La diversité biologique est « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmesaquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre, les espèces et leurs écosystèmes.»Les changements de la diversité biologique et les changements connexes du fonctionnement des écosystèmes, peuvent avoir desrépercussions sur la productivité de la diversité biologique (Suárez et al., 2002). Cette diversité repose essentiellement sur la systématique est l’étude et la description des êtres vivants, la recherche de la nature et des causes de leurs différences et de leur ressemblance, la mise en évidence des relations de parenté existant entre eux et l’élaboration d’une classification traduisant ces relations de parenté (Matil et al., 1987).
L’embranchement des Arthropodes est celui, qui a le plus de succès sur notre planète. Cet embranchementest de très loin celui qui possède le plus d’espèce et le plus d’individus de tout le règne animal (80%) des espèces connues. On retrouve des Arthropodes en abondance danstous les habitats, sur des pics de montagne neigeux aux fosses abyssales, dans des déserts jusqu’aux forêts tropicales (Morin, 2002). C’est grâce à leur capacité et leur compétence vectorielle, que les arthropodes assurent la transmission de nombreuses maladies d’origine parasitaire (protozooses, helminthiases), bactériennes (rickettsioses) et virales (arboviroses) (Chabasse, 2001;Parola, 2005). Les insectes sont les premiers Arthropodes, à avoir peuplé la terre. Ils constituent le groupe d’êtres vivants numériquement le plus important, puisqu’ils regroupent environ les trois quarts, des espèces animales décrites à ce jour. La classe des insectes comporte, selon les estimations entre deux millions et vingt millions d’espèces. Un peu plus d’un million d’insectes ont été recensés.Les insectes sont pratiquement indispensables au bon fonctionnement de tous les écosystèmes.Parmi les nombreux groupes d’insectes hématophages, les Culicidae sont, sans doute, les plus connus et les plus redoutés pour diverses raisons de leur importance médicale et vétérinaire (Harwood &James, 1979; Service,1993; Rueda,2004).
Présentation de la région d’étude
Situation géographique
La wilaya d’Oum El Bouaghi est située au Nord-est des hauts plateaux sur une superficie de 6187.96 Km2 . Elle est délimitée au Nord par la wilaya de Constantine et au Sud par la wilaya de Khenchela, à l’Est par les wilayas de Guelma et Souk Ahras, à l’Ouest la wilaya de Mila, au SudOuest la wilaya de Batna et au Sud- Est par la wilaya de Tébessa (Fig.1). Les amonts occupent 63,8% de la superficie, 18,90% par les plateaux et les plaines. Les montagnes représentent 17,3% telle que « Sidi Arghis » à 1635m, sachant que la montagne la plus haute est «DjbalGueryoun» avec une altitude de 1729 m. La terre de la wilaya est propre à l’agriculture, elle se trouve souvent sur les plateaux de la région Nord-est avec l’existence de zones rocheuses (Centre de la protection des forêts d’Oum El Bouaghi, 2011).
Les oueds de la wilaya sont souvent secs de 6à10mois par an, ils s’aliment essentiellement des pluies durant les périodes humides, ils causent parfois des inondations au début et à la fin de l’hiver, dont les plus importants sont : Oued Boulefrais et Oued kaouider (Centre de la protection des forêts d’Oum El Bouaghi, 2011).
Caractère climatique
Le climat de la wilaya d’Oum El Bouaghi est semi-sec, froid et pluvieux en hiver avec du verglas fréquent, sec et chaud en été. Il est caractérisé par une grande température quotidienne et annuelle, ainsi qu’une irrégularité des pluies avec une moyenne de 300 à 350mm/an. Donc d’après le climagramme d’Emberger, la région d’Oum El Bouaghi est dotée d’un climat semi-aride avec un hiver frais et humide (Station météorologique de la Wilaya d’Oum El Bouaghi 2011).
Végétation et faune
La couverture florale de la wilaya d’Oum El Bouaghi est de densité moyenne, elle s’étend sur une surface de 3609 hectares répartis comme suit : 1197 hectares de pin d’Alpes, 2300 hectares de châtaigne vert, 100 hectares de cyprès et 6hectaresd’olives. Le patrimoine animal existant dans cette région : les Mammifères (Hyènes, les chacals, les lapins sauvages…), Oiseaux (les Pigeons, les corbeaux..) et les Reptiles (Serpents…) (Centre de la protection des forêts d’Oum El Bouaghi, 2011).
Oum El Bouaghi ville
Le site urbain correspond aux cités de la ville d’Oum El Bouaghi, est divisé en trois stations : la première correspond à la cité des 750 logements située au Nord- est de la ville, la deuxième est la cité Mustapha Benboulaid (Pitance), située au Sud du tissu urbain, alors que la troisième station (cité Larbi Ben M’hidi) se trouve au Nord- ouest de la ville (à proximité de l’Universitaire) sur la route qui mène vers Ain Fakroun (Google earth 2012) .
Ain Serraba
Le site rural correspondant à Ain Serraba commune d’Ain Zitoune, cette dernière située dans la zone humide, (Garat Taref) à 21 Km au Sud du chef-lieu de la wilaya sur la route reliant Oum El Boughi à Khenchela. Sur le plan hydrologique, le site est alimenté essentiellement par les eaux pluviales acheminées par, Oued Boulafreiss, Oued Maarouf, Oued Gueiss. Le débordement de ces oueds se traduit par le dépôt de grands volumes de limons et d’argiles, milieux très recherchés par les limicoles. Ce plan d’eau est la plus grande zone humide de la région, elle couvre une superficie de 25.500 hectares, son eau salée, présentent une faible profondeur, est fonction des précipitations (Saheb, 2003).
Les œufs
Après avoir absorbé du sang, la femelle exclusivement hématophage, se pose dans un endroit pour s’abriter et digérer son repas hématophagique, quelques jours plus tard, elle effectue la ponte. Les œufs sont fusiformes, mesurant environ 1 millimètre de longueur: blanchâtres au moment de la ponte. Selon l’espèce, les œufs sont pondus sur l’eau ou sur sol humide, sont déposés à la surface de l’eau soit, isolément pour les genres Aedes et Anopheles (de 150 à 300 œufs) (Fig.4 A), ou groupés en nacelles sur l’eau des gîtes artificielles pour les genres Culex, Culiseta, et Uranotaenia (de 50 à 200 œufs) (Fig.4 B), ou dans un creux d’arbre pour le genre Orthopodomiya, soit sur un substrat humide susceptible d’être inondé (Aedes). Les œufs peuvent éclore en moins de 2 à 3 jours après leur ponte, période nécessaire au développement embryonnaire et à leur incubation, cas de Culex, Uranotaenia, Culiseta et Anopheles (Bendali-Saoudi, 1989; Himmi et al. 1995).
|
Table des matières
1. INTRODUCTION
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. Présentation de la région d’étude
2.1.1. Situation géographique
2.1.2. Hydrographie
2.1.3. Caractère climatique
2.1.4. Végétation et faune
2.2. Présentation des stations d’étude
2.2.1. Oum El Bouaghi ville
2.2.2. Ain Serraba
2.3. Données climatiques de la région d’étude
2.3.1. Température
2.3.2. Précipitations
2.3.3. Humidité
2.3.4. Vents
2.4. Présentation du matériel biologique
2.4.1. Les œufs
2.4.2. La larve
2.4.3. La nymphe
2.4.5. L’imago ou l’adulte
2.5. Méthodologie
2.5.1. Choix des stations
2.5.2. Méthode d’échantillonnage
2.5.3. Techniques d’élevage
2.5.4. Conservation des moustiques récoltés
2.5.5. Technique de montage
2.5.6. Identification des Culicidae
2.6. Indices écologiques
2.7. Analyse physico-chimique de l’eau
2.8. Etude morphométrique
2.9. Potentiel reproducteur
2.10. Effet de la température sur le développement larvaire
2.11. Effet de la température sur l’agressivité de Culex pipiens femelles
2.11.1. But des essais
2. 11.2. Local d’essai
2. 11.3. Déroulement d’un essai
2.12. Analyse statistique
2.12.1. Description des données
2.12.2. Test t de Student pour échantillons indépendants
2.12.3. Analyse de la variance multivariée MANOVA
2.12.4. Analyse de la variance à un critère de classification
2.12.5. Test de Tukey
3. RESULTATS
3.1. Etude de la biodiversité des Culicidae dans la région d’Oum El Bouaghi
3.1.1. Richesse spécifique
3.1.2. Analyse écologiques
3 .1.2.1. Inventaire annuel
3.1.2.1.2. Espèces inventoriées dans les deux sites
3.1.2.1.3. Richesse totale et moyenne
3.1.2.1.4. Indice de diversité et équitabilité
3.1.2.1.5. Fréquence centésimale
3 .1.2.2. Inventaire de la saison d’automne
3 .1.2.3. Inventaire de la saison hivernale
3 .1.2.4. Inventaire de la saison Printanière
3 .1.2.5. Inventaire de la saison d’été
3 .1.2.6. Les espèces inventoriées dans la région d’Oum El Bouaghi durant les quatre saisons
3.1.3. Analyse physico-chimique de l’eau du gîte
3.1.3.1. Analyse de la variance univariée ANOVA : résultats statistique
3.1.3.2. Méthode de la petite différence significative p. p. d. s
3.1.3.3. Analyse statistique bivariée
3.2. Etude systèmatique et biométrique des espèces inventoriées
3.2.1. Description des espèces inventoriées
3.2.2. Comparaissant biométrique de Culex pipiens et Culiseta longiareolata récolté à partir de deux zones humide et semi aride (Annaba et Oum El Bouaghi)
3.2.2.1. Analyse statistique des données de Culex pipiens
3.2.2.2. Analyse statistique des données de Culiseta longiareolata
3.3. Effet de la température sur le cycle de développement larvaire de Culex pipiens
3.3.1. Etude du cycle biologique
3.3.2. Potentiel reproducteur de Culex pipiens
3.3.3. Effet de la température surl’agressivité de Culex pipiens femelles
4. DISCUSSION
4.1. Etude de la biodiversité des Culicidae
4.2. Etude systèmatique et biométrique des espèces inventoriées
4.3. Effet de la température sur le cycle de développement larvaire et l’agressivité des femelles de Culex pipiens
5 .CONCLUSION ET PARSPERCTIVES
6. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
7. RESUMES
8. ANNEXES