DEFINITION ET CARACTERISTIQUE DE LOISIR
Le mot ‘’loisir’’ est venu du verbe latin ‘’licere’’ qui veut dire ‘’être permis’’. DUMAZEDIER (J)12définit le « loisir’’ comme « l’ensemble d’activités auxquelles l’individu peut s’adonner de plein gré, soit pour développer son information ou sa formation des intéressés sa participation social volontaire ou sa capacité créatrice, après s’être dégagé de ses obligations professionnelles, familiales ou sociales ». DUMAZEIDIER J poursuit que « le loisir demande la libération de l’homme de ses fonctions sociales et de ses actions en dehors de son travail dans un état d’esprit de vacance ». De ces définitions, il ressort qu’au pluriel, le loisir se présente comme l’ensemble des activités librement choisies de chacun ou de tous à travers lesquels sont recherchées les valeurs individuelles ou collective, sa détente de joie de vivre bonheur, liberté, quiétude. Mais au singulier, il désigne d’abord un cadre temporel : ce temps de loisir libère des contraintes socioprofessionnelles. C’est également le temps d’interruption ou de suspension d’activité, temps de ralentissement du travail. On peut distinguer quatre grands temps de loisir :
– Le loisir de fin de journée,
– Le loisir de fin de semaine (week-end)
– Le loisir de fin d’année (vacances),
– Le loisir de fin de vie (retraite)
Le loisir est l’activité que l’on effectue durant le temps libre dont on peut disposer. Ce temps libre s’oppose au temps présent, c’est- à -dire contraint par l’occupation habituelle (emploi, activité domestique, éducation des enfants) ou les servitudes qu’elles imposent, le transport par exemple. Le loisir est un droit universellement reconnu depuis 1948 dans la déclaration de droit de l’homme adoptée par l’organisation de Nations Unies. Celle-là stipule que « Toute personne a droit au repos et au loisir ». Le loisir est un droit universellement reconnu depuis 1948 dans la déclaration de droit de l’homme adoptée par l’Organisation de Nations Unies. Celle-là stipule que « Toute personne a droit au repos et au loisir »14. Cette notion de droit au loisir correspond à des valeurs partagées et reconnues indispensables au mieux -êtres individuels et collectifs par l’UNESCO.
HISTORIQUE ET MANIFESTATION DU BAL
Avant les années 60, les divers aspects culturels de la région se manifestaient durant les périodes de mœurs, us et coutumes comme le « avandrazana’’, « sambatra’’. Lors de ces évènements, des manifestations culturelles se pratiquent telle que le « hasina’’. Ce genre de chant traditionnel est souvent animé par des instruments de musique comme l’accordéon, le valiha, … joués par des groupes artistiques spécialistes existant dans la région. Entre les années 60 et 80, l’ère de l’électrophone et magnétophone occasionnaient de plus en plus un bal organisé. Toutes sortes d’évènements au niveau de la société et familiale, entre autre l’inauguration de la maison, la visite des proches venant de loin sont célébrés avec ces instruments. L’entrée à ce bal est libre et tout le monde peut y aller pour danser gratuite. A partir des années 80, l’idée de transformer ces évènements culturels à but lucratif fit son apparition, le groupe électrogène et les instruments plus performants étaient à la portée du pouvoir d’achat de certains opérateurs économiques locaux. L’entrée dans la salle de bal devient payante. Les salles de bal étaient au début les salles de classe louées aux établissements scolaires. Vers les années 2000 le MENRS interdit l’utilisation de salle de classe à la cérémonie nuptiale car ces évènements accélèrent la dégradation de l’immobilier et des mobiliers scolaires. Pour y remédier, les opérateurs économiques ou les équipe de foot bal construisent des foyers. De nos jours chaque village a son propre foyer. Ainsi la fréquentation de ce genre de cérémonie augmente
La recette pour l’organisateur du bal
La recette d’un bal est composée de :
– Prix d’entrée (participation simple ou invitation) en général un billet de bal coute 1000 ariary. Une séance de bal pourrait apporter 200.000ariary de bénéficenet à l’organisateurs .Cette bénéfice se dédouble pendant la période de récolte ou pendant les fêtes.
– Vente de boisson: pendant la soirée de bal les prix des boissons augmentent jusqu’á50%, par exemple une bouteille de bière de 65 cl qui s’achète à 3000 ariary dans les épiceries du village est revendue à 4000ariry
Insuffisance de leçon sur l’éducation sexuelle
C’est seulement dans les cours de SVT en troisième que les élèves ont l’occasion d’apprendre la sexualité. Cependant, la plupart des élèves en milieu rural arrivent au collège avec une certaine maturité biologique apte à l’activité sexuelle. On doit adapter le programme scolaire aux réalités malgaches et conformes aux besoins de la société. En effet, l’éducation scolaire doit correspondre aux mentalités et aux réalités dans un pays pour que les connaissances acquises soient bénéfiques. D’après ce tableau 18,75% des élèves n’ont jamais entendus parler de la sexualité en classe. On constate que 12,50% seulement des élèves en classe de 3ème ont l’habitude d’entendre à l’école les sujets relatifs la sexualité. A part les cours de la SVT, les enseignants hésitent d’aborder ce sujet, d’autant plus le programme scolaire ne les recommande pas.
EMPLOI EXCESSIF DE METHODE PEDAGOGIQUE TRADITIONNELLE
Une méthode pédagogique décrit le moyen pédagogique adopté par l’enseignant pour favoriser l’apprentissage et pour atteindre son objectif pédagogique. PALMADE décrit que « La méthode pédagogique est donc un instrument au service de l’éducateur pour lui permettre d’atteindre la cohérence, l’efficacité et l’objectif auquel il est assigné»26. Par définition, la pédagogie traditionnelle est celle du modèle transmissif en privilégiant la relation entre l’enseignant et le savoir. Autrement dit, l’enseignant expose un savoir sous forme de cours magistral, généralement suivi d’exercice ou/et de leçon à apprendre les méthodes magistrales, une méthode avec la forme la plus traditionnelle : le discours forain qui considère l’élève comme étant un adulte en miniature. C’est une méthode dépourvue de techniques d’animation et qui n’incite pas à l’activité créatrice basée sur l’effort personnelle mais qui va ranger l’élève à un éternel assisté tandis que la pédagogie nouvelle est un courant pédagogique qui défend le principe d’une participation active des apprenants à leur propre formation. J. Piaget dit : « La question est de trouver le milieu et les méthode sles plus convenables pour aider l’enfant à se constituer lui-même, à parvenir sur le plan intellectuel à la cohérence et à l’objectivité sur le plan moral à la réciprocité. C’est le principe de la méthode active qui se base sur la confiance dans les ressources propres à chacun. » Cependant cette démarche ne se limite pas à un enseignement par des méthodes actives venant se substituer à l’enseignement magistral. Durant notre passage dans les deux CEG, nous constatons que leur méthode d’enseignement est celle de la méthode traditionnelle avec la prédominance des cours magistrales, une méthode avec la forme la plus traditionnelle : le discours forain qui considère l’élève comme étant un adulte en miniature. C’est une méthode dépourvue de techniques d’animation et qui n’incite pas à l’activité créatrice basée sur l’effort personnel mais qui va ranger l’élève à un éternel assisté tandis que la pédagogie nouvelle est un courant pédagogique qui défend le principe d’une participation active des apprenants à leur propre formation. Les enseignants n’ont pas de capacité technique et de moyen adéquat pour mettre sur pieds la méthode active. Or la pédagogie active est praticable même dans les conditions matérielles médiocres. Les enseignants ne proposent aucun travail de recherche à leurs élèves, de travail de groupe ou des cours extra-muros. Ces pratiques sont convenables dans le milieu rural. L’emploi de la méthode d’enseignement traditionnel entraine beaucoup d’impacte néfaste sur le résultat scolaire. D’où le faible taux de réussite au BEPC. En effet la capacité de réflexion de l’élève est très réduite. Rappelons que l’échec scolaire est l’un de facteur qui provoque l’abandon scolaire.
LA CONSOMMATION D’ALCOOL
L’alcool est la première addiction des drogues malgaches. Les premières causes de l’addiction sont les luttes contre les difficultés de la vie, l’influence des amis, le plaisir et l’habitude. Cette dernière est déjà un signe d’addiction. D’après la norme de l’OMS, la consommation de plus de 2 verres standards par jour est une surconsommation. Suivant cette logique la majorité des consommateurs malgaches est alcoolique car un verre standard équivaut à une coupe de champagne ou bien un verre de 3cl de rhum ou de whisky.31 Dans le District de Mahanoro, on trouve plusieurs types de boisson alcoolisés de fabrication industrielle. Il y a le rhum, la bière et le vin (produit chimique). Artisanalement ce sont l’alcool malagasy (toakagasy) obtenu par distillation artisanal et le betsabetsa (produit de fermentation directe de jus de canne). C’est durant les différentes us et coutumes ainsi que le bal, les élèves vont s’initier à la consommation de l’alcool
la pédagogie de groupe
La pédagogie de groupes est une démarche pédagogique innovante « c’est une technique simple qui permet de faire participer, d’intéresser, de prendre en compte tous les élèves d’une classe ,sans exception .C’est aussi une façon qui favorise l’efficacité de l’enseignement même dans un classe à effectif élevé ,en responsabilisant chaque élève par rapport à son apprentissage sous le guide d el’enseignant » La formation des groupes peut tenir compte : du niveau il y a des élèves forts et ceux qui sont faibles) et la personnalité, du caractère des élèves (sérieux, leaders, lents, timides,…). Ainsi, un groupe peut être homogène (sur niveau de connaissance, caractère,…) et peut être aussi hétérogène dans le cas contraire et d’ailleurs c’est toujours la réalité car un individu diffère d’un autre. C’est une sorte de travail de groupe pour collecter des informations. L’enseignant dirige le débat pour faciliter son déroulement. Après avoir proposé une situation, il partage les élèves en deux groupes, avec leur porte-parole respectif. Chaque groupe recueille toutes les informations adéquates et fait une analyse afin de trouver les solutions adéquates à ce problème en exploitant ses ressources. Enfin, l’enseignant procède à la discussion. D’un côté, cette technique permet de créer chez les élèves un esprit de coopération, de partenariat et communication pendant la réalisation d’un conflit cognitif avec son partenaire. Dans cas l’élève est le centre du processus d’apprentissage. L’école n’est qu’une institution aux services des potentialités : « l’école doit prendre les enfants tels qu’ils sont à partir de leurs besoins, de leurs intérêts véritables». De l’autre côté, il favorise l’échange et le partage de connaissances surtout lorsque l’activité est complexe. En outre, elle résout le problème de l’effectif pléthorique et des contraintes de temps.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
ACRONYMES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES.
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA SITUATION GENERALE DES COLLEGES A MADAGASCAR ET L’ETAT DES LIEUX DANS LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE I : LA ZONE D’ETUDE
1. PRESENTATION GENERALE
1.1 TOPONYMIE
1.2 SITUATION GEOGRAPHIQUE
1.3 DELIMITATION ADMINISTRATIVE
1.4 LES RESSOURCES NATURELLES
1.5 DONNEES DEMOGRAPHIQUES
1.6 ECONOMIE DE POPULATION DE LA COMMUNE D’AMBODIHARINA
1.7 LE SECTEUR SANTE
1.8 LES INFRASTRUCTURES SOCIALES
1.9 VALEURS CULTURELLES
CHAPITRE II : LA SITUATION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT DANS LA COMMUNE RURALE D’AMBODIHARINA
1. ENSEIGNEMENT DANS L’ENSEMBLE DE LA COMMUNE
2. PARTICULARITES DE DEUX CEG PUBLICS CHOISIS
2.1 LE CEG AMBODIHARINA
2.2 LE CEG AMBODISOVOKA
CHAPITRE III : LES COLLEGES D’ENSEIGNEMENT GENERAL A MADAGASCAR
CHAPITRE IV : GENERALITE SUR LE LOISIR ET LE BAL
1. QU’EST-CE QU’UN LOISIR ?
1.1 DEFINITION ET CARACTERISTIQUE DE LOISIR
2. GENERALITE SUR LE BAL
2.1 HISTORIQUGE ET MANIFESTATION DU BAL
2.2 DIMENSION ECONOMIQUE
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LES CAUSES DE LA FREQUENTATION DES ELEVES AU BAL ET SES ROLES SUR LA DEPERDITION SCOLAIRE
CHAPITRE I: LES FACTEURS LIES A L’ENSEIGNEMENT
1. ENVIRONNEMENT SCOLAIRE DEFAVORABLE
1.1 INFRASTRUCTURES ET MOBILIERS SCOLAIRE PRECAIRES
1.2 MATERIELS ET OUTILS PEDAGOGIQUES INSUFFISANT
1.3 INFRASTRUCTURES DE BASE DELAISSEET
2 DES ENSEIGNANTS MAL FORMES ET DEMOTIVES
2.1 EFFECTIFS ET STATUT DES ENSEIGNANTS
2.2 QUALIFICATION PROFESSIONNELLE DES ENSEIGNANTS
2.3 AGES DES ENSEIGNANTS
2.4 LA DEMOTIVATION DES ENSEIGNANTS
3 PROBLEMES LIES A LA PRATIQUE ENSEIGNANTE
3.1PROBLEME LIE AU PROGRAMME SCOLAIRE
3.2EMPLOI EXCESSIF DE METHODE PEDAGOGIQUE TRADITIONNELLE
CHAPITRE II : PROBLEMES LIES AU CADRE FAMILIAL ET SOCIAL
1. ELOIGNEMENT DE PARENTS
2. NIVEAU D’ETUDE TRES BAS DES PARENTS
3. LA PROFESSION DES PARENTS
CHAPITRE III : PROBLEMES LIES AUX ASPECTS ET PRATIQUES SOCIOCULTURELLES
1. INSUFFISANCE D’INFRASTRUCTURE SOCIOCULTURELLE ET SPORTIVE ADEQUATE
2. MANQUE DE NIVEAU D’ENCADREMENT ET D’ORIENTATION
3. LES ROLES DE CERTAINES TRADITIONS
3.1 LES EFFETS D’AVANDRAZANA
3.2 LA PERSISTANCE DES FADY
4. MATRAQUAGE PUBLICITAIRE
CHAPITRE IV : IMPACTS DE BAL SUR LE COMPORTEMENT DES ELEVES
1. LE BAL UN LOISIR PREFERE DES ELEVES
2. PRISE DE SUBSTANCE PSYCHOACTIVE
a. LE TABAGISME
b. LA CONSOMMATION D’ALCOOL
c. LA PRISE DE DROGUE
3. ACTIVITE SEXUELLE PRECOCE
4. LA PROSTITUTION DES JEUNES FILLES
5. LA GROSSESSE NON DESIREE
6. AVORTEMENT CLANDESTIN DES COLLEGIENNES
7. MARIAGE PRECOCE
8. INFECTION SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLE
9. FATIGUE SENSO-MOTRICE
10. TRAVAIL DES ENFANTS ET ABSENCE FREQUENTE NON MOTIVEE
11. LE VOL ET PETITE DELINQUANCE
12. IMPACT SUR LE RESULTAT SCOLAIRE
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR UNE MEILLEURE INTEGRATION SCOLAIRE
CHAPITRE I : MEMRES DE FAMILLE PARTICIPENT ACTIVEMENT A L’EDUCATION
1. ELEVES QUI PREPARENT LEUR AVENIR
2. LA PARTICIPATION DES PARENTS A L’EDUCATION DE LEURS ENFANTS
CHAPITRE II : AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT
1. DES PROFESSEURS ET PERSONNELS ADMINISTRATIFS COMPETENTS
1.1 DES PROFESSEURS ADOPTENT DES METHODES PEDAGOGIQUES NOUVELLES
1.2 LA SORTIE SCOLAIRE
1.3 L’UTILISATION DES MATERIEL DIDACTIQUE
1.4 RENFORCEMENT DU NIVEAU DE FRANÇAIS DES ELEVES
2. PERSONNELS ADMINISTRATIFS COMPETENTS
2.1 MISE EN PLACE DE DISCIPLINE
2.2 RECHERCHE DE PARTENAIRES
3. AMELIORATION DU CADRE SCOLAIRE
3.1.AMELIORATION DES INFRASTRUCTURES ET MOBILIES SCOLAIRE
3.2.ATTRIBUTION DES OUTILS PEDAGOGIQUES
4. REVISION DU SYSTEME EDUCATIF ET DU PROGRAMME SCOLAIRE
4.1. RENFORCEMENT DE L’EDUCATIONCIVIQUE ET MORALE AU COLLEGE
4.2ADOPTER UNE POLITIQUE EDUCATIVE CONFORME AUX REALITES MALGACHES
4.3 ENSEIGNEMENT DIFFERENCIE REPONDANT AUX BESOINS LOCAUX
4.4 AMELIORATION DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
4.5RENFORCEMENT DE L’EDUCATION SEXUELLE DANS LES ZONES A RISQUE
CHAPITRE III : SUGGESTIONS AUX DECIDEURS ET AUX ASSOCIATIONS LOCALES
1. RESTRICTION DE L’AUTORISATION OCTROYEE AUX CEREMONIES NUPTIALES
2. CREATION DE CENTRE D’ACTIVITES SOCIOCULTURELLES
3. PROMOUVOIR LES RENCONTRES SPORTIVES
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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