EFFETS OU CONSEQUENCES DES FEUX DE BROUSSE

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Système d’enquête adopté

Nous avons aussi adopté les méthodes qualitative et quantitative axées sur l’exploration, les significations, les raisons, les données chiffrées et les explications. Elles se caractérisent surtout par l’écoute attentive des individus en respectant leur propre expression. Cette recherche qualitative se sert du sujet de discussion ou du débat à caractère ouvert et, cela, dans le but de recueillir le plus de données possibles.
La plupart du temps, nous avons pratiqué l’entretien libre pour lancer les discussions. En cela nous avons apporté un cahier de notes et un dictaphone. Il est aussi à mentionner que nous avons une grille d’enquêtes dont nous connaissons tous les détails. Les questions concernant les feux de brousse doivent être posées de façon indirecte car nous avons, devant nous, des interlocuteurs méfiants, surtout en matière des feux de brousse car ils craignent les amendes et les poursuites en justice. D’ailleurs, nous nous servons des guides qui leur sont très familiers.
Puisque nous habitons la région, comme il a été mentionné auparavant, l’utilisation de matériels didactiques ne pose pas de problèmes aux informateurs. L’emploi d’un dictaphone, par exemple, présente l’avantage de consigner la totalité des données. Grâce à une bonne gestion du temps, nous avons pu réaliser, dans un bref délai, la collecte des informations.
Ainsi, durant les trois années de travail sur terrain, c’est-à-dire, depuis la préparation de la Maîtrise, nous sommes en mesur de mener à bien et avec aisance des enquêtes dans les divers villages habités par les Bara de Sakaraha, citons entre autres :
– Sakaraha.
– Savoa.
– Volazato.
– Ampandra .
– Anjà.
Et les questionnaires utilisés dans chaque village sont simples et presque les mêmes.

Le choix des informateurs

Tout au long de notre travail sur terrain, nous avons essayé de trouver des interlocuteurs Bara. Ce qui signifie qu’il nous est indispensable de les consulter chez eux, c’est-à-dire, dans leurs villages qui se trouvent parfois dans le fin fond des brousses. Il est évident qu’il est nécessaire de connaître, à l’avance, l’individu à qui nous allons nous adresser. Cela est possible grâce à l’aide des guides. En fait, les types d’informateurs varient selon l’orientation de l’enquête. Nous avons essayé de repérer, sur les lieux, des catégories de personnes telles que :
– les éleveurs bara.
– les cultivateurs bara.
– des fonctionnaires bara.
– des femmes bara.
– des jeunes bara.
– des vieux hommes ou vieilles femmes bara.
Il est toutefois à souligner que nous n’avons pas négligé les informateurs qui connaissent beaucoup de choses. Des fois, il nous est arrivé de trouver des personnes de groupe ethnique autre que Bara mais qui sont capables de nous fournir des informations très utiles. En fait, ces gens peuvent être considérés comme étant des autochtones ou des natifs de cette région.

Un fonds de document « iconographique »

Sans aucun doute, les photos constituent des éléments très importants dans l’analyse des réalités. En tant que support archivistique visuel, son importance réside dans le fait qu’elle permet de :
– confirmer les affirmations écrites ou orales des données.
– Comprendre les réalités existantes écrites concernant le sujet.
– Réfléchir sur les problèmes.
Comme nous disposons d’un appareil numérique, nous pouvons prendre des photos au passage, sur terrain, pour avoir les preuves et pouvoir soutenir les affirmations. Nous avons également collecté des photos déjà éditées à travers les différents ouvrages, si besoin est.
Dans le but de donner une référence à chaque donnée, nous nous sommes efforcés de dresser une fiche de référence pour chaque cliché, de façon à ce qu’il puisse s’intégrer dans l’ensembledu corpus.

QUELQUES COMMENTAIRES BIBLIOGRAPHIQUES

Avant d’entrer dans le vif du sujet, à savoir, la présentation des ouvrages d’auteurs, ayons l’amabilité de mentionner que c’est grâce à ces livres que le résultat de nos recherches a pu voir le jour. Nous voulons également préciser que les ouvrages que nous allons citer ci-après et, aussi, certains d’entre eux et qui seront commentés, correspondent beaucoup à l’objet d’étude de notre thème. D’ailleurs, ce ne sont pas tous les ouvrages de Jacques FAUBLEE, de Luigi ELLI et de Jacques DEZ que nous allons voir ici, mais ceux qui traitent la société Bara dans l’ensemble et les feux de brousse.

Premier commentaire

Jacques FAUBLEE, « La cohésion des sociétés Bara ,»Presses Universitaires de France, 1954, 158 pages.
Son séjour qui a assez duré, chez les Bara, lui a permis d’élaborer ses deux thèses : « Les Récits Bara », présenté dès 1945 comme Mémoire de l’École Pratique des Hautes Études et publié à l’Institut d’Ethnologie. Puis, il y a sa thèse de Doctorat d’État ès-lettres, laquellefait l’objet d’une Edition sous la forme de deux ouvrages parus aux Presses Universitaires de France en 1954 « La cohésion des sociétés baraet Les esprits de la vie à Madagascar ».
Jacques FAUBLEE est l’un des auteurs qui ont fait de la publication à propos de la société Bara et surtout les Zafimanely. La mission dans le Sud de Madagascar à laquelle il a participé lui a permis d’observer la vie de ce groupe ethnique malgache. Dans son ouvrage, l’auteur donne ses observations sur l’anthropologie physique, socioculturelle et économique de ce groupe.
Du point de vue socioculturel, nous avons vu dans son article, les différentes couches sociales telles que les Zafimanely, les Vohitra et les Andrahofika. Il s’agit de la stratification classique de la société monarchique. On parle également de la vie matrimoniale ou familiale qui donne beaucoup d’importance sur le nombre élevé des descendants à venir et qui justifie la polygamie chez les hommes riches et prestigieux.
Comme il l’a dit : « L’endogamie n’est pas un inceste dans la raza Zafimaneli, mais cette raza royale est une exception. La tradition de cette raza justifie l’endogamie en expliquant que les ancêtres ont célébré un rite propitiatoire, ce qui leur permet de maintenir un sang pour futinunu « de sein blanc », p.32.
Il a aussi bien expliqué la valeur et l’importance du zébu pour cette société traditionnelle, que ce soit durant toute la vie d’un individu ou lors des funérailles. Ce qui invite les Bara à former leurs jeunes garçons pour être capable, par tous les moyens, d’augmenter le nombre de leur zébu. « Les bœufs sont liés aux hommes. Si une femme héri te d’une partie du troupeau, son frère garde ce lot en dépôt, et fait tout son possible pour empêcher que les bêtes, portant aux oreilles la marque de la raza, se perdent dans une famille étrangère.
Seuls, les hommes connaissent les charmes magiques qui protègent le troupeau » cf, p.84.

L’origine du nom Bara

Un jour, un Zafimagnely, de l’ethnie Antanosy, accompagné de ses deux fils, était venu à Sakaraha. Ils ont eu la maligne idée d’attaquer les habitants de ce territoire afin de les exploiter. La plupart des gens ont pris la fuite vers le Sud et ceux qui sont restés étaient devenus leurs esclaves. Tout le monde les a considérés et surnommés Barabara quisignifie à moitié idiot. Le cadet a adopté ce surnom pour devenir leur propre nom de famille et qui devient un nom d’ethnie après. Mais l’aîné n’étaitpas d’accord et il voulait rester un zafimagnely.

L’origine du nom Sakaraha

Tout d’abord, il est à signaler que ce n’est la ville qui est dénommée Sakaraha, c’est plutôt le fleuve qui la traverse. Selon les dires des gens, le mot est composé de deux mots qui sont sakasaka et rà . Sakasaka signifie cours d’eau assechée, tandis que rà est un terme antanosy et dont les Zafimanely sont originaires. Une personne avait été surprise et disait « Sakasaka rà ? », un propos repris et souvent répété par d’autres. C’est devenu finalement « Saka rà », ensuite Saka-raha. A l’origine, le nom de la ville était Mandatany qui signifie une forteresse dont les habitants sont des Masikoro. A l’arrivée des Zafimagnely, ces derniers se sont déplacés vers Tuléar. Les frères n’étaient pas d’accord à propos de la direction de leur règne.

Culture

Le bœuf joue un rôle très important dans la culture et les relations sociales Bara, comme nous l’avons déjà souligné auparavant. C’est un honneur d’en avoir en plus grand nombre et aussi un signe de richesse. A chaque événement comme le bilo, le mariage, la naissance, la circoncision, les funérailles …, il y a toujours un sacrifice de bœufs. Pour les Bara, le bœuf présente un caractère divin, comme il a été déjà mentionné. C’est un demi-dieu sur terre, en quelque sorte.
Il existe d’autres occasions pour sacrifier un bœuf , telle par exemple la bénédiction ou tsipirano. On capture la bête à l’aide d’une corde et s’il tombe, on l’attache la patte gauche de devant avec les pattes de derrière, celle de devant droite doit strictement rester libre. La têt e doit être tournée vers l’Est, sa poitrine vers le nord et son dos vers le sud. Le bœuf destiné au sacrifice devant le Hazomanga ne doit pas être coupé à l’aide d’un simple couteau mais avec un vilava ou verara, un couteau spécial, réservé uniquement à cet effet.
En cas de bénédiction effectuée dans le champ, on peut utiliser un couteau ordinaire. Prenons l’exemple de Tandra valy, une levée d’interdiction à propos d’une femme qu’on va épouser, on tue le bœ uf avec un simple couteau.

La valeur économique

Dans la société Bara, la richesse ne se mesure pas en monnaie mais uniquement en nombre de zébus. C’est celui qui a mille têtes de « bœufs » qu’on dit riche ou Mpagnarivo chez les Bara. Le bœuf est la Banque des paysans avec laquelle ils peuvent échanger contre le paddy pendant les périodes de soudure.
Le bœuf est omniprésent dans la vie du groupe. Il e st non seulement une richesse, mais c’est également un prestige. Celui qui ne possède pas de bœuf est un malheureux.
La première source d’économie chez le Foko Bara c’est l’agriculture et l’élevage. Travailler pour une autre personne est une source d’argent mais ce n’est pas très pratique chez le Bara. Il y a trois façons pour gagner sa vie : d’abord travailler durement pour devenir riche, ensuite il y a ceux qui travaillent pour avoir une femme ou pour s’acheter de l’alcool seulement et, enfin, ceux qui travaillent pour acheter de nouveaux vêtements. Evidemment, l’agriculture et élevage demandent du temps et de la patience car la récolte ne vient pas tout de suite. Mais pour les Bara, pour ê tre riche soit on cultive, soit on élève des bétails. Il est aussi à noter que le vol des bœufs ou le fait d’acheter les zébus volés est également une manièrepour s’approprier des biens.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

AVANT – PROPOS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DEMARCHE POUR L’ELABORATION DU MEMOIRE
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU SUJET
I – CHOIX DU SUJET ET DE LA LOCALITE
II – PROBLEMATIQUE.
III – LES AXES DE LA RECHERCHE.
III – 1 : Les objectifs à atteindre.
III – 2 : Localisation du terrain
CHAPITRE II – METHODE DE RECHERCHE ADOPTEE
I – Les résultats du travail de terrain
I – 1 : Les sources orales
I-1-1 : Système d’enquête adopté
I-1-2 : Le choix des informateurs
I-1-3 : Personnes ressources
I-2 : Un fonds de document « iconographique »
I-3 : L’observation
I – 4 : Les sources écrites
II – ELEMENTS DE LA BIBLIOGRAPHIE
II-1-LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
II-1-1-Ouvrages généraux sur Madagascar
II -1-2 : Ouvrages ou articles sur les Bara
II- 1 -3-Ouvrages généraux sur les feux de brousse
II-1-4 : Textes juridiques
II-1-5-Articles des presses
II-1-6-Webographie
II-2- : COMMENTAIRE BIBLIOGRAPHIQUE
II-2-1 : Premier commentaire
II-2-2-Deuxième commentaire
II-2-3- Troisième commentaire
DEUXIEME PARTIE : LES PREMIERS RESULTATS
CHAPITRE III : APERCU GENERAL
I – Délimitation géographique
Carte de pays bara
II – LA SOCIETE BARA DE SAKARAHA
II.1 : Historique
a) – L’origine du nom Bara
b) – L’origine du nom Sakaraha
II.2 : Culture
L’héritage
II.3 : La valeur économique
III – SOCIO – ANTHROPOLOGIQUE
III.1 : Organisation sociale
a –Le clan
b – Le système de la parenté
c) – La place de la femme
d) – L’emplacement des maisons
e) – La communauté villageoise
f) – Le mariage
g) – Les funérailles ou « fandevenana »
h) – La forme de politesse
i) – Les salutations
j) – Les sacrifice
k) – Le Bilo
l) la circoncision
III.2 : Le « lonaky » ou « pitankazomanga »
CHAPITRE IV – LES FEUX DE BROUSSE DANS LE FOKO BARA DE SAKARAHA
I – LES CAUSES DES FEUX DE BROUSSE
I.1 : Us et coutume
a) – Nettoyage de terrain de culture
b) – Renouvellement de pâturage
c) – Vol de boeuf (feu de Malaso)
2 : Autres causes
a) – Imprudence
b) – feu de passager
c) – Feu du mpiarakandro
d) – Pyromanie
e) – Contestations ou les feux criminels
II – EFFETS OU CONSEQUENCES DES FEUX DE BROUSSE
II.1 : Les effets positifs
a) -Sur la culture
b) -Renouvellement de pâturage
II.2 : Effets négatifs
c) -Disparition des forêts : faunes et flores endémiques de Madagascar
d) -Erosion
c) Réchauffement climatique et de la terre
CHAPITRE V : Perspective d’avenir
I – La pénétration étrangère
I-1- L’immigration des autres ethnies
I-2- L’immigration étrangère
II – Sur le plan éducatif
II-1- Le taux de scolarisation
II-2- La mentalité des paysans
III – Sur le plan économique
III-1-L’élevage
III-2-L’agriculture
IV – Sur le plan environnemental
CONCLUSION

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *