Trou-piège ou ligne de pit-fall
C’est une ligne de cent mètres de longueur, formée par onze seaux ayant une dimension de 22 cm x 31cm x 29 cm et d’une capacité de 12 litres, équidistants de dix mètres. Les seaux sont enterrés jusqu’à ce que leur bord supérieur affleurent la surface. Une barrière en plastique de cent mètres de longueur et de 50 centimètres de hauteur est dressée le long de la ligne en traversant chaque seau en son diamètre. Cette bande est fixée avec des piquets. Elle doit être bien tendue et la partie inférieure, environ cinq centimètres, est enterrée afin d’éviter le passage de l’animal par dessous. Les seaux sont troués à leur base pour évacuer l’eau qui s’accumule en cas de pluie. Ce type de piège sert à capturer les animaux fouisseurs et terrestres. La figure 2 (page 21) ci-dessous illustre ce type de piège.
POUR LES PIÈGES SH ER MANS
La méthode de quadrat a été utilisée. Quatre-vingt Sherman recouvrant une surface de 175 m x 100 m (17500 m2= 1,75 ha), formés par quarantepoints de piégeage ont été installés dans chaque site (cf page 26). A chaque point de piégeage, deux pièges sont placés l’une sur le sol et l’autre entre 1,5 m à 2 m du sol afin de couvrir des niches écologiques (terrestre, semi-arboricole, arboricole) utilisées par les petits mammifères. Mais avant de les placer, il faut vérifier leur fonctionnement. La distance entre deux points de piégeage consécutifs est de 25 mètres. Les pièges ont été appâtés avec de la pâte de banane fraîche à chaque fin d’après-midi (RAHARIVOLOLONA, 1997 ; GANZHORN, 1999). Un piège en place pour une durée de vingt-quatre heures est considéré comme une nuit piège.
PREPARATION DE L’ANIMAL
ETUDE MORPHOLOGIQUE DES ANIMAUX Tous les animaux capturés ont été identifiés. Les individus qui présentent une difficulté quant à leur détermination sont classés comme des spécimens. Cette mesure est nécessaire car elle permet de connaître l’âge de l’individu (RATSIMANOSIKA, 1995).
PESAGE Les animaux ont été introduits chacun dans un sachet en plastique, puis on le pèse. Le poids de l’animal est égal à la différence entre le poids de l’ensemble (animal + sachet) et celui du sachet vide (Annexe 3). Le sachet est pesé après l’ensemble. Ensuite, les animaux ont été pris avec la main, puis on note la couleur et enfin les variables suivantes ont été prises (figure 5, page 29)
MENSURATION DE L’ANIMAL
− Longueur de la queue qui va du bout de la queue sans la touffe de poils terminaux jusqu’à l’anus (base de la queue).
− Longueur de la tête : de l’extrémité du nez jusqu’à la base du cou.
− Longueur du pied : du talon jusqu’à l’extrémité de l’orteil plus long, sans la griffe.
− Longueur de la queue poilue : la longueur de la queue recouverte de poils (CARLETON, 1994).
− Longueur de l’oreille : c’est la longueur interne du pavillon depuis la grande échancrure de l’oreille en position normale, jusqu’à son extrémité.
− Longueur de la tête plus corps : de l’extrémité du nez jusqu’à la base de la queue.
− Longueur de l’animal : de l’extrémité du nez jusqu’à l’extrémité terminale de la queue, sans les poils terminaux.
− Longueur de l’occipito-nasal : de l’extrémité du nez jusqu’à la base du cou. Avant la mensuration, la coloration du pelage a été également notée.
MARK-RECAPTURE OU MARQUAGE TEMPORAIRE
C’est une opération qui consiste à prélever environ 1mm2 du tissu du pavillon de l’oreille. Cette méthode permet de marquer l’animal jusqu’à 130 individus différents en combinant les numéros de codage. La partie prélevée est mise dans un petit tube contenant une solution d’alcool diluée à 70%. Toute opération a été faite avec des matériels stérilisés avant et après l’opération. Enfin, l’échantillon du tissu est placé dans un réfrigérateur à 0°C. La figure 6 illustre ce système de numérotage. Ce codage est conventionnel (RAHARINIRINA, 1996 ; GANZHORN, 1998). L’opération a pour but de distinguer les animaux déjà capturés de ceux qui sont nouvellement attrapés. Chaque oreille a un système de codage. Pour l’oreille gauche, chaque numéro correspond à un niveau d’incision, de même qu’à l’oreille droite. Si le numéro unique est épuisé lors du marquage, on procède à une combinaison des numéros (exemple n°57 veut dire une incision doit être opérée au niveau de 20, 30, et un autre au niveau de sept ; n°54 veut dire une incision au niveau de 3, 1, 20, 30)
Setifer setosus (Schreber 1777)
La face dorsale de l’animal est recouverte de piquants non détachables. Le pelage est de couleur gris noir sur la face dorsale et gris clair sur la face ventrale. La queue est réduite, pratiquement inexistante qui varie de 15 mm à 16 mm. Le pied est caractérisé par des griffes fortes servant à saisir les proies. L’espèce a une odeur très caractéristique et a la faculté de se mettre en boule comme un moyen de défense contre les prédateurs, avec tous les piquants sur la face externe de la boule. L’adulte pèse entre 130 g et 270g; la tête plus le corps mesure entre 100 mm et 220 mm. L’animal hiberne totalement ou partiellement pendant l’hiver (EISENBERG, 1970) et se nourrit surtout de verre de terre et d’insectes (ALBIGNAC, 1987 ; RANDRIANJAFY, 1993 ; SOARIMALALA, 1998) .
Eliurus myoxinus (Ellerman, 1949)
C’est un rongeur de taille moyenne. Les parties dorsale et costale de l’animal sont colorées en gris ou brun sable noir, alors que la face ventrale, la face interne de la patte est colorées en blanc légèrement gris ou occasionnellement d’un blanc gris clair. Cette espèce est caractérisée par une queue plus courte, qui ne représente que 105 à 110% de la longueur du corps (CARLETON, 1994). Elle est recouverte de poils de couleur grise ou noire sur le 60% à 70% de sa partie postérieure. L’animal pèse 34 g à 77 g. La longueur du corps varie de 114 mm à 145 mm (RAKOTONDRAVONY, 1998).
|
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PERIODE DE TRAVAIL ET PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I-1. PERIODE D’ETUDE
I-2. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I-2-1- LOCALISATION DES ZONES D’ÉTUDES
I-2-2 – CLIMAT
I-2-3 – SOL
I-2-3-1 – GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE
I-2-3-2- NATURE DU SOL
I-2-4 – VÉGÉTATION
I.2.4.1 – CADRE RÉGIONAL
I.2.4.2 – CADRE DE LA SOUS-RÉGION
I.2.4.3- COMPOSITION FLORISTIQUE
I-2-5 – COMPOSITION FAUNIQUE
I-2-6 – DESCRIPTION DES SITES D’ÉTUDES
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II.1-MATERIELS
II.1.1-PIÈGE
II.1.1.1-TROU-PIEGE OU LIGNE DE PIT-FALL
II.1.1.2 – PIÈGE SHERMAN
II.1.2 – APPÂT
II.1.3- APPAREIL DE MESURE
II-1-4- MATÉRIELS DE MARQUAGE ET DE PRÉPARATION DE SPÉCIMENS
II-1-4-1- MARQUAGE PERMANENT
II-1-4-2- MARQUAGE POUR LA PRISE DES TISSUS
II-1-4-3- MATÉRIELS DES SPÉCIMENS
II-1-4-3- MATÉRIELS POUR LA PRÉPARATION ET LA CONSERVATION DES SPÉCIMENS
II-2-TECHNIQUE DE PIEGEAGE
II.2 .1 -POUR LES PIÈGES SH ER MANS
II.2.2-POUR LES LIGNES DE PIT-FALL
II.2.3-VISITE DE PIÈGE
II.2.4- DURÉE DE PIÉGEAGE
II-3 – RESUME DES PARAMETRES
II.4 – PREPARATION DE L’ANIMAL
II.4.1.ETUDE MORPHOLOGIQUE DES ANIMAUX
II.4.2. PESAGE
II.4.3. MENSURATION DE L’ANIMAL
II.4.4. DETERMINATION DU SEXE
II.5-MARQUAGE DE L’ANIMAL
II.5.1- MARK-RECAPTURE OU MARQUAGE TEMPORAIRE
II.5.2-MARQUAGE À L’AIDE DU TRANSPONDEUR OU MARQUAGE PERMANENT
II.6- PREPARATION ET CONSERVATION DE L’ANIMAL
II.7- DETERMINATION DE L’ANIMAL
II.8- METHODE D’ANALYSE DES DONNEES
II.8.1-MOYENNE
II.8.2-POURCENTAGE DES EFFECTIFS.
II.8.3-ABONDANCE RELATIVE DE CHAQUE ESPÈCE
II.8.4-COEFFICIENT DE CORRÉLATION
II.8.5-TEST X2
II.8.7-CORRECTION D’YATES
II.8.6-TEST DE FICHER
II.8.8-TEST DE STUDENT
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 – COMPOSITION SPECIFIQUE
III.2- DESCRIPTIONS DES ESPECES TROUVEES
III.2.1- LES LIPOTYPHLES
III.2.1.1 -FAMILLE DES TENRECIDAE
III.2.1.1.1 -SOUS-FAMILLE DES TENRECINAE
III.2.1.1.2- SOUS- FAMILLE DE ORYZORICTINAE
III.2.1.2.- FAMILLE DES SORICIDAE
III.2.2 -ORDRE DE RONGEURS
III.2.2.1-SOUS-FAMILLE DES MURINAE
III.2.2.2- SOUS-FAMILLE DES NESOMYINAE
III.3- RESULTATS DE CAPTURE DANS LA FORET DE PETRIKY
III.3.1 – EFFECACITE DE PIEGEAGE
III.3.1.1-RESULTAT DES INVENTAIRES EN UTILISANT LES PIEGES SHERMANS ET PITFALL
III.3.1.1.1-COURBE CUMULATIVE DES ESPÈCES CAPTURES PAR LES PIÈGES SHERMAN DANS LA FORÊT MODÉRÉMENT DÉGRADÉE ET LA FORÊT DÉGRADÉE DU PETRIKY
III.3.1.3 – COURBES CUMULATIVES DES ESPÈCES DE LIPOTYPHLES CAPTURES PAR LES LIGNES DE PIT-FALLDANS LA FORÊT MODEREMENT DEGRADEE ET FORET DEGRADEE DE DE PETRIKY
III .3. 2. – ECOLOGIE DES MICROMAMMIFERES
III.3.2.1- RELATION ENTRE QUELQUES FACTEURS ABIOTIQUES (ECART- THERMIQUE , ECART D’HIMIDITE) ET LA CAPTURE JOURNALIERE DES MICROMAMMIFERES PAR LES PIEGES SHERMANS
III.3.2.2- EFFET DE LA DEGRADATION FORESTIERE SUR LA STRUCTURE DU PEUPLEMENT DES RONGEURS DANS LA FORÊT DE PETRIKY
III. 3.2.2.1- EFFET SUR LA STRATIFICATION VERTICALE
III.3.2.2.2 – EFFET DE LA DÉGRADATION FORESTIÈRE SUR L’ABONDANCE RELATIVE DES RONGEURS DANS LA FORÊT DE PETRIKY
III.3.2.2.3-EFFET SUR LA STRUCTURE D’ÂGE
III.3.2.2.4- EFFET SUR LE SEX-RATIO
III.3.3. – CAS DES LIPOTYPHLES
III.3.3.1 –ABONDANCE RELATIVE DES LIPOTYPHLES DANS LES DEUX STADES DE LA DÉGRADATION FORESTIÈRE CAS DE LA FORÊT DE PETRIKY
III.3.3.2 – EFFET DE LA DÉGRADATION FORESTIÈRE SUR LE SEX-RATIO CHEZ LES LIPOTYPHLES DANS LA FORÊT DE PETRIKY
III.3.3.3 – EFFET DE LA DÉGRADATION FORESTIÈRE SUR LA STRUCTURE D’ÂGE CHEZ LES LIPOTYPHLES DANS LA FORÊT DE PETRIKY
III.4 – RESULTATS DE CAPTURE DANS LA FORET DE MANDENA
III.4.1 – COURBE CUMULATIVE DES ESPECES ET EFFORT DE PIEGEAGE DANS LA FORÊT DE MANDENA
III.4.1.1 –COURBE CUMULATIVE DES ESPECES DE RONGEURS CAPTURES DANS LA FORÊT DE MANDENA
III.4.2 – RESULATS DE CAPTURE PAR LES PIEGES SHERMAN
III.4.2.1 – ABONDANCE RELATIVE DES RONGEURS DANS LA FORÊT MOINS PERTURBÉE ET DÉGRADÉE DANS LA FORÊT DE MANDENA
III.4.2.2–SEX-RATIO DES RONGEURS DANS LA FORET MOINS DÉGRADÉE
III.4.2.3 –STRUCTURE D’ÂGE CHEZ LES RONGEURS DANS LA FORÊT DE MANDENA
III.4.3 – R ESULTAT DES LIGNE DE PIT-FALL
CHAPITRE IV : DISCUSSION
IV-1 -LES PIEGES UTILISES
IV-2- COURBE CUMULATIVE
IV-3.-EFFORT DE PIEGEAGE
IV-4.-RELATION ENTRE LES FACTEURS CLIMATIQUES ET LA CAPTURE JOURNALIERE
IV-5- EFFET DE LA DEGRADATION FORESTIERE
IV-5-1- EFFET DE LA DEGRADATION DANS LA FORET DE PETRIKY
IV-5-1-1 – LES CAPTURES PAR LES SHERMANS
IV-5-1-1 –EFFET SUR LA DISTRIBUTION VERTICALE
IV-5-1-2 – EFFET SUR L’ABONDANCE RELATIVE
IV-5-1-3 – EFFET DE LA DEGRADATION FORESTIERE SUR LA STRUCTURE D’AGE DE LA POPULATION
IV-5-1-4 – EFFET DE LA DEGRADATION FORESTIERE SUR LE SEX-RATIO
IV . 6- CAS DE LA FORET DE MANDENA
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Télécharger le rapport complet