Effets de la supplémentation et culture de levure

Le Sénégal se situe dans la zone soudano-sahélienne de l’Afrique Occidentale au sud du Sahara. Il couvre une superficie de 196 161 km². Sa population est de 14 356 575 habitants en 2015, avec un taux de croissance moyen annuel de 2,7 % (ANSD, 2015). La population sénégalaise vie majoritairement dans les zones rurales. De ce fait l’élevage est la deuxième grande activité du secteur primaire après l’agriculture. Sa coexistence avec l’agriculture ou sa prédominance comme activité dans certaines zones a contribué à la différenciation dessystèmes de production actuellement en vigueur. L’élevage contribue à hauteur de 4,6 % au PIB national en 2015 (ANSD, 2015). Depuis 2010 un ensemble d’activités est mené dans le cadre du renforcement des infrastructures et des équipements pastoraux visant au renforcement du potentiel génétique des races locales. Dans ce cadre, le gouvernement du Sénégal poursuit un programme d’insémination artificielle ayant pour objectif l’augmentation des effectifs de bovins et la qualité de leurs productions de viande et de lait. Ainsi, le nombre de vaches inséminées est passé de 30 000 vaches en 2011 à 35 000 vaches en 2012, soit une hausse de 16,7%. En plus de l’insémination artificielle, l’Etat a aussi procédé à des opérations d’importations de races européennes qui ont un niveau de production plus élevé que celle de nos races locales.

Quant à la production de lait au Sénégal, elle est estimée à 227 millions de litre en 2015 contre 218 millions de litre en 2014, soit une progression de 4,1 %. Cette évolution est due à un accroissement de la production de lait dans les systèmes semi- intensifs et intensifs de 16,8 % . Cependant, elle ne représente que 39 % de la production locale. Cela associé à une hausse du cheptel bovin qui est de 3 499 056 têtes soit 20,68 % du cheptel total (ANSD, 2015). Malgré un si grand cheptel et tous ces efforts, le Sénégal dépend des importations en matière de lait et produits laitiers. La production laitière locale couvre à peine les besoins de la population en lait même si des avancées significatives ont été notées dans ces dernières années (ANSD, 2015). L’amélioration de la fertilité des vaches locales demeure une priorité pour l’optimisation du potentiel de reproduction et de production des élevages bovins laitiers (Mouiche et al., 2013). Cependant de l’analyse des différentes études antérieures concernant les principaux facteurs relatifs à l’élevage (alimentation, génétique, santé animale, conduite des élevages), il ressort que l’alimentation est le facteur principal qui influence la production laitière (Sauvent, 2004).

GENERALITES ET SITUATION DE L’ELEVAGE DES BOVINS LAITIERS AU SENEGAL 

Importance de l’élevage bovin

Le secteur primaire contribue largement dans l’économie nationale sénégalaise. Dans le dernier rapport de l’ANSD (2018) sur la SESN de 2015, ce secteur représente 27,1 % du PIB national pour 29,7 % l’année précédente. L’élevage, un de ses sous-secteurs, a cependant baissé en valeur ajoutée de 0,4 % s’établissant à 236 milliards FCFA en 2015 contre 237 milliards de FCFA enregistrés en 2014. Toutefois, il convient de noter que l’élevage représente 4,6 % du PIB en valeur en 2015, la même valeur observée en 2014. L’effectif de la filière bovine est estimé à 3 499 056 de têtes soit un une hausse de 0,5% par rapport à l’année 2014. La production de viande bovine est estimée à 72 849,42 tonnes, soit 34 % de la production totale en viandes, une baisse de 2,2 % par rapport à l’année précédente. Cela est dû aux contrecoups des conditions climatiques de 2014 très défavorables qu’a subit la filière bovine pour qui le système extensif constitue la composante majeure. A cela s’ajoute les cas de feux de brousse déclarés en 2015. Ces aléas successifs ont rendu difficile la période de soudure en affectant le poids moyen des carcasses d’animaux en 2015. Néanmoins, l’hivernage de 2015 beaucoup plus favorable et les efforts de l’Etat ont quelque peu adouci l’incidence de la soudure sur les performances du bétail du système extensif.

Par contre la production de lait a crû de 4,1 % en 2015 pour se situer à 227 millions de litres contre 218 millions de litres en 2014 (ANSD, 2015). Cette performance est notamment due à l’accroissement de la production de lait dans les systèmes semi intensifs (métisses) et intensifs (races pures) de 16,8 %, en rapport avec l’augmentation du nombre de vaches en production. Mais la production du système extensif de lait qui fournit 60,7 % (figure 1) de la production laitière a enregistré un repli de 2,8 %, dû aux conditions défavorables qui ont impacté la production de lait du système extensif.

Systèmes d’élevage bovin au Sénégal 

Le système d’élevage se définit comme l’ensemble des techniques et des pratiques mises en œuvre par une communauté pour faire exploiter dans un espace donné, des ressources végétales par des animaux en tenant compte de ses objectifs et des contraintes du milieu (Lhoste, 1993). A partir de critères biophysiques et socio économiques, le Sénégal est divisé en sept zones agro-écologiques : la vallée du fleuve Sénégal, la zone des Niayes, le bassin arachidier nord, le bassin arachidier sud, la zone sylvopastorale, la basse/moyenne Casamance, le Sénégal oriental/Haute Casamance. Ces zones agro-écologiques sont de grands espaces possédant des caractéristiques physiques et humaines variables. Chaque zone est une véritable région naturelle et chacun de ces domaines a son propre potentiel et aussi ses propres vulnérabilités aux risques environnementaux et climatiques. C’est ainsi qu’en fonction du regroupement de ces zones trois systèmes de productions coexistent (figure 1): le système pastoral, le système agro-pastoral et le système intensif.

Système pastoral et ses caractéristiques 

C’est un système d’élevage extensif qui utilise de vastes pâturages et participe à plus de 50 % du revenu brut de l’éleveur (BA, 2004). Le système pastoral est présent dans deux régions : la région du nord et celle du centre-nord. Il correspond aux régions administratives de SaintLouis, Matam et Louga. Il est aussi caractérisé de système agro-sylvo-pastoral (Broutin et al., 2000).  L’alimentation repose essentiellement sur les ressources naturelles qui subissent de grandes variations saisonnières (Broutin et al., 2005). Les animaux sont caractérisés pas leur faible potentiel génétique et leur faible production. Ce système d’élevage est axé autour de l’autoconsommation familiale et subsidiairement de la génération des revenus.

Système d’élevage agro-pastoral et ses caractéristiques 

C’est un système de pâturage semi-intensif dans lequel 10 à 50 % des revenus bruts sont issus de l’agriculture. Il se retrouve plus dans les zones à usage mixte où l’expansion des terres de culture s’est faite au détriment de l’élevage extensif. Dans ce système, la pression foncière induit à un phénomène d’intensification, et la diminution des ressources naturelles nécessite l’utilisation de suppléments, ce qui se traduit par un coût de production plus élevé que celui du système pastoral. Il s’agit de systèmes dans lesquels plus de 10 pour cent de la matière sèche qui alimente les animaux proviennent de sous-produits végétaux ou de chaumes, ou dans lesquels plus de 10 pour cent de la valeur totale de la production est issue d’activités agricoles qui ne sont pas liées à l’élevage (FAO, 2009c). Ce système est observé dans le bassin arachidier, la vallée du fleuve Sénégal et la zone Sud (Casamance au Sud-est du Sénégal). Il regroupe au centre-nord les régions administratives de Diourbel, Fatick, Kaolack, Louga et Thiès. La partie Nord est la région préférée du Zébu Gobra alors que la race mixte Djakoré (Zebu Gobra × Taurin N’dama) se trouve principalement dans la zone allant du centre vers le Sud. Au Sud, nous avons les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Tambacounda hébergeant près de 45% des bovins taurins N’Dama (figure 4) (en raison de leur trypano-tolérance) et qui sont également des zones importantes d’élevage semi-intensif (Broutin et al., 2000).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES ET SITUATION DE L’ELEVAGE DES BOVINS LAITIERS AU SENEGAL
I.1 Importance de l’élevage bovin
I.2 Systèmes d’élevage bovin au Sénégal
I.1.1 Système pastoral et ses caractéristiques
I.1.2 Système d’élevage agro-pastoral et ses caractéristiques
I.1.3 Système d’élevage intensif de bovins laitiers et ses caractéristiques
I.1.3.1- Caractéristiques du système d’élevage intensif
I.1.3.2- Principales races bovines laitières exploitées et leurs caractéristiques
I.1.3.3- Performances de production et qualité du lait des races bovines laitières exploitées
I.3 Contraintes des élevages laitiers au Sénégal
CHAPITRE II : GENERALITES SUR L’ALIMENTATION ET L’EFFET DE LA SUPPLEMENTATION DES RATIONS EN MICRO-ORGANISMES (LEVURES) CHEZ LES VACHES LAITIERES
II.1 Rappels des particularités anatomo-digestive et nutritionnelle chez la vache laitière
II.1.1- Particularités anatomo-physiologique de l’appareil digestif
II.1.1.1- Rumen ou panse
II.1.1.2 Réticulum ou réseau
II.1.1.3 Omasum ou Feuillet
II.1.1.4 Abomasum ou Caillette
II.1.2- Caractéristiques du milieu réticulo-ruminal
II.1.2.1- Paramètres physico-chimiques du rumen
II.1.2.2 Microorganismes du rumen
II.1.3- Particularités de la digestion chez la vache laitière
II.1.3.1. Digestion des matières azotées
II.1.3.2. Digestion des glucides
II.1.3.3. Digestion des lipides
II.1.4. Métabolisme des nutriments chez la vache laitière
II.1.4.1 Métabolisme énergétique
II.1.4.2 Métabolisme des protéines
II.1.4.3 Métabolisme des lipides
II.2 Besoins/apports alimentaires recommandés chez la vache laitière
II.2.1 Besoin d’entretien
II.2.2 Besoins de production
II.3. Production de lait et ses facteurs de variation chez la vache laitière
II.3.1. Lait et lactation
II.3.2. Courbe de lactation chez la vache laitière
II.3.3. Facteurs de variation de la production laitière
II.3.3.1 Facteurs génétiques
II.3.3.2 Facteurs non génétiques
II.4 Composition du lait et ses facteurs de variation
II.4.1 Caractéristiques du lait
II.4.1.1 Donnés physico-chimiques du lait
II.4.1.2 Donnés biologiques
II.4.2 Facteurs de variation de la composition ou qualité du lait
II.4.2.1 Facteurs liés à l’animal
II.4.2.2 Facteurs liés au milieu
II.4.3- Régulation de la synthèse des composants du lait
II.4.3.1 Lactose
II.4.3.2 Protéine
II.4.3.3- Matière grasse
II.5- Effets de la supplémentation de la ration en levures sur les performances de production et la qualité du lait chez les vaches laitières
II.5.1 Importance de l’utilisation des levures en alimentation animale
II.5.2- Différents types de levures utilisées en alimentation animale
II.5.2.1 Levures mortes et cultures de levures
II.5.2.2 Levures vivantes
II.5.3 Mode d’action de la levure
II.5.4 Effet de l’apport de levures dans la ration sur la production laitière des vaches
II.5.5- Effet de l’apport de levures dans la ration sur la qualité du lait des vaches
II.5.6 Effet de l’apport de levures dans la ration sur le GMQ et la consommation alimentaire chez les vaches
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODE
I.1. Site et période d’étude
I.2 Matériel
I.2.1 Matières ou ingrédients entrant dans les rations expérimentales
I.2.2. Extrait et culture de levure (CULTRONND ) utilisé
I.2.3. Fourrages et aliments concentrés utilisés
I.2.4 Matériel animal
I.2.5 Matériel de contrôle des performances et de préparation de la ration
I.3 Méthodes
I.3.1 Analyse bromatologique des constituants de la ration
I.3.2 Dispositif expérimental (mise en lot)
I.3.3 Conduite alimentaire
I.3.3.1 Préparation de la ration
I.3.3.2 Distribution de la ration et du supplément CULTRONND
I.3.4 Suivi et collecte des données durant l’expérimentation
I.3.4.1 Production laitière moyenne quotidienne
I.3.4.2 Consommation alimentaire quotidienne moyenne (CA)
I.3.4.3 Gain Moyen Quotidien (GMQ)
I.3.4.4 Détermination des constituants du lait
I.3.5 Traitement et analyses statistiques des résultats
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSSION
II.1 Résultats
II.1.1 Composition en éléments nutritifs de la ration de base (fourrages) et des aliments concentrés distribués durant l’essai
II.1.2. Caractéristiques zootechniques des animaux expérimentaux
II.1.3 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur la production laitière chez les vaches
II.1.4 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur le Gain Moyen Quotidien des vaches laitières
II.1.5 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur la consommation alimentaire des vaches
II.1.6 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur la qualité ou composition du lait chez les vaches
II.2 Discussion
II.2.1 Valeurs alimentaires des fourrages et des aliments concentrés utilisés durant l’essai chez les vaches
II.2.2 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur la production laitière chez les vaches
II.2.3 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur le gain moyen quotidien chez les vaches
II.2.4 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur la consommation alimentaire chez les vaches
II.2.5 Effet de la supplémentation de la ration en CULTRONND (levure) sur la qualité ou composition du lait chez les vaches
II.3 Recommandations
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIES

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