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CADRE PHYSIQUE
Cinq Communes d’arrondissement composent notre zone d’étude : Hann-Bel Air, Dalifort Foirail, Thiaroye sur mer, Diamaguène Sicap Mbao et Mbao. Ce secteur est caractérisé par une forte occupation humaine qui a fortement modifié ses conditions biophysiques qui sont globalement celles de la région de Dakar à laquelle appartient le littoral Sud de la présqu’île du Cap-vert.
Caractéristiques climatiques
Inscrite dans la moitié sud de la zone sahélienne, tout comme l’ensemble de la région de Dakar, la zone Sud de la presqu’île du Cap-vert est caractérisée par l’alternance de deux saisons (une saison sèche et une saison pluvieuse) qui lui impriment des caractéristiques particulières. Les précipitations surviennent en saison pluvieuse qui va de juin/juillet à septembre/octobre tandis que le reste de l’année est marqué par la saison sèche. La zone bénéficie d’un microclimat assez particulier par rapport aux autres parties du pays qui s’intègrent dans les mêmes domaines climatiques qu’elle. Elle se particularise par des températures modérées influencées par la circulation des alizés maritimes induits par les courants froids de l’anticyclone des Açores. Tout comme l’ensemble de la région de Dakar, la détérioration climatique consécutive au changement global du climat a entraîné une irrégularité interannuelle des précipitations mais aussi une diminution des volumes précipités. Cependant, le retour à une situation pluviométrique normale semble s’amorcer avec les fortes précipitations enregistrées ces dernières années dans la région. Le retour d’une pluviométrie normale n’est pas sans créer de sérieux dommages sur les édifices humains. En effet, beaucoup de secteurs de cette zone sont actuellement sous les eaux occasionnant du coup le départ des populations qui les occupaient.
Relief et ressources en sol
Cette partie du pays est caractérisée, dans l’ensemble, par une topographie relativement faible marquée par une succession de zones dépressionnaires et de dunes rouges fixées qu’on retrouve par endroits. Dans les zones dépressionnaires, les altitudes dépassent rarement 9 m. Cette faiblesse de la topographie résulte de l’histoire géologique de la zone puisque ces dépressions font partie du système des Niayes qui caractérisent une bonne partie de la région de Dakar. En somme, le domaine présente une topographie très morcelée marquée par des dépressions que l’on peut situer un peu partout dans les cinq communes d’arrondissement qui couvrent cette zone. Il est important de signaler que d’importantes modifications induites par l’implantation des établissements humains et industriels sont intervenues au niveau du relief de la zone.
Au plan pédologique, deux principaux groupes de sols peuvent être distingués dans la zone d’étude :
• des sols zonaux représentés par les sables dunaires de l’erg de dalifort forail. Ce sont des sols ferrugineux tropicaux non lessivés ou sols « dior » sur sables éoliens récents. Ils sont normalement bien drainés dans leur horizon de surface. Ce sont des sols extrêmement sensibles à l’érosion éolienne;
• des sables intrazonaux regroupant des sols halomorphes et des sols hydromorphes que l’on retrouve dans les dépressions interdunaires. Les sols halomorphes se caractérisent par la présence de sols solubles qui provoquent parfois un ralentissement considérable de l’activité physiologique des micro-organismes. Quant aux sols hydromorphes, leurs caractères fondamentaux sont liés aux conditions asphyxiantes et réductrices dues à un excès d’humidité et sont associés aux dépressions humides qui jalonnent les interdunes. Ce sont par excellence des terres de maraîchage avec leur micro-climat frais et leur position à l’abri des vents.
Ressources en eau
Il n’existe pas de réseau hydrographique digne de ce nom dans le secteur hormis les zones dépressionnaires qui emmagasinent les eaux pluviales en hivernage. La zone est également caractérisée par des affleurements des eaux de la nappe des sables quaternaires au niveau des dépressions. C’est par ailleurs des zones de très faible topographie où des inondations sont observées, notamment en période d’hivernage. La nappe, sub-affleurante à affleurante selon les endroits, participe fortement à l’inondation de certains secteurs de la zone surtout en période de pluviométrie normale.
Le ruissellement est généralement nul dans la zone compte tenu de la bonne perméabilité du sol. Cependant, la forte occupation humaine de la zone empêche la bonne infiltration des eaux. Par endroit, la succession des dépressions fait penser à l’existence d’un réseau hydrographique qui s’écoule vers la mer surtout en période d’abondance des pluies. L’évaporation intense observée surtout en saison sèche n’autorise pas la présence des eaux de surface dans certaines dépressions pendant plus cinq mois dans l’année. A cela, s’ajoute la baisse du niveau de la nappe. Cette baisse est consécutive à la sécheresse de ces trente dernières années qui a secoué l’ensemble du pays. Cependant, le retour de la pluviométrie normale doit inciter à la prudence car la remontée des eaux de la nappe en période pluvieuse peut être à l’origine des dégâts importants sur les édifices humains de la zone. Il est important aussi de signaler que les zones les plus basses peuvent continuer à contenir, de manière pérenne, une lame d’eau relativement importante.
Les formations sableuses quaternaires de la zone se comportent du point de vue hydrogéologique comme un réservoir qui présente certaines particularités. En effet, ce réservoir est en contact direct avec les eaux salées de l’océan. Son épaisseur, liée essentiellement à la morphologie du substratum imperméable tertiaire, n’est pas constante car elle varie en fonction des zones. Enfin sa perméabilité, qui dépend de la nature des formations aquifères, est également variable. La surface d’équilibre des eaux est irrégulière du fait de la morphologie du substratum, de la variation de perméabilité de l’aquifère et aussi de la topographie.
Une pollution d’origine humaine et marine commence à s’installer dans les dépressions de la zone du fait de la forte urbanisation conjuguée à l’exploitation de la nappe et à la baisse drastique de la pluviométrie depuis plus d’une vingtaine d’années. Cette situation a créé un dysfonctionnement de la nappe dans son ensemble. Aussi, l’occupation anarchique de l’espace par les populations dans la zone a-t-elle des conséquences fâcheuses en période de pluviométrie normale. En effet, l’occupation des cours naturels par les habitations a favorisé le ruissellement, vers les zones les plus basses, de toutes les eaux de pluie qui tombent et qui engendrent alors des inondations que l’on a déjà constatées dans certains quartiers.
Habitats naturels et biodiversite
Naguère colonisée par une végétation naturelle intéressante qui caractérise la région des Niayes et ses environs (dunes), le secteur d’étude ne présente en réalité, aujourd’hui, qu’une végétation très clairsemée en raison de la forte occupation humaine et industrielle de la zone. Cette végétation se présente sous forme d’arbres épargnés par la population soucieuse de garder une certaine verdure dans la cité et de leur intérêt à leur offrir des fruits ou de l’ombrage. L’essentiel de la végétation que l’on retrouve dans la zone est composé d’arbres fruitiers et des arbres introduits comme le « nime ». Il existe cependant une végétation intéressante dans quelques endroits gardés comme jardins par les populations qui y exercent encore des activités maraîchères. C’est le cas dans certains secteurs de Grand Mbao ou de Thiaroye sur mer.
Caracteristiques Socioeconomiques de la Zone
Pôles d’activités et l’emploi
L’existence d’une zone industrielle au sud de la Route de Rufisque, et tout au long de la limite sud de la zone d’étude a eu un effet relativement limité sur l’emploi dans la zone. Les entreprises et commerces sont surtout localisés le long de la RN1 ainsi qu’à l’interieur des sites d’habitation, mais ne profitent cependant qu’à une une infime partie des demandeurs d’emploi de la zone. Il faut noter également la présence du grand marché de Thiaroye sur mer, du quai de pêche da Hann, du Foirail de gros ruminant, etc. Tout au long de la RN1, se développe une intense activité commerciale et de service. On y rencontre beaucoup d’ateliers mécaniques, de menuiseries et des magasins de vente de pièces détachées.
Les autres pôles d’activités sont relatifs aux équipements marchands qui polarise la zone. Il convient de noter que notre zone d’étude compte 5 marchés qui polarisent tous ses habitants et induisent des déplacements intenses :
– Marché de Thiaroye sur mer
– Marché de poisson « CA Dalifort » : spécialisé dans le stockage, la vente de poisson à une clientèle nationale et sous régionale
– Le quai de pêche de Yarakh (Hann bel Air) : spécialisé dans le stockage, la vente de poisson à une clientèle nationale et sous régionale
– Le quai de pêche de Thiaroye sur mer: spécialisé dans le stockage, la vente de poisson àu ne clientèle nationale et sous régionale.
Les moyens de communications
L’accessibilité est le problème majeur de la zone, due essentiellement à l’irrégularité de la trame urbaine et à la nature sablonneuse du sol dans certains quartiers. Malgré, l’existence de nouveaux bus de trasport public ( TATA), aucune ligne ne dessert l’intérieur de la zone à l’exeption des bus ‘’King Long’’ qui suivent les axes bitumés (bretelle Petit Mbao et celle de Grand mbao).
Les taxis calandos dessert la zone le long de sa limite Nord par plusieurs petites haltes locales à Keur Mbaye Fall, Thiaroye sur mer. Ce moyen de transport est surtout utilisé pour les déplacements vers l’interieur des zone éloignées de la RN1. Ces véhicules sont pour la plus part dans un état de vétusté très avanvé et incapable de rouler sur plusieurs kilomètres.
Assainissement
• Voirie : insufisance d’axes bitumés traversant la zone
• Adduction d’Eau : le réseau dessert assez bien la zone. Cependant quelques zones Situées principalement à l’Est accusent un approvisionnement en eau insuffisant
• Assainissement : Il n’existe aucun système d’assainissement collectif dans la zone à Quelque rares exception. En effet, seules les nouvelles zones d’habitation construitent sur la base d’un plan de lotissement jouient de reseaux d’assainissement à l’exemple des Cité Mbao Ville Neuve, Cité Ndéye Mari à Mbao ou la Cité SAR à Thiaroye sur mer ou la Cité Belle Vue et la Cité ISRA à Hann Bel Air.
• Electricité : la couverture du réseau électrique est assez importante
• Equipements sociaux : le manque d’équipements sociaux est important – Le problème se pose surtout en terme d’espaces disponibles et d’accessibilité. L’on peut noter que le nombre de branchement en eau potable des populations ne suit pas le développement des habitations, ce qui fait que les bornes fontaines installées dans les quartiers y jouent une fonction essentielle dans l’approvisionnement en eau des populations
Infrastructures et services de bases
Voirie :
Dans l’espace Hann Bel Air- Mbao, les principales voies carrossables permettant un accès à la zone sont la RN 1, longeant son flan Nord. A cela il faut ajouter une voirie intérieure, réalisée pour la plus part par l’ADM. Il existe très peu de voie carrossable à l’intérieur des quartiers. De nombreuses emprises existent, mais de faible portance, due à la nature sablonneuse du sol. Dans ces secteur, la restructuration est plus que jamais prioritaire car l’inaccessibilité des quartiers constitue un facteur bloquant pour le développement des activités socio-économiques. Cette priorité est partagée par les populations. Un des principaux facteurs freinant toute initiative dans ce secteur était la nécessité de procéder à la démolition de logements pour ouvrir les emprises, difficultés qui est sur le points d’être surmontée à Hann dans le cadre des programmes de restructuration participative initiés notamment avec la FDV et CA. Hann Bel-Air.
Adduction d’eau :
L’approvisionnement en eau potable de la zone est techniquement aisés car les conduites alimentant Dakar se situent à proximité. En dehors des quartier les plus récents situés au Nord, la zone est convenablement desservie par un réseau tertiaire, toutefois l’approvisionnement souffre de la pénurie d’eau générale à la région de Dakar, mais aussi du manque de cohérence du réseau, dont les extensions se sont faites en fonction des opportunités. Dans les quartiers mals approvisionnés, les populations utilisaient l’eau des puits, malgré la pollution de la nappe. La mise en place de quelques bornes-fontaines a pu considérablement réduire ce problème. La zone se situe sur la nappe de Thiaroye exploitée par quelques forages de la SONES. Malgré la médiocre qualité de cette eau, l’exploitation se poursuit pour réduire les déficits.
Evacuation des eaux pluviales et assainissement des eaux usées :
Notre zone d’étude est bâtie sur un terrain sablonneux de perméabilité élevée, et composé de petites dépressions avec une pente très faible vers la mer. L’urbanisation a réduit les surfaces d’infiltration, mais elles restent largement suffisantes pour absorber rapidement les pluies, même à long terme. Cependant, après des pluies importantes ou en hivernage, la nappe affleure dans certaines dépressions, et ces eaux stagnantes, mélangées aux ordures, sont sources d’épidémies et inondent certains logements mal implantés.
Les populations ont improvisé des systèmes d’assainissement autonomes, la plupart inappropriés et défiant parfois toute réglementation; ces systèmes de fortune contribuent à la pollution de l’environnement et celle de la nappe phréatique, entraînant des conséquences sur la santé des enfants de même que sur la qualité des produits maraîchers cultivés dans la zone. Aussi, le cadre de vie est-il affecté, entre autres, par la présence des zones inondables, le déversement des eaux usées domestiques ou l’enfouissement des ordures ménagères dans les ruelles.
Il n’existe aucun système d’évacuation ou d’assainissement collectif dans la zone. Les eaux vannes et usées sont recueillies au niveau des concessions dans des fosses d’aisance , vidées deux fois par an. Il convient de noter que la majeure partie de ces fosses septiques sont en dehors de cet optimum de vidange semestriel. L’évacuation des boues se fait généralement par enfouissement direct dans la rue, et rarement par des camions de vidange. La perméabilité du sol et le niveau de la nappe exposent directement cette dernière à la pollution. L’étroitesse des rues et le coût élevé des camions de vidange ont particulièrement amené les populations à adapter des pratiques inappropriées contribuent à la pollution des milieux avec des conséquences sur la santé des populations et sur la qualité des produits maraîchers cultivés dans la zone. Qu’en au industries, la plus grande majorité ne disposent pas de système de prétraitement. Ces dernières drainnent directement leurs eaux insalublres sur les rivages de la baie de hann, source de pollution et de nuisance.
Enlèvement des ordures ménagères :
Le système de collecte des ordures ménagères est de type collectif avec la mise en place de bacs (conteneurs) sur des points de regroupements : au niveau des marchés et le long des voies carrossables. La fréquence de levée de ces bacs est difficilement maîtrisable, et leurs abords sont généralement transformés en dépotoirs sauvages faute d’un enlèvement régulier par les services de ramassage des ordures. Les produits de collecte sont transportés jusqu’à la décharge de mbeubeusse à Malicka. La grande majorité des quartiers n’est desservie par aucun service de collecte, notamment du fait de leur inaccessibilité. Très peu de ménages profitent du système formel de collecte. Le plus souvent, on a recours au ramassage par charrettes et la grande majorité des ménages enfouissent leurs ordures dans la rue ou les rejettent sur des dépôts sauvages ou à la mer, afin notamment de remblayer des bas-fonds. Ces pratiques contribuent à la pollution de la nappe et à accroître l’insalubrité de certains sites.
Electricité :
Le réseau Basse Tension actuel couvre la majeure partie de la zone. Seules quelques poches (à Dalifort et à Grand Mbao) ne sont pas connectées. Le taux de branchement est relativement élevé par rapport au réseau existant. La zone est traversée par les lignes Haute Tension alimentant Dakar, dont les emprises sont occupées par de l’habitat spontané. Cette situation, non conforme au code de l’urbanisme, serait toutefois tolérée par les normes techniques en vigueur.
Equipements sociaux :
Le manque d’équipements sociaux est important, que ce soit dans le domaine de la santé ou de l’éducation. L’absence de planification initiale pose aujourd’hui le problème surtout en terme d’espace disponible et d’accessibilité. Au niveau des écoles primaires, les besoins en équipements et en écoles supplémentaires sont réels. Dans ce secteur, les initiatives privées sont actuellement plus importantes que les initiatives publiques. Le seul type d’équipement pouvant être considéré comme suffisant, en terme d’espace réservé, sont les marchés. Toutefois, les petits marchés nécessitent un aménagement et une accessibilité accrue.
L’Economie locale
Les deux principales activités économiques dans la zone d’étude sont le commerce et l’artisanat qui relèvent du secteur informel. Une étude de Enda révèle que plus de 56% de la population vivent de ce système économique. Le niveau de l’emploi y est très bas car avec 35% de la population régionale de Dakar, Pikine ne compte que 28.3% des emplois. La zone laisse entrevoir un niveau d’indigence notoire des populations, avec son cortége d’insécurité (agressions, vols), le développement d’une économie « populaire » et le désoeuvrement massif des jeunes.
Au niveau des quartiers, la paupérisation accrue des ménages pourrait avoir des impacts. En fait, il faut noter que même si la solidarité reste encore un lien fort entre les différentes populations, il n’en demeure pas moins que la paupérisation des masses pourrait se traduire par une incapacité des communautés de répondre à toutes les sollicitudes de ses membres. De ce point de vue, apparaissent de nouvelles formes de pratiques et de stratégies d’auto-prise en charge par les populations vulnérables. L’on assiste non pas à de nouvelles formes de pratiques telles que la prostitution, l’insécurité (banditisme), les enfants de la rue, la mendicité, mais à leur renforcement. L’on notera que ces formes se pratiquaient par une certaine catégorie de population. Mais, aujourd’hui elle a tendance à se généraliser voire se banaliser. Les groupes vulnérables les plus affectés sont essentiellement constitués de femmes et d’enfants.
Les populations, pour faire face aux différents défis et contraintes de la zone (faible dotation en infrastructures et en équipements socio-communautaires), tentent tant bien que mal de s’organiser comme le témoignent les nombreuses ASC ainsi que les initiatives des femmes à travers les mutuelles populaires, les GPF et les GIE, souvent avec l’appui d’ONG ou de projets comme ENDA, la FDV, ADM….
Genre et Développement
La zone n’a pas échappé à l’émergence de chefs de ménages femmes (23%). Cette situation procède du fait que les femmes de plus en plus s’activent dans des activités lucratives tels que le commerce et la mutualisation et se substituent aux maris retraités ou au chômage. Selon l’étude du programme de Lutte contre la pauvreté (PNUD), dans la Région de Dakar, 40% des chefs de ménages (tout sexe confondu) ont des âges qui varient entre 35 et 54 ans. Seuls 20% des CM ont un âge supérieur à 60 ans Cette population est aussi à prédominance jeune avec un ratio de 4,29 enfants de moins de 18 ans par ménage.
Adhésions à organisations et activités
Face au manque de moyens des communes d’arrondissement, à la féminisation de la pauvreté, et à l’absence d’un réel plan de planification spatiale, les communautés de base secrètent des mécanismes d’adaptation visant à répondre aux besoins suivants:
• de lutte contre la précarité et la marginalisation des groupes vulnérables (solidarité dans la famille, tontines, Mutuelle de crédit, d’épargne et de santé) ;
• transformation de produits et employés de maison pour les femmes ;
• de communication/mobilité (taxis clandos, charrettes, pousse-pousse) ;
• d’habitat (habitat spontanée, irrégulier, etc.) ;
• de relations sociales très intenses (dynamisation des réseaux sociaux par ma multiplication d’associations et de groupements)
Au niveau des quartiers l’on regroupe des ASC, des GPF, des groupements des notables qui constituent le ciment sur lequel reposent toutes les activités de développement socioéconomique des populations au niveau local. La plupart de ces organisations sont secrétées par les communautés de base pour faire face de façon efficiente à la demande sociale des populations. Dans plusieurs communautés ces organisations sociales généralement initiées par les femmes ont joué un rôle important dans la lutte contre la pauvreté, la malnutrition des enfants et des femmes, l’amélioration des conditions de vie des couches les plus défavorisées (les femmes, les enfants, les personnes âgées et les marginaux sociaux). L’assistance des partenaires au développement a permis à ces organisations de fonctionner.
Hypothèses de recherche :
– L’inefficacité ou l’absence d’un système de veille et d’alerte environnemental dans la zone ;
– les industries ne se soucient guerre des lois et textes mises en vigueur par l’Etat dans le cadre de la protection de l’environnement ;
– la décentralisation n’a pas permis une grand responsabilisation des acteurs locaux ;
– les autorités municipales ne disposent pas d’outils nécessaires à l’exercice des compétences transférées ;
– l’urbanisation accélérée de Dakar et de sa banlieue constitue un obstacle à la politique de l’Etat axée sur l’assainissement, à la réglementation de l’occupation du sol, le respect des normes de servitudes de construction, à la lutte contre le désordre.
METHODOLOGIE
Pour parvenir à atteindre les objectifs que s’est assigné cette étude de recherche, on a adopté une méthodologie élaborée autour de la demarche qui suit :
Dans cette première partie de notre méthodologie, l’approche tenue repose sur quatre points essentiels que sont la revue littéraire, l’élaboration d’un quentionnaire ménage, les entretiens et la réalisation de cartes.
Revue Littéraire :
Il s’agit d’aller à la quête de l’information qui nous permettra d’avoir une base bibliographique et une meilleure approche de la question pour formuler notre problématique. Cette synthèse bibliographique nous a permi d’avoir une appréciation d’ensemble sur la cohabitation industrialo-habitat.
Constitution de l’échantillon :
Après élaboration de notre problématique, nous avons, dans la deuxième étape de notre approche méthodologique, cherché à collecter des données. Mais pour cela, nous avons visé certains acteurs locaux qui constituent la base de notre échantillon.
Population cible :
Il s’agit de tos les acteurs locaux susceptibles de nous fournir les données nécessaires par le biais d’une enquête qualitative et quantitative. Ces acteurs sont entre autres les populations ou les habitants des différents quartiers, les entreprises, les responsables des différentes organisations (ONG et projets de développement), des associations ou OCB recensées, les responsables de grands organismes ou institutions, de services administratifs et commerciaux.
Les membres du conseil municipal, en leur qualité de représentant au niveau local du pouvoir exécutif, sont aussi une composante de la population cible.
Technique d’échantillonnage :
Compte tenu du nombre considérable de la population cible, nous somme obligé de procéder à un choix, suivant les catégories d’acteurs, la technique d’échantillonnage probabiliste ou non probabiliste. En considération du poids démographique de chaque commune et/ou secteur, nous avons par la technique probabiliste, procéder par catégorie de ménages choisis. Sur la base d’un sondage par quota, ceci donne le nombre de ménages à enquêter dans chaque secteur. Ensuite, dans chaque ménage retenu, nous avons jugé nécessaire de recueillir l’avis des hommes, des femmes et jeunes afin d’analyser la perception qu’ils ont vis-à-vis de leur mitoyenneté avec les unités production ; mais également d’apprécier l’engagement de tous dans la gestion de leur commune.
Taille de l’échantillon :
Tous les acteurs qui, d’une manière ou d’une autre, interviennent dans le développement local ont été retenus pour la construction de notre échantillon. Cet échantillon constitué de diverses catégories d’acteurs se dresse comme suit :
La population locale (ménages)
Les élus locaux (conseil municipaux)
Les OCB (ASC, GPF, GIE etc.)
Les ONG, entreprises, agences, projet de développement, associations
Les organismes ou sociétés et institutions
Services administrative et commerciaux
Au recensement de 2002, notre zone d’étude abrité 1 211 877 habitants répartis dans les 5 communes qui constituent les 4 secteurs de notre terrain d’enquête. Sur les 15 416 ménages enregistrés lors de ce recensement, nous avons pu interroger 500 ménages. Seulement le calcul de la fréquence des ménages enquêtés par secteur est fait par rapport au nombre de ménages que compte chacun de ces secteurs. Suit à cette enquête auprès des ménages qui nous a permis de collecter une importante quantité d’informations concernant entre autres leur vécu, leur rapport avec les élus et entreprises, nous nous sommes longuement entretenus avec des conseils municipaux pour l’étude des questions entrant dans ses attributions. Pour ce qui est de la troisième catégorie d’acteurs, les OCB regroupent plus de 87 groupements socioprofessionnels officiellement reconnus et très dynamique. Il s’y ajoute près de 40 ASC de la zone, avec lesquelles nous nous sommes aussi entretenus. A l’instar des composantes de la troisième catégorie d’acteurs, de notre échantillon, nous avons fait de même avec celles de la quatrième catégorie d’acteurs (les institutions et juridictions nationales, les entreprises, etc.).
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Table des matières
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
INTRODUCTION
PARTIE I-/ PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES PHYSIQUES, SOCIOECONOMIQUES ET DEMOGRAPHIQUES DE LA ZONE D’ETUDE
I/- Cadre physique
II/- Caractéristiques socioéconomiques de la zone
CHAPITRE II : CADRE DE REFERENCE METHODOLOGIQUE
I/- Problématique
II/- Méthodologie
PARTIE II / CADRE DE REFERENCE ET OCCUPATION DU SOL
CHAPITRE I : CADRE DE REFERENCE ET FACTEUR D’IMPLANTATION
I/- Cadre politique, juridique et institutionnel
II/- Les facteurs d’Implantation
CHAPITRE II : LES MUTATIONS SPATIALES
I/ – Typologie de l’Espace
II/- Données foncières et environnementales
PARTIE III/ EFFETS DES IMPLANTATIONS INDUSTRIELLES SUR L’ESPACE HANN-MBAO
CHAPITRE I : IMPACT DE LA COHABITATION POPULATIONS/INDUSTRIES
I/- Impacts environnementaux et socioéconomiques
II/- Analyse de l’acceptabilité social de la cohabitation avec les unités de productions
CHAPITRE II : LES COLLECTIVITES LOCALES ET LA GESTION DES RESSOURCES INDUSTRIELLES
I/- La collecte et le transfert des ressources financières industrielles
II/- Relation entreprise/collectivité locale dans le cadre de la RSE au Sénégal
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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