Etiologies des maladies parodontales
ย ย ย Les parodontopathies sont des maladies infectieuses multifactorielles dues ร la conjonction de bactรฉries et dโune rรฉponse inflammatoire modifiรฉe. Lโenvironnement spรฉcifique et des facteurs liรฉs ร lโhรดte dรฉterminent la susceptibilitรฉ du sujet ร dรฉvelopper une flore bactรฉrienne pathogรจne, une infection et une rรฉponse inflammatoire destructrice. Par ailleurs, lโintensitรฉ de chacune de ces conditions nโest pas nรฉcessairement uniforme chez tous les individus et chez un mรชme individu, ce qui inรฉvitablement fera varier lโexpression clinique des maladies parodontales dโun malade ร un nโautre (figure 1).
Bactรฉriologie des parodontolyses
ย ย ย Les parodontolyses correspondent ร la destruction des tissus de soutien des dents, entrainant ร plus ou moins long terme la perte de celles-ci. On sait aujourdโhui que lโรฉtiologie de ces parodontolyses est bactรฉrienne. La flore microbienne buccale renferme plus de 700 espรจces bactรฉriennes diffรฉrentes (25) (tableau I). Organisรฉes en biofilm, les bactรฉries se retrouvent dans les conditions idรฉales pour exprimer leurs facteurs de virulence en cas de rupture de lโรฉcosystรจme buccal. Cependant, la maladie parodontale รฉvoluant selon un cycle infectieux ne se mettra en place que si les quatre conditions de Socransky sont rรฉunies au mรชme moment :
โข Prรฉsence de bactรฉries virulentes,
โข Absence de bactรฉries protectrices
โข Prรฉsence dโun environnement favorable aux bactรฉries virulentes,
โข Dรฉfaillance(s) innรฉe(s) ou acquise(s) du systรจme de dรฉfense immunitaire.
Cette organisation en biofilm repose sur des associations entre les diffรฉrentes espรจces bactรฉriennes, chaque groupe ayant ses spรฉcificitรฉs et intervenant ร des stades diffรฉrents de la pathologie. Les techniques de la microbiologie permettent dโidentifier les diffรฉrentes souches bactรฉriennes virulentes, et aussi de caractรฉriser leurs facteurs de virulence. La notion de complexes bactรฉriens dans la flore parodontopathogรจne prend forme avec Socransky, en 1998 (figure 2). Il nโest plus possible de parler de pathogรฉnie parodontale associรฉe ร une seule bactรฉrie, hormis pour Aggregatibacter actinomycetemcomitans. On retrouve ainsi :
โข Aggregatibacter actinomycetemcomitans sรฉrotype b qui forme un complexe ร lui seul nโayant pas pu รชtre rapprochรฉ des autres bactรฉries ;
โข Le complexe jaune : Formรฉ de Streptococcus sp… ;
โข Le complexe vert : Capnocytophaga spp, Aggregatibacter actinomycetemcomitans sรฉrotype a, Eikenella corrodens et Campylobacter concisus,
โข Le complexe violet : Veillonella parvula et Actinomyces ;
โข Le complexe orange : Campylobacter showae, Eubacterium nodatum, Prevotella intermedia, Prevotella nigrescens, Peptostreptococcus micros, Campylobacter rectus, et les sous-espรจces de Fusobacterium nucleatum,
โข Le complexe rouge : Porphyromonas gingivalis, Tannerella fosythensis (Tannerella forsythia) et Treponema denticola.
Lโexistence de ces complexes repose sur le fait que les bactรฉries qui les composent sont le plus souvent retrouvรฉes ensemble. Certaines bactรฉries pourraient secrรฉter des facteurs de croissance pour les autres. De plus, des associations inter complexes existent, le complexe orange รฉtant fortement liรฉ au complexe rouge, et les complexes jaune et vert รฉtant eux aussi en relation. Lโexistence dโexclusions mutuelles entre les espรจces diffรฉrentes prรฉsuppose un antagonisme bactรฉrien. Ces complexes se retrouvent ร diffรฉrents stades au cours de la maladie. Les premiers ร intervenir sont les complexes vert et jaune, le complexe violet pouvant servir de lien entre ceux-ci puis les complexes orange et rouge (colonisateurs tardifs), que lโon retrouve dans les poches et dans les tableaux cliniques les plus rรฉvรฉlateurs des phases actives des parodontites.
Pronostic
ย ย ย On peut dรฉfinir le pronostic comme รฉtant lโรฉvaluation globale dโune affection ร traiter, basรฉe sur la connaissance des facteurs รฉtiologiques, des diverses thรฉrapeutiques existantes, des aptitudes du praticien et des possibilitรฉs de maintien dโun รฉtat fonctionnel valable aprรจs cicatrisation des lรฉsions. Il se dรฉfinit plus simplement comme le jugement portรฉ par le praticien, aprรจs le diagnostic, sur le dรฉroulement et lโissue probable de lโaffection. Les traitements parodontaux ont pour but de conserver ร long terme le plus grand nombre de dents dans un รฉtat de santรฉ optimum afin de prรฉserver les fonctions et lโesthรฉtique. Le pronostic pourra รชtre bon, rรฉservรฉ, ou mauvais. Il est bon si on estime que le traitement permet de rรฉcupรฉrer des dents que la maladie dรฉtruirait. Il est rรฉservรฉ si on estime que le cas clinique peut ne pas rรฉpondre favorablement ร la thรฉrapeutique existante. Il est mauvais si on estime que quelque soit le traitement le patient perdra ses dents.
Toxicitรฉ
ย ย ย La PVP-iodine est un puissant agent oxydant largement utilisรฉ lors des procรฉdures chirurgicales afin de prรฉparer les sites d’intervention. Des rรฉactions d’irritation muqueuses et d’hypersensibilitรฉ peuvent se produire. L’absorption excessive de l’iode peut produire des effets systรฉmiques tels que l’acidose, l’hyper-natrรฉmie et une rรฉduction mรฉtabolique de la fonction rรฉnale. L’iode excessif peut รชtre ร l’origine d’un goitre, d’hypothyroรฏdisme ou d’hyperthyroรฏdisme. Le surdosage aigu peut se manifester par:
โข un goรปt mรฉtallique dans la bouche,
โข une salivation accrue,
โข une sensation de brรปlure ou de douleur dans la gorge ou la bouche,
โข une irritation des yeux,
โข une difficultรฉ dans la respiration due ร l’ลdรจme pulmonaire,
โข des rรฉactions cutanรฉes,
โข des atteintes gastro-intestinales et diarrhรฉe.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PARODONTITE CHRONIQUE ET LES SOLUTIONS TESTEES
1. PARODONTITE CHRONIQUE
1.1 Dรฉfinition
1.2 Epidรฉmiologie
1.3 Etiologies des maladies parodontales
1.4 Bactรฉriologie des parodontolyses
1.5 Dรฉmarche diagnostique des parodontites
1.5.1 Entretien
1.5.2 Examen clinique
1.6 Diagnostic : Parodontite chronique
2. SOLUTIONS TESTEES
2.1 ELUDRILยฎ
2.1.1 Toxicitรฉ
2.1.2 Spectre dโactivitรฉ
2.1.3 Concentration : Vidal (2011)
2.1.4 Littรฉrature
2.1.5 Indications selon le dictionnaire Vidal (2011)
2.1.6 Conservateur
2.2 BETADINEยฎ
2.2.1 Toxicitรฉ
2.2.2 Spectre dโactivitรฉ
a) In Vitro
b) In Vivo
2.2.3 Concentration : Vidal (2011)
2.2.4 Littรฉrature
2.2.5 Indications selon le dictionnaire Vidal (2011)
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE DE LA BETADINE CONTRE LA CHLORHEXIDINE
1. PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE
2. OBJECTIF
3. MATERIEL ET METHODE
3.1 Type dโรฉtude
3.2 Echantillonnage
3.3 Critรจres de sรฉlection
3.4 Lieu dโexรฉcution et durรฉe dโรฉtude du projet
3.5 Matรฉriel
3.6 Protocole clinique
3.7 Analyse statistique
4. RESULTATS
4.1 Description de la population dโรฉtude
4.1.1 Rรฉpartition de la population selon lโรขge moyen
4.1.2 Rรฉpartition de la population selon le groupe de traitement et les caractรฉristiques socioprofessionnelles
4.1.3 Rรฉpartition de la population selon les donnรฉes cliniques
4.2 Effets cliniques de la Bรฉtadine verteยฎ versus effets cliniques de lโEau
4.2.1 Profondeur de poche parodontale
4.2.2 Hygiรจne bucco-dentaire
4.2.3 Saignement gingival
4.3 Effets cliniques de la Bรฉtadine verteยฎ versus effets cliniques de lโEludrilยฎ
4.3.1 Profondeur de poche parodontale
4.3.2 Hygiรจne bucco-dentaire
4.3.3 Saignement gingival
5. COMMENTAIRES
5.1 Comparaison effets cliniques de la Bรฉtadine verteยฎ versus effets clinique de lโEau
5.2 Comparaison effets cliniques de la Bรฉtadine verteยฎ versus effets cliniques de lโEludrilยฎ
CONCLUSION
PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
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