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Limites du développement durable
Le concept du développement durable emballe littéralement aujourd’hui la foule du monde politique au grand public, en passant par les entreprises, collectivités, associations. Tous ont leur mot à dire sur cette idée. Cependant, cette notion voit apparaître quelques risques, notamment dans son application.
Les positivistes sont mal à l’aise face à la logiqu e du développement durable qui est proposé et ils persistent à estimer que les progrès des sciences et des techniques suffiront à relever les défis du futur. En effet, bon nombre descientifiques comme Wilfred Beckerman affirment que le développement durable serait « vide de contenu scientifique ».
Pour Edgar Morin, « le développement, notion apparemment universaliste, constitue un mythe typique du sociocentrisme occidental, un moteur d’occidentalisation forcenée, un instrument de colonisation des sous-développés du uds par le nord ». En effet, pourquoi des pays, maintenant développés, imposeraient-ils aux aysp en développement une vision limitative de leur développement ? Le concept est bon, ses objectifs louables mais il sert peut-être à justifier une politique protectionniste de certains pays craignant une trop grande concurrence.
En pratique, les pays développés sont en coopération commerciale avec la Chine, malgré la pollution massive actuelle de l’air dans toute l’étendue de son territoire.
La notion de développement durable est une notion qui vise à limiter l’émergence des nouveaux pays sur le plan économique international donc de la concurrence en se basant sur l’exploitation des ressources naturelles. Donc, il existe dans cette notion une politique qui vise à défendre leurs intérêts personnels.
On peut donc dire que la notion de développement durable n’est pas applicable à tous les pays, car la plupart ne saurait atteindre les objectifs de cette notion qui sont de préserver ces trois volets.
Exploitation des ressources minières
Actuellement, à Madagascar, l’exploitation des ress ources minières représente un secteur en croissance car les mines malagasy intéressent beaucoup d’investisseurs. Pour pouvoir analyser la situation de l’exploitation minière de Madagascar, nous allons, avant toute chose, étaler la définition de ce que l’on appelleexploitation minière.
Qu’appelle-t-on exploitation minière ?
Avant toute explication, il est essentiel de rappeler la définition de ce qu’on appelle mine. Il s’agit d’une cavité ou galerie souterrainecreusée pour permettre l’exploitation d’un minerai comme l’or, le charbon, le cuivre, … (Encar ta 2009).
Le verbe exploiter admet plusieurs sens. Parmi eux, on peut citer l’action de profiter ou de récupérer des richesses ou des biens ou des bénéfices d’entreprises. L’exploitation minière, par conséquent, est l’ensemble des activités socio-économiques qui sont menées pour obtenir ou extraire des ressources d’une mine ou un dépôt de minéraux. Les premières de ces exploitations remontent au Paléolithique, époque où des indices ont été trouvés à Swaziland montrant que les hommes préhistoriques y creusaient pour extraire de l’hématite(Le dico des définitions, 2014) . Mais nous pouvons aussi définir l’exploitation minière dans un sens plus économique comme une valorisation de ressources souterraines non renouvelables.
Les activités de l’exploitation minière peuvent être divisées en deux types majeurs : les mines à ciel ouvert et les mines souterraines. Dans les mines à ciel ouvert, l’extraction est effectuée avec de grandes machines sur la surface du sol. Dans les mines souterraines, cependant, le travail est effectué sous la surface, lequel peut parfois être essentiellement manuel étant donné que les grosses machines ne peuvent pas entrer dans les tunnels(Le dico des définitions, 2014). Cependant, vues les circonstances actuelles, la réalité est tout autre et dans certains cas, les exploitants peuvent quand même utiliser des outils ou des machines afin de pouvoir exploiter les mines souterraines car celles-ci peuvent être très vastes.
Avant d’exploiter une ressource minière, les exploitants doivent suivre un processus dont les phases sont les suivantes :
-Phase de recherche : il s’agit de l’ensemble des t ravaux géophysiques exécutés sur terre ou en profondeur tels que les enquêtes et la prospection du site minier.
-Études de terrain pour trouver des indices.
-Essais de sondage afin de valoriser les indices mis en évidence.
À son commencement, ils ont besoin de disposer d’un permis environnemental ou permis minier et assumer des engagements environnementaux ordonnés par l’ONE.À cet effet, le décret MECIE est un texte qui détermine esl modalités et procédures relatives aux études d’impact environnemental et l’octroi de l’autorisation environnementale ainsi que les modalités de suivi. Ces engagements environnementaux consistent à veiller à ce que les exploitants acceptent les conditions de respect des droits de l’homme, de réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégration des forêts, de protection de l’environnement à savoir la lutte contre la désertification, la préservation des espèces de faune et de flore sauvages, le contrôle de déchets dangereux et leur élimination. Ils veillent aussi à ce que ces exploitants respectent la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination, le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels, les conventions fondamentales de l’OIT dont la convention sur le droit d’organisation et de négociation collective, la Convention sur le travail forcé et la Convention sur l’égalité de rémunération, et enfin l’initiative pour la transparence des industries extractives(ITIE).
Voici les étapes à suivre pour l’obtention d’un permis minier à Madagascar :
-identification du minerai et de sa localisation.
-confirmation de la disponibilité du carré minier uprèsa du BCMM.
-identification des coordonnées Laborde.
-dépôt de la demande d’AERP ou de permis (Cabinet HARSON, Décembre 2014).
Les différentes ressources minières à Madagascar
Pour faciliter notre tache et afin de pouvoir bien distinguer les différents types de ressources minières que Madagascar possède, il vaut mieux les classer par localité géographique et par compagnies minières. Pour ce faire, nous allons présenter dans la source suivante les ressources minières et leurs localitésrespectives, puis après, nous allons montrer à l’aide de deux tableaux les différentes ressources minières selon leurs localisations géographiques et selon les compagnies qui les exploitent.
Il est à remarquer que notre source qui suit montre tous les différents types d’exploitation c’est-à-dire qu’elles ne sont pas to utes formelles. Beaucoup ne sont pas encore exploitées mais sont identifiées potentiellement exploitables. Ci-après, nous avons une carte présentant les mines potentielles dont dispose notre pays.
Mines en cours d’exploration
Ce sont les mines en cours de prospection : acquisition d’indices ou de gisements, puis prospection sur une zone libre de la ressource minière. La prospection minière peut être définie comme l’utilisation de techniques variées fina de découvrir au moindre coût un gisement. Voici les phases successives d’une prospection : recherches d’indices et d’anomalies sur le terrain sur l’ensemble du permis minier, confirmation de l’intérêt des indices mis en évidence, reconnaissance des indices par sondages et étude de faisabilité : si l’exploitation est faisable, on procède à un cubage de gisement, des recoupes souterraines et des essais pilotes (Société de l’industrie minérale, 1995). La décision d’exploiter les ressources découvertesou non dépendra des résultats des études faites sur terrain car il est possible que le site minier ne soit pas exploitable. Vous retrouverez ci-après les différentes ressources minières que les grandes industries extractives ont explorées en 2014, selon les informations reçues du Cabinet HARSON.
Effets de l’exploitation des ressources minières sur le développement
Pour pouvoir donner une réponse fiable à notre problématique, il convient de souligner les impacts que l’exploitation minière entraine sur les trois volets du développement durable à savoir : le volet écologique, le volet social et levolet économique.
Effets sur le plan environnemental
À première vue, l’exploitation des ressources miniè res n’apporte pas d’effets positifs sur l’environnement. Apparemment ; elle n’a que des imp acts négatifs dont :
-l’érosion et la désertification du terrain exploité à cause du défrichement forestier.
-la disparition des espèces endémiques et des espaces cultivables due à la mise en place de l’usine et aux résidus d’exploitation et déchetstoxiques .
-s’il existe des aires protégées dans le territoireexploité, l’exploitant est obligé de déplacer le patrimoine naturel (cas d’Ambatovy : les lémuriens, les grenouilles dorées Mantella, les orchidées) ;
-l’apparition du phénomène de lavakisation sur le erraint exploité ; -et enfin la pollution de l’eau et de l’air.
Ces impacts-là sont assez courants et connus de tou s car on peut dire que ce sont des conséquences directes.
Il faut noter que l’exploitation minière artisanale contribue au déboisement et à la déforestation, à la dégradation des sols et du paysage…La majorité des sites d’exploitation connaît généralement une pollution et/ou une contamination du milieu.
En amont, l’exploitation minière entraîne un changement climatique du fait du déboisement effectué sur le territoire exploité, surtout à long terme. L’accès à l’eau potable de la communauté est limité à cause de la pollution. Le projet minier ravage les écosystèmes : la zone de gisement est défrichée puis les quantités onstrueusesm de matériaux et de terre sont déplacées pour extraire les matériaux recherchés.ertainsC projets miniers sont même l’origine de disparition des montagnes et forêts entières. Enaval, les eaux, les sols sont pollués par les matériaux lourds et les produits chimiques pour séparer les métaux de la roche ou du sable qui les contiennent (acide sulfurique,…) et par l’émana tion toxique libérée lors de l’extraction (drainage de la mine d’acier). Elle génère la diminution globale de la qualité de l’air, de l’eau.
Les mines engendrent beaucoup de déchets dont des déchets toxiques. (Source : Prenons exemple sur un cas concret dans ce contexte : le cas de Soamahamanina. Il est à 70Km à l’ouest d’Antananarivo, où il y a un projet d’exploitation minier d’environ trois hectares de la compagnie exploitante dont le nom est Jiuxing Mines. Cette entreprise chinoise a déjà obtenu une autorisation d’exploitation émanant du BCMM. Lorsqu’on parle d’impact écologique, on va s’intéresser sur l’étude du milieu où vivent les êtres vivants et de leur rapport avec ce milieu. Lorsqu’on va à l’Ouest d’An tananarivo, en suivant la RN1, on trouve une forêt de Tapia, un arbre destiné à l’élevage devers à soie. En parlant de cette forêt de Tapia, quand l’entreprise ou la compagnie exploitante ne tient pas compte de son existence, elle va être détruite : or le Tapia ne se renouvèleque très lentement, pousse difficilement ailleurs. L’exploitation minière entraîne une détérioration massive de l’environnement, causant par la suite un changement climatique et ceci à cause de la destruction forestière sur le territoire exploité. Étant donnée la relative pauvreté hydrographique de la région, on devine sans peine les conséquences d’une telle exploitation minière intensive toujours très gourmande en eau, sur les ressources agricoles et donc sur la survie même de la population locale. Les drainages acides et le lessivage des métaux issus des chantiers miniers peuvent produire des déchets métallifères. Ils peuvent avoir des répercussions significatives sur la qualité de l’eau et sur l’écosystème aquatique dansla région (selon RABEJAONA Nosy (historien), tribune.com, juillet 2016). On peut parler aussi de la disparition de la faune et de la flore, la déforestation entraîne la dégradationdu sol, ce qui provoque une érosion. Cet impact entraîne une grave conséquence sur le plan agricole. La moitié des autochtones qui vivent dans cette région sont des cultivateurs. La question est de savoir si les fournitures en eau de surface et en eau souterraine restent appropriées à la consommation humaine et si la qualité des eaux de surface dans la zone du projetreste adéquate à l’environnement local.
Les compagnies minières utilisent des différents matériaux et des produits chimiques pour mettre en œuvre leur exploitation. Une questio n se pose si un projet minier proposé est acceptable pour l’environnement. L’EIE que l’entrep rise extractive doit réaliser procure une réponse à cette question-là. Le drainage est le fai t de débarrasser un terrain : par exemple, à cause de l’excès d’eau. Si l’exploitation minière a lieu au bord d’un fleuve ou de la mer, par exemple, cela présente un danger mortel pour les poissons et d’autres espèces aquatiques. Ces impacts affectent la croissance, le comportement ou la capacité à se reproduire des êtres vivant dans l’eau car celle-ci est polluée. L’érosion des sols et l’existence des déchets miniers dans les eaux de surface représentent une grande menace pour les êtres vivants. L’exploitation peut également avoir des conséquences sur la qualité de l’air, des émissions gazeuses apparaissent à chaque étape du cycle d’exploitation mais surtout pendant l’exploration ; les particules des matières transportées par le vent, ’existencel de fuites poussiéreuses proviennent des installations sur le site d’exploitation. Les émissions gazeuses provenant des sources mobiles comme les camions, les voitures et les autres équipements augmentent davantage le niveau des particules. Elles peuvent aussi être causées par la combustion des carburants dans d’autres sources. Les processus d’e xploitation peuvent être source de bruits et de vibrations dus par les moteurs des véhicules et des machines ou le chargement et le déchargement effectués par les camions, par les pelles mécaniques, de forage, d’abattage par explosion. Des vibrations sont associées à de nombreux types d’équipements utilisés dans les zones d’exploitation. Elles affectent la stabilité des infrastructures, des bâtiments et des maisons d’habitation à proximité des opérations d’exploitation des grandes mines. La survie des espèces fauniques dépend les unes des autres, des conditions du sol, du climat local. En outre, l’exploitation fait fuir les animaux de la zone à proximité du terrain exploité: les animaux comme les invertébrés, les reptiles, les rongeurs fouisseurs et les petits mammifères sont les plus sévèrement affectés. Mais généralement, tous les animaux sont en danger.
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Table des matières
I-Introduction
Méthodologie
II-Concepts sur le développement durable et l’exploitation minière
A- Développement durable
1- Définition
2- Marche vers le développement durable
3- Limites du développement durable
B- Exploitation des ressources minières
1- Qu’appelle-t-on exploitation minière ?
2- Les différentes ressources minières à Madagascar
3- Moyens utilisés dans l’exploitation minière
III- Effets de l’exploitation des ressources minières sur le développement
A- Effets sur le plan environnemental
B- Effets sur le plan social
C- Effets sur le plan économique
IV- Utilités de l’exploitation des ressources minières
V- Conclusion
Bibliographie
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