Effets de la migration sur le developpement local dans le littoral

Les hommes se déplacent régulièrement de manière quotidienne, font des migrations saisonnières, annuelles voire définitives. Ces déplacements s’effectuent soit à l’intérieur, soit à l’extérieur d’un territoire déterminé. Ainsi, la migration est étroitement liée à des questions d’ordres économique, social, politique ou même culturel. Elle présente aussi beaucoup d’effets. La population sénégalaise, depuis un certain temps, est frappée par d’importants mouvements migratoires vers les centres urbains ou en destination des pays développés. Mais les mouvements se dirigent, de nos jours, vers le littoral du fait des nombreuses potentialités économiques, des conditions pédologiques, hydrologiques et climatiques favorables pour le développement de l’activité agricole. C’est ce qui nous pousse à étudier le thème : effets de la migration sur le développement local dans le littoral : cas de la commune de Notto Gouye Diama.

Ainsi, le choix porté sur ce sujet résulte, d’une part, de la connaissance des conditions de vie de la population et, d’autre part, de la prise de conscience des nombreuses difficultés qu’elle subit. Les déplacements affectent le développement de la localité tant sur le plan économique que social ou environnemental et même politico-culturel. La Commune de Notto Gouye Diama est une zone où les cultures maraîchères et fruitières sont très développées. Avec les transferts de fonds et/ou de matériels de la part des migrants, le secteur primaire, voué à l’agriculture et à l’élevage, se modernise davantage. De même, des unités de production et de petits services naissent aujourd’hui. En même temps se développent aussi le transport et le commerce.

La Commune de Notto Gouye Diama est confrontée à d’énormes difficultés. La population vit dans des conditions précaires et son niveau de vie est relativement faible. L’accès aux services sociaux de base (SSB) est également difficile. Les moyens mis en place ne sont pas suffisants : manque d’infrastructures et d’équipements en quantité et en qualité. La dégradation de l’environnement s’accentue de plus en plus grâce aux facteurs naturels alliés à l’action anthropique. La gestion foncière pose problème : les conflits entre cultivateurs et éleveurs sont fréquents du fait d’un manque de parcours, de zones de pâturage pour le bétail et de la faiblesse des surfaces cultivables. Les terres de la Commune sont tant convoitées par des bailleurs et de grands exploitants terriens ayant les moyens suffisants pour l’exploitation. La boulimie foncière pousse de multiples acteurs à l’accaparement des terres de la Commune. Et ceci au détriment de la population locale qui craint un manque de terres arables à son profit afin d’assurer sa subsistance voire même une sécurité alimentaire. Cependant, certains paysans vendent leurs terres pour financer l’émigration. La conjugaison de tous ces facteurs a favorisé le départ massif de la population vers d’autres lieux plus attractifs. Certains villages se dépeuplent pendant la saison sèche parce que jeunes et adultes se rendent massivement dans les centres urbains. Par contre, des saisonniers viennent dans la Commune pour le maraîchage. Et ça nous donne alors l’intérêt d’étudier les mouvements de la population et leurs effets dans le développement local de la Commune. Les migrants, de par leurs actions, entretiennent des initiatives de développement. En effet, ils créent des associations pour le développement, des groupements de classes d’âge, des tontines et se lancent dans la construction d’écoles arabes, de mosquées, de mur de clôture pour les cimetières, de cases de santé, etc.

CADRE THEORIQUE

L’exploitation de plusieurs ouvrages dans le cadre littéraire nous a permis de mieux cerner notre objet d’étude. Ainsi, pour bien appréhender notre recherche, il nous faut le placer dans un cadre théorique par une démarche logique. La question de la migration s’inscrit dans un vaste ensemble : la géographie de la population. Nous focalisons notre étude dans le monde rural donc on fait appel à la géographie rurale, fille de la géographie agraire.

Le courant de l’économie spatiale qui met l’accent sur les aspects théoriques, accompagne l’évolution de la géographie rurale. Cependant la géographie rurale a évolué. Elle est passée de la géographie agraire, enracinée dans le milieu, la société, mais aussi dans un contexte socioéconomique et technologique marqué par la pluralité, pour aboutir à la géographie agricole avant de devenir géographie rurale plus globalisante prenant en compte toutes les dimensions socioéconomiques mais aussi les relations villes-campagne. De même, le monde rural évolue, avance, se transforme et s’adapte tout en conservant sa spécificité dans son noyau central : organisation sociale, économique et spatiale. C’est dans les relations villes campagne que peut se lire les échanges de produits et de flux de population. Par ailleurs, la proximité de la ville influence même les types de culture à pratiquer en campagne. Ainsi selon les modèles de VON THÜNEN, WEBER ou CRHISTALLER, il existe dans l’espace universel des lois de gravitation. Le modèle de localisation des activités agricoles dont la production est destinée au marché permet d’expliquer l’utilisation du sol et de l’intensité de la production agricole qui sont tributaires de la distance par rapport au marché. Donc il existe une force d’attraction que la ville effectue sur la campagne.

NOTTO, ZONE DE FORTE ATTRACTIVITE ET DE MOBILITE

DES CONDITIONS NATURELLES FAVORABLES

Située dans la région de Thiès où les altitudes ne dépassent guère 128 mètres (seul le plateau de Thiès fait 128 mètres d’altitude), la Commune de Notto Gouye Diama présente un relief relativement bas. Mais elle appartient à la zone dite des Niayes avec quelques dunes de sable et dans sa partie extrême-Est se trouvent également quelques élévations ou monts vers Pallo (village de la Commune de Mont-Rolland). Elle présente un climat favorable avec différents types de sols. La végétation est diverse et le réseau hydrographique est relativement faible.

Un climat favorable au développement de l’horticulture
Comme partout ailleurs au Sénégal, la Commune de Notto Gouye Diama est caractérisée par l’alternance de deux saisons : une saison sèche qui va d’Octobre à Juin et une saison humide allant de Juillet à Septembre. D’après Abdoulaye DIOUF (2010) «Elle appartient au domaine de l’alizé maritime stable.» Les précipitations sont faibles et mal réparties dans le temps. Et cela se répercute dans les systèmes de production agricole et affecte aussi le rendement agricole du paysan qui ne cesse de baisser. Le paysan tente de migrer vers d’autres milieux à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail suite à la baisse du rendement agricole. Aussi, «située sur la côte ouest du Sénégal, la région des Niayes jouit de conditions climatiques favorables pour le développement d’une horticulture de type méditerranéen. La zone présente une réelle vocation agrumicole.» Le climat est une des conditions favorables pour le développement du maraîchage, de l’arboriculture fruitière et de l’aviculture.

Un réseau hydrographique relativement dense
Il est constitué en majorité par les eaux stagnantes et les cours d’eau temporaires. Les lacs, mares et marigots sont alimentés par les eaux pluviales. C’est surtout dans les parties Est et Sud où sont concentrés ces points d’eau qui sont bien alimentés en période hivernale. En effet, c’est cette partie du terroir qui abrite les piémonts qui drainent l’eau vers le lac Tanma. L’eau est aussi présente dans la cuvette située non loin de Darou Alpha. Dans cette partie, le sol est moins perméable (argileux) et permet une capacité de rétention des eaux pluviales sous forme de mares, de marigots, d’étangs, etc. Ces points d’eau servent d’abreuvoir au cheptel pour certains éleveurs Peulhs qui transhument le bétail vers cette zone pendant l’hivernage. Quant aux alentours du lac Tanma et à l’intérieur de la cuvette, se pratique le maraîchage pendant la saison sèche. Il existe plusieurs étangs vers l’Est où dominent les sols ferrugineux et argileux. Notons par ailleurs que la Commune de Notto Gouye Diama ne bénéficie point de bassin de rétention. Et pourtant dans ses parties Est et Sud d’importantes quantités d’eau ruissellent pour alimenter le lac Tanma et quelques marigots aux alentours. Cette eau issue des monts de Pallo , traverse beaucoup de villages avant d’arriver au lac que partagent les communes de Notto Gouye Diama, de Mont-Rolland et de Diender Guedj.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE DE REFERENCE
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
CHAPITRE II : REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE III : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE IV : CADRE CONCEPTUEL
CHAPITRE V : CADRE OPERATOIRE
CHAPITRE VI : METHODOLOGIE
DEUXIEME PARRTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE DE NOTTO GOUYE DIAMA
CHAPITRE I : NOTTO, ZONE DE FORTE ATTRACTIVITE ET DE MOBILITE
TROISIEME PARTIE : LES FORMES DE MIGRATION ET LEURS EFFETS SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL A NGD
CHAPITRE I : LES DIFFERENTS TYPES DE MIGRATION DANS LA COMMUNE DE NOTTO GOUYE DIAMA
CHAPITRE II : CAUSES ET EFFETS DE LA MIGRATION DANS LA COMMUNE DE NOTTO GOUYE DIAMA
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *