Effet inflationniste du prix international du petrole

Comme tout être vivant, l’homme a besoin d’énergie pour se développer dans sa nature. Ainsi, depuis la révolution industrielle (fin XIXème siècle au début XXème siècle) la quête d’énergie a été destinée à l’exploitation du pétrole et de l’électricité. Grâce au pétrole, les pays producteurs tirent profit de la valeur ajoutée que celui-ci apporte et le considèrent comme moteurs de leur croissance économique ainsi que leur arme économique. Néanmoins, la hausse du cours pétrolier sur le marché mondial du pétrole est au détriment des pays importateurs et parvient même à fragiliser leurs croissances. En effet, la crise pétrolière (à savoir les trois chocs pétroliers) a des effets négatifs sur la croissance économique des pays importateurs comme les États-Unis, la Chine ainsi que d’autres. Des études ont été alors menées pour analyser et comprendre les impacts des variations du prix du pétrole sur l’activité économique d’un pays, que ce soit développé ou en développement et/ou exportateur ou importateur. James D. Hamilton (1983) débutait l’analyse dans le cas des États-Unis en utilisant le modèle VAR de Sims (1980) et constatait que la Production Nationale Brute du pays diminuait de 4% en 1960- 72 et de 2% en 1973 81. D’autres, comme Mc Carthy et Jonathan (2000) étudiaient le cas des quelques pays industrialisés. Dellmo (1996) analysait l’effet du prix à l’importation sur l’indice du prix à la consommation pour le cas de Suède. Outre, Sims (1980 b), quant à lui, analysait la relation entre la hausse du prix pétrolier et le produit réel. D’ailleurs, Taoufik Rajhi, Mohamed Ben Abdallah et Wided Hmissi (2005) investiguaient aussi les impacts des chocs pétroliers sur les économies africaines.

L’INFLATION ET LE PÉTROLE

Étant donné que le propos de cette étude apporte la lumière sur l’effet inflationniste du prix du pétrole, il est impérativement important de donner une brève aperçue sur l’inflation et le pétrole. Ainsi, la première partie de cette étude donne une brève description du phénomène inflation ensuite l’analyse de l’environnement pétrolier.

Le phénomène inflation

Définition
Étymologiquement, l’inflation vient des mots latin inflation et inflare qui signifient enflure et enfler. D’après l’histoire, le terme « inflation » est utilisé pour désigner une hausse abusive de la quantité de monnaie au début de 20ème siècle. Dorénavant, l’inflation est définie comme la hausse des prix générale, durable et auto-entretenue. Générale, parce que la hausse des prix affecte tous les biens et services. Durable, parce que la hausse des prix doit être prolongée dans le temps. Auto-entretenue, parce que l’inflation tend à se transmettre aux autres secteurs, aux différents prix sur le marché.

Typologie d’inflation
Comme le taux d’inflation est donné par le taux de la variation des prix d’une période sur une autre, il en existe différents types suivant la valeur du taux d’inflation. Ce sont :
• Inflation rampante : hausse des prix annuels entre 1% et 3% ;
• Inflation galopante : hausse des prix annuels supérieur à 10% ;
• Hyperinflation : hausse des prix supérieur à 50% par mois, soit un peu plus de 1% par jour;
• Désinflation : freinage ou décélération de l’inflation ; on constate dans ce cas que les prix continuent d’augmenter mais de moins vite ;
• Déflation : baisse générale des prix.

Mesure de l’inflation

Pour mesurer l’inflation, il existe des indicateurs utilisés pour faire sortir son taux voire son évolution. Il s’agit de l’indice de prix à la consommation (IPC) et de l’indice harmonisé de prix à la consommation (IHPC ). Pour le cas de Madagascar, le taux d’inflation est mesuré par la variation de l’IPC. Par définition, l’IPC mesure l’évolution de l’ensemble des prix des biens et services figurant dans la consommation des ménages. Mais, cet indice ne mesure pas le niveau absolu des prix pour une période donnée, mais la variation relative des prix entre deux périodes. Parfois, on dit que l’IPC mesure l’évolution du coût de la vie. Pour Madagascar, cet indice est calculé par INSAT. Mais, pour la France, il est calculé mensuellement par l’INSEE. De même pour les Etats-Unis, il est calculé par le Ministère du Travail. Dans le cadre de cette étude, l’IPC sera pris en compte.

Causes de l’inflation

Causes théoriques

Selon les classiques et les néoclassiques , l’explication du phénomène inflation réside du modèle de la théorie quantitative de la monnaie suivant :

? ? = ? ?

Avec :
– M : la quantité de monnaie en circulation ;
– V : la vitesse de circulation de la monnaie ;
– P : le niveau général des prix ;
– T : le volume des transactions.

Cette équation est obtenue par l’équation de Mill, reprise par Irving Fisher (1967- 1947). Comme V dépend uniquement des habitudes et des techniques de paiements, on peut considérer qu’il est une donnée institutionnelle. De même, T ne dépend que de la quantité de facteurs disponibles et du progrès technique. Donc, V et T sont des données exogènes et indépendantes de la quantité de monnaie. Cette équation montre ainsi la relation directe entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau général des prix. Ainsi, une augmentation de la quantité de monnaie en circulation, pour (toute chose étant égale par ailleurs) V et T constants, entraîne une hausse des prix et donc de l’inflation.

Causes théoriques mais à fondement réel

Il existe trois possibilités de cause de l’inflation : l’inflation par le coût, l’inflation par la demande, et l’inflation par les structures. D’abord, l’inflation par le coût se manifeste par l’augmentation de la rémunération des facteurs de production par rapport à leur productivité. Autrement dit, ce type de cause de l’inflation est lié à la hausse des coûts de production (c’est-à-dire les matières premières) qui se répercutera sur les prix des biens et services offerts. Généralement, il s’agit ici de l’inflation importée. Par contre, l’inflation par la demande montre l’excès de la demande par rapport à l’offre ; ce qui va donc augmenter le prix sur le marché concurrentiel. L’excès au niveau de la demande résulte essentiellement, d’abord de la hausse des dépenses de consommation (suite à une augmentation de salaire, par exemple), suivie de l’augmentation des dépenses d’investissement financées par le crédit bancaire sans épargne préalable, ensuite de la hausse des dépenses publiques avec le déficit budgétaire, aussi de la hausse de la demande extérieure ; et enfin l’accroissement des revenus provenant d’un excédent courant (comme l’entrée de devises). Du côté de l’insuffisance de l’offre, celle-ci réside du blocage des importations et de l’inélasticité de l’offre résultant de l’absence de capitaux, de main d’œuvre spécialisée, ainsi que de la pénurie de matières premières. Du côté de l’inflation par les structures, l’inflation est le résultat de la défaillance aux niveaux de la structure de l’économie, de la structure institutionnelle, de la structure psychologique et de la structure sociale. Parfois, l’inadaptation des matériels de production et donc la difficulté de répondre aux besoins des demandeurs est classée comme source de l’inflation par les structures économiques. En effet, l’offre est donc inférieure à la demande ; ce qui fait augmenter les prix. Au niveau institutionnel, la référence repose sur la « thèse de régulationniste » de 20ème siècle. En effet, cette époque fut marquée par l’introduction d’une nouvelle forme institutionnelle. Il s’agit de l’oligopole, la convention collective, les secteurs protégés de la concurrence et l’économie de l’endettement. Ces derniers entrainèrent la baisse des prix rigides, un nouveau moyen de déterminer les salaires nominaux (soit par la convention collective et/ou indexés sur les prix). Cette thèse a montré que l’inflation est cumulative ; c’està-dire qu’il n’a absolument pas le mécanisme de rappel de la baisse de prix. L’inflation est aussi associée à la croissance que celle-ci contribue à entretenir dans la mesure où la hausse continue des salaires assure des débouchés croissants. Ensuite, l’inflation se diffère distinctement des cadres institutionnels utilisés. Dans le cas de l’inflation par les structures psychologiques, ce sont les anticipations de l’inflation qui sont le générateur de l’inflation elle-même (Georges K., 1951).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : L’INFLATION ET LE PÉTROLE
Chapitre 1 : Le phénomène inflation
1. Définition
2. Typologie d’inflation
3. Mesure de l’inflation
4. Causes de l’inflation
4.1. Causes théoriques
4.2. Causes théoriques mais à fondement réel
Chapitre 2 : L’environnement du pétrole
1. Origine du pétrole
1.1. Définition
1.2. Formation du pétrole
2. Place du pétrole dans l’économie mondiale
3. Le marché du pétrole
3.1. Typologie de marché de pétrole
3.2. Les principaux acteurs
3.3. Le prix du pétrole
3.3.1. Tendance historique de l’évolution du prix du pétrole
3.3.2. Facteurs qui influencent les prix pétroliers
3.3.3. Détermination du prix du pétrole
3.3.3.1. Sur le marché mondial
3.3.3.2. Sur le marché local
4. Les crises pétrolières
4.1 Le choc pétrolier de 1973
4.2 Le choc pétrolier de 1980
4.3 Le choc pétrolier de 2008
5. Les canaux de transmission du choc pétrolier
5.1. Le canal de l’offre
5.2. Le canal de la demande
5.3. Le canal de la transmission du pétrole sur l’inflation
Chapitre 3 : Revues de la littérature pétrolière
PARTIE 2 : ANALYSE DE DONNEES
Chapitre 1 : Introduction
Chapitre 2 : Estimation du modèle et analyses des résultats empiriques
1. Spécification du modèle
2. Démarche d’analyse du problème
3. Les données utilisées
4. Résultats empiriques et analyses de résultats
4.1. Test de stationnarité
Résultats du test
Conclusion
4.2. Test de cointégration
Résultat du test
Conclusion
4.3. Structure du modèle VECM
4.4. Test de causalité au sens de Granger
4.5. Analyse des fonctions de réponses-impulsions
Présentation du modèle VAR
4.6. Estimation du modèle VECM
4.6.1. Analyse de court terme
4.6.2. Analyse de long terme
4.7. Validation du modèle VECM
Résultat du test
Conclusion
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
ANNEXES
1. Test de stationnarité
2. Résultat du test de stationnarité sur chaque modèle
3. Test de cointégration de Johansen
4. Test de causalité au sens de Granger
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIQUES
RESUME

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *