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Devenir des pesticides dans lโenvironnement
Une fois dans le compartiment aรฉrien, les pesticides sont dรฉgradรฉs principalement sous l’effet des rayonnements lumineux. Ils sont transportรฉs par lโatmosphรจre et retombent sous forme humide dans les pluies, les neiges ou les brouillards et vont de ce fait pouvoir contaminer l’ensemble d’un territoire, y compris le milieu urbain (Hayo et al., 1997).
Dรฉgradation des pesticides
Dรจs quโils atteignent le sol ou la plante, les pesticides commencent ร disparaitre, ils sont dรฉgradรฉs ou sont dispersรฉs. Les matiรจres actives peuvent se volatiliser, ruisseler ou รชtre lessivรฉes et atteignent les eaux de surface ou souterraines. Elles peuvent aussi รชtre absorbรฉes par des plantes ou des organismes du sol ou rester dans le sol, rarement plus de 5 ร 10 ans (Leonard, 1990 ; Schiavon et al., 1995).
Biodรฉgradation
Cette dรฉgradation a pour origine lโactivitรฉ des microorganismes, le pesticide est utilisรฉ comme substrat nutritif et dรฉgradรฉ grรขce ร des enzymes. Gรฉnรฉralement la biodรฉgradation est plus importante que la dรฉgradation abiotique exception faite des pesticides rรฉcalcitrants (Calvet et Charnay, 2002).
Dรฉgradation abiotique
Elle correspond ร une dรฉgradation physique ou chimique du produit sans intervention de la biomasse. Lโoxydation, rรฉduction, hydrolyse et photolyse, la dรฉgradation peut mener ร des molรฉcules plus petites ou ร des modifications de structure (Calvet et Charnay, 2002).
Produits de dรฉgradation des pesticides
Une fois entrรฉs dans lโenvironnement, la connaissance des produits de dรฉgradation des pesticides est trรจs importante afin dโรฉvaluer leur toxicitรฉ pour la santรฉ de lโhomme et lโenvironnement (Zamy et al., 2004). En gรฉnรฉral les produits de dรฉgradation sont moins toxiques que leurs composรฉs parents (Day et al., 1990) sauf pour certaines exceptions (Lรกnyi et Dinya, 2005).
Persistance des pesticides
Elle correspond donc ร la stabilitรฉ des composรฉs dans lโenvironnement, ร leur rรฉsistance ร une dรฉcomposition ou ร une transformation dans la nature. Selon Bliefert et Perraud (2001), il nโexiste pas de mesure absolue de la persistance des composรฉs mais sur les caractรฉristiques physicochimiques liรฉes ร la stabilitรฉ ou la rรฉactivitรฉ des substances (comme la vitesse de rรฉaction, le temps de demi-vie).
Toxicitรฉ des pesticides
En 1975, lโOMS a รฉtabli une classification des pesticides en fonction de leur toxicitรฉ. Le degrรฉ de toxicitรฉ des pesticides est รฉtudiรฉ sur des rats et animaux de laboratoire au moyen de la DL 50 (dose lรฉtale 50) qui correspond ร la quantitรฉ de pesticide ingรฉrรฉe nรฉcessaire pour provoquer la mort de 50% des rats participant ร une expรฉrience en laboratoire et qui est exprimรฉe en ppm. On distingue diffรฉrents degrรฉs de toxicitรฉ (El-Azzouzi, 2013).
โข Toxicitรฉ aiguรซ : mort de l’animal.
โข Toxicitรฉ subaiguรซ : trouble du mรฉtabolisme, du comportement, de la fรฉconditรฉ.
โข Toxicitรฉ chronique : rรฉsulte de l’absorption rรฉpรฉtรฉe de petites doses de produits.
โข Effets cancรฉrigรจnes : provoquant des tumeurs.
โข Effets mutagรจnes : modifications du matรฉriel gรฉnรฉtique de la cellule.
โข Effets tรฉratogรจnes : entraรฎnant des malformations de l’embryon.
Impact des pesticides sur lโรฉcosystรจme aquatique
Les contaminants se rรฉpartissent entre les diffรฉrents compartiments de lโenvironnement aquatique (eau, matiรจres en suspension, sรฉdiments, biote). En plus dโavoir des effets nรฉgatif sur les espรจces aquatiques, la prรฉsence de pesticide dans lโeau des riviรจres a รฉgalement un impact direct sur la qualitรฉ des sources dโapprovisionnement en eau potable. Les petits cours dโeau agricole รฉchantillonnรฉs se jettent dans des riviรจres plus grandes. Une autre problรฉmatique ciblรฉe est celle de la prรฉsence de pesticides dans les eaux souterraines, causรฉe par leur fort potentiel de lessivage. Ces pesticides vont se retrouver dans les eaux souterraines et reprรฉsentent une menace de la qualitรฉ de ces eaux par leur taux de solubilitรฉ (Giroux,1999).
Les matiรจres organiques rejetรฉes avec les eaux usรฉes domestiques, industrielles et parfois agricoles consomment l’oxygรจne en รฉtant dรฉcomposรฉes de multiples bactรฉries. Le taux d’oxygรจne diminue, puis finit par raugmenter quand la rรฉoxygรฉnation l’emporte sur la consommation d’oxygรจne. La dรฉsoxygรฉnation, l’apport et la production d’azote ammoniacal dont la toxicitรฉ augmente avec le pH et la tempรฉrature, ainsi que de divers composรฉs de dรฉgradation, surtout prรจs du fond, perturbent le peuplement en invertรฉbrรฉs aquatiques et en poissons (Servais, 1999 ; Le Coz et al., 1996 ; Boulton, 1998).
La salissure mรฉcanique et le colmatage des fonds modifient aussi les biocรฉnoses. Les espรจces exigeantes en oxygรจne, ou demandant des fonds propres, ou sensibles ร l’azote ammoniacal comme ร d’autres toxiques, disparaissent et dโautres espรจces prolifรจrent. Globalement, il y a diminution de la diversitรฉ faunistique. Par รฉpisodes, surtout ร l’รฉtiage et en pรฉriode de fortes chaleurs, la chute de l’oxygรจne dissous et/ou la toxicitรฉ ammoniacale peuvent entraรฎner des mortalitรฉs brutales des poissons (Wood et Armitage, 1997 ; Dahm et al., 1987 ; Descloux, 2011).
Les effets de la pollution organique se conjuguent souvent avec ceux de l’eutrophisation des cours d’eau. Celle-ci se prolonge plus en aval avec des algues filamenteuses fixรฉes pour les eaux plus vives, et un plancton trรจs abondant dans les eaux lentes (Soulard, 2007).
PESTICIDES UTILISES
Le Codex Alimentarius (FAO/OMS, 1994) dรฉfinit comme pesticide toute substance destinรฉe ร prรฉvenir, dรฉtruire, attirer, repousser ou lutter contre tout รฉlรฉment nuisible, plante ou insecte, pendant la production, lโentreposage, le transport, la distribution et la transformation de denrรฉes alimentaires, de produits agricoles ou dโaliments pour animaux. (Jawich, 2006).
Dans notre travail, nous nous sommes intรฉressรฉs ร deux fongicides trรจs utilisรฉs dans notre rรฉgion, il sโagit du Thirame et de la Bouillie bordelaise.
Composition
Un pesticide est composรฉ de diffรฉrents types de substances :
๏ Un ou plusieurs aditifs : Ces additifs renforcent lโefficacitรฉ et la sรฉcuritรฉ du produit. Exemple : rรฉpulsif, vomitif, anti moussant, solvant โฆ etc.
๏ Une ou plusieurs matiรจres actives : Ce sont ces matiรจres actives qui confรจrent au produit lโeffet poison dรฉsirรฉ. Exemple de matiรจres actives : le glyphosate que lโon trouve dans de trรจs nombreux dรฉsherbants totaux, le mรฉtaldรฉhyde que lโon trouve dans la plupart des anti-limaces, lโatrazine la matiรจre active du dรฉsherbant du maรฏs โฆetc. (MCE, 2003).
Les propriรฉtรฉs de pesticide dรฉcoulent pour l’essentiel de la structure de sa matiรจre active, celle-ci prรฉsente 3 parties :
โข Une structure active, qui assure le pouvoir pesticide.
โข Des fonctions chimiques assurant la plus ou moins grande solubilitรฉ dans l’eau.
โข Une partie support conditionnant la solubilitรฉ dans l’huile (Errami, 2012).
๏ Un diluant : qui est une matiรจre solide ou un liquide incorporรฉ ร une prรฉparation et destinรฉ ร en abaisser la concentration en matiรจre active. Ce sont le plus souvent des huiles vรฉgรฉtales dans le cas des liquides, de lโargile ou du talc dans le cas des solides.
Dans ce dernier cas le diluant est dรฉnommรฉ charge (Errami, 2012).
Mode dโaction
Les dithiocarbamates dont le Thirame ont une action inhibitrice sur la respiration des champignons. Ils agiraient รฉgalement par le biais d’espรจces rรฉactives de l’oxygรจne ร l’origine d’un stress oxydant (De Meester et al.,1967). Son action sur les activitรฉs enzymatiques cellulaires est complexe : tantรดt activateur des nuclรฉases hรฉpatiques, il est aussi inhibiteur des enzymes respiratoires. Ce toxique bloquerait chez Tetrahymena pyriformis l’รฉvolution de l’activitรฉ totale de la malate dรฉshydrogรฉnase et de la succinate dรฉshydrogรฉnase sans provoquer aucune rรฉduction d’activitรฉ. Ainsi, il inhibe les enzymes respiratoires en bloquant de faรงon rรฉversible les fonctions thiol de ces enzymes. Nรฉanmoins, le Thirame ne possรจde pas une seule cible molรฉculaire, mais touche, ร des degrรฉs divers, l’ensemble des fonctions cellulaires qualifiรฉ de ses effets multi-site (Mereau, 1983 ; Testud et Marcotullio ,2001).
Prรฉsence et comportement dans lโenvironnement
Lโutilisation du Thirame entraine sa pรฉnรฉtration dans les habitats terrestres et aquatiques non visรฉs par la dรฉrive de pulvรฉrisation et dans les habitats aquatiques par ruissellement. Il est soluble dans lโeau et il ne se vaporise pas lorsquโil est pulvรฉrisรฉ sur les cultures. Il ne se retrouve probablement pas dans lโatmosphรจre et soit transportรฉ sur de grandes distances ร partir de son point dโutilisation. Il se dรฉgrade rapidement et sโaccumule trรจs peu dans les tissus des poissons. Il peut se dรฉplacer dans le profil pรฉdologique et contaminer les eaux souterraines dans certains types de sol (ASC, 2016).
Ce fongicide prรฉsente des risques potentiels pour les oiseaux et les mammifรจres en affectant le fonctionnement des gonades et de la thyroรฏde et peut รชtre toxique pour de nombreux organismes autres que les cibles d’utilisation en agriculture (Mereau, 1983).
Il est bactรฉriostatique ร l’รฉgard de certaines cocci et modifie profondรฉment la microflore du sol par son action bactรฉricide sรฉlective. Il est inactif envers les bactรฉries symbiontes des vรฉgรฉtaux. Il est รฉgalement algicide par lโinhibition de la photosynthรจse chez certaines algues (ASC, 2016).
Les organismes aquatiques peuvent รฉgalement รชtre ร risque sโils sont exposรฉs au Thirame. Lโรฉvaluation des risques pour lโenvironnement a tenu compte du profil dโemploi actuellement homologuรฉ, ainsi que des mesures dโattรฉnuation sous forme de zones tampons pour lโapplication par pulvรฉrisation et des mises en garde sur les รฉtiquettes soulignant les risques de ruissellement ; cependant, les risques pour les oiseaux et les organismes aquatiques ne peuvent รชtre entiรจrement attรฉnuรฉs (ASC, 2016).
Toxicitรฉ du Thirame
Le Thirame peut รชtre absorbรฉ ร partir du tractus gastro-intestinal, par inhalation de brouillard de pulvรฉrisation ou de poussiรจres, et ร travers la peau intacte. Parmi les symptรดmes prรฉcoces dโintoxication, on peut mentionner : sensation vertigineuse, confusion, somnolence, lรฉthargie, ataxie, cรฉphalรฉes ou coma, nausรฉes, vomissements, diarrhรฉe et douleurs stomacales ; faiblesse musculaire et paralysie (ascendante) ; paralysie respiratoire ; rash cutanรฉ et irritation oculaire (OMS, 1994 ; Tomlin, 2009).
Il Inhibe la croissance des protozoaires ciliรฉs. Il est toxique envers la Daphnie et les limnรฉes Lymnae stagnazis, alors que l’un de ses catabolites (la dimรฉthylamine) corrode la peau et les branchies des poissons (Mereau, 1983).
Plusieurs รฉtudes ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes sur diffรฉrents organismes non cibles afin de mettre en รฉvidence lโeffet toxique et dรฉlรฉtรจre du Thirame ร savoir Dugesia gonocephala, Daphnia magna, Asellus aquaticus, Gammarus pulex, Cleon dipteron, Xenopus laevis, Tetrahymen thermophila et plusieurs espรจce dโamibes (Bluzat et al., 1982 ; Seuge et Marchal-Sรฉgault, 1983; Dive et al., 1984).
Des รฉtudes antรฉrieures ont dรฉmontrรฉ des effets toxiques et tรฉratogรจnes chez des animaux de laboratoire exposรฉs au Thirame. Une alimentation chronique de Thirame a causรฉ des effets nรฉfastes sur la reproduction (Prasad et al., 1987; Stoker et al., 1996; Mishra et al., 1998) et sur le dรฉveloppement (Korhonen et al., 1982; Stoker et al., 1996), la neurotoxicitรฉ (Lee et Peters, 1976; Maita et al., 1991), le dysfonctionnement rรฉnal et hรฉpatique se traduisant par l’inhibition des enzymes microsomales hรฉpatiques et l’รฉlรฉvation de certaines activitรฉs enzymatiques sรฉriques (Dalvi et al., 1984; Maita et al., 1991) .
De plus, un certain nombre d’essais in vitro ร court terme, y compris le test d’Ames et des essais sur des systรจmes de cellules de mammifรจres, ont montrรฉ une activitรฉ gรฉnotoxique du Thirame (Zdzienicka et al., 1979; Paschin et Bakhitova, 1985; Franekic et al., 1994; Agrawal et al., 1997; Ardito et al., 1997).
Chez l’homme en contact permanent avec ce produit, des lรฉsions cutanรฉes dont l’eczรฉma des mains ou la dermatite ont รฉtรฉ reconnues chez les travailleurs exposรฉs (Stasiowska et al., 1981; Edwards et al., 1991). La quasi-totalitรฉ des organes sont touchรฉs : modification de la formule sanguine, dรฉrรจglements hormonaux, lรฉsions du systรจme nerveux central, de lโappareil vasculaire, du systรจme hรฉpatobiliaire, des dermatites et allergies, une embryotoxicitรฉ se manifeste notamment par des anomalies morphologiques fลtales, une stรฉrilitรฉ secondaire et des avortements (Mereau, 1983).
Propriรฉtรฉs et mรฉcanismes dโaction de la Bouillie bordelaise
Propriรฉtรฉs de la Bouillie bordelaise
La Bouillie bordelaise est un fongicide cuivrique dรฉcouvert vers les annรฉes 1880 pour protรฉger le feuillage des plantes (Lhoste, 1960) et pour contrรดler le mildiou. Pendant de trรจs nombreuses annรฉes, la ยซ Bouillie bordelaise ยป, fut employรฉe pour les soins apportรฉs ร la vigne. Avec l’essor des produits phytosanitaires de synthรจse dans la deuxiรจme moitiรฉ du XXรจme siรจcle, le cuivre a รฉtรฉ utilisรฉ en combinaison avec dโautres fongicides organiques. Mais rรฉcemment, avec l’essor de la viticulture biologique, la restriction des produits utilisables (aucun fongicide de synthรจse) se traduit par l’utilisation unique de cuivre comme protection phytosanitaire contre le mildiou (Gilbin, 2001). Cent ans aprรจs sa dรฉcouverte, ce produit demeure trรจs utilisรฉ, ร cause de son bas prix, et ร sa capacitรฉ de contrรดler un grand nombre de pathogรจnes. Nous citons รฉgalement des applications marginales de sulfate de cuivre dans les plans dโeau – rรฉservoirs pour contrรดler le dรฉveloppement algal et la maladie tropicale de la bilharziose (Haughey et al., 2000).
Elle est constituรฉe de 80% en masse de sulfate de cuivre pentahydratรฉ CuSO45H2O et de 20% en masse de chaux รฉteinte Ca(OH)2. La chaux รฉteinte rรฉsulte de lโhydratation contrรดlรฉe de la chaux vive CaO (Narayan, 1949 ; Mukerjee et Srivastava, 1957).
La formule dรฉveloppรฉe de la Bouillie est illustrรฉe dans la figure ci-dessous.
La composition exacte des Bouillies bordelaises est souvent difficile ร connaรฎtre, notamment quand les mรฉlanges sont faits artisanalement ou parce que diffรฉrents sels de sulfates de cuivre sont utilisรฉs. Il sโagit de granulรฉs bleus, dรฉpressible dans l’eau ayant. Ses รฉlรฉments se combinent entre eux pour donner la rรฉaction suivante (Lhoste, 1960 ; INERIS, 2014) : SO4Cu, 5H2O + CaO = SO4Ca + 5H2O + CuO
Mode dโaction
Le mildiou est une maladie cryptogamique qui cause la mort du pied de la plante, le seul traitement consiste en une pulvรฉrisation rรฉpรฉtรฉe de ยซ Bouillie bordelaise ยป (agent destructeur des sporocystes) (AVC, 2001).
Le cuivre est un produit de contact uniquement prรฉventif. Il a un effet fongicide dรป ร la destruction des spores de mildiou et de black-rot. Sous lโaction de lโeau, lโion Cu2+ prรฉsent dans les prรฉparations ร base de cuivre va se libรฉrer plus ou moins lentement et peut agir sur les spores des champignons. Il exerce son effet par le biais des ions cuivre (Cu2+) du mรฉlange. Ces ions affectent des enzymes dans les spores des champignons (bรฉnรฉfiques ou parasites) bloquant leur germination (Shoja et al., 1998).
Un autre effet indirect moins connu est que le cuivre intervient รฉgalement dans le mรฉtabolisme des protรฉines de la plante ce qui favoriserait entre autres la synthรจse de certains composรฉs (resvรฉratrol, pรฉroxydases, phรฉnols totaux, anthocyanes) (Berriau, 2012).
Il aurait รฉgalement un rรดle dans le mรฉtabolisme de lโazote. Il est connu que le cuivre est un oligo-รฉlรฉment essentiel ร la nutrition des plantes, une carence en cuivre de la plante conduirait ร un excรฉdent dโazote soluble, attirant ainsi les ravageurs et permettant le dรฉveloppement des maladies (Berriau, 2012).
Prรฉsence et comportement dans lโenvironnement
Le cuivre est prรฉsent naturellement dans la croรปte terrestre et dans les ocรฉans, les lacs, les riviรจres sous diffรฉrentes formes et concentrations. Cโest un des rares mรฉtaux existant ร lโรฉtat natif, cependant il est majoritairement prรฉsent sous la forme de minerais (Szymanowski, 1993).
La majoritรฉ du cuivre rejetรฉ dans lโeau est sous forme particulaire et tend ร se dรฉposer, ร prรฉcipiter ou ร sโadsorber ร la matiรจre organique, au fer hydratรฉ, aux oxydes de manganรจse ou aux argiles (INERIS, 2014).
Lโion Cu+2 est instable dans lโeau sauf en prรฉsence dโun ligand stabilisateur comme les sulfures, les cyanures ou les fluorures. Le cuivre migre en profondeur dans des conditions particuliรจres de drainage ou en milieu trรจs acide et risque donc de contaminer lโeau souterraine (Dameron et Howe, 1998).
Les sources agricoles de cuivre dans lโenvironnement sont liรฉes les รฉpandages des fumiers et lisiers de bovins, porcins et de volailles ; les traitements phytosanitaires des cultures et des arbres ; lโutilisation dโengrais minรฉraux ; lโรฉpandage de composts et des boues issues des STEP qui รฉmettent principalement vers les sols.
Il est ร noter quโune des sources dโรฉmission dans lโenvironnement des composรฉs du cuivre est leur prรฉsence dans les insecticides, molluscicides destinรฉs aux filets de pรชche et coques de bateaux, bactรฉricides, herbicides et fongicides (anti-mildiou) (oxyde cuivreux et cuivrique, acรฉtate de cuivre et sulfate de cuivre), dans la Bouillie bordelaise (sulfate de cuivre avec de lโhydroxyde de calcium) et dans la Bouillie bourguignonne (sulfate de cuivre avec du carbonate de sodium (Dameron et Howe, 1998 ; INERIS, 2014).
Toxicitรฉ de la Bouillie bordelaise
La Bouillie bordelaise est employรฉe mais elle n’a pas fait l’objet dโรฉtudes d’impact et de sรฉcuritรฉ obligatoires pour les pesticides modernes. Sa toxicitรฉ est paradoxalement encore mal cernรฉe. Elle est รฉtiquetรฉe comme produit ยซ dangereux pour les organismes aquatiques ยป (ANSES, 2011).
La toxicitรฉ du cuivre pour la flore et la faune aquatiques est principalement due ร des formes solubles, telles que l’ion libre Cu2+, forme la plus toxique du cuivre pour les algues, les protozoaires, les crustacรฉs et les poissons et certains complexes d’hydroxy et de carbonates (US EPA, 1992; Nor, 1987; Flemming et Trevors, 1989).
Des essais de toxicitรฉ similaires, qui ont exposรฉ diffรฉrents organismes aquatiques au cuivre, ont dรฉmontrรฉ que les cladocรจres (Ceriodaphnia et Daphnia) รฉtaient les espรจces les plus sensibles ร ce mรฉtal (Schubauer- Berigan et al., 1993; Dobbs et al.,1994).
Mastin et Rodgers (2000) ont รฉtudiรฉ la toxicitรฉ et la biodisponibilitรฉ des pesticides ร base de cuivre sur des animaux d’eau douce et ils ont classรฉ : Daphnia magna, Pimephales promelas, Hyalella azteca, et Chironomus tentans, respectivement selon leurs sensibilitรฉs au sulfate de cuivre.
Le cuivre รฉtant un รฉlรฉment phytotoxique, son accumulation dans le vรฉgรฉtal pourrait conduire ร des modifications morphologiques, biochimiques ou physiologiques dans les diffรฉrentes parties de la plante, perturbant les interactions plante-bio-agresseur (Denaix et al., 2016). Pour les vรฉgรฉtaux, algues et plantes supรฉrieures, le cuivre inhibe la photosynthรจse qui est liรฉe ร des processus biochimiques qui peuvent aussi รชtre utilisรฉs comme indicateurs de la toxicitรฉ : formation dโATP, fixation du CO2 (incorporation de 14C), production dโoxygรจneโฆetc (Yruela, 2005; Gilbin, 2001). Les mรฉtaux comme le cuivre peuvent รชtre des inhibiteurs de lโincorporation de manganรจse dans le phytoplancton marin (Sunda and Huntsman, 1996). Lors de sa pulvรฉrisation, une partie des ions cuivre doivent รชtre actifs (sous forme soluble) pour avoir une efficacitรฉ curative immรฉdiate. L’autre partie, plus importante, doit รชtre inactive ร cet instant pour avoir une efficacitรฉ prรฉventive. Dans le cas contraire, si tous les ions รฉtaient solubilisรฉs, la solution pourrait sur le moment brรปler les organes vรฉgรฉtaux (Reynier, 2011).
Pour les animaux (par exemple les poissons), au moins deux voies de pรฉnรฉtration du cuivre sont ร considรฉrer : les voies respiratoires et le systรจme digestif. Lโincorporation dans les cellules par lโune ou lโautre des voies va suivre les mรชmes rรจgles que pour un organisme unicellulaire : adsorption ร la surface puis transport et diffusion ร travers la membrane. En plus ils ne sont pas รฉquipรฉs de systรจme de protection pour les complexes lipophiles qui peuvent se bio-accumuler dans les tissus adipeux et se bio-concentrer le long de la chaรฎne alimentaire (Gilbin, 2001).
Le cuivre est un oligoรฉlรฉment nรฉcessaire ร trรจs faible dose chez les mammifรจres. Il devient toxique pour l’homme avec des effets aigus au-delร de 0,3 ร 1,4 g/kg de poids corporel, le sulfate de cuivre รฉtant le plus toxique, les yeux, les muqueuses et la peau qui sont les plus couramment touchรฉs, les problรจmes respiratoires et irritations nasales peuvent รชtre observรฉs (Nagaraj et al., 1985; Patel et al.,1976; Chowdhury et al., 1961; Chugh et al., al 1975; Chuttani et al., 1965).
Un syndrome pulmonaire dit Vineyard Sprayersโ Lung a รฉtรฉ dรฉcrit chez des ouvriers viticulteurs manipulant la Bouillie bordelaise ; une pneumopathie interstitielle (parfois fibrosante), caractรฉrisรฉe par l’apparition de granulomes histiocytaires et de nodules fibrohyalins contenant du cuivre. Une forte incidence d’adรฉnocarcinomes (surtout des carcinomes des cellules alvรฉolaires) a รฉtรฉ rapportรฉe chez ces patients, et aussi dans certains cas des lรฉsions hรฉpatiques (fibrose, cirrhose micronodulaire, angiosarcome) et une hypertension portale. Le cuivre a รฉtรฉ aussi trouvรฉ dans les macrophages prรฉlevรฉs dans les expectorations d’ouvriers chargรฉs de pulvรฉriser la Bouillie bordelaise sur la vigne (Plamenac et al., 1985).
Les risques liรฉs ร l’inhalation ne semblent pas avoir รฉtรฉ รฉtudiรฉs chez l’homme, mais l’OMS en 1998 relรจve qu’une exposition chronique ร des aรฉrosols ou vapeurs de โBouillie bordelaiseโ induit une augmentation de l’absorption et de l’accumulation de cuivre dans l’organisme, sous certaines formes (organique ou inorganique) complexรฉes (par exemple quand il se lie au diรฉthylthiocarbamate ou au diethyldithiocarbamate , il devient trรจs lipophile ce qui lui permet de pรฉnรฉtrer les organismes et de sโaccumuler dans les membranes plasmiques (Campbell, 1994). Claro (2001) mentionne quโun excรจs de cuivre peut รชtre nรฉfaste ร la santรฉ humaine et nuire ร la biologie du sol, la dose maximale de cuivre permise est de 50 ppm dans les cultures de plantes horticoles et fourragรจres.
Enfin, Chez les bactรฉries coliformes, le cuivre inhibe les enzymes respiratoires de la membrane cellulaire (Domek et al., 1984). Des dommages de la paroi cellulaire et la lyse cellulaire en fonction de la concentration et du temps dโexposition ont รฉtรฉ observรฉes au microscope (Zevenhuizen et al., 1979).
STRESS OXYDANT ET MECANISMES DE DEFENSE
La notion de stress oxydant a รฉtรฉ utilisรฉe pour la premiรจre fois par Sies (1985), il est dรฉfini comme une altรฉration cellulaire et tissulaire par des molรฉcules oxydantes. Cโest la rรฉsultante dโun dรฉsรฉquilibre profond dans la balance entre les prooxydants, producteurs dโespรจces radicalaires, et les antioxydants, au profit des premiers.
Lโorganisme possรจde des systรจmes protectifs, cependant lorsque ces derniers ne peuvent plus faire face aux radicaux libres qui deviennent incontrรดlables, conduisant ainsi ร des dommages au niveau des molรฉcules, des cellules et des organes pouvant mener potentiellement ร la mort de lโorganisme (ฤuraฤkovรก et al, 2008).
Radicaux libres et espรจces rรฉactives de lโoxygรจne (ROS)
Les radicaux libres sont des espรจces chimiques (atomes, ions ou molรฉcules) qui possรจdent un ou plusieurs รฉlectrons cรฉlibataires (รฉlectron non appariรฉ) sur leur couche externe et capables dโexistence indรฉpendante (Close, 2007). Les espรจces rรฉactives de lโoxygรจne sont une famille dโentitรฉs chimiques regroupant les dรฉrivรฉs non radicalaires (ne possรฉdant pas dโรฉlectron cรฉlibataire) dont la toxicitรฉ est importante, anion peroxyde O2 2-, peroxyde dโhydrogรจne (H2O2), peroxynitrite (ONOO-) et les radicaux libres oxygรฉnรฉs (espรจces chimiques possรฉdant un รฉlectron cรฉlibataire non appariรฉ) qui intรฉresse notre propos, anion superoxyde (O2๏ฌ-), radical hydroxyle (HO๏ฌ), monoxyde dโazote (NO๏ฌ )…etc (Novelli, 1997). Les origines des espรจces rรฉactives de lโoxygรจne (ROS) sont diverses, ils sont produits par le mรฉtabolisme cellulaire basal et รฉgalement sous diffรฉrentes conditions environnementales en prรฉsence de xรฉnobiotiques.
Chez les organismes aรฉrobies lโoxygรจne est indispensable pour leur survie, le mรฉtabolisme รฉnergรฉtique aรฉrobie dรฉpend de la phosphorylation oxydative, un processus par lequel lโATP est formรฉ. Cependant, il a รฉtรฉ estimรฉ quโenviron 1 ร 3 % de lโO2 consommรฉ par les animaux est converti en ROS dans la mitochondrie ou des mรฉtabolites de lโO2 fortement rรฉactifs peuvent se former pendant des rรฉactions de transfert d’รฉlectrons. (Thannickal et Fanburg, 2000).
Diffรฉrents xรฉnobiotiques sont capables dโinitier la formation de ROS : les contaminants organiques tels que les composants du cycle redox, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, hydrocarbones halogรฉnรฉs, dioxines et pentachorophรฉnol; mรฉtaux (aluminium, arsenic, cadmium, chrome, mercure, nickel, vanadium) ; contaminants volatiles (NO2, O3, SO2), peroxides ; radiation UV ; hypoxie et hyperoxie. Ces contaminants peuvent stimuler la production de ROS par diffรฉrents mรฉcanismes (Arumugam et al., 1999; Halliwell et Gutteridge, 1999; Schlezinger et al., 1999; Strolin-Benedetti et al., 1999).
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. POLLUTION ENVIRONNEMENTALE
1.1. DYNAMIQUE DES PESTICIDES DANS LโENVIRONNEMENT
1.2. DEVENIR DES PESTICIDES DANS LโENVIRONNEMENT
1.2.1. DEGRADATION DES PESTICIDES
A. Biodรฉgradation
B. Dรฉgradation abiotique
1.2.2. PRODUITS DE DEGRADATION DES PESTICIDES
1.2.3. PERSISTANCE DES PESTICIDES
1.3. TOXICITE DES PESTICIDES
1.4. IMPACT DES PESTICIDES SUR LโECOSYSTEME AQUATIQUE
2. PESTICIDES UTILISES
2.1. COMPOSITION
2.2. CLASSIFICATION
A. Classification selon la cible
B. Classification chimique
C. Classification par mode dโaction
2.3. PROPRIETES ET MECANISME DโACTION DU THIRAME
2.3.1. Propriรฉtรฉs du Thirame
2.3.2. Mode dโaction
2.3.3. Prรฉsence et comportement dans lโenvironnement
2.3.4. Toxicitรฉ du Thirame
2.4. PROPRIETES ET MECANISMES DโACTION DE LA BOUILLIE BORDELAISE
2.4.1. Propriรฉtรฉs de la Bouillie bordelaise
2.4.2. Mode dโaction
2.4.3. Prรฉsence et comportement dans lโenvironnement
2.4.4. Toxicitรฉ de la Bouillie bordelaise
3. STRESS OXYDANT ET MECANISMES DE DEFENSE
3.1. RADICAUX LIBRES ET ESPECES REACTIVES DE LโOXYGENE (ROS)
3.1.2. DIFFERENTS DERIVES REACTIFS DE LโOXYGENE
A. Dรฉrivรฉs primaires non radicalaires de lโoxygรจne
B. Les dรฉrivรฉs primaires, radicaux libres oxygรฉnรฉs
C. Dรฉrivรฉs secondaires de lโoxygรจne
3.2. CONSEQUENCES DES ROS SUR LES CIBLES BIOLOGIQUES
3.2.1. OXYDATION DES PROTEINES
3.2.2. OXYDATION DES LIPIDES
3.2.3. DOMMAGE DE LโADN
3.3. SYSTEMES DE DEFENSES ANTIOXYDANTS
3.3.1. DIFFERENTS TYPES DโANTIOXYDANTS
A. Systรจmes enzymatiques
A.1. Superoxyde dismutase (SOD)
A.2. Glutathion peroxydase (GPx) et reductase (GR)
A.3. Catalase (CAT)
A.4. Glutathion-S-Transfรฉrase (GST)
B.1. Glutathion (GSH)
B.2. Mรฉtallothionรฉines
B.3. Autres antioxydants
4. BIO-SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE LโENVIRONNEMENT
4.1. NOTION DE BIO-INDICATEURS
4.2. NOTION DE BIOMARQUEUR
4.3. MARQUEURS BIOCHIMIQUES DU STRESS OXYDATIF
4.4. NEUROTOXICITE (CAS DE LโACETYLCHOLINESTERASE)
5. ESPECE BIO-INDICATRICE ETUDIEE
5.1. DESCRIPTION DE DAPHNIA MAGNA
A. Morphologie
B. Nutrition
C. Cycle de vie
D. Dรฉveloppement
5.2. UTILISATION DES DAPHNIES DANS LES TESTS DE TOXICITE
A. Etude des effets au niveau de lโindividu
B. Etude des effets au niveau รฉnergรฉtique
C. Etude des effets au niveau de la population
PARTIE II : MATERIEL & METHODES
1. MATERIEL CHIMIQUE
1.1 THIRAME
1.2 BOUILLIE BORDELAISE
2. MATERIEL BIOLOGIQUE
3. CONDUITE DE LโESSAI
3.1 APERรU SUR LA ZONE DE PRELEVEMENT
3.2 CONDITIONS DE CULTURE DES DAPHNIES
4. EXPERIMENTATION
4.1 PARAMETRES ECOTOXICOLOGIQUES
A. Test de toxicitรฉ aigรผe
B. Test de toxicitรฉ chronique
4.2 PARAMETRES BIOCHIMIQUES
4.2.1 Dosage des mรฉtabolites
A. Taux des protรฉines totales
B. Taux des lipides totaux
C. Taux des glucides totaux
4.2.2 Dosage des biomarqueurs
A. Taux de Glutathion (GSH)
B. Taux de Malondialdรฉhyde (MDA)
C. Mesure de lโactivitรฉ Catalase (CAT)
D. Mesure de lโactivitรฉ Glutathion -S- transfรฉrase (GST)
4.3 ETUDE POLAROGRAPHIQUE
4.4 NEUROTOXICITE
๏ท Mesure de lโactivitรฉ Acรฉtylcholinestรฉrase (AChE)
4.5 MODELISATION DE LA DYNAMIQUE DE POPULATION
4.5.1 Modรฉlisation de la dynamique dโune population de Daphnia magna structurรฉe en classes dโรขges (Matrice de Leslie)
A. Pas de temps
B. Classes dโรขge
5. ANALYSE STATISTIQUES
PARTIE III : RESULTATS & DISCUSSION
Volet 1 : EFFETS TOXICOLOGIQUES A LโECHELLE INDIVIDUELLE
1. EFFETS SUR LES PARAMETRES ECOTOXICOLOGIQUES
1.1 EFFET SUR LE TAUX DโIMMOBILISATION DES DAPHNIES (TEST AIGรE)
A. Effet du Thirame sur lโimmobilisation des daphnies
B. Effet de la Bouillie bordelaise sur lโimmobilisation des daphnies
1.2.1 Paramรจtres de croissance
A. Longรฉvitรฉ
B. Taux de survie
C. Nombre de mue
1.2.2 Paramรจtres de reproduction
A. Jour de la premiรจre ponte
B. Nombre de ponte
C. Nombre cumulรฉ de nouveaux nรฉs
2. EFFETS SUR LES PARAMETRES BIOCHIMIQUES
A. Effets sur la variation du taux de protรฉines totales
B. Effets sur la variation des teneurs en lipides totaux
C. Effets sur la variation des taux des glucides totaux
3. EFFET SUR LES BIOMARQUEURS DU STRESS OXYDANT
A. Effet sur lโรฉvolution du taux de Glutathion (GSH)
B. Effet sur lโรฉvolution du taux du Malondialdรฉhyde (MDA)
C. Effet sur la variation de lโactivitรฉ Catalase (CAT)
D. Effet sur la variation de lโactivitรฉ Gluthation-S-transferase (GST)
4. EFFETS SUR LE METABOLISME RESPIRATOIRE
5. EFFETS SUR LE SYSTEME NERVEUX
Volet 2 : MODELISATION EN DYNAMIQUE DE LA POPULATION
1. EFFETS SUR LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION
1.1. DAPHNIES TEMOINS A 100% DE SURVIE
1.2. DAPHNIES TEMOINS A 80% DE SURVIE
1.3. DAPHNIES EXPOSEES A 0,004 MG/L DU THIRAME
1.4. DAPHNIES EXPOSEES A 0,004 MG/L DU BOUILLIE BORDELAISE
1.5. DAPHNIES EXPOSEES A 0,008 MG/L DU THIRAME
1.6. DAPHNIES EXPOSEES A 0,008 MG/L DU BOUILLIE BORDELAISE
1.7. DAPHNIES EXPOSEES A 0,016 MG/L DU THIRAME
1.8. DAPHNIES EXPOSEES A 0,016 MG/L DU BOUILLIE BORDELAISE
1.9. DAPHNIES EXPOSEES A 0,032 MG/L DU THIRAME
1.10. DAPHNIES EXPOSEES A 0,032 MG/L DU BOUILLIE BORDELAISE
PARTIE IV : CONCLUSION & PERSPECTIVES
CONCLUSION
PERSPECTIVES
PARTIE V : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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