EFFET DE LA DETTE EXTERIEURE SUR LA BALANCE DES PAIEMENTS

Définition et présentation de la balance des paiements

                L’ensemble des opérations d’un pays entretenu avec l’extérieur est retracé dans un document : balance des paiements. Ce document mesure tous les échanges entre les agents résidents et le reste du monde. On peut donc définir la balance des paiements comme : « un compte portant enregistrement systématique de toutes les transactions économiques intervenues pendant une période déterminée (généralement une année), entre les résidents d’un espace territorial et ceux d’autres espaces territoriaux » La balance des paiements est donc un document statistique qui enregistre toutes les transactions internationales d’une économie, effectuées entre les résidents et les non-résidents, au cours d’une période déterminée (généralement un an). Sa présentation a été harmonisée par le FMI, facilitant de la sorte l’analyse des relations économiques internationales et les comparaisons pays par pays.
Balance des paiements = Dépenses exercées par les résidents à l’étranger – Recettes provenant de l’étranger.
Si les dépenses exercées par les résidents à l’étranger excèdent les recettes provenant de l’étranger, la balance des paiements est dite déficitaire. Si, au contraire, les recettes excèdent les dépenses, la balance est dite excédentaire. La balance des paiements d’un pays retrace à la fois les paiements à destination de l’étranger et les recettes qui en proviennent. Elle est constituée de deux grandes parties : la balance des transactions courantes (balance commerciale, balance des invisibles) et la balance des capitaux (balance des capitaux à long terme et la balance des capitaux à court terme).

Evolution de la balance des transactions courantes

              Entre 1995- 1998, une nette réduction des financements extérieurs a été enregistrée, plus spécialement les financements exceptionnels destinés à soutenir le déficit. Aussi une balance courante qui s’est encore détériorée et une insuffisance des flux de capitaux, en 1998 la balance des paiements a présenté un déficit global de presque 127 millions de DTS contre un excédent de 14,8 millions de DTS l’année antérieure. Une déficit a été financée par la Banque Centrale, ramenant le niveau de ses avoirs extérieurs bruts à 8 semaines d’importations à fin 1998 contre 14 semaines à fin 1997. Suite à la forte aggravation du déficit courant qui n’a pas été compe surplus dégagé au niveau des opérations en capital et financier balance des paiements s’est détérioré (un déficit de 99,2 millions de DTS, contre un excédent de 19,6 millions de DTS en 2001. En 2005, à cause de millions de DTS en 2004 à -403,2 millions de DTS en 2005, le solde de la balance courante s’est soldé par un déficit de 10,5% du PIB contre 11,5 du PIB en 2004. En 2006, les tirages liés au Programme d’ Investissements Publics ont augmenté de 2,9 %, tandis que ceux relatifs aux aides budgétaires ont reculé de 4,7%. dessous, montre que la balance des transactions courantes de Madagascar était toujours déficitaire. Extrait de la balance des paiements (en million de DTS): Banque centrale de Madagascar, rapport annuel 1995- 2009, et nos propres calculs. Aussi une balance courante qui s’est encore détériorée et une insuffisance des flux de capitaux, en 1998 la balance des paiements a présenté un déficit global de presque 127 millions de DTS contre un excédent de 14,8 millions de DTS l’année antérieure. Une grande partie de ce déficit a été financée par la Banque Centrale, ramenant le niveau de ses avoirs extérieurs bruts à 8 semaines d’importations à fin 1998 contre 14 semaines à fin 1997. Suite à la forte aggravation du déficit courant qui n’a pas été compe surplus dégagé au niveau des opérations en capital et financier ; en 2002, lebalance des paiements s’est détérioré (un déficit de 99,2 millions de DTS, contre un excédent de 19,6 millions de DTS en 2001. Suite à la poursuite de la rentrée des capitaux au titre des investissements directs dans le secteur minier, la balance des paiements de l’année 2008 a été excédentaire pour la troisième année consécutive. De ce fait, le stock des avoirs extérieurs du pays est passé de 749,5 million de DTS (1174,7 millions de dollars) à fin 2007 à 864,9 millions de DTS (1337,1 millions de dollars) à fin 2008. Par conséquent, suite à l’accélération des paiements extérieurs en liaison avec ces flux d’investissements directs, la dégradation du solde des opérations courantes a été contrebalancée par une nette amélioration du solde des opérations en capital etfinancières. Toutefois, en 2007 à 2008, l’encours de la dette a légèrement augmenté, soit de 3.33%. Cet accroissement rend la vulnérabilité de l’économie nationale aux chocs externes. En 2008, le déficit commercial s’est amélioré, le solde des transactions sur les services, les revenus et les transferts courants ont enregistré une contreperformance. En effet, le déficit courant de la balance des paiements a atteint -1115,2 en 2008, contre -572,9 millions de DTS en 2007 et -357,0 millions de DTS en 2006. En pourcentage, par rapport au PIB nominal, le déficit de la balance courante a été l’équivalent de 19.4% en 2009, contre 19,9% en 2008, de 11,6% en 2007 et de 9,1% en 2006. En somme, pour la deuxième année consécutive, le solde des opérations courantes s’est détérioré.

L’impact de l’endettement extérieur sur la balance des paiements

                Depuis 1984, le recours au financement extérieur est devenu de moins en moins important et permet en réalité que de gérer le service de la dette du pays. La dette de Madagascar a enregistré un allègement significatif et une capacité de remboursement caractérisée par une solvabilité maintenue. En effet, l’évolution des principales monnaies d’endettement sur les marchés des changes internationaux, essentiellement le dollar américain et le Yen japonais, d’une part, et les variations des flux nets de capitaux sous forme d’emprunts à moyen et long terme, d’autre part, ont modifié la structure de la dette de Madagascar. L’évolution des indicateurs de la dette Malgache est la résultante d’une stratégie de développement sur l’économie axée sur l’évolution de la balance commerciale. L’économie malgache a atteint des niveaux de croissance, de 2,8% par an aux prix constants pour la période 1989-2008 contre 2,6% au cours de la période 1984-1988. Cette situation est d’autant plus satisfaisante qu’elle s’est accompagnée par la reprise des intentions d’investissement, l’amélioration de l’équilibre de la balance commerciale et la poursuite de la maîtrise de la hausse des prix. Il est admissible que Madagascar préserve les équilibres globaux à travers la maîtrisedu déficit courant, du déficit budgétaire, de l’endettement et du service de la dette. La balance des paiements a enregistré un excédent de 66,1 millions de DTS en 2008 contre 148,5 millions de DTS en 2007 et 159,3 de DTS millions en 2006 suite à l’amélioration remarquable de l’excédent de la balance des capitaux et au maintien du solde déficitaire de la balance courante à son niveau de l’année 2007 et 2006 malgré une conjoncture intérieure et extérieure difficile. Entre 1995-2008, les échanges commerciaux ont joué un rôle primordial dans le développement économique de Madagascar. Ils ont connu, en effet, une augmentation rapide, passant de 11,6 millions de DTS en 2001 contre -78,6 millions de DTS en 2000, de -122,3 millions de DTS en 1999, puis de -112,9 millions de DTS en 1998, de -128,8 de DTS en 1997. Ceci se traduit par un renforcement de l’ouverture de l’économie sur l’extérieur surtout au cours des dernières. Toutefois cette bonne performance s’est brisé en 2002 à cause de la situation politique dans le pays, passant d’un déficit de -136,0 millions de DTS en 2002 à -1204,9 millions de DTS jusqu’en 2008. Cette situation est due à la détérioration de la structure des exportations. Quant à la balance des opérations financières, après une solde négative de -1135 millions de DTS en 2006, en 2007 son solde a marqué une accélération excédentaire de 587,3 millions de DTS pour s’établir à 990,1 millions de DTS en 2008. Cette évolution est attribuée, d’une part, à l’élargissement de l’excédent de la balance du compte de capital passant de 1750,3 millions de DTS en 2006 à 178,3 millions de DTS en 2008, due au redressement dusolde de la balance des prêts-emprunts qui a évolué et à la baisse de l’excédent de la balancedes investissements étrangers .En somme, ces résultats ont des effets fluctuants sur les paramètres de la dette extérieure Malgache.

L’élargissement du différentiel de croissance

                 Le différentiel de croissance entre les Malgaches et le reste du monde a également contribué au creusement du déficit courant. La crise des pays émergents de 1997 a entraîné un fort ralentissement de la croissance mondiale. Depuis 2000, les exportations malgaches ont fortement faible alors que les importations augmentent sous l’effet d’un renchérissement de l’Ariary et de la forte détente des taux longs qui a suivi la crise des pays émergents. Ainsi, l’accélération de la croissance malgache a engendré le creusement du déficit commercial.

Evolution de l’épargne

                    De -0.3% du PIB en 1985, l’épargne malgache a varié entre 4 à 7% entre 1986 à 1990, puis -0.7% du PIB en 1991 à cause de la situation politique durant cette année là. Depuis, l’épargne malgache varie entre 1 et 17% du PIB. L’épargne domestique variait entre 1984 et 1989 autour des 5%, elle environnait les 4% dès 1990 et dès 1999, elle oscille entre 7 et 16%.
Les inquiétudes engendrées par cette évolution : L’insuffisance de l’épargne des ménages pose le problème de l’inadéquation entre l’épargne globale et la formation du capital à Madagascar. Les fortes dépenses de consommation actuelles ne risquent-elles pas d’engendrer dans le futur une diminution de la croissance et des futures dépenses de consommation ? L’argument utilisé est simple : à long terme, les consommateurs ne peuvent pas dépenser plus qu’ils ne gagnent et un taux minimal d’épargne s’avère nécessaire pour maintenir le rythme de consommation et soutenir la croissance. Cependant, plusieurs facteurs tendent à relativiser les observations de l’épargne et les inquiétudes générées par des conclusions que l’on pourrait en tirer. Ces facteurs sont essentiellement relatifs à la nature de l’épargne elle-même et à son mode de détermination.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTES DES TABLEAUX
LISTES DES GRAPHIQUES
INTRODUCTION
PARTIE. I. LE FINANCEMENT DU DEFICIT DE LA BALANCE DE PAIEMENT PAR L’ENDETTEMENT EXTERIEUR
CHAPITRE.I. QU’EST-CE QU’UNE BALANCE DE PAIEMENT DEFICITAIRE ?
SECTION. I. EVOLUTION DE LA BALANCE DE PAIEMENT DEFICITAIRE A MADAGASCAR
§.1. Définition et présentation de la balance de paiements
A. Présentation
1. Balance commerciale
2. Balance des invisibles
3. Balance des transactions courantes
4. Balance des capitaux
B. Identités comptables
§. 2. Equilibre et déséquilibre de la balance de paiement
A. Equilibre de la balance de paiement
B. Le déséquilibre de la balance des paiements
1. Les causes de nature conjoncturelle
2. Les causes ayant un caractère structurel
a. Les causes accidentelles
b. Rupture causée par les mouvements de capitaux
§.3. Situation de la balance des paiements et marche des changes
A. Situation de balance des paiements
1. Evolution de la balance des transactions courantes
2. Evolution du compte de capital et d’opérations financières
a. Evolution du compte de capital
b. Le compte des opérations financières
B. Marché interbancaire de devises
C. Paiement de la dette
SECTION. II. ENJEUX LIES A LA BALANCE DE PAIEMENT
§.1. L’importance d’étudier la balance de paiement sur / pour l’économie malgache et sur l’économie en général
A. solde de la balance des paiements, reflet de la conjoncture
1. Optique patrimoniale
2. Optique des transferts .
3. Optique du financement compensatoire
B. Solde de la balance des paiements, reflet du niveau de développement
§.2. L’implication de la balance de paiement déficitaire sur l’économie
§.3. Conséquence et solutions face a une balance de paiement déficitaire
A. Conséquence de la balance de paiement déficitaire
B. Solutions face à une balance de paiement déficitaire
CHAPITRE. II. POURQUOI LA DETTE EXTERIEURE EST NECESSAIRE POUR FINANCER UNE BALANCE DE PAIEMENT DEFICITAIRE ?
SECTION. I. L’ANALYSE DE L’ENDETTEMENT EXTERIEUR RELATIF A LA BALANCE DE PAIEMENT, DES FLUX FINANCIERS CONSTITUE UN OUTIL RICHE EN ENSEIGNEMENT QUANT A L’EFFECTIVITE DE L’INDEPENDANCE FINANCIER DU PAYS VIS-A-VIS DU RESTE DU MONDE
§.1. Les moyens de financer le déficit de la balance de paiement
§.2. L’endettement extérieur analysé comme indicateur d’indépendance financière des PED
A. Justification économique de l’emprunt
B. Mobiles de l’endettement extérieur
1. Pour financer un haut niveau d’investissement
2. Pour lisser les fluctuations de la consommation en cas de la baisse du revenu
3. Pour échapper à un ajustement face aux déséquilibres intérieurs ou extérieurs
C. La dette extérieure de Madagascar
§.3. La balance courante, un reflet du degré d’indépendance financière
§.4. L’impact de l’endettement extérieur sur la balance de paiement
SECTION. II. L’ENDETTEMENT EXTERIEUR EST IMPORTANT POUR ASSURER LA CONTINUITE DES PAIEMENTS INTERNATIONAUX
§.1. Évolution de la balance courante malgache
A. Rappel sur la balance des paiements courants
B. Situation de la balance courante malgache
1. Balance commerciale
a. Importations
b. Exportations
2. Les Services et revenus nets
3. Les transferts courants
4. Les revenus d’investissement
§.2. Cause et financement du déficit courant
A. Cause du déficit courant
1. Un manque d’épargne
2. L’élargissement du différentiel de croissance
3. Dégradation de la compétitivité du change
B. Financement du déficit courant
PARTIE. II. CONDITION POUR QUE L’ENDETTEMENT EXTERIEUR SOIT EFFICACE POUR PALLIER AUX DEFICIT DE LA BALANCE DE PAIEMENT ET COMPARAISON DE LA SITUATION DE MADAGASCAR AVEC QUELQUES PAYS AFRICAINS
CHAPITRE .I. PRISE EN COMPTE NECESSAIRE DE LA SOUTENABILITE DE LA DETTE EXTERIEURE
SECTION.1. NOTION DE LA SOUTENABILITE ET DE LA SOLVABILITE
§.1. La soutenabilité de la dette extérieure
§.2. Solvabilité
§.3. Mesure du fardeau de la dette
SECTION. II. EVOLUTION DES AGREGATS ET INDICATEURS DE LA SOUTENABILITE DE LA DETTE EXTERIEURE
§.1. Evolution le l’encoure de dette de extérieure à Madagascar
§.2. Evolution de ratio d’endettement exterieur
CHAPITRE .II. PRISE EN COMMPTE DE LA NECESSITE DE LA SOUTENABILITE DU DEFICIT DES TRANSACTIONS COURANTE ET COMPARAISON AVEC QUELQUES PAYS AFRICAINS
SECTION. I. SOUTENABILITE DU DEFICIT DES TRANSACTIONS COURANTES
§.1.Soutenabilite du déficit des transactions courantes définie comme le différentiel entre épargne et investissement national : le problème du financement de l’investissement a Madagascar
A. Analyse de l’évolution du taux d’épargne a Madagascar
1. Evolution de l’épargne
2. Problème de mesure de l’épargne
a. Mesures alternatives de l’épargne
b. Distinction entre épargne publique et épargne privée
B. Rationalité du comportement de la consommation Malgache
§.2. Soutenabilite du déficit des transactions courantes a travers le compte financier de la balance des paiements
A. Analyse descriptive
B. Analyse des déterminants financiers de la soutenabilité
1. Endettement extérieur initial et déficit des paiements courant : une approche dynamique
2. Prédominance des Entrées de capitaux sur le déficit courant
3. Composition des entrés de capitaux et déficits courants
4. Caractéristiques du système financier
5. Situation politique du pays
6. Remèdes du déficit de la balance courant
SECTION.II. COMPARAISON DE L’IMPACTE DE LA DETTE EXTERIURE SUR LE DEFICIT DE LA BALANCE DE PAIEMENT AVEC QUELQUES PAYS AFRICAINS
§.1. Les conditions pour que le recoure à la dette extérieure soit efficace
A. Mener une bonne stratégie de gestion de la dette
B. Diversifier les produits d’exportations
C. Maintenir une certaine stabilité macroéconomique
§.2. Analyse comparative de l’indépendance financière et comparaison de la situation de la balance de paiement
A. Analyse comparative de l’indépendance financière
B. Comparaison de la situation de la balance de paiement
1. Balance commercial
a. L’exportation
b. L’importation
2. Balance de transactions courant
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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