EFFET IN VITRO DE PLANTES MEDICINALES DE LA PHARMACOPEE TRADITIONNELLE

SYSTEME CHOLINERGIQUE

          C’est le plus important système de contrôle neurologique du tonus et des sécrétions bronchiques. Les voies efférentes empruntent le nerf vague (X) jusqu’aux relais ganglionnaires situés dans la paroi bronchique. Des fibres post ganglionnaires courtes rejoignent les cellules musculaires lisses ou les glandes à innerver. Une bronchoconstriction est la réponse uniforme de la trachée aux bronchioles après stimulation du X ; cette réponse est potentialisée par les inhibiteurs de la cholinestérase et inhibée par l’atropine qui est un antagoniste des récepteurs muscariniques. In vitro, sur des bronches humaines l’acétylcholine stimule également la sécrétion des glandes sous-muqueuses. Les récepteurs du système cholinergique sont :
– soit de types nicotiniques, situés au niveau des neurones ganglionnaires et dont l’activation est bloquée par l’hexamethonium ;
– soit de type muscariniques, retrouvés sur les muscles lisses bronchiques, les glandes sous-muqueuses et les cellules épithéliales bronchiques. La libération d’Ach au niveau des neurones ganglionnaires semble être régulée par des afférences adrénergiques mais aussi par la libération in situ de neuropeptides ; ainsi, il existerait une modulation du tonus cholinergique par les deux autres composantes de l’innervation des voies aériennes. L’existence d’un bronchospasme en réponse à une stimulation des récepteurs laryngés, œsophagiens et de la muqueuse nasale a été constatée chez l’homme. Le bronchospasme, induit par le dioxyde de soufre (SO2), l’ozone ou d’autres stimuli, est inhibé par les anticholinergiques. Au cours d’autres tests de provocation bronchique (allergènes, histamine) l’efficacité de ces produits est partielle, suggérant l’intervention d’autres mécanismes. Le système cholinergique bronchoconstricteur joue un rôle dans l’obstruction bronchique caractérisant l’asthme. Cette hypothèse est confirmée par le fait que nombre de stimuli qui induisent un bronchospasme chez l’asthmatique stimulent le système cholinergique bronchique. L’exagération de ces reflexes cholinergiques pourrait être responsable de la réponse anormale des asthmatiques connue sous le nom d’hyperréactivité bronchique (HBR) non spécifique soit du fait de l’augmentation de l’activation des récepteurs par la libération locale de médiateurs, soit par la desquamation de l’épithélium qui met directement en contact les terminaisons nerveuses avec les irritants potentiels. Enfin, par augmentation de la susceptibilité des cellules cibles à l’acétylcholine ou augmentation du nombre ou bien encore de l’affinité des récepteurs muscariniques. Les anticholinergiques comme l’atropine ou le bromide d’ipratropium ont une efficacité bronchodilatatrice connue dans l’asthme : cependant, elle est beaucoup plus faible que celle obtenue aves les β2-agonistes. L’augmentation de l’activation du système cholinergique peut contribuer à l’hyperréactivité bronchique des asthmatiques.

Système bronchoconstricteur non cholinergique

       Il existe chez le cobaye une part de bronchoconstriction électroprovoquée non inhibée par l’atropine « in vitro ». Ce mécanisme est produit par la substance P (SP) et d’autres tachykinines, et est inhibé par leurs antagonistes. Sur des bronches humaines ce phénomène est retrouvé de façon très inconstante. « In vitro », la substance P est bronchoconstrictrice par effet direct sur le muscle lisse bronchique. » In vivo », la SP n’induit aucun effet sur le tonus de base des voies respiratoires. Cependant, il faut souligner que la SP subit une dégradation enzymatique rapide par les enképhalines, et est incapable de traverser l’épithélium bronchique intact. L’utilisation de la capsaїcine ; qui vide les terminaisons nerveuses en SP, induit chez l’homme sain et l’asthmatique une toux et une bronchoconstriction de même intensité. D’autres tachykinines semblent être importantes pour la régulation du tonus bronchique : il s’agit des neurokinines A et B, retrouvées sur les terminaisons nerveuses au contact des voies aériennes et qui semblent moduler l’expression des récepteurs à la substance P. Leur inhalation in vivo chez l’asthmatique induit une bronchoconstriction. Le calcitonin Gene-Related peptide (CGRP) est un peptide codé par le même gène que celui situé dans les cellules C de la thyroïde et codant pour la calcitonine. In vitro, le CGRP est beaucoup plus bronchoconstricteur que la substance P, c’est d’ailleurs le plus puissant agent bronchoconstricteur connu : il est insensible à l’action des autres agents bronchoconstricteurs, suggérant l’existence de récepteurs spécifiques [31].

L’HYPERREACTIVITE BRONCHIQUE

       L’hyperréactivité bronchique est une anomalie fonctionnelle respiratoire fréquemment associée à l’asthme. Les sujets présentant une hyperréactivité bronchique, en réponse à des stimuli très divers (physiques, chimiques ou pharmacologiques) présentent une obstruction bronchique aigue excessive ou démesurée par rapport à celle des sujets normaux. L’exploitation de la réactivité bronchique repose sur la construction de la courbe « dose de stimulis bronchiques quantifiables-réponse bronchique obstructive » mesurable qui montre dans l’hyperréactivité bronchique une augmentation de la sensibilité et une augmentation de la réactivité. Les aspects techniques des épreuves de provocation bronchique sont actuellement bien codifiés. Plusieurs populations cellulaires sont impliquées dans la physiopathologie de l’hyperréactivité bronchique, du muscle lisse bronchique, système nerveux autonome, cellules de l’inflammation, épithélium ou vaisseaux bronchiques. Beaucoup de ces cellules produisent des médiateurs qui induisent une obstruction bronchique ou servent de message intercellulaire. C’est le cas en particulier pour les cellules impliquées dans la réaction inflammatoire des bronches qui jouent un rôle important dans l’hyperréactivité bronchique. Chacune des modifications des réponses de ces différentes cellules effectrices pourrait participer soit au phénomène de l’hypersensibilité, soit à celui de l’hyperréactivité soit enfin aux deux [66].

HYPERSECRETION DU MUCUS

       Les glandes à mucus sont également hypertrophiées et participent à l’augmentation d’épaisseur de la paroi bronchique. Cette hypertrophie est probablement fonction de la sévérité de l’asthme. De toute façon elle participe directement à l’obstruction bronchique ; indirectement elle y contribue par l’hypersécrétion dont elle est une des causes. Enfin, il apparaît que le muscle lisse bronchique pourrait avoir un rôle actif dans la synthèse et la libération de médiateurs chimiques pro inflammatoires et bronchoconstricteurs

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
Chapitre I : Rappels anatomo histologiques
I.1. Anatomie fonctionnelle
I.1.1. Anatomie de l’arbre aérien
I.1.1.1. Voies aériennes supérieures
I.1.1.2. Voies aériennes inférieures
I.1.2. Innervation
I.1.2.1. Système cholinergique
I.1.2.2. Système adrénergique
I.1.2.3. Système non adrénergique non cholinergique (NANC)
I.2. Histologie
I.2.1. Adventice
I.2.2. Muscle lisse
I.2.3. Muqueuse
I.2.3.1. Epithélium
I.2.3.2. Lamina propria
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LA PHYSIOLOGIE DE LA BRONCHOMOTRICITE
II.1. Récepteurs et Neurotransmetteurs impliqués dans la bronchomotricité
II.1.1. Récepteurs
II.1.1.1. Récepteurs muscariniques cholinergiques des voies aériennes
II.1.1.2. Récepteurs adrénergiques
II.1.1.3. Récepteurs du système non adrénergique non cholinergique (NANC)
II.1.2. Neurotransmetteurs
II.1.2.1. Neurotransmetteurs de l’innervation cholinergique
II.1.2.2. Neurotransmetteurs de l’innervation adrénergique
II.1.2.3. Neurotransmetteurs du Système non adrénergique non cholinergique
II.2. Mécanismes de la contraction du muscle lisse
CHAPITRE III : PHYSIOPATHOLOGIE DE L’HYPERREACTIVITE BRONCHIQUE (HRB) ET DE L’ASTHME
III.1. L’hyperréactivité Bronchique (HRB)
III.2. L’Asthme
III.2.1. Définition
III.2.2. Signes de l’Asthme
III.2.2.1. obstruction bronchique
III.2.2.2. Hypersécrétion du mucus
III.2.2.3. L’inflammation
III.2.2.3.1. Médiateurs et Cellules de l’inflammation
III.2.2.3.1.1. Médiateurs de l’inflammation
a) Histamines
b) Leucotriènes
c) Plateled Activating Factor (PAF)
d) Bradykinines
e) Cytokines
III.2.2.3.1.2 Cellules de l’inflammation
a) Mastocytes
b) Macrophages alvéolaires
c) Polynucléaires neutrophiles
d) Lymphocytes
e) Polynucléaires éosinophiles
f) Plaquettes
g) Cellules épithéliales
CHAPITRE IV : TRAITEMENT DE L’ASTHME
IV.1. Traitement médicamenteux
IV.1.1. Bronchodilatateurs
IV.1.1.1. Agoniste β adrénergiques
IV.1.1.2. Xanthines
IV.1.1.3. Anticholinergiques
IV.1.2. Anti inflammatoires
IV.1.2.1. Corticoïdes
IV.1.2.2. Cromones
IV.1.3. Antileucotriènes
IV.1.4. Anticorps monoclonaux
IV.2. Immunothérapie de nouvelles classes thérapeutiques
IV.3. Développement de nouvelles classes thérapeutiques
IV.3.1. Anti IgE
IV.3.2. Anticytokines
IV.4 Autres moyens
IV.4.1. Oxygénothérapie
IV.4.2. Antibiothérapie
IV.4.3. Ventilation mécanique et intubation
IV.4.4. Adrénaline
IV.4.5. PHYTOTHERAPIE DANS L’ASTHME
CHAPITRE V : MONOGRAPHIES DES PLANTES
A. Guiera senegalensis
B. Gossypium barbadense
C. Salvadora persica
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. Cadre de l’étude
II. MATERIELS UTILISE
II.1. Matériels de laboratoire
II.2. Solvants et agents pharmacologiques
II.2.1. Solvants
II.2.2. Agents pharmacologiques
II.3. Matériel Végétal
II.4. Les animaux
II.4.1. Espèce utilisée
II.4.2. Conditions d’élevage
II.4.3. Condition d’hébergement
II.4.4. Mode d’alimentation
III. METHODOLOGIE
III.1. Extraction du matériel Végétal
III.1.1. Broyage
III.1.2. Macération
III.1.3. Mode Opératoire
III.2. Préparation des solutions de travail
III.2.1. Préparation de la solution de KREBS
III.2.2. Préparation des agents pharmacologiques
III.2.3. Dilution des extraits
III.3. Caractérisations biologiques
III.3.1. Mise en marche du système d’organe isolé
III.3.2. Sacrifice du rat et isolement de la trachée
III.4. Plan d’étude
III.4.1. Protocole expérimental
III.4.2. Analyse statiques
IV. RESULTATS
V. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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