donnant priorité aux personnes démunies. Elle est basée sur une logiquede réponse à la demande. L’accompagnement des groupes cibles a pour objectif de leur donner les moyens de réaliser leurs projets par eux-mêmes. Il passe par l’écoute des personnes et la valorisation de leurs ressources (humaines, mais aussi financières). L’approche mise en oeuvre est participative et pragmatique. Enda OI s’appuie sur l’existant et mobilise tous les acteurs présents dans le cadre de leurs savoirs faire et de leurs moyens. Enda OI travaille en étroite collaboration avec laCUA et les ministères concernés.
En 2007, l’ONG a mis en place le projet d’assainiss ement durable des quartiers face à la pollution de la grande ville ou « ADQua ». L’objectif du projet est assainir de façon durable les quartiers d’Antananarivo par la mise en place de systèmes de pré-collecte des déchets à base communautaire. Leur est méthode est simple : Enda OI fournit l’investissement matériel de départ et ensuite le système s’autofinance grâce au paiement d’une redevance men suelle (500 ariary ou 0,2 €) par les ménages du quartier. Elle accompagne le comité de gestion de al pré-collecte pendant une période moyenne de deux ans afin de garantir le bon fonctionnement du système ainsi que son autonomisation.

Résultat de la politique de gestion des déchets adoptée

EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS

Dans la CUA, la gestion des déchets reste une tâche difficile face à l’accroissement démographique et la situation économique de la population avec l’insuffisance aussi bien des moyens que des lois et des normes en la matière. En outre, il y a davantage de déchets domestiques et industriels contenant des produits non biodégradables (sacs et bouteilles en plastique, boîtes de conserve et objets métalliques, etc.)
Au niveau de la ville, la maîtrise de la gestion des déchets n’est pas acquise, malgré les efforts déjà employés. La situation globale devient préoccupante, une solution plus adaptée est à appliquer. Le service public n’assure pas à 100% la collecte bien que le rythme d’enlèvement par la Municipalité se fait 24h sur 24 et que d’autres organismes privés ou publics aient apporté leur contribution à cette tâche. La quantité produite des déchets est 2 foisplus grande que la quantité collectée, et la capacité de collecte ne peut pas se permettre d’enlever tous ces déchets produits par jour. (Source : Emile BANCEL).
Au niveau des dépôts de collecte, on constate que les dépôts réglementaires sont insuffisants. L’implantation de certains dépôts est devenue difficile d’accès à cause du nombre important des constructions licites et illicites. Les bacs ne sont pas adéquats pour une salubrité optimale. Certains dépôts de collecte sauvage sont difficiles d’accès ou inconnus de la commune. Il n’existe pas de tri au niveau du dépôt et de la collecte.

Sur la collecte ou ramassage des déchets

– Vu l’état de la ville, on réalise que la gestion mise en place par le SAMVA a mal fonctionné par rapport au volume des déchets de la ville. Lorsdes périodes de pluie de 2013, une grande partie des ordures ramassées ont été déchargée à Anosipanatr et non à Andralanitra à titre provisoire. Cette décision a été prise du fait du manque de carburants et de la difficulté d’accès à Andralanitra. Quoi qu’il en soit, maintenir la propreté de la ville s’avère être une lourde tâche pour la CUA d’après son directeur de cabinet. Aussi, cela nécessite-t-il de gros moyens. En moyenne, Antananarivo produit quotidiennement 1 400 tonnes d’ordures surtout en période de pluies. Mais avec les moyens disponibles actuellement, le SAMVA collecte 600 à 7 00 tonnes de déchets par jour.
– Le projet « ADQua » de l’Enda OI a été lancé à Antananarivo en octobre 2005 (avec le soutien de la Fondation Ensemble depuis octobre 2006). Au 31 décembre 2008, des systèmes de pré-collecte ont été mis en place et fonctionnent dans 29 quartiers de la capitale malgache, touchant ainsi plus de 190 000 personnes. Suite à une étude sur le système de collecte des déchets réalisée en 2007, elle a souhaité répliquer le projet « ADQua » à Mahajanga,3ème ville de Madagascar. Le projet a été lancé en mars 2008 et, au 31 décembre 2008, des systèmesde pré-collecte fonctionnent dans 4 quartiers de la ville, touchant ainsi 27 500 personnes.
– Actuellement, une structure d’hygiène et d’assainissement est mise en place au sein des fokontany : le RF2. Il s’agit d’une collaboration e ntre la CUA et les fokontany en vue de mieux gérer les ordures ménagères de chaque quartier et surtoutpour que le fokontany prenne en main le contrôle des bacs et le respect des heures de jet d’ordure dans ces bacs et dans les points de recueil du SAMVA.

Sur la réutilisation, traitement de certaines catégories de déchets (valorisation)

Plusieurs programmes de valorisation des déchets ont déjà été lancés. Le cycle de vie des déchets municipaux est souvent schématisé par la succession de cinq phases reparties dans le temps et dans l’espace: (cf. : annexe 01). C’est le cas dansles pays industriels qui ont mis en place depuis une vingtaine d’années les structures d’organisation, esl équipements, la gestion financière et la réglementation nécessaire.
• Réutilisation des déchets (recyclage) :
Une élimination immédiate des déchets est nécessairen ville d’où la procédure de collecte durant les 24h au sein du SAMVA. Mais cela n’exclut pas de pouvoir réduire à la source la quantité de déchets à éliminer, à valoriser et à traiter pour limiter leur toxicité potentielle.
Recycler signifie réutiliser un matériel jeté au busre. Recyclage est aussi l’introduction directe d’un déchet dans le cycle de production dont il est issu, en remplacement total ou partiel d’une matière première (verre, papier,…). A notre époque, la réutilisation des déchets reste une activité informelleet honteuse surtout qu’à Madagascar, ce sont uniquemen t des pauvres les plus intéressés.
Une idée relativement récente dans le domaine de lagestion des déchets est de les traiter comme une source à exploiter et non simplement un d éfi à maîtriser et à faire disparaître. Le débit de la valorisation des déchets commence par un triagede pré- collecte au niveau des ménages. Prenons le cas d’Andralanitra à Antananarivo : plusieurs matiè res sont encore récupérées comme les bouteilles en plastique, sachets en plastique, charbon de bois, métaux, boîtes qui seront ensuite remis sur le marché pour la vente.
L’existence des sociétés de transformation pourraitêtre considérée comme un atout :
La SMTP Ambohibao : les matières plastiques récupérées sont transformées en granulats et serviront à constituer une des composantes du PVC e t à la fabrication de sandale (kiranyl).
Youg JET Ampasapito : collecte les bouteilles en plastique et les transforment en granulat destiné en grande partie pour l’exportation.
Nombreux sont les méthodes ramenant les déchets à générer des ressources : extraction et recyclage des matériaux, certains aspects de déchetpeuvent être même converti en électricité.
Avec l’énorme quantité des déchets en ville, il estplus que raisonnable de ne pas les accumuler surtout que les matières premières ne sont disponibles qu’en quantité limité. Il existe un grand nombre de méthodes pour valoriser les déchetsgrâce à de nouvelles technologies et au développement continu dans ce domaine. A Antananarivo, la valorisation des déchets a lieu mais d’une manière trop simple: tri à la main dans les b acs et revente après.
Ces travailleurs non reconnus appelés collecteurs de déchets sont la partie cachée de ce secteur d’activité mais jouent un rôle important pour réduire la charge de travail des services municipaux de gestion des déchets. De plus en plus, leur contribution à la préservation de l’environnement est reconnue et on essaie de les intégrer au système officiel de gestion des déchets.
Ce travail est d’une part utile, mais permet aussi de réduire la pauvreté urbaine. Néanmoins, le coût en vie humaine de ces activités est très élevé: maladies, accidents et espérance de vie réduite ua contact de substances toxiques ou contaminées, situation qui ne serait pas tolérée dans un pays développé. Parmi les méthodes de valorisation, on ote:n le recyclage, compostage, méthanisation, incinération.
• Le compostage: (transformation de déchets en engrais)
Le compostage est un processus biologique de conversion et de valorisation des matières organiques (sous-produits de la biomasse, déchets organiques d’origine biologique) en un produit stabilisé, hygiénique, semblable à un terreau, riche en composés humiques, le compost. Le compostage peut être réalisé à l’échelle d’un foyer ou de quelques foyers, dans des composteurs, ou bien à plus grande échelle sur des plateformes de compostage, qui traitent des quantités de déchets plus importantes. Le compostage est une opération qui consiste à dégrader, dans des conditions contrôlées, des déchets organiques en présence de l’oxygène del’air.
A Antananarivo, le compostage se pratique en principe en zone rural pour les agriculteurs alors que les déchets s’entassent et s’accumulent avec une quantité énorme en zone urbaine. Par contre dans certains pays, le compostage est devenu une pratique courante qui sépare les matières organiques et les transforme en compost afin de l’utiliser comme conditionneur du sol, comme engrais ou comme adjuvant de croissance. Ces pratiques ont été menées à des échelles diverses et avec des taux couronnés de succès variés.
Toutefois, il est à noter que des échecs ont également été enregistrés ou que des installations ne fonctionnent qu’à 30% de leur capacité. Il s’estavéré souvent dans de tels cas que les technologies de fabrication du compost ou les systèmes de gestion y afférents ne convenaient pas aux régions concernées. La question fondamentale posée, outre ellec de la viabilité du marché du compost dans un marché local, est celle de la nature des procédés mployése et de leur adaptation aux contraintes locales. Un outil de vérification du bon fonctionnement du procédé est nécessaire; il permet par la suite d’anticiper l’instauration de mesures correctives pour améliorer la qualité de la production.
En attendant, au niveau du site de décharge d’Andralanitra, le Centre AKAMASOA, le Père Pedro exploite les déchets pour fabriquer des engrais. Le procédé semi industriel qui transforme les déchets en compost est suivi de façons très rigoureuses par une équipe de techniciens, assurent ainside la bonne qualité du produit final.
Les avantages de ce type de procédé sont à la foissociaux et environnementaux :
– Réduction du volume des déchets à mettre en décharge,
– Contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre,
– Réduction de la pollution des ressources en eau eten sol,
– Production de compost (engrais organique),
– Emploi et insertion sociale d’une main d’œuvre loca le non qualifiée.
Mais cet usine de compostage ne produit plus et est devenue un atelier. En effet, les stocks de décharges ne donnent pas de bons produits pour le compostage parce que beaucoup de composantes chimiques de la matière première sont brûlées. De lus,p la décharge contient des bris de glaces qui dégradent la qualité de l’engrais.
Cette filière constitue le premier mode de traitement technique imaginé pour réduire le volume des déchets en valorisant le contenu par la production de compost. Auparavant, la composition et le volume des déchets permettaient de produire sans trop de difficulté. Actuellement, nos déchets ont évolué quantitativement et qualitativement, voilà donc une faille dans le compostage qui devrait faire appel à des techniques plus avancées pour assurer le tri et le broyage avant de procéder à la fermentation des matières organiques. Le compostage est alors efficace mais pour une quantité limitée ce qui implique une faible production avec un contrôle de qualité quasi-inexistant.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I. Etat des lieux de la politique de gestion des déchets de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA)
Chapitre 1. NOTION DES DECHETS URBAINS
1. Classification des déchets
a. Les déchets ménagers :
b. Déchets industriels :
2. Répercussions des déchets
a. Impact sur l’environnement
• Exploitation et destruction des zones sensibles
• Impact sur l’eau
• Impact sur l’air et l’atmosphère
Les effets à court terme
Les effets à long terme
b. Impact socio-économique
Chapitre 2. SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DECHETS DE LA CUA
1. La politique de gestion des déchets dans la CUA
2. Le rôle des ONG et Association dans la gestion des déchets
Partie II. Résultat de la politique de gestion des déchets adoptée
Chapitre 1. EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS
1. Sur la collecte ou ramassage des déchets
2. Sur la réutilisation, traitement de certaines catégories de déchets (valorisation)
Chapitre 2. LES LIMITES DE LA POLITIQUE ADOPTEE :
1. Limites socio-culturelles
2. Limite politique et juridique
3. Limites financières et économiques
Politique de gestion des déchets
Chapitre 3. CONTRIBUTIONS DE LA GESTION DES DECHETS SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE 
1. Notion de développement durable
a. Les 3 piliers du développement durable
b. Les quatre principes fondamentaux
2. Les opportunités à saisir et les perspectives d’avenir dans la CUA
a. Que recouvre la gestion durable des déchets ?
b. La gestion de proximité des déchets organiques : une diversité d’outils pour une diversité de territoires.
c. Réutiliser plutôt que jeter
d. Inciter à jeter moins et à trier plus avec la redevance incitative
e. Développer les collectes sélectives pour mieux valoriser les déchets.
CONCLUSION

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