EFFETS D’UNE ALIMENTATION A BASE DE CONCENTRE « SANDIGENISSE » SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DE VELLES DE RACE EXOTIQUE

Typologie des fermes périurbaines

    En fonction de la taille du troupeau bovin, on distingue quatre types de fermes en zone périurbaine : Les fermes de type I, caractérisées par un important cheptel (plus de 200 têtes) uniquement constitué de races exotiques, une superficie de plus de 20 ha, des cultures fourragères (mais, sorgho…), un suivi sanitaire adéquat et un personnel permanent (au moins 10). Ces fermes sont peu nombreuses et constituent 7% des exploitations. La production laitière dépasse 1000 litres/jour. Les fermes de type II (20% des fermes) exploitent des animaux de races pures et des métis avec un effectif compris entre 100 et 200 bovins. Leur production est comprise entre 500 et 1000 litres/jour. Les fermes de type III (30%) ont un cheptel de 50 à 100 têtes, le suivi sanitaire et l’alimentation des animaux n’est pas adéquat et la production laitière est faible environ 100 litres par jour. Les fermes de type IV (43% des exploitations) sont caractérisées par de petits cheptels (moins de 50 bovins) sur de petites surfaces (moins d’un ha). Les métis et races locales sont dominants dans ces fermes. La production laitière n’est pas permanente et dépasse rarement 50 litres/ jour. En zone périurbaine, seules les grandes fermes sont spécialisées dans la production laitière et la transformation du lait. Les petites et moyennes fermes, en plus du lait, ont d’autres activités telles que l’embouche, l’aviculture et l’horticulture. La vente du lait supporte difficilement toutes les charges inhérentes au fonctionnement des fermes. Certaines exploitations se lancent dans la transformation de jus de fruits locaux, et la vente d’animaux (veaux, génisses gestantes, vaches de réforme). En tenant compte de la date de création, les fermes de la zone des Niayes sont classées en trois générations :
– La première génération de fermes est née au cours de la décennie 1980. Elles ont été pour la plupart constituées en GIE, bénéficiant de la disponibilité des terres et des sous produits agricoles, mais aussi de l’appui technique de l’ISRA à travers le projet de développement laitier dans les Niayes.
– La deuxième génération des fermes est constituée au cours des années 1990. Bon nombre d’entre elles furent des fermes de prestige non spécialisées dans la production laitière avec un cheptel varié associant vaches laitières, bovins d’embouche, ovins et volailles.
– Les nouvelles fermes (génération 2000) sont caractérisées par de petites surfaces (moins de 5 ha), un cheptel purement exotique, un suivi alimentaire et sanitaire plus rigoureux en dépit des nombreuses difficultés.

Le logement des veaux

     Le logement des veaux doit être confortable et adapté aux besoins de l’éleveur. Les besoins généraux en équipements pour les veaux pré-sevrés sont le logement individuel pour chaque veau, l’isolement des grands animaux, une bonne ventilation sans courant d’air, des boxes propres avec une litière abondante. Les conditions optimales pour les jeunes veaux sont une température entre 10 et 17°C avec une humidité relative entre 70 et 80% (LAROUCHE, 2006). Dans les pays tempérés, les veaux sont généralement logés en huttes entre 0 et 2 mois d’âge. L’autre alternative est de construire une étable à veaux avec des cases au niveau du sol surtout en zone tropicale. Les box individuels avec caillebotis permettent d’éviter l’accumulation du fumier, des gaz et odeurs associées. Un bon système de ventilation permet un mouvement d’air adéquat, élimine les gaz tel que l’ammoniac et garde un niveau minimum d’humidité. L’efficacité de la ventilation dans le logement des veaux nouveau-nés et des veaux sevrés influence la mortalité des veaux (HEINRICHS et al, 2008)

Le lait entier

     Les veaux sont généralement nourris au lait entier dès la première semaine de vie. La méthode la plus courante consiste à les nourrir deux fois par jour à raison de 10% de leur poids corporel jusqu’au sevrage. Les performances de croissance obtenues avec les veaux nourris au lait entier sont souvent considérées comme le standard pour évaluer d’autres méthodes d’alimentation. On note une meilleure croissance, un développement corporel plus important, une puberté précoce et une production de lait plus importante chez les génisses nourries au lait entier par rapport à celles ayant reçu un lait de remplacement (BAR-PELED et al, 1997).

Alimentation solide du veau

     Elle commence dès la deuxième semaine de vie du veau. La mise à disposition d’aliments solides dès les premières semaines de vie a un effet positif sur le développement du rumen et sa colonisation par les bactéries (LE COZLER et al, 2009). Limiter les quantités de lait offertes et assurer la disponibilité d’un bon concentré de démarrage est reconnu comme la meilleure manière d’alimenter les jeunes génisses (WATTIAUX, 1997). Selon LYFORD (1988), les aliments concentrés fermentescibles auraient un effet positif sur la croissance papillaire alors que le développement de la musculeuse des pré-estomacs est influencé par des aliments de lest. Les grains sont un bon choix pour développer rapidement le rumen, parce qu’ils contiennent des glucides fermentescibles, lesquels se transforment en AGV essentiellement en propionate et en butyrate qui stimulent le développement de l’épithélium ruminal. Les fourrages, par contre, renferment des glucides structuraux qui ont tendance à fermenter sous forme d’acétate, laquelle stimule moins le développement du rumen (QUIDLEY, 1999). La forme physique du concentré influence la consommation alimentaire ; les granulés permettent toujours des niveaux d’ingestion supérieurs aux moutures.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : LA PRODUCTION LAITIERE DANS LES NIAYES
1.1. Présentation de la région des Niayes
1.1.1. Le milieu physique
1.1.2. Le climat
1.1.3. Les activités économiques
1.1.4. Les particularités démographiques
1.2. Le cheptel intensif en zone périurbaine
1.2.1. Effectif du cheptel intensif
1.2.2. Structure génétique du cheptel intensif périurbain
1.2.3. Typologie des fermes périurbaines
1.3. Ethnologie des races laitières importées
1.4. Evolution du projet de développement laitier dans les Niayes
1.5. Les contraintes de l’élevage intensif périurbain
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LA CONDUITE D’ELEVAGE DESGENISSES
2.1. Conduite d’élevage des veaux laitiers de la naissance au sevrage
2.1.1. Les soins à la mise-bas
2.1.2. Le logement des veaux
2.1.3. L’alimentation des veaux
2.1.3.1. Particularités anatomo-physiologiques
2.1.3.2. Alimentation liquide du veau
2.1.3.3. Alimentation solide du veau
2.1.3.4. Le sevrage des veaux laitiers
2.2. Conduite d’élevage des génisses du sevrage à l’âge de 6 mois
2.2.1. L’alimentation
2.2.2. Le logement
2.2.3. Les interventions chirurgicales
2.2.4. Vaccination et déparasitage
2.3. Conduite d’élevage des génisses pré-pubères
2.4. Conduite d’élevage des génisses en âge d’insémination
2.5. Conduite d’élevage des génisses de la gestation au vêlage
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE 1 : MATERIEL ET METHODES
1.1. Matériel
1.1.1. Les animaux
1.1.2. Les aliments
1.1.3. Matériel de mesure
1.2. Méthodes
1.2.1. Constitution des lots de génisses
1.2.2. Alimentation
1.2.3. Mesure du poids vif
1.2.4. Mesure de la taille au garrot
1.2.5. Appréciation de l’état corporel des génisses
1.2.6. Calcul des paramètres zootechniques
1.2.6.1. Consommation alimentaire individuelle (Cai)
1.2.6.2. Gain moyen quotidien (GMQ)
1.2.6.3. Indice de consommation (IC)
1.2.7. Traitement statistique des données
1.2.8. Evaluation du coût de l’alimentation
CHAPITRE 2 : RESULTATS ET DISCUSSION
2.1. Résultats
2.1.1. Consommation de concentrés et d’eau
2.1.1.1. Consommation de concentrés
2.1.1.2. Consommation d’eau
2.1.1.3. Consommation de paille de riz
2.1.2. Performances de croissance des animaux
2.1.2.1. Evolution pondérale
2.1.2.2. Gain moyen quotidien (GMQ)
2.1.2.3. Indice de consommation
2.1.2.4. Taille au garrot
2.1.2.5. Note d’état corporel
2.1.3. Etude comparative du coût de l’alimentation
2.2. DISCUSSION
2.1.2. Consommation de concentrés et d’eau
2.2.2. Consommation de paille de riz
2.2.3. Performances de croissance des animaux
2.2.3.1. Evolution pondérale
2.2.3.2. Gain moyen quotidien
2.2.4. Indice de consommation
2.2.5. Coût d’alimentation
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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