Effets du vieillissement sur l’organisme

Les médecins sont amenés de plus en plus à soigner des personnes âgées qu’ils soient généralistes ou spécialistes, au cabinet ou à l’hôpital. Une bonne connaissance de la physiologie du vieillissement normal est indispensable afin de distinguer les effets du vieillissement de ceux des maladies. En effet, attribuer à tort certains symptômes aux effets du vieillissement conduit à méconnaître des problèmes de santé et à négliger leur prise en charge et leur traitement. Le processus de vieillissement est complexe et multifactoriel. La meilleure connaissance des mécanismes du vieillissement permet aujourd’hui d’envisager des stratégies susceptibles de prévenir certains effets du vieillissement [1]. A l’aube du troisième millénaire, les études démographiques montrent une augmentation manifeste de la durée de vie qui s’accompagne, sur les dernières années de vie, d’une accumulation des tares médicales induisant un risque anesthésique plus élevé. Le pourcentage de patients âgés opérés s’élève fortement et la charge de travail des anesthésistes se voit augmentée par cette population à haut risque. Bien que le risque anesthésique soit surtout lié à l’accumulation de tares plus fréquentes chez le vieillard, il existe des modifications physiologiques induites par le vieillissement .

GERIATRIE

DEFINITION

Qu’est-ce qu’un sujet âgé?
En 1990, celle de l’OMS a officiellement choisi l’âge du départ à la retraite dans les pays développés : 65 ans. Aujourd’hui, cet âge a été rectifié à 60 ans.

Qu’est-ce que le vieillissement ?
Il s’agit de l’action du temps sur l’être vivant et non pas l’action de la maladie. Le vieillissement n’est donc pas une pathologie. Tout ce qui se passe chez le sujet âgé n’est pas toujours lié à l’âge (c’est-à-dire au phénomène de vieillissement naturel donc physiologique) et de la même façon, n’est pas toujours lié à la maladie (vieillissement secondaire). Ainsi, on oppose le vieillissement :
– Physiologique : primaire et normal
– Pathologique : secondaire et anormal .

EFFETS DU VIEILLISSEMENT SUR L’ORGANISME

Modifications système nerveux

De nombreuses modifications neuropathologiques et neurobiologiques du système nerveux central ont été décrites au cours du vieillissement parmi lesquelles il faut principalement mentionner : la diminution du nombre de neurones corticaux, la raréfaction de la substance blanche et la diminution de certains neurotransmetteurs intra cérébraux (en particulier l’acétylcholine). La proportion de substance grise, ainsi que l’index craniocérébral, qui est un indicateur grossier de la quantité de tissu cérébral dans la boîte crânienne, diminuent avec l’âge. Au plan microscopique, la quantité de neurones et de synapses diminue considérablement en plusieurs régions (cortex occipital, thalamus antérieur, locus ceruleus, hippocampe). Au plan biochimique, les concentrations locales de neurotransmetteurs et la quantité ou l’activité de plusieurs récepteurs sont plus faibles chez le vieillard que chez le sujet jeune.

Cette tendance à une diminution globale de la quantité et de l’efficacité des neurotransmetteurs va de pair avec une augmentation des concentrations tissulaires d’enzymes, comme la monoamine oxydase, connues pour inactiver l’action de certains neurotransmetteurs. Des modifications similaires ont été mises en évidence dans la moelle épinière. Au plan clinique, les différentes fonctions neurologiques sont altérées par le vieillissement physiologique. Les fonctions cognitives sont altérées, essentiellement la mémoire antérograde et les capacités d’acquisition de connaissances nouvelles. On considère que 5 % des plus de 65 ans et 20 % des plus de 80 ans présentent des signes de démence. Les altérations des fonctions de coordination sont responsables d’une baisse de la mobilité, déjà limitée par les troubles sensoriels (troubles de la vue et de l’audition).

Modifications hepatodigestives

À partir de 60 ans, les ulcères gastroduodénaux, les lithiases vésiculaires pigmentaires, les cholécystites alithiasiques sont plus fréquentes. L’altération du tissu collagène, la diminution de la force des muscles lisses de la paroi colique exposent au risque de diverticulose. Enfin, les angiomes vasculaires de la paroi digestive sont plus fréquents. Au niveau hépatique, il semble exister une diminution quantitative de la fonction hépatique sans altération qualitative, les taux des transaminases et des phosphatases alcalines restant inchangés. En effet, la taille du foie adulte diminue avec l’âge. Jusqu’à l’âge de cinquante ans environ, le foie représente une fraction relativement constante (2,5 %) du poids corporel. A partir de cinquante ans, cette proportion diminue progressivement pour n’être plus que de 1,6 % à 90 ans. Le débit sanguin hépatique diminue à l’âge adulte de 0,3 à 1,5% par an. Ainsi, le débit sanguin hépatique d’un sujet de soixante-cinq ans a perdu en moyenne 40 % par rapport à sa valeur lorsque le même sujet avait vingt-cinq ans. Le vieillissement est associé à une diminution de la masse et du débit sanguin hépatiques.

Modifications immunitaires 

Avec l’âge, il existe une diminution de l’efficacité des différentes cellules impliquées dans la réponse immunitaire : lymphocytes, macrophages et granulocytes. Ces phénomènes expliquent le risque accru d’infection chez le sujet âgé.

Modifications cutanées

La sénescence altère les propriétés de la peau. En fonction des agressions du milieu extérieur, la peau se fragilise et il existe une diminution des sécrétions cutanées, des facultés de cicatrisation. Son rôle de protection est moindre, participant à la plus grande susceptibilité du sujet âgé aux infections. Le vieillissement cutané intrinsèque est caractérisé par une altération du tissu élastique, un épaississement fibreux du derme, un aplanissement de la jonction dermoépidermique et une diminution du nombre de mélanocytes. Ces modifications sont plus prononcées sur les zones découvertes exposées aux rayonnements UV (vieillissement extrinsèque, actinique ou héliodermie). La peau du sujet âgé prend un aspect plus pâle, marquée par des rides et des ridules. La vitesse de croissance des cheveux et des ongles diminue avec l’âge. La réduction du nombre de mélanocytes contribue au grisonnement des cheveux. L’activité des glandes sébacées, sudoripares, eccrines et apocrines diminue, contribuant à une certaine sécheresse cutanée.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPEL SUR LA GÉRIATRIE
I.1.Définition
I.2. Effets du vieillissement sur l’organisme
I.3. Stratégies pour ralentir le vieillissement
I.4. Vers un vieillissement réussi
II. GENERALITES SUR L’ANESTHESIE
II.1.Définition
II.2. Période préopératoire
II.3. Période per-opératoire
II.4. Période postopératoire
DEUXIÈME PARTIE : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
I. METHODOLOGIE ET PATIENTS
I.1. Méthodologie
I.2. Patients
II. RÉSULTATS
II.1. Épidémiologie
II.2. Période préopératoire
II.3. Période per-opératoire
II.4. Période postopératoire
III. DISCUSSION
III.1. Épidémiologie
III.2. Problèmes des vieillards en péri-opératoire
III.3. Période opératoire
III.4. Période postopératoire
SUGGESTIONS
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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