Effet des traitements sur les paramètres agronomiques de la tomate

Avec l’accroissement rapide de la population mondiale qui engendre plusieurs problèmes d’ordre socio-économiques, la maitrise de la sécurité alimentaire et la croissance économique deviennent une nécessité (Mondedji et al., 2015; Ashley, 2016). Au Sénégal, l’agriculture, principale activité du secteur primaire, est considérée comme le levier de l’économie nationale. Elle est le socle du développement du pays, compte tenu d’une part de la population qui en dépend (60 70%) et d’autre part, par sa dimension stratégique en matière de sécurité alimentaire et sa contribution dans la régulation des équilibres macroéconomiques et sociaux (Sène et al., 2012; ANSD, 2013). A cet égard, l’agriculture maraichère notamment celle de la tomate (Solanum lycopersicum L.) constitue un point d’appui à la lutte contre la pauvreté. La zone des Niayes est l’une des zones les plus favorables à cette culture (Diatte et al., 2018).

La tomate est une plante herbacée annuelle appartenant à la famille des Solanacées. Son fruit, riche en micronutriments (vitamines A ; B1 ; C ; sels minéraux), se consomme frais ou transformé. Représentant la principale source de lycopène dans l’alimentation, la consommation suffisante de ses fruits diminuerait l’incidence des accidents vasculaires cérébraux de 11%, des maladies cardiaques de 31% et celle des cancers gastro-intestinaux de 20-30% (Laterrot, 1994; Choudourou et al., 2012). La tomate est un des légumes les plus consommés dans le monde et occupe la deuxième place derrière la pomme de terre (Laterrot, 1994). Elle est ainsi cultivée dans plus de 170 pays et sous divers climats (Sofia et al., 2010). Représentant plus de 17% des échanges du commerce mondial de fruits et de légumes frais, elle constitue un enjeu majeur des échanges commerciaux intra et extra-communautaires (De Melle & Desmas, 2005). En 2016, la production mondiale en tomate a atteint plus de 177 millions de tonnes avec une superficie emblavée de plus de 4,6 millions d’hectares (Anonyme, 2018). La Chine est le premier producteur mondial de tomate avec plus de 25% de la production mondiale alors que l’Afrique n’occupe que les 12% de cette production (Planetoscope, 2019).

Au Sénégal, la culture de tomate est globalement rentable et compétitive ; elle génère des emplois, entre dans la consommation de la population et permet aux producteurs d’obtenir des revenus importants (David-Benz, 2003; Fall et al., 2014). Elle est la deuxième spéculation horticole majoritairement cultivée et consommée derrière l’oignon. Ainsi, les rendements moyens sont de 20 t/ha, alors que des rendements d’environ 100 t/ha ont été obtenus dans d’autres pays (Laterrot, 1994; Camara et al., 2014).

Selon la FAO, de 2014 à 2017, la production globale de tomate au Sénégal est passée de 168 000 à 138 000 tonnes ; soit une diminution de 30 000 tonnes (Anonyme, 2019). Cette diminution s’explique par plusieurs raisons qui sont entre autres les maladies et les ravageurs. Ces derniers provoquent non seulement d’importantes pertes mais parviennent surtout à développer une résistance aux insecticides (Bourdouxhe, 1982; Cissé et al., 2003). Dans la zone des Niayes, la filière tomate est menacée par les acariens et les insectes ravageurs. Parmi ces insectes, la mouche mineuse (Lyriomyza sp.), les punaises et les aleurodes ou mouches blanches (Bemisia tabaci) induisent d’énormes pertes. Depuis 2012, la mineuse de la tomate (Tuta absoluta) a été identifiée comme étant responsable de pertes allant jusqu’à l’abandon des parcelles de tomate par les producteurs (Pfeiffer et al., 2013). Quant à la noctuelle (Helicoverpa armigera), elle est présente sur la tomate avec une occurrence de 90% et cause des dégâts allant jusqu’à 28% sur fruits (Diatte et al., 2018).

GENERALITES SUR LA TOMATE

Historique et distribution 

La tomate (Solanum lycopersicum L.) est une plante herbacée appartenant à la famille des Solanacées. Elle est originaire de la région Andine du Nord-Ouest de l’Amérique du Sud (Pérou, Chili, Colombie, Equateur). Elle fut domestiquée d’abord au Mexique avant d’être introduite en Europe en 1544 par les espagnols et, de se répandre en Asie du Sud et de l’Est, en Afrique et au Moyen Orient (Naika et al., 2005; Bénard, 2009; Dante, 2017). Elle est désignée par plusieurs noms dont : tomatl, son nom originel (langue mexicaine), le pomodora (Italien), tomate (Espagnol, Français), tomati (Afrique de l’Ouest), faan ke’e (Chinois) (Naika et al., 2005). Du fait de sa parenté avec la mandragore et le datura stramoine, la tomate fut longtemps considérée comme plante ornementale, ses fruit non comestibles mais utiles en médecines. C’est à la fin du XVIIIème siècle qu’elle fut nommée « pêche de loup » et d’être reléguer aux légumes. Aujourd’hui, elle constitue l’une des cultures légumières les plus répandues et les plus importantes économiquement (Dante, 2017).

Classification

Classification taxonomique

Après son introduction en Europe, la tomate a été classée dans le même genre que la pomme de terre (Solanum tuberosum) : le genre Solanum. Ainsi, elle est nommée Lycopersicon par Anguilla en 1561. En 1694, Tournefort définit le genre Lycopersicon et spécifie la tomate cultivée à celle qui est sauvage (Peralta & Spooner, 2000; Ranc, 2010). Cependant, suite à sa revue taxonomique sur la tomate en 1753, Linné l’intègre dans le genre Solanum et la nomme Solanum lycopersicum. En 1754, Miller reconduit la classification de Tournefort et détermine le genre Lycopersicon. Par conséquent, il y rajoute la tomate qu’il nomme Lycopersicon esculantum en 1768 (Peralta et al., 2008; Ranc, 2010). Aujourd’hui, sa classification dans le genre Solanum est très utilisée (tableau 1). En outre, elle est appuyée par des résultats phylogénétiques portant sur des critères morphologiques et génétiques (Spooner et al., 2005). La famille des Solonaceae comprend 94 genres et plus de 2900 espèces cosmopolites (Ranc, 2010). Très rependu dans le monde (environ 1700 espèces recensées), le genre Solanum comprend des espèces bien connues, notamment la pomme de terre, l’aubergine et le poivron (Ranc, 2010).

Classification variétale

Les variétés à croissance déterminées
Les variétés de tomates à port déterminé sont caractérisées par l’arrêt de la croissance de leur tige (figure 1A). La croissance de cette dernière prend fin par une inflorescence terminale, après production de 2 à 6 bouquets à fleurs. Ces variétés sont souvent utilisées pour les cultures commerciales (Naika et al., 2005; Courchinoux, 2008). Parmi les variétés à croissance déterminée qui sont cultivées au Sénégal, il y a : F1 Mongal, Xina, F1 Ganila, (Fall, 2012).

Les variétés à croissance indéterminées
Les variétés à croissance indéterminée ont une tige principale qui pousse et continue de produire des bouquets floraux si les conditions sont favorables. Ayant un feuillage important, elles ont une productivité élevée (figure 1B) (Hamidouche & Boulhout, 2013).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
GENERALITES SUR LA TOMATE
I.1. Historique et distribution
I.2. Classification
I.2.1. Classification taxonomique
I.2.2. Classification variétale
I.3. Bio-écologie de la tomate
I.3.1. Description botanique
I.3.2. Cycle biologique
I.3.3. Ecologie de la tomate
I.4. Importance de la tomate
I.4.1. Propriétés et vertus nutritionnelle
I.4.2. Importance socio-économique
I.4.2.1. Au niveau mondial
I.4.2.2. Au niveau national (Sénégal)
Pathologies et ravageurs de la tomate
II.1. Pathologies de la tomate
II.1.1. Pathologies bactériennes
II.1.2. Pathologies fongiques
II.1.3. Pathologies virales
II.1.4. Pathologies non parasitaires
II.2. Ravageurs de la tomate
II.2.1. Les nématodes phytoparasites
II.2.2. Les acariens
II.2.3. Les insectes ravageurs de la tomate
II.2.3.1. La mineuse de la tomate : Tuta absoluta
II.2.3.2. Les mouches mineuses : Liriomyza spp
II.2.3.3. La noctuelle de la tomate : Helicoverpa armigera
II.2.3.4. Les aleurodes (mouches blanches)
II.2.3.5. Les punaises
GESTION ET MAITRISE DES RAVAGEURS
GENERALITES SUR LES PESTICIDES
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
ZONE D’ETUDE ET SES CARACTERISTIQUES
MATERIEL BIOLOGIQUE, TECHNIQUE ET PHYTOSANITAIRE
DISPOSITIF EXPERIMENTAL
ITINERAIRES TECHNIQUES
IV.1. Pépinière de tomate
IV.2. Préparation du sol et repiquage
IV.3. Fertilisation et irrigation
TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES
MESURES ET OBSERVATIONS
VI.1. Echantillonnage
VI.2. Récolte
VI.3. Rendements et taux de perte
ANALYSES STATISTIQUES
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION
I. RESULTATS
I.1. Effets des traitements sur les populations des ravageurs de la tomate observés
I.1.1. Efficacité comparée des traitements sur les mines de Tuta absoluta
I.1.2. Efficacité comparée des traitements sur les mines de Liriomyza sp
I.1.3. Efficacité comparée des traitements sur les dégâts foliaires de H. armigera
I.1.4. Efficacité comparée des traitements sur les dégâts des aleurodes et des punaises
I.1.5. Efficacité comparée des traitements sur les dégâts causés par les acariens
II. Effet des traitements sur les paramètres agronomiques de la tomate
II.1. Effet des traitements sur le rendement en fruit commercialisable
II.2. Effets des traitements sur la qualité des fruits de tomate récoltés
III. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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