EDUCATION ET DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

Définitions générales

              L’éducation est une action qui consiste à développer un ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles et scientifiques, lesquelles sont considérées comme essentielles pour atteindre le niveau de culture souhaitée. Elle permet de transmettre, d’une génération à l’autre, la culture nécessaire au développement de la personnalité et à l’intégration sociale de l’individu. L’éducation est l’action d’élever un enfant, une jeune personne. C’est un ensemble d’habitudes intellectuelles ou manuelles qui s’acquiert et des qualités morales qui se développent. L’éducation est la formation de l’esprit et du corps, et elle est constituée par l’instruction : »le soin qu’on prend de l’instruction des enfants, soit en ce qui regarde les exercices de l’esprit, soit en ce qui regarde les exercices du corps ». L’éducation signifie la somme totale des processus par lesquels une communauté ou un groupe social, petit ou grand, transmet ses pouvoirs et ses objectifs acquis, afin d’assurer sa propre existence et sa croissance continuelle.

Alphabétisation fonctionnelle

                   Par contre, l’alphabétisation fonctionnelle vise à apprendre la lecture et le calcul, pour les utiliser dans la vie quotidienne, soit professionnelle, soit sociale, culturelle et économique. L’objectif est d’améliorer la conduite de la vie professionnelle par le biais de l’éducation, cela permet d’asseoir une considération d’ordre social, culturel et économique. On peut donc dire que l’alphabétisation traditionnelle n’est plus acceptable de nos jours. Elle est dépassée par le temps. L’alphabétisation fonctionnelle, quant à elle, est une sorte d’éducation utile à la vie quotidienne, et on doit l’adapter, pour assurer notre développement. D’où le passage obligé de l’alphabétisation à l’éducation. Toutes les formes d’éducation agissent sur la transmission des connaissances et sur la formation de la personnalité de chaque individu. Le but est donc d’améliorer la qualification de tout citoyen dans le secteur du travail, afin qu’il puisse obtenir le maximum de rentabilité. L’éducation dispensée à l’école est la forme la plus courante. C’est surtout le type d’éducation qui intéresse tout le monde, en général, et les économistes, en particulier. Le passage de l’alphabétisation à l’éducation, nous amène à voir l’historique de l’éducation à Madagascar.

Comparaison entre groupes inégalement instruits

                       Nous allons comparer des groupes dont le niveau d’instruction est différent. Si on les compare, il apparait, qu’en moyenne, la rémunération des individus est respectivement proportionnelle à leur niveau d’instruction. Cela semble être valable dans un pays à niveau de développement varié. Dans ce cas, la courbe de revenu augmente en fonction de l’expérience. En d’autres termes, plus on est expérimenté, plus forte est la probabilité de trouver un emploi à revenu élevé. Cette vision est soulevée par un auteur, Mark Blaug, dans le livre « économie de développement », concernant la valeur économique de l’éducation. Pour mieux saisir les causes du problème rencontré, auparavant, à propos de la comparaison internationale, on va analyser deux ordres d’interprétation, pour apprécier la contribution de l’éducation dans le développement. Il s’agit, respectivement de l’interprétation d’ordre économique, d’une part, et celle d’ordre sociologique, d’autre part.

Répartition de la population par milieu

                  Nous l’avons dit plus haut, la région Atsinanana est divisée en 7 districts, ces districts sont composés de deux milieux différents, à savoir le milieu urbain et le milieu rural.  Étant donné que la région Atsinanana est composée de 7 districts, elle peut être repartie en deux milieux distincts, la population urbaine et la population rurale. Au milieu de l’année 2007, la répartition de la population de la région Atsinanana par zone d‘occupation permet de connaître que la proportion de la population urbaine est de 27,74 % de la population de la région, soit 341 553 habitants, tandis que la proportion de la population habitant la zone rurale est de 72,26 % de la population de la région, soit 889 852 habitants. Cette large différence entre l’occupation en zone urbaine et en zone rurale pourrait s’expliquer par diverses raisons. D’abord, la subdivision en zone urbaine et en zone rurale, est un phénomène inévitable. Ce qui nous intéresse, c’est d’expliquer l’écart de proportion entre ces deux zones. Les proportions 27,7 % et 72,3 %, respectivement pour la population urbaine et pour la population rurale sont identiques à la proportion nationale. Aux environs de 30 % de la population malgache seulement vivent dans les zones urbaines, et le reste dans les zones rurales. On peut aussi expliquer ce large écart de proportion entre zone rurale et urbaine par le fait que seuls deux districts sur les sept possèdent une commune urbaine (Toamasina I et Vatomandry), le 5 autres sont classées parmi les communes rurales, même si elles sont des districts.

Emploi

                   L’enquête faite par la Direction Régionale de l’INSTAT, Toamasina, au milieu de l’année 2007, permet de recenser la structure des emplois par branche d’activité dans la région Atsinanana. On voit que la proportion des activités dans le secteur primaire reste importante1 , c’est-à-dire 82 % des activités totales. Ce taux est logique, car la proportion au niveau national de la population travaillant dans le secteur primaire est encore estimée à plus de 75 %. Cela peut être expliqué par le fait que la majorité de la population sont des ruraux, ils pratiquent l’agriculture. Et même les personnes habitant la ville pratiquent des activités parallèles. En dehors de leur horaire de travail quotidien, ils exploitent une petite ferme, ou s’adonnent à des activités agricoles. Ensuite, on peut aussi l’expliquer par le fait que ce secteur, dans notre région, ne nécessité parfois pas d’instructions, car on estime que 92,3 % des individus dans ce secteur n’ont pas d’instruction, et 86,5 % ont terminé l’enseignement primaire. La proportion de gens pratiquant les activités du secteur secondaire est très minime, c’est-à-dire estimé à 9,7 % de l’ensemble des activités. Cela pourrait s’expliquer par l’absence ou l’insuffisance de centres de formation professionnelle requise pour la demande des entreprises locales. On peut aussi expliquer cette proportion par le fait que l’industrie ou l’artisanat demande un certain niveau d’instruction ou une technique particulière, pour faire quelques tâches. Les personnes sans instruction n’ont aucune chance d’être embauchées dans le secteur, et les personnes n’ayant atteint que le niveau primaire, ont même très peu de chance de l’être. Par exemple, en ce qui concerne les personnes qui travaillent dans le secteur textile et l’industrie alimentaire, seulement 0,6 % ont le niveau primaire. La part des gens travaillant dans les activités tertiaires est estimée à 14.6 %. Cela peut être expliqué, tout d’abord par le développement, surtout depuis quelques années, du secteur tertiaire, par rapport au secteur secondaire, dans notre région, C’est-àdire, l’expansion des services privés, de l’administration, de l’enseignement, du commerce et du transport. Les personnes diplômées peuvent s’adapter facilement à ces genres d’activités, quelles que soient leurs capacités. Surtout, dans notre région, l’opportunité de la formation supérieure est compatible avec la demande des services locaux, estimée à 63 % des activités demandant ce niveau.

Pourcentage des classes multigrades

                      A cause de l’insuffisance du nombre d’enseignants, le pourcentage de classes multigrades est assez important dans la région Atsinanana. En moyenne, celui-ci est de 46 % pour la région toute entière. Apparemment, ce taux n’est pas du tout inquiétant, mais cependant, certaines CISCO, surtout celles qui sont enclavées sont victimes. En comparant les deux années scolaires, on constate une nette diminution : ce taux passe de 46 à 32, respectivement pour 2001-2002 et 2005-2006. Cette diminution est la suite logique de l’augmentation progressive du nombre d’enseignants. Il faut signaler que seule la CISCO Toamasina I n’est pas concernée par ce problème. Mais ce sont Brickaville et Marolambo, avec respectivement 58 % et 55 %, qui subissent ce problème avec beaucoup plus d’ampleur. C’est toujours le résultat de la mauvaise répartition des enseignants, de l’inadéquation effectif élèves et nombre d’enseignants, et également celle de l’effectif élèves et nombre de salles de classe disponibles. S’il en est ainsi pour le secteur public, nous allons aborder le secteur privé. Les problèmes ont-ils la même ampleur ? Nous le saurons dans la sous-section suivante.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYME
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES RELATIVES A L’EDUCATION ET PRESENTATION DE LA RÉGION ATSINANANA
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’EDUCATION
SECTION I : QUELQUES DEFINITIONS
1.1 : Définitions générales
1.2 : Définitions spécifiques
SECTION II : HISTORIQUE DE L’EDUCATION
2.1 : Contexte global
2.1.1 : Alphabétisation
2.1.2 : Caractéristiques de l’alphabétisation
2.1.3 : Alphabétisation traditionnelle
2.1.4 : Alphabétisation fonctionnelle
2.2 : Historique de l’éducation à Madagascar
2.2.1 : Avant l’époque coloniale
2.2.2 : De la colonisation à 2002
2.2.3 : De 2002 à nos jours
SECTION III : ROLE DE L’EDUCATION DANS LE DEVELOPPEMENT
3.1 : Aspects qualitatifs de l’éducation
3.1.1 : Attitude et comportement
3.1.2 : Valeur et motivation
3.2 : Rôles de l’éducation selon l’analyse empirique
3.2.1 : Comparaison internationale
3.2.2 : Comparaison entre groupes inégalement instruits
3.2.3 : Interprétation d’ordre économique
3.2.4 : Interprétation d’ordre sociologique
3.3 : Rôles de l’éducation selon l’analyse néo-classique
3.3.1 : Analyse macro-économique
3.3.2 : Apport de l’éducation dans le fonctionnement de production
3.3.3 : Rôle du capital dans les pays en développement
3.4 : Coefficient du capital dans la planification du développement
3.4.1 : Efficacité marginale du capital
3.4.2 : Différenciation entre main d’œuvre qualifiée et non qualifiée
3.5 : Analyse micro-économique
3.5.1: Taux de rendement du système scolaire
3.5.2 : Passage de la rentabilité privée à la rentabilité sociale
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA REGION ATSINANANA
SECTION I. CARACTERISTIQUES ADMINISTRATIVES
1.1 : Localisation
1.2 : Organisation territoriale
1.3 : Caractéristiques géographiques
1.3.1 : Relief
1.3.2 : Végétation
1.3.3 : Nature du sol
1.3.4 : Hydrographie
1.3.5 : Climat
SECTION II. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
2.1 : Tendance de l’évolution de la population
2.2 : Facteurs d’évolution de la population
2.2.1 : Mouvement naturel
2.2.2 : Solde migratoire
2.3 : Structure de la population
2.4 : Répartition spatiale de la population de la région Atsinanana
2.4.1 : Répartition de la région Atsinanana par district
2.4.2 : Répartition de la population par milieu
SECTION III : ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUE
3.1 : Environnement socio-économiques
3.1.1 : Potentialités économiques de la région
3.1.2 : Emploi
3.1.3 : Revenu
3.2 : Santé
3.2.1 : Problème de la maladie
3.2.2 : Principales pathologies
3.3 : Tourisme
3.3.1 : Définition
3.3.2 : Tourisme dans la région Atsinanana
3.4 : Pratique religieuse
CHAPITRE III. ÉDUCATION DANS LA RÉGION ATSINANANA
SECTION I : CARACTERISTIQUES ET QUELQUES DIVERGENCES ENTRE L’ENSEIGNEMENT GENERAL PUBLIC ET PRIVE
1.1 : Caractéristiques
1.1.1 : Formation
1.1.2 : Destination finale
1.2 : Quelques divergences entre l’enseignement public et l’enseignement privé
1.3 : Qualité de services offerts
SECTION II : QUALITE DE SERVICES OFFERTS POUR LE NIVEAU I
2.1 : Qualité de services offerts en niveau I public
2.1.1: Ratio élèves par salle de classe ou E / S
2.1.2: Ratio élèves enseignants
2.1.3 : Pourcentage des classes multigrades
2.2 : Qualité de services offerts en niveau I privé
2.2.1: Ratio élèves par salles de classe ou E / S
2.2.2 : Ratio élèves enseignants
2.2.3 : Pourcentage de classes multigrades
SECTION III : QUALITE DE SERVICES RESPECTIVE DES NIVEAUX II ET III
3.1 : Qualité de services offerts en niveau II
3.1.1 : Qualité de services offerts en niveau II public
3.1.2 : Qualité de services offerts en niveau II privé
3.3 : Qualité de services offerts en niveau III
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L’EFFICACITE DE L’ÉDUCATION ET PROPOSITION DE RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : ANALYSE DE L’EFFICACITE DE L’EDUCATION DANS LE DEVELOPPEMENT
SECTION I : ANALYSE THEORIQUE DE L’EFFICACITE DE L’EDUCATION
1.1 : Efficacité endogène
1.2 : Efficience
1.3 : Efficacité exogène
SECTION II : EDUCATION CLE DE DEVELOPPEMENT
2.1 : Effets qualitatifs de l’éducation sur la vie quotidienne
2.1.1 : Amélioration de la qualité des individus
2.1.2 : Changement de comportement
2.2 : Effets quantitatifs de l’éducation sur le développement
2.2.1: Effets de l’éducation sur la croissance démographique
2.2.2 : Effets de l’éducation sur la natalité
2.2.3 : Impacts de l’éducation sur la mortalité
SECTION III : INDICATEURS DE L’EDUCATION
3.1 : Indicateurs d’accès
3.2 : Indicateurs d’efficacité interne pour l’enseignement public
3.3 : Indicateurs de l’efficacité interne de l’éducation à l’enseignement privé
3.4 : Résultats aux examens officiels CEPE
CHAPITRE II. SYNTHESE DES PROBLEMES RENCONTRES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
SECTION I. FACTEURS DE BLOCAGE DE L’EDUCATION
1.1 Enclavement
1.1.1 : Démotivation des enseignants
1.1.2 : Non circulation des informations
1.1.3 : Insuffisance de suivi et d’encadrement des enseignants
1.2 : Mauvais encadrement des élèves
1.2.1 : Existence des classes multigrades
1.2.2 : Insuffisance du temps d’apprentissage
1.2.3 : Non participation des parents
1.3 : Autres facteurs de blocage de l’éducation
1.3.1 : Coût de l’éducation
1.3.1.1 : Coût direct
1.3.1.2 : Coût indirect
1.3.2 : Travail des enfants
1.3.3 : Exode rural
SECTION II. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
2.1 : Désenclavement
2.2 : Amélioration de l’encadrement des élèves
2.3 : Alphabétisation
2.4 : Création de Comité Villageois d’Education ou CVE
2.5 : Promotion de l’enseignement agricole
CHAPITRE III. PRIORISATION DES RECOMMANDATIONS
SECTION I : RECOMMANDATIONS AU NIVEAU DES AUTORITES
1.1 Au niveau de la Région
1.2 Au niveau de la Commune
1.3 Au niveau du Fokontany
1.4 Au niveau de l’administration académique
SECTION II: RECOMMANDATIONS AU NIVEAU DE LA COMMUNAUTE
2.1 : Au niveau des parents d’élèves
2.2 : Au niveau du CVE
SECTION III : PRIORISATION DES RECOMMANDATIONS
3.1 : Action à court terme
3.2 : Action à moyen terme
3.3 : Action à long terme
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX

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