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Effet des évolutions du taux de change sur le Commerce extérieur :
Lors d’une dépréciation, les entreprises exportatrices se rejouent de pouvoir vendre leurs produits à meilleur prix (compétitivité). En revanche, les entreprises importatrices (notamment celles qui achètent des matières premières libellées en devises) ont d’un mauvais œil l’appréciation de devise d’échange.
A l’inverse, lors d’une appréciation, les entreprises exportatrices doivent faire face à une compétition plus rude à l’étranger tandis que celles qui importent bénéficient de meilleurs termes à l’échange.
Durant les cycles d’appréciation, les exportateurs ne sont pas les seuls à souffrir, l’industrie du tourisme en perd aussi. Or, il s’agit d’un secteur important pour un pays comme Madagascar, où les recettes en devises représentent plus de 280 millions de DTS en 2008 (période de prospérité), en 2009 période de crise : environnant les 72 millions de DTS pour atteindre seulement les 150 millions deux ans après crise. La période entre 2007-2011 a été choisie en raison de forte variations des recettes en devises du tourisme malgache deux ans avant et après la crise de 2009 et c’est durant cette période que des études faisant l’objet de publications officielles ont été réalisées.
Pour le cas de la France, l’appréciation de l’Euro a un double effet négatif : elle diminue les recettes des visiteurs étrangers et rend les voyages à l’étranger plus attractifs pour les résidents de la zone euro. Sachant qu’en 2013, le nombre de visiteurs étrangers en France atteignait les 83 millions, les chiffres de 2014 n’étant pas encore disponibles, ces visiteurs ont accordé à la France un solde excédentaire de 10,3 milliards d’euros en 2013, soit un milliard de moins qu’en 2012, selon les chiffres clés du secteur rassemblés dans un bilan de la Direction générale des entreprises (DGE, ex-DGCIS). Ce solde de 10,3 milliards d’euros est la différence entre 42,2 milliards de recettes touristiques issues des visiteurs internationaux et 31,9 milliards de dépenses des Français à l’étranger, selon ce bilan mis en ligne sur le site internet de la DGE. Avec 42,2 milliards d’euros de recettes, la France confirme son 3e rang mondial derrière les Etats-Unis et l’Espagne. (Source : Article du novembre 2014 sur challenges.fr).
L’objectif a été ici de montrer les effets d’une dépréciation, d’une appréciation, l’un des secteurs porteurs source de recettes en devises, trois points essentiels que touche le taux de change.
Le marché des changes :
Les prix des biens et des services sont déterminés par l’interaction des vendeurs et des acheteurs. De la même façon, les taux de change résultent de l’interaction des ménages, des entreprises et des institutions financières qui vendent et achètent des monnaies sur le marché des changes international.
Les acteurs du marché de change :
Nous décrivons ici les principaux acteurs présents sur le marché des changes et leur rôle respectif :
Les banques commerciales :
Les banques commerciales sont au cœur du marché des changes. En effet, presque toute transaction internationale d’une certaine taille implique le débit et le crédit de comptes ouverts auprès de banques commerciales sur différentes places financières. Ainsi, la majorité des transactions en monnaies étrangères entraîne l’échange de dépôts bancaires libellés dans des monnaies différentes.
Ces dernières participent au marché des changes pour répondre aux besoins de leurs clients, principalement les entreprises. De plus, une banque fournit aussi à d’autres banques des cotations de taux de change, correspondant aux prix auxquels elle est prête à leur vendre ou à leur acheter des monnaies.
Les échanges de monnaies entre banques se font sur le marché interbancaire. Ils représentent la majeure partie des activités du marché des changes.
Selon la convention des banques européennes, aucun montant inférieur à 1 million de dollars n’est échangé à ces taux. Les taux « au détail » accessibles aux entreprises sont en général moins favorables que les taux « de gros » interbancaires. La différence entre les taux correspond à la rémunération que reçoit la banque en compensation des services qu’elle rend.
Nous introduirons la notion du marché interbancaire de devises dans la deuxième partie avec une description du marché malgache à l’instauration dans l’histoire de la politique de change malgache.
Les entreprises :
Les sociétés qui opèrent dans plusieurs pays effectuent ou reçoivent des règlements dans toutes sortes de monnaies. Pour payer les salaires de ses ouvriers au Brésil, Renault a besoin de reals brésiliens. Si elle ne dispose que des euros obtenus par ses ventes d’automobiles en Europe, l’entreprise doit acquérir les reals nécessaires sur le marché des changes, en les échangeant contre des euros. En revanche, si Renault vend des voitures au Brésil, elle n’a besoin de faire appel au marché des changes interbancaire qu’au moment où elle rapatrie ses bénéfices qui doivent alors être convertis en euros.
Pour le cas Malgache, les compagnies pétrolières occupent une grande part de la demande de devises pour les importations de pétrole et de carburants.
A savoir qu’en 2014, le mois de Mars, la facture énergétique est estimée à 114,7 millions de DTS. Or, selon l’Office Malgache des Hydrocarbures, toutes les opérations d’importations énergétiques notamment pétrolières s’effectuent en dollars USD. Ceci nous permet d’évaluer, en nous basant sur ce fait, que la facture énergétique de Madagascar en Mars 2014 en dollars s’élève à 114,7 millions de dollars USD, appliquée au taux de change moyen mensuel du mois de Mars 2 322,64 Ariary le dollar est donc approximativement 266, 466 milliards d’Ariary.
Ces chiffres ont été recueillis auprès de l’INSTAT (Institut National de la Statistique), combinés avec le bulletin officiel de la Banque Centrale (BCM) du mois de Mars, rubrique balance des paiements, l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) et la Loi de Finance Initiale de 2015 (LFI 2015) de Madagascar. Toutefois, nous avons établis les calculs approximatifs.
Les institutions financières non bancaires :
Depuis quelques années, la libéralisation des marchés a permis aux institutions financières non bancaires d’offrir à leurs clients une plus grande variété de services. Certains services sont, d’ailleurs, difficiles à différencier de ceux qui sont offerts par les banques. Les services liés aux transactions en devises en font partie. Les investisseurs institutionnels, comme les fonds de pension ou bien les fonds spéculatifs (hedge funds) sont aussi très actifs sur le marché des changes.
Les banques centrales :
Bien que le volume de leurs transactions n’atteigne généralement pas des niveaux importants, l’effet de leurs interventions peut se révéler significatif. En effet, les acteurs qui interviennent sur le marché des changes observent attentivement les actions des banques centrales car ils cherchent à obtenir des indices sur les politiques macroéconomiques futures qui pourraient affecter les taux de change. Les administrations publiques autres que les banques centrales interviennent aussi, parfois, sur le marché des changes, mais dans ce cas l’objectif n’est d’influer ni sur les anticipations des acteurs, ni sur les taux de change.
Les caractéristiques du marché des changes :
Dans cette sous-section, nous allons donner un peu de place à la description des pays développés, notamment ceux de l’Europe où sur le marché des changes véhiculent des quantités significatives de devises.
Les échanges de monnaies se font sur de nombreuses places financières. Londres, New York, Tokyo, Francfort et Singapour sont, dans l’ordre, les places qui accueillent les plus gros volumes d’échanges. Le volume mondial traité sur le marché des changes est énorme et augmente régulièrement. En avril 1989, la valeur totale des échanges est proche de 600 milliards de dollars en moyenne par jour, dont 184 milliards échangés à Londres, 115 aux États-Unis et 111 à Tokyo. Presque vingt ans plus tard, en avril 2007, les échanges atteignent 3 200 milliards de dollars par jour en moyenne, dont 1 359 milliards à Londres, 664 aux États-Unis, 238 à Tokyo et 120 à Paris2.
L’intégration des places financières implique qu’il ne peut y avoir de différences significatives entre le taux de change EUR/USD coté à New York et ce même taux coté au même moment à Paris, Londres ou Singapour. Si l’euro s’échange contre 1,2 dollar à New York et contre 1,3 dollar à Londres, il est possible de réaliser un arbitrage, c’est-à-dire un profit sans risque et sans mise de fonds initiale. L’arbitrage, dans ce cas, consiste à acheter l’euro bon marché à New York et à le revendre plus cher à Londres. En effet, il est parfaitement possible de réaliser des bénéfices en profitant d’un écart de cotation d’un taux de change. Pour le cas précédent, un trader peut gagner jusqu’à 100 000 dollars en achetant 1 000 000 d’euros sur le marché de New York à 1,2 dollars l’euro et les revendre à 1,3 dollars l’euro sur le marché de Londres. Celui qui exerce cette opération est conventionnellement appelé « trader ».
Si tous les traders cherchent à profiter de la même opportunité, la demande d’euros à New York entraîne une hausse du prix de l’euro en dollars sur cette place et l’offre d’euros à Londres entraîne une baisse du prix de l’euro en dollars sur ce marché. Très rapidement, la différence entre les taux cotés à New York et à Londres disparaît. Les traders sont toujours très attentifs aux moindres opportunités d’arbitrage qu’ils peuvent repérer sur leurs écrans. C’est la raison pour laquelle, en général, celles-ci sont faibles et ne durent que très peu de temps.
Pour une meilleure compréhension, nous allons définir certains concepts pour se familiariser aux termes utilisés sur le marché des changes :
Taux croisés :
Des achats ou des ventes de dollars peuvent intervenir lorsqu’une banque souhaite échanger deux monnaies étrangères autres que le dollar. Supposons qu’une banque souhaite vendre des francs suisses (CHF) et acheter des shekels israéliens (ISL). Dans la plupart des cas, elle vendra d’abord ses francs suisses contre des dollars, et utilisera ensuite les dollars pour acheter des shekels. On parle alors de taux de change croisés.
Le taux de change CHF/ISL peut se calculer en multipliant le taux de change CHF/USD par le taux de change USD/ISL. Si par exemple un franc suisse vaut 0,8 dollar américain et un shekel vaut 0,20 dollar. CHF/ISL = CHF/USD * USD/ISL CHF/ISL = 0, 8 * 1/0, 20 = 4
Interprétation : un franc suisse (1 CHF) vaut alors quatre shekels israéliens (4 ISL).
Pour la banque, il est moins coûteux et moins compliqué d’échanger sa monnaie suisse contre des dollars puis à échanger les dollars ainsi obtenus contre des shekels israéliens. Ceci a aussi comme avantage de bénéficier du poids économiques des Etats-Unis, sachant que le dollar occupe une part importante des transactions internationales donnant naissance à une facilité de trouver des agents économiques israéliens prêts à échanger ses shekels contre les précieux dollars.
Ces types de monnaies sont appelés monnaie véhiculaire ou monnaie internationale. Tel est le cas si un Américain voulant admirer les belles plages du Sud de Madagascar vient à l’aéroport de Tulear et débarque avec ses dollars. Il n’aurait pas tellement de difficultés à trouver des Ariary même sans passer par les banques. Il ne lui suffira juste que d’aller au comptoir de l’hôtel où il va siéger. Mais un Malgache voulant visiter Central Park à New York ou admirer la belle vue depuis la Tour Eiffel de Paris aura des soucis pour avoir ses billets d’avions sans avoir acheté au préalable quelques dollars ou euros. Les mêmes scenarii repassent pour un américain voulant acheter des marchandises à Madagascar et un Malgache qui veut se procurer un mac book à Apple aux Etats-Unis.
Taux de change nominaux et effectifs :
La définition qui va suivre est celle de la Banque Centrale Malgache, les méthodes de calculs et les pondérations y compris.
Le TCER représente le rapport entre l’indice des prix intérieurs de Madagascar et celui de nos principaux partenaires commerciaux. Celui-ci se calcule selon la formule suivante : où : TCER = IPMAD i ∗ TCEN i IPPART i
– IPMAD i est l’indice général des prix intérieurs de Madagascar au mois i ;
– IPPART i est l’indice de prix pondéré synthétisant l’ensemble des indices généraux des prix au mois i chez nos principaux partenaires commerciaux ;
– TCEN i est l’indice du Taux de Change Effectif Nominal. C’est le taux de change nominal de l’ariary (DEVISE / ARIARY) vis-à-vis d’une devise synthétique (dénommée ici DEVISE), tenant lieu de devise commune de nos principaux partenaires.
Le TCER est un indice calculé en prenant comme référence de base une période (une année) au cours de laquelle la situation économique a été jugée plus ou moins stable. Néanmoins, on peut prendre une période quelconque, car cela n’influence en rien sur la tendance qui sera observée par la suite. Pour nos calculs actuels, l’année 1993 a été choisie comme une année de base.
Le calcul du TCEN nécessite la pondération établie au cours de l’année de référence sur la base des poids commerciaux des principaux pays partenaires commerciaux.
Taux de change au comptant et à terme :
Le marché de change au comptant ou marché spot se définit comme un marché où les deux parties se mettent d’accord sur un échange de dépôts bancaires et effectuent la transaction immédiatement. On qualifie alors le taux de change issu de cette opération de « taux de change au comptant ».
Ce mode opératoire est généralement utilisé pour les petites opérations ou bien pour ceux qui ne prévoit pas d’un éventuel perte ou gain de change.
Pour anticiper et/ou prévoir ces deux phénomènes, les opérateurs économiques font appel à ce que l’on désigne par « taux de change à terme ».
Le règlement des transactions de change intervient parfois avec un certain délai : 30 jours, 90 jours, 180 jours, voire plusieurs années. Les taux de change associés à de telles opérations sont appelés taux de change à terme.
L’étude des taux de changes au comptant et à terme, les risques de change et la gestion des risques de change peuvent faire l’objet d’un nouveau thème de mémoire. Dans ce travail, il nous est utile de les avoir définis pour comprendre certains concepts.
Après avoir introduits certains concepts, voyons quelques autres théories pouvant nous être utiles et que nous utilisons quotidiennement.
Concepts de prix uniques et la Parité du Pouvoir d’Achat :
Ce paragraphe est inclus dans le travail pour appréhender les concepts du pouvoir d’achat.
En effet, nous avons souvent tendance à nous comparer aux étrangers qui visitent l’île selon les pouvoirs d’achats. Nous nous disons souvent que les européens détiennent de meilleurs pouvoirs d’achats que nous à Madagascar. Nous remarquons ce fait en constatant par exemple que si un français arrive seulement avec quelque billets, il peut se procurer de beaucoup de luxes, comme les restaurants, les voitures 4*4, des villas et des i-phones. Alors que si nous venons avec une mallette avec nos billets verts en Frances, nous nous étonnerons fortement car nous n’avions pu acheter qu’un Citroën DS4 en se privant des luxes de visiter les musées du Louvre et renter… en disant que les étrangers ont bien de meilleurs pouvoirs d’achats que nous Malgache.
Loi du prix unique :
Nous allons reprendre ici l’exemple exposé par Paul Krugman et Maurice Obstfeld (2008) dans leurs explications de la théorie de la loi du prix unique.
Pour comprendre les forces de marché qui sous-tendent la théorie de la parité de pouvoir d’achat, nous allons d’abord discuter d’une relation connexe, mais distincte, connue sous le nom de loi du prix unique. Cette loi stipule que sur des marchés compétitifs, sans coûts de transport et sans barrières officielles aux échanges (comme des droits de douane), des biens identiques commercialisés dans des pays différents doivent être vendus au même prix lorsque celui-ci est exprimé dans une même monnaie.
Par exemple, pour un taux de change de 1,1 dollar américain pour 1 euro, un pull vendu 50 € à Paris doit être vendu 55 $ à New York. Le prix en euros du pull vendu à New York est alors de 50 € (55/1,1) par pull, c’est-à-dire le même prix qu’à Paris.
Continuons avec cet exemple pour voir pourquoi la loi du prix unique doit être vérifiée lorsque les échanges sont libres et qu’il n’y a pas de coûts de transport ou de barrières aux échanges. Si le taux de change avait été de 1,15 dollar pour 1 euro, nous aurions pu acquérir le pull à New York en achetant 55 $ sur le marché des changes au prix de 47,83 € (55/1,15) et le pull n’aurait coûté que 47,83 €. Or, si le même pull était vendu pour 50 € à Paris, les importateurs français et les exportateurs américains auraient intérêt à acheter les pulls à New York et à les expédier jusqu’à Paris. Cela provoquerait ainsi une hausse du prix à New York et une baisse du prix à Paris, jusqu’à ce qu’ils soient égaux dans les deux pays. De même, pour un taux de change de 1,05 dollar pour 1 euro, le prix du pull en euros serait de 52,38 € (55/1,05), soit 2,38 € plus cher qu’à Paris. Les pulls seraient alors exportés de France vers les États-Unis, jusqu’à ce que les deux marchés vendent ce bien au même prix.
Nous pouvons exprimer formellement la loi du prix unique de la façon suivante. Soit Pi€, le prix en euros du bien i lorsqu’il est vendu dans la zone euro, et Pi$, le prix correspondant en dollars lorsque le bien est vendu aux États-Unis. La loi du prix unique implique alors que le prix en euros du bien i est le même, quel que soit l’endroit où il est vendu :
i : un bien
Pi€ : prix du bien i en euros
Pi$ : prix du bien i en dollars
E : le rapport des prix du bien i dans la zone euro et aux États-Unis, soit le prix d’un dollar en euros, soit encore le taux de change dollar contre euro coté à l’incertain (dans la zone euro).
Parité de pouvoir d’achat (PPA):
L’idée essentielle à retenir sur la théorie de la parité de pouvoir d’achat est que le taux de change entre deux monnaies doit être égal au rapport du niveau général des prix dans les deux pays. Selon la théorie le pouvoir d’achat de la monnaie est inversement proportionnel au niveau général des prix, c’est-à-dire au prix d’un panier de biens et de services de référence.
La théorie de la PPA prévoit donc qu’une baisse du pouvoir d’achat de la monnaie domestique, qui se traduit par une hausse du niveau général des prix intérieur, sera associée à une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur le marché des changes. De façon symétrique, la PPA prévoit qu’une augmentation du pouvoir d’achat de la monnaie domestique sera associée à une appréciation proportionnelle de la monnaie.
L’idée principale de la PPA a été développée au XIXe siècle par des économistes britanniques, parmi lesquels David Ricardo (qui fut aussi à l’origine de la théorie des avantages comparatifs). Gustav Cassel, un économiste suédois du début du XXe siècle, a popularisé la théorie de la PPA en la présentant comme la pièce maîtresse de la théorie des changes3.
Bien que la validité de la PPA suscite de nombreuses controverses, cette théorie met en lumière des facteurs importants qui expliquent les mouvements des taux de change, selon toujours ces auteurs.
Pour expliciter cette théorie de la PPA de façon formelle, posons :
P€ : le prix en euros d’un panier de biens de référence vendu dans la zone euro
P$ : le prix en dollars de ce même panier de biens vendu aux États-Unis
Supposons qu’un unique panier mesure exactement le pouvoir d’achat de la monnaie de chacun des deux pays.
La PPA prédit que le taux de change à l’incertain (nombre d’euros par dollar) s’écrit : E = P€ / P$(1)
Si, par exemple, le panier de biens de référence coûte 200 $ aux États-Unis et 160 € dans la zone euro, la PPA prédit que le taux de change sera égal à 0,8 euro pour 1 dollar (160 € par panier/200 $ par panier). Si le niveau général des prix dans la zone euro était deux fois plus élevé (à 320 € par panier), alors d’après la PPA le taux de change serait de 1,6 euro par dollar (320 € par panier/200 $ par panier).
En reprenant l’équation (1), on obtient : P€=E*P$
Le membre de gauche de cette équation représente le prix en euros d’un panier de biens européen ; le membre de droite représente le prix en euros du même panier de biens lorsqu’il est acheté aux États-Unis (c’est-à-dire le prix du panier en dollars multiplié par le prix en euros d’un dollar). Ces deux prix sont donc les mêmes si la PPA est vérifiée.
La PPA énonce que le niveau général des prix dans le pays domestique et à l’étranger est égal quand ces derniers sont mesurés dans la même monnaie.
L’explication la plus simple de cette théorie est que 5 kg de tomates que l’on achète à 2 000 Ariary, soit 10 000 Ariary, au marché de Nosy-Be Antananarivo Madagascar doivent valoir exactement 10 000 Ariary au supermarché d’Auchan à Paris France, mais tout simplement exprimé en Euro, avec un taux de change de 2 973,45 Ariary l’euro (taux de change moyen de l’euro en Février 2015 : source INSTAT), soit approximativement 3,36 €. Ceci résume la théorie du prix unique. Mais la PPA considère un panier de biens et de services de référence, exemple [riz, viande hachée, farine, sucre, transport, carburant…].
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Table des matières
Introduction
Partie I : Cadre conceptuel
Chapitre I : La politique de change
Section 1 : taux et marché de change
I) Taux de change et transactions internationales
1) Cotations
2) Prix domestiques et étrangers
3) Taux de change et prix relatifs
4) Effet des évolutions du taux de change sur le commerce extérieur
II) Le marché des changes
1) Les acteurs du marché des changes
2) Les caractéristiques du marché des changes
III) Concepts de prix uniques et la Parité de Pouvoir d’Achat
1) Loi du prix unique
2) Parité de Pouvoir d’Achat
3) Relation entre la Parité de Pouvoir d’Achat et la loi du prix unique
IV) La balance des paiements et la condition de Marshall-Lerner
1) La notion de balance des paiements
2) De la condition de Marshall-Lerner à la courbe J
Section 2 : Système de change
I) Introduction
II) Evolution du système monétaire jusqu’en 1973
III) Le système actuel
IV) Récapitulation
Chapitre II : le pétrole dans l’économie
Section 1 : Le rôle stratégique du pétrole
I) Survol historique
1) Le premier choc pétrolier 1973
2) Le deuxième choc pétrolier 1979-1981
II) Rôles économiques du pétrole
1) L’effet d’un choc dans les pays importateurs
Section 2 : Le contexte pétrolier mondial
I) La chute du prix du brut mondial
1) Rôles respectifs de l’offre et de la demande
2) Une question sur la durabilité de l’effet de la demande
3) Effets probables sur l’économie mondiale
4) Effets probables sur les importateurs et exportateurs de pétrole
II) L’Afrique Subsaharienne
Chapitre III : Relation entre taux de change et prix du pétrole
Section 1 : Base théorique
I) Théories de transmission : prix du pétrole et taux de change du dollar
1) L’impact du dollar sur le prix du pétrole
Partie II : Etude empirique : cas de Madagascar
Chapitre I : Politique de change malgache et secteur pétrolier
Section 1 : Politique de change malgache
I) Survol historique
II) La politique de change
1) Politique de change et règlementation des changes
2) Les options de politique de change
Section 2 : Secteur pétrolier malgache
I) Survol historique
1) Les opérateurs pétroliers et le secteur pétrolier malgache
2) La structure des prix des carburants
II) Le paradoxe des prix des carburants à Madagascar
1) Le paradoxe malgache
2) Résultat d’enquête
3) La facture pétrolière
Chapitre II : Etude de corrélation
Section 1 : Effet du taux de change sur les prix des carburants
I) Méthodologie
II) Modélisation
III) Présentation des résultats
1) Prix Pétrole Lampant (PL) et taux de change (E)
2) Prix Gasoil (GO) et taux de change (E)
3) Prix Essence (ET) et taux de change (E)
Chapitre III : Interprétation
Section 1 : Interprétations de l’analyse empirique
I) La relation PL vs E
II) La relation GO vs E
III) La relation ET vs E
IV) Conclusion générale de l’étude empirique
Conclusion
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