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Rรฉpercussions des dรฉchets
La ville est par excellence, si lโon ose dire, gรฉnรฉratrice de toutes sortes de nuisances environnementales. Lโรฉmission des gaz ร effet de serre est principalement liรฉe au transport urbain san cesse croissant. La collecte et le traitement des dรฉchets mรฉnagers et polluants industriels constituenun dรฉfi permanent pour nos villes. Ces problรจmes environnementaux sโaccompagnent dโune dรฉgradation de la qualitรฉ de lโair et de lโeau avec des impacts immรฉdiats sur la santรฉ de la population.
Lโenvironnement urbain, au sens large, recouvre lโe nsemble des aspects touchant lโenvironnement des villes : la santรฉ, lโassainissement, les dรฉchets, lโhabitat, les transports, lโรฉnergie, lโamรฉnagement de lโespace, les industries etcโฆCepen dant, dans le but dโรฉviter une trop grande dispersion des thรจmes du prรฉsent document, le rapport traite principalement, au vu des donnรฉes disponibles et des textes rรจglementaires, des aspects suivants : pollution industrielle, gestion des excrรฉtas, รฉvacuation et traitement des eaux usรฉes,gestion des ressources en eaux, gestion des dรฉchets solides, chimiques, hospitaliers et dangereux, insuffisance des espaces vertes et des aires de rรฉcrรฉation, pollution de lโair, exploitation et destruction des zones sensibles et approvisionnement en รฉnergie domestique.
Impact sur lโenvironnement
La notion d’environnement naturel, souvent dรฉsignรฉepar le seul mot ยซ environnement ยป, a beaucoup รฉvoluรฉ au cours des derniers siรจcles et tout particuliรจrement des derniรจres dรฉcennies. L’environnement est compris comme l’ensemble des composants naturels de la planรจte Terre, comme l’air, l’eau, l’atmosphรจre, les roches, les vรฉgรฉtaux, les animaux, et l’ensemble des phรฉnomรจnes et interactions qui s’y dรฉploient, c’est-ร -dire tout ce qui entoure l’Homme et ses activitรฉs โ bien que c ette position centrale de l’Homme soit prรฉcisรฉment un objet de controverse dans le champ de l’รฉcologie.
Politique de gestion des dรฉchets
En premier lieu, on remarque les รฉparpillements des dรฉchets et leur quantitรฉ รฉnorme dans la ville : une consรฉquence ยซ primaire ยป face ร lโenvironnement. Le problรจme des dรฉchets domestiques nโest pas moindre. La ville manque cruellement de bennes ร ordure. Cela rend le ramassage des ordures compliquรฉ et insuffisant en plus de certaines entreprises qui jettent les dรฉchets industriels sur la voie publique au lieu de sโorganiser face ร ces dรฉchets.
En second lieu, il y a les consรฉquences secondaires amenรฉes par lโeau, lโair et les bestioles. Ainsi, la hausse importante et rapide de la pollution de tous ordres ร des consรฉquences nรฉfastes en termes de santรฉ publique.
โขExploitation et destruction des zones sensibles
Suivant lโarrรชtรฉ Interministรฉriel 4355/97, est ditesensible une zone constituรฉe par un ou plusieurs รฉlรฉments de nature biologique, รฉcologique, climatique, physico-chimique, socio-รฉconomique caractรฉrisรฉe par une valeur spรฉcifique et une certaine fragilitรฉ vis-ร -vis des activitรฉs humaines et des phรฉnomรจnes naturels susceptibles de modifier lesdit รฉlรฉments et/ou de dรฉgrader, voire dรฉtruire la edit zone.
De maniรจre plus prรฉcise, sont considรฉrรฉs comme sensibles, pour lโurbain : les zones sujettes ร รฉrosion-les zones marรฉcageuses-les pรฉrimรจtres de otectionpr des eaux potables, minรฉrales ou souterraines.
Politique de gestion des dรฉchets
Toutes les villes susceptibles de reflรฉter les aspects de lโenvironnement urbain comportent des zones sensibles. En voici lโexemple de la ville dโA ntananarivo : La Capitale par exemple est confrontรฉe ร de graves problรจmes d’รฉvacuation des auxe usรฉes, problรจmes liรฉs surtout ร la morphologie du terrain, ร lโentretien des infrastructures etc.
Les plaines en aval rรฉcupรจrent les eaux de ruissellement des collines. Leurs sols sont souvent moins permรฉables. A chaque saison de pluie, la zone basse se trouve inondรฉe, ce qui fragilise plus particuliรจrement les zones d’habitat spontanรฉ qui ‘ys sont implantรฉes, ainsi que les habitats prรฉcaires implantรฉs sur les pentes abruptes des collines.
โขImpact sur lโeau
Quant ร la pollution de lโeau, on a dรฉjร รฉnumรจrรฉ :lโabsence de toilette et WC ce qui ramรจne la population ร faire leur besoin nโimporte oรน alors q ue 30% de la population vit de lโeau du puits, 20% vit de lโeau des riviรจres passant en ville et le reste vit de lโeau de robinet de la JIRAMA, de lโeau ยซ purifiรฉ ยป et testรฉ mรฉdicalement mais ce dont onouted fort ร cause de lโรฉtat de la source ยซ le lac Mandroseza ยป qui est presque le lac qui serrent de fosse pour toutes les latrines aux environs.
Politique de gestion des dรฉchets
Et aussi la pollution du lac rรฉcepteur de Masay pardes mรฉtaux lourds : le zinc, le Manganรจse, le Chrome Total, โฆ En plus, le taux dโincidence est รฉl evรฉ pour chaque maladie considรฉrรฉe : les maladies respiratoires avec un taux de 59,11% de la population, la diarrhรฉe avec 13,96%, la suspicion de paludisme avec 25,23%, les affections de lโลil avec 13,40% et les affections cutanรฉes avec 9,08% (enquรชte Juillet 2010). Les enfants moins de 5ans en sont les plus victimes. Quelques liaisons ont รฉtรฉ observรฉes de la survenue de ces maladies par rapport aux conditions de vie des mรฉnages : lโexistence des marais dans le Fokontany favorise le paludisme, lโutilisation des latrines non hygiรฉnique prolifรจre la survenue de la diarrhรฉeโฆ
SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DECHETS DE LA CUA
La politique de gestion des dรฉchets dans la CUA
La gestion des dรฉchets urbains est lโune des questions les plus prรฉoccupantes pour CUA depuis des annรฉes. Lโenlรจvement des ordures mรฉnagรจres est en effet considรฉrรฉ comme le plus ยซ municipal ยป des services urbains. Pourtant, lโorganisation et le fonctionnement de la gestion des dรฉchets sont des รฉquations de plus en plus difficiles ร rรฉsoudre pour la municipalitรฉ.
Le SAMVA : recettes et dรฉpenses
Dโaprรจs la loi nยฐ 95-035 du 3 octobre 1995 autorisant la crรฉation des organismes chargรฉs de lโassainissement urbain et fixant les redevances pour lโassainissement urbain :
Art. 1 – Il est autorisรฉ sur le territoire de la Rรฉpublique au niveau des communes :
– la crรฉation dโorganismes chargรฉs de lโAssainissement urbain
– la perception de redevances pour lโAssainissement urbain.
Art. 2 – Lโassainissement urbain, est assurรฉ :
– par le Service Autonome de Maintenance de la Ville dโAntananarivo (SAMVA) sur la CUA
– par un organisme public sur les communes qui auront dรฉcidรฉ sa crรฉation ;
– et par les communes ou unions intercommunales sur tout le reste du territoire national.
Lโorganisation antรฉrieure en charge de lโAssainissement urbain procรฉdera au transfert des matรฉriels et รฉquipements ainsi que tout potentiel en sa possession aux niveaux organismes responsables.
Un dรฉcret dโapplication dรฉfinira les modalitรฉs dโintervention des communes ou unions intercommunales dans le secteur aprรจs consultation des Autoritรฉs locales.
Recette
La recette du SAMVA est constituรฉe principalement des quelques redevances stipulรฉ par ce mรชme loi SAMVA.
Selon lโarticle 3, lโinstitution des redevances dโa ssainissement ne constitue pas crรฉation dโun impรดt nouveau sui generis. Ces redevances ne constituent pas en aucune maniรจre une taxe nouvelle mais font partie des textes existants. Cependant, les Communes ou unions intercommunales peuvent instituer une redevance dโassainissement au profit du service de lโassainissement.
La redevance concernant les ordures mรฉnagรจres et/oules vidanges sera due par toute personne assujettie au paiement de lโimpรดt foncier sur la pr opriรฉtรฉ bรขtie.
Lโorganisme public chargรฉ de lโassainissement est tenu de rendre le service correspondant sous peine des poursuites judiciaires.
Redevances de rejet dโeau applicable aux abonnรฉs ร un rรฉseau public de distribution dโeau
La redevance concernant les eaux usรฉes sera due par tout abonnรฉ ร un rรฉseau public de distribution dโeau bรฉnรฉficiant ou non dโun branchement eaux usรฉes et par tout bรฉnรฉficiaire dโune alimentation en eau individuelle en complรฉment ou en remplacement de lโalimentation ร partir du rรฉseau public de distribution dโeau.
Assiette de la redevance dโeaux usรฉes
Art. 4 – Lโassiette de la redevance de rejet dโeaux usรฉes est constituรฉe par le montant de la factureeau potable des abonnรฉes, une fois dรฉduites toutes taxes et surtaxes pouvant y รชtre incluses.
Montant de la redevance et de rejet dโeaux usรฉes
Art. 5 – Le taux de la redevance de rejet dโeaux usรฉes sera fixรฉ annuellement par les communes ou les unions communales, sur proposition du SAMVA pour la commune dโAntananarivo, entre des limites pouvant varier entre 15 % et 25 % du montant de la facturation eau potable des abonnรฉs hors taxes et surtaxes.
Majoration pour desserte par rรฉseau eaux usรฉe s
Art. 6 – Dans le cas oรน lโabonnรฉ considรฉrรฉ se trouve en zone desservie par le rรฉseau eaux usรฉes, il peut รชtre appliquรฉ une majoration allant de 20 % ร 70 %du montant de la redevance, quโil soit ou non raccordรฉ au rรฉseau eaux usรฉes. Les zones desserviespar le rรฉseau eaux usรฉes seront dรฉlimitรฉes par un arrรชtรฉ municipal.
Majoration pour rejets particuliรจrement polluants
Art. 7 – Des majorations pouvant varier de 50 % ร 2 00 % du montant de la redevance pourront รชtre appliquรฉes aux usagers du rรฉseau dโassainissement dont les rejets seront particuliรจrement polluants, indรฉpendamment de toute pรฉnalisation en cas de nonconformitรฉ aux rรจglements en vigueur en matiรจre de prรฉ – traitement des rejets polluants.
Politique de gestion des dรฉchets
Un dรฉcret dโapplication prรฉcisera les normes acceptรฉes en matiรจre de rejets et les activitรฉs dont les rejets au rรฉseau usรฉes pourront faire lโobjet de majoration. En attendant la publication de ce dรฉcret,il sera appliquรฉ une majoration de cinquante pour cent(50%) pour les industries, entreprises, artisanats, ateliers rejetant des eaux usรฉes concernant des produits polluants ou non biodรฉgradables tels que hydrocarbures et dรฉrivรฉs, colorants et autres produits chimiques.
Redevance fixe dโabonnement pour branchement
Art. 8 – Dans le cas oรน le branchement au rรฉseau eaux usรฉes a tรฉtรฉ rรฉalisรฉ par la commune, qui en assure lโentretien ร ses frais, elle peut instituer une redevance fixe dโabonnement couvrant lโamortissement et lโentretien de ce branchement, p ayable mensuellement.
Recouvrement
Art. 9 – La facturation et le recouvrement de la redevance de rejet dโeaux usรฉes et de la redevance fixe dโabonnement pour branchement sont assurรฉs par lโorganisme en charge de la distribution dโeau.
Cette derniรจre rรฉserve les montants perรงus ร ce titre pour la commune dโAntananarivo directement au SAMVA ou pour le reste du territoire ร la commune e t lโorganisme en charge de la distribution dโeau dรฉfinira les modalitรฉs dโintervention de cet organisme.
Redevances de rejet dโeau usรฉes applicable aux bรฉnรฉficiaires dโune alimentation en eau individuelle
Assiette de redevance de rejet dโeaux usรฉes
Art. 10 – Lโassiette de la redevance est le montant de la consommation dโeau dรฉclare ou mesurรฉe, valorisรฉe au tarif de lโorganisme en charge de la distribution dโeau.
Le mode de calcul sera fixรฉ par arrรชtรฉ municipal.
Montant des redevances
Art. 11 – Le montant de la redevance de rejet dโeaux usรฉes et de ses majorations, et celui de la redevance fixe dโabonnement pour branchement, sont identiques ร ceux prรฉvus aux articles 4 ร 7 ci-dessus.
Recouvrement
Art. 12 – Les modalitรฉs de recouvrement seront fixรฉes par un arrรชtรฉ municipal.
Politique de gestion des dรฉchets
Redevances de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres (ROM)
Assiette de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจre s
Art. 13 – Lโassiette de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres et constituรฉe parla valeur locative de lโhabitation concernรฉe.
Montant de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจre s
Art. 14 – Le taux de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres sera fixรฉ annuellement par les communes ou les unions communales, sur proposition du SAMVA pour la commune dโAntananarivo, entre des limites pouvant varier entre 3% et 8% du montant de la valeur locative.
Majoration pour dรฉsinsectisation et dรฉratisatio n
Art. 15 – La Commune peut fixer une majoration รฉgale au maximum ร 20 % de la redevance pour dรฉsinsectisation et dรฉratisation.
Dรฉchets hospitaliers, industriels, produits de dรฉmolition et gravats
Art. 16 – Les dรฉchets hospitaliers, industriels, produits de dรฉmolition et gravats ne peuvent รชtre retรฉsj avec les ordures mรฉnagรจres. Un dรฉcret prรฉcisera lesmodalitรฉs de dรฉpรดts, collecte et รฉventuellement traitement de ces dรฉchets aprรจs consultation des autoritรฉs locales.
Recouvrement
Art. 17 – La facturation et le recouvrement de la redevance de collecte et traitement des ordures mรฉnagรจres seront effectuรฉs par le service chargรฉ dela perception de lโimpรดt foncier au niveau communal.
Amรฉlioration de la gestion et du traitement des dรฉchets solides au sein du SAMVA ou la gestion dans les fokontany (RF2)
Le rรดle des ONG et Association dans la gestion des dรฉchets
La CUA est composรฉe de six arrondissements avec 192fokontany. Le nombre de ses habitants est de 1.800.000 (source : CUA).
Se trouvant dans la partie centrale de lโรฎle de Mad agascar, Antananarivo constitue la partie centrale des Hautes Terres Malagasy. Cโest une grande ville rรฉputรฉe pour รชtre une terre dโimmigration et dโaccueil. Elle est le plus gros centre urbain du pays. Elle est aussi caractรฉrisรฉe par une forte concentration dโunitรฉs industrielles, de consommateurs. Ainsi que des rรฉseaux de grandes distributions qui assurent des dรฉbouchรฉs potentiels pour les produits agricoles. Cโest ร la fois un centre รฉconomique, culturel et administratif du pays.
Ces six arrondissements sont รฉtendus sur deux zonesprincipales : la zone de la haute ville et celle du centre caractรฉrisรฉes par des quartiers chics, et la zone des bidonvilles et des bas quartiers.
En principe le SAMVA sโoccupe de lโassainissement de toute la ville. Cependant, il est รฉvident que ce nโest pas suffisant. Dโoรน la prise en main de certains ONG comme lโENDA OI et les fokontany eux mรชme.
Les actions de lโENDA OI
Enda OI est une entitรฉ autonome dโEnda tiers monde et intervient ร Madagascar depuis 1996. Tout en รฉtant diversifiรฉes, ses activitรฉs (habitat, รฉducation, formation, assainissement) ont pour objectif commun le dรฉveloppement durable. Enda OI a choisi comme stratรฉgie dโintervention le renforcement et lโaccompagnement des acteurs locaux dans des projets de dรฉveloppement, en donnant prioritรฉ aux personnes dรฉmunies. Elle est basรฉe sur une logiquede rรฉponse ร la demande. Lโaccompagnement des groupes cibles a pour objectif de leur donner les moyens de rรฉaliser leurs projets par eux-mรชmes. Il passe par lโรฉcoute des personnes et la valorisation de leurs ressources (humaines, mais aussi financiรจres). Lโapproche mise en oeuvre est participative et pragmatique. Enda OI sโappuie sur lโexistant et mobilise tous les acteurs prรฉsents dans le cadre de leurs savoirs faire et de leurs moyens. Enda OI travaille en รฉtroite collaboration avec laCUA et les ministรจres concernรฉs.
En 2007, lโONG a mis en place le projet dโassainiss ement durable des quartiers face ร la pollution de la grande ville ou ยซ ADQua ยป. Lโobjectif du projet est assainir de faรงon durable les quartiers dโAntananarivo par la mise en place de systรจmes de prรฉ-collecte des dรฉchets ร base communautaire. Leur est mรฉthode est simple : Enda OI fournit lโinvestissement matรฉriel de dรฉpart et ensuite le systรจme sโautofinance grรขce au paiement dโune redevance men suelle (500 ariary ou 0,2 โฌ) par les mรฉnages du quartier. Elle accompagne le comitรฉ de gestion de al prรฉ-collecte pendant une pรฉriode moyenne de deux ans afin de garantir le bon fonctionnement du systรจme ainsi que son autonomisation.
Rรฉsultat de la politique de gestion des dรฉchets adoptรฉe
EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS
Dans la CUA, la gestion des dรฉchets reste une tรขche difficile face ร lโaccroissement dรฉmographique et la situation รฉconomique de la population avec lโinsuffisance aussi bien des moyens que des lois et des normes en la matiรจre. En outre, il y a davantage de dรฉchets domestiques et industriels contenant des produits non biodรฉgradables (sacs et bouteilles en plastique, boรฎtes de conserve et objets mรฉtalliques, etc.)
Au niveau de la ville, la maรฎtrise de la gestion des dรฉchets nโest pas acquise, malgrรฉ les efforts dรฉjร employรฉs. La situation globale devient prรฉoccupante, une solution plus adaptรฉe est ร appliquer. Le service public nโassure pas ร 100% la collecte bien que le rythme dโenlรจvement par la Municipalitรฉ se fait 24h sur 24 et que dโautres organismes privรฉs ou publics aient apportรฉ leur contribution ร cette tรขche. La quantitรฉ produite des dรฉchets est 2 foisplus grande que la quantitรฉ collectรฉe, et la capacitรฉ de collecte ne peut pas se permettre dโenlever tous ces dรฉchets produits par jour. (Source : Emile BANCEL).
Au niveau des dรฉpรดts de collecte, on constate que les dรฉpรดts rรฉglementaires sont insuffisants. Lโimplantation de certains dรฉpรดts est devenue difficile dโaccรจs ร cause du nombre important des constructions licites et illicites. Les bacs ne sont pas adรฉquats pour une salubritรฉ optimale. Certains dรฉpรดts de collecte sauvage sont difficiles dโaccรจs ou inconnus de la commune. Il nโexiste pas de tri au niveau du dรฉpรดt et de la collecte.
Sur la collecte ou ramassage des dรฉchets
– Vu lโรฉtat de la ville, on rรฉalise que la gestion mise en place par le SAMVA a mal fonctionnรฉ par rapport au volume des dรฉchets de la ville. Lorsdes pรฉriodes de pluie de 2013, une grande partie des ordures ramassรฉes ont รฉtรฉ dรฉchargรฉe ร Anosipanatr et non ร Andralanitra ร titre provisoire. Cette dรฉcision a รฉtรฉ prise du fait du manque de carburants et de la difficultรฉ dโaccรจs ร Andralanitra. Quoi quโil en soit, maintenir la propretรฉ de la ville sโavรจre รชtre une lourde tรขche pour la CUA dโaprรจs son directeur de cabinet. Aussi, cela nรฉcessite-t-il de gros moyens. En moyenne, Antananarivo produit quotidiennement 1 400 tonnes dโordures surtout en pรฉriode de pluies. Mais avec les moyens disponibles actuellement, le SAMVA collecte 600 ร 7 00 tonnes de dรฉchets par jour.
– Le projet ยซ ADQua ยป de lโEnda OI a รฉtรฉ lancรฉ ร Antananarivo en octobre 2005 (avec le soutien de la Fondation Ensemble depuis octobre 2006). Au 31 dรฉcembre 2008, des systรจmes de prรฉ-collecte ont รฉtรฉ mis en place et fonctionnent dans 29 quartiers de la capitale malgache, touchant ainsi plus de 190 000 personnes. Suite ร une รฉtude sur le systรจme de collecte des dรฉchets rรฉalisรฉe en 2007, elle a souhaitรฉ rรฉpliquer le projet ยซ ADQua ยป ร Mahajanga,3รจme ville de Madagascar. Le projet a รฉtรฉ lancรฉ en mars 2008 et, au 31 dรฉcembre 2008, des systรจmesde prรฉ-collecte fonctionnent dans 4 quartiers de la ville, touchant ainsi 27 500 personnes.
– Actuellement, une structure dโhygiรจne et dโassainissement est mise en place au sein des fokontany : le RF2. Il sโagit dโune collaboration e ntre la CUA et les fokontany en vue de mieux gรฉrer les ordures mรฉnagรจres de chaque quartier et surtoutpour que le fokontany prenne en main le contrรดle des bacs et le respect des heures de jet dโordure dans ces bacs et dans les points de recueil du SAMVA.
Sur la rรฉutilisation, traitement de certaines catรฉgories de dรฉchets (valorisation)
Plusieurs programmes de valorisation des dรฉchets ont dรฉjร รฉtรฉ lancรฉs. Le cycle de vie des dรฉchets municipaux est souvent schรฉmatisรฉ par la succession de cinq phases reparties dans le temps et dans l’espace: (cf. : annexe 01). C’est le cas dansles pays industriels qui ont mis en place depuis une vingtaine d’annรฉes les structures d’organisation, esl รฉquipements, la gestion financiรจre et la rรฉglementation nรฉcessaire.
โข Rรฉutilisation des dรฉchets (recyclage) :
Une รฉlimination immรฉdiate des dรฉchets est nรฉcessairen ville dโoรน la procรฉdure de collecte durant les 24h au sein du SAMVA. Mais cela n’exclut pas de pouvoir rรฉduire ร la source la quantitรฉ de dรฉchets ร รฉliminer, ร valoriser et ร traiter pour limiter leur toxicitรฉ potentielle.
Recycler signifie rรฉutiliser un matรฉriel jetรฉ au busre. Recyclage est aussi lโintroduction directe dโun dรฉchet dans le cycle de production dont il est issu, en remplacement total ou partiel dโune matiรจre premiรจre (verre, papier,โฆ). A notre รฉpoque, la rรฉutilisation des dรฉchets reste une activitรฉ informelleet honteuse surtout quโร Madagascar, ce sont uniquemen t des pauvres les plus intรฉressรฉs.
Une idรฉe relativement rรฉcente dans le domaine de lagestion des dรฉchets est de les traiter comme une source ร exploiter et non simplement un d รฉfi ร maรฎtriser et ร faire disparaรฎtre. Le dรฉbit de la valorisation des dรฉchets commence par un triagede prรฉ- collecte au niveau des mรฉnages. Prenons le cas dโAndralanitra ร Antananarivo : plusieurs matiรจ res sont encore rรฉcupรฉrรฉes comme les bouteilles en plastique, sachets en plastique, charbon de bois, mรฉtaux, boรฎtes qui seront ensuite remis sur le marchรฉ pour la vente.
Lโexistence des sociรฉtรฉs de transformation pourraitรชtre considรฉrรฉe comme un atout :
La SMTP Ambohibao : les matiรจres plastiques rรฉcupรฉrรฉes sont transformรฉes en granulats et serviront ร constituer une des composantes du PVC e t ร la fabrication de sandale (kiranyl).
Youg JET Ampasapito : collecte les bouteilles en plastique et les transforment en granulat destinรฉ en grande partie pour lโexportation.
Nombreux sont les mรฉthodes ramenant les dรฉchets ร gรฉnรฉrer des ressources : extraction et recyclage des matรฉriaux, certains aspects de dรฉchetpeuvent รชtre mรชme converti en รฉlectricitรฉ.
Avec lโรฉnorme quantitรฉ des dรฉchets en ville, il estplus que raisonnable de ne pas les accumuler surtout que les matiรจres premiรจres ne sont disponibles qu’en quantitรฉ limitรฉ. Il existe un grand nombre de mรฉthodes pour valoriser les dรฉchetsgrรขce ร de nouvelles technologies et au dรฉveloppement continu dans ce domaine. A Antananarivo, la valorisation des dรฉchets a lieu mais dโune maniรจre trop simple: tri ร la main dans les b acs et revente aprรจs.
Ces travailleurs non reconnus appelรฉs collecteurs de dรฉchets sont la partie cachรฉe de ce secteur d’activitรฉ mais jouent un rรดle important pour rรฉduire la charge de travail des services municipaux de gestion des dรฉchets. De plus en plus, leur contribution ร la prรฉservation de l’environnement est reconnue et on essaie de les intรฉgrer au systรจme officiel de gestion des dรฉchets.
Ce travail est d’une part utile, mais permet aussi de rรฉduire la pauvretรฉ urbaine. Nรฉanmoins, le coรปt en vie humaine de ces activitรฉs est trรจs รฉlevรฉ: maladies, accidents et espรฉrance de vie rรฉduite ua contact de substances toxiques ou contaminรฉes, situation qui ne serait pas tolรฉrรฉe dans un pays dรฉveloppรฉ. Parmi les mรฉthodes de valorisation, on ote:n le recyclage, compostage, mรฉthanisation, incinรฉration.
โข Le compostage: (transformation de dรฉchets en engrais)
Le compostage est un processus biologique de conversion et de valorisation des matiรจres organiques (sous-produits de la biomasse, dรฉchets organiques d’origine biologique) en un produit stabilisรฉ, hygiรฉnique, semblable ร un terreau, riche en composรฉs humiques, le compost. Le compostage peut รชtre rรฉalisรฉ ร l’รฉchelle d’un foyer ou de quelques foyers, dans des composteurs, ou bien ร plus grande รฉchelle sur des plateformes de compostage, qui traitent des quantitรฉs de dรฉchets plus importantes. Le compostage est une opรฉration qui consiste ร dรฉgrader, dans des conditions contrรดlรฉes, des dรฉchets organiques en prรฉsence de l’oxygรจne del’air.
A Antananarivo, le compostage se pratique en principe en zone rural pour les agriculteurs alors que les dรฉchets sโentassent et sโaccumulent avec une quantitรฉ รฉnorme en zone urbaine. Par contre dans certains pays, le compostage est devenu une pratique courante qui sรฉpare les matiรจres organiques et les transforme en compost afin de lโutiliser comme conditionneur du sol, comme engrais ou comme adjuvant de croissance. Ces pratiques ont รฉtรฉ menรฉes ร des รฉchelles diverses et avec des taux couronnรฉs de succรจs variรฉs.
Toutefois, il est ร noter que des รฉchecs ont รฉgalement รฉtรฉ enregistrรฉs ou que des installations ne fonctionnent qu’ร 30% de leur capacitรฉ. Il s’estavรฉrรฉ souvent dans de tels cas que les technologies de fabrication du compost ou les systรจmes de gestion y affรฉrents ne convenaient pas aux rรฉgions concernรฉes. La question fondamentale posรฉe, outre ellec de la viabilitรฉ du marchรฉ du compost dans un marchรฉ local, est celle de la nature des procรฉdรฉs mployรฉse et de leur adaptation aux contraintes locales. Un outil de vรฉrification du bon fonctionnement du procรฉdรฉ est nรฉcessaire; il permet par la suite d’anticiper l’instauration de mesures correctives pour amรฉliorer la qualitรฉ de la production.
En attendant, au niveau du site de dรฉcharge dโAndralanitra, le Centre AKAMASOA, le Pรจre Pedro exploite les dรฉchets pour fabriquer des engrais. Le procรฉdรฉ semi industriel qui transforme les dรฉchets en compost est suivi de faรงons trรจs rigoureuses par une รฉquipe de techniciens, assurent ainside la bonne qualitรฉ du produit final.
Les avantages de ce type de procรฉdรฉ sont ร la foissociaux et environnementaux :
– Rรฉduction du volume des dรฉchets ร mettre en dรฉcharge,
– Contribution ร la rรฉduction des รฉmissions de gaz ร effet de serre,
– Rรฉduction de la pollution des ressources en eau eten sol,
– Production de compost (engrais organique),
– Emploi et insertion sociale d’une main d’ลuvre loca le non qualifiรฉe.
Mais cet usine de compostage ne produit plus et est devenue un atelier. En effet, les stocks de dรฉcharges ne donnent pas de bons produits pour le compostage parce que beaucoup de composantes chimiques de la matiรจre premiรจre sont brรปlรฉes. De lus,p la dรฉcharge contient des bris de glaces qui dรฉgradent la qualitรฉ de lโengrais.
Cette filiรจre constitue le premier mode de traitement technique imaginรฉ pour rรฉduire le volume des dรฉchets en valorisant le contenu par la production de compost. Auparavant, la composition et le volume des dรฉchets permettaient de produire sans trop de difficultรฉ. Actuellement, nos dรฉchets ont รฉvoluรฉ quantitativement et qualitativement, voilร donc une faille dans le compostage qui devrait faire appel ร des techniques plus avancรฉes pour assurer le tri et le broyage avant de procรฉder ร la fermentation des matiรจres organiques. Le compostage est alors efficace mais pour une quantitรฉ limitรฉe ce qui implique une faible production avec un contrรดle de qualitรฉ quasi-inexistant.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
Partie I. Etat des lieux de la politique de gestion des dรฉchets de la Commune Urbaine dโAntananarivo (CUA)
Chapitre 1. NOTION DES DECHETS URBAINS
1. Classification des dรฉchets
a. Les dรฉchets mรฉnagers :
b. Dรฉchets industriels :
2. Rรฉpercussions des dรฉchets
a. Impact sur lโenvironnement
โข Exploitation et destruction des zones sensibles
โข Impact sur lโeau
โข Impact sur lโair et lโatmosphรจre
Les effets ร court terme
Les effets ร long terme
b. Impact socio-รฉconomique
Chapitre 2. SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DECHETS DE LA CUA
1. La politique de gestion des dรฉchets dans la CUA
2. Le rรดle des ONG et Association dans la gestion des dรฉchets
Partie II. Rรฉsultat de la politique de gestion des dรฉchets adoptรฉe
Chapitre 1. EFFICACITES DE GESTION DE DECHETS URBAINS
1. Sur la collecte ou ramassage des dรฉchets
2. Sur la rรฉutilisation, traitement de certaines catรฉgories de dรฉchets (valorisation)
Chapitre 2. LES LIMITES DE LA POLITIQUE ADOPTEE :
1. Limites socio-culturelles
2. Limite politique et juridique
3. Limites financiรจres et รฉconomiques
Politique de gestion des dรฉchets
Chapitre 3. CONTRIBUTIONS DE LA GESTION DES DECHETS SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLEย
1. Notion de dรฉveloppement durable
a. Les 3 piliers du dรฉveloppement durable
b. Les quatre principes fondamentaux
2. Les opportunitรฉs ร saisir et les perspectives dโavenir dans la CUA
a. Que recouvre la gestion durable des dรฉchets ?
b. La gestion de proximitรฉ des dรฉchets organiques : une diversitรฉ dโoutils pour une diversitรฉ de territoires.
c. Rรฉutiliser plutรดt que jeter
d. Inciter ร jeter moins et ร trier plus avec la redevance incitative
e. Dรฉvelopper les collectes sรฉlectives pour mieux valoriser les dรฉchets.
CONCLUSION
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