EFFETS DU VIEILLISSEMENT SUR LA MEMOIRE DE TRAVAIL
SOURCES ALIMENTAIRES D’AGPI ET APPORTS RECOMMANDES EN AGPI
Comme dit précédemment, les précurseurs des Ω-3 et Ω-6 sont obligatoirement apportés par l’alimentation car l’homme ne peut les synthétiser. Sur la figure suivante (figure 13) on peut se rendre compte que les huiles de tournesol, de pépin de raisin et de maïs sont riches en LA, tandis que les huiles de colza, de noix et de soja sont riches en ALA. L’huile la plus intéressante est l’huile de colza car elle contient de l’ALA en quantité suffisante sans pour autant avoir une grande quantité de LA.
Les autres aliments pouvant apporter des Ω-3 et Ω-6 sont les produits de la mer (crustacés et poissons gras) pour les Ω-3 (ALA et AA) et les viandes, oeufs et les abats pour les Ω-6 [66] (tableau 2). Les principales sources d’EPA et de DHA sont les fruits de mer et les poissons qui consomment des algues. Les poissons gras en sont très riches [71] (tableau 2), même s’il y a des variations en fonction de l’espèce de poisson ou de crustacé.
EFFETS DES Ω-3 SUR LA MEMOIRE
Fedorova a montré que chez les rongeurs, une déficience en AGPI Ω-3 entraine une diminution des capacités d’apprentissage et de mémorisation, avec des animaux qui effectuent d’avantage d’erreur dans le labyrinthe de Barnes ou la piscine de Morris [83-84-85-100]. A l’inverse, Vinot a montré qu’une ration enrichie en AGPI Ω-3 pouvait améliorer la mémoire des animaux lors d’un test d’apprentissage spatial [86].
Rotterdam a étudié le premier la relation entre la consommation de poisson et le risque de déclin cognitif lié à l’âge [101-102], il montre qu’un excès nutritionnel en LA est en relation avec le déclin des performances cognitives au cours du vieillissement chez l’homme, alors que c’est l’inverse avec les huiles de poisson.
Chez l’homme, la supplémentation en AGPI Ω-3 pendant la période périnatale a montré une augmentation des capacités mnésiques chez les enfants [87-88-89-90- 91], mais aussi une diminution de l’anxiété chez l’adulte [86]. Or, avec l’âge, la concentration cérébrale en DHA diminue [95] et celle-ci peut aussi être aggravée par une modification du régime alimentaire en DHA. En effet, la quantité de DHA dans le cerveau dépend de la quantité, mais aussi de la nature des AGPI Ω-3 et des AGPI Ω- 6 contenu dans les apports alimentaires, les AGPI Ω-6 entrant en compétition avec les AGPI Ω-3 pour le métabolisme. Il est donc important d’avoir des apports nutritionnels équilibrés.
LES MYRTILLES « PROTEGENT-ELLES » LA MEMOIRE ?
Dans cette partie, nous allons nous intéresser uniquement à l’effet des myrtilles sur le vieillissement cérébral, et plus particulièrement sur le vieillissement de la mémoire. Ces fruits ont-ils un effet bénéfique sur la mémoire, et si oui, quels en sont les mécanismes ?
Les myrtilles appartiennent au groupe des airelles qui comprennent, soit des fruits plutôt bleus et sucrés (myrtilles…), soit des fruits plutôt rouges et acidulés (groseilles…). Les myrtilles appartiennent au genre Vaccinium. Aux Etats-Unis, la myrtille arbustive (Vaccinium corymbosum) est cultivée pour la commercialisation des fruits. En Europe, on trouve la myrtille commune (Vaccinium myrtillus) dans les montagnes de France, où elle pousse jusqu’à 2500 m d’altitude.
Ces fruits contiennent (Tableau 6) peu de sucres, donc peu de calories, mais beaucoup de fibres et d’antioxydants. La forte capacité anti-oxydante des myrtilles peut s’expliquer par la grande quantité de vitamine E, ainsi que par la présence de vitamine C et de polyphénols comme la cyanidine-3-glycoside ou le resveratrol.
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I. LES DIFFERENTES FONCTIONS COGNITIVES
A. FONCTIONS COGNITIVES DE BASE
1. L’attention
2. Mémoire de travail
3. Mémoire à long terme
a. Mémoire déclarative ou explicite
b. Mémoire implicite
4. Perception
B. FONCTIONS COGNITIVES SUPERIEURES
1. Parole et langage
2. Prise de décision
C. BILAN SUR LES FONCTIONS COGNITIVES
II. IMPACT DU VIEILLISSEMENT SUR « LES » MÉMOIRES
A. EFFETS DU VIEILLISSEMENT SUR LA MEMOIRE DE TRAVAIL
1. Ressources attentionnelles réduites
2. Réduction de la vitesse de traitement de l’information
3. Le contrôle inhibiteur
B. EFFETS DU VIEILLISSEMENT SUR LA MEMOIRE A LONG TERME
1. Mémoire explicite ou déclarative
a. Mémoire épisodique
b. Mémoire sémantique, autobiographique
2. Mémoire implicite
a. Mémoire prospective
b. Mémoire procédurale
C. RAISONS DE LA VAIABILITE INTER-INDIVIDUELLE
1. notion de réserve cognitive
2. Neurogénèse dans l’hippocampe et dans le corps calleux
D. BILAN SUR LE VIEILLISSEMENT DE LA MEMOIRE
III. QUELS ALIMENTS INFLUENT SUR LE VIEILLISSEMENT CEREBRAL
A. THEORIE DE LA REDUCTION CALORIQUE
B. LES Ω-3 ET Ω-6
1. Place des oméga-3 et oméga-6 dans les acides gras
2. Sources alimentaires d’AGPI et apports recommandés en AGPI
3. Effets des Ω-3 et Ω-6 sur le vieillissement de la Mémoire
a. Rôle des Ω-3 et Ω-6 au sein du cerveau
b. Effets des Ω-3 sur la mémoire
C. LES ANTIOXYDANTS
1. Théorie des radicaux libres, ou stress oxydatif
2. Différents antioxydants et sources alimentaires
D. LA CAFEINE : UN STIMULANT
1. Caféine : structure et effets sur le cerveau
2. Caféine et mémoire
IV. LES MYRTILLES « PROTEGENT-ELLES » LA MEMOIRE ?
A. GENERALITES SUR LES MYRTILLES
B. ETUDES DE L’EFFET DES MYRTILLES SUR LA MEMOIRE DES RONGEURS
C. EFFETS DES MYRTILLES AU SEIN DU CERVEAU
2. Limitation du stress oxydant et de l’inflammation
3. Diminution de la quantité de peptide amyloïde βêta
4. Diminution du nombre de protéines mal conformées
5. Augmentation de la neurogénèse dans l’hippocamp
6. Diminution de l’apoptose
7. Schémas bilan sur les différentes actions des myrtilles
D. ETUDES D’INTERVENTION CHEZ L’HOMME
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