Education informelle
L’éducation informelle c’est l’éducation qui se focalise sur l’hypothèse de l’ambiguïté et le superflu du terme. La définition de l’éducation informelle doit être se référée sur des notions d’influence et d’ambiguë qui peut être une source de connaissance des bons usages de la société. L’éducation informelle est donc l’éducation résultante des idéologies de la société, des groupes sociaux, de la famille en vue de construire le comportement et l’être d’un individu. On part de la famille car c’est la cellule de base de restructuration de la connaissance, des conduites d’un enfant. C’est au niveau familial que se transmettent les valeurs propre d’une descendance. Les groupes sociaux intègrent l’enfant pour la raison que les caractères de l’enfant, ses capacités et aptitudes se manifestent à travers la valeur d’existence de ce groupe et son importance aux yeux de l’enfant. La capacité et toute sortes d’influences se vérifie à la tenue d’un comportement dicté par ces influences. Le système de valeur de la société est l’un des concepts de mesure qu’un enfant prend en compte afin d’être accepté et d’intégrer dans celle-ci ; ce système de valeur doit définir les éducations que la société et l’enfant ont en leur possessions. Selon Pierre Bourdieu : l’éducation informelle peut se caractériser dans la notion de capitale culturel qui intègre la manière d’être et la connaissance de l’individu ; et dans la notion de l’habitus qui est la résultante des apprentissages de conduite et des règles de la vie courante.
EDUCATION NON FORMELLE
Dans son préambule, la constitution malgache révisée le 04-04-07 donne une place prépondérante au développement l’homme, en stipulant : « considérant que l’épanouissement de la personnalité et de l’identité de tout malagasy est le facteur essentiel du développement durable et intégré… » Cette considération est renforcée dans l’article 22 instituant que : « l’Etat s’engage à prendre les mesures nécessaires en vue d’assurer le développement intellectuel de tout individu sans autre limitation que les aptitudes de chacun. » Cet engagement était déjà de mise quand la vision naturelle : Madagascar naturellement a été définie en Novembre 2004. « Le peuple malagasy, tant en milieu rural qu’urbain, sera en bonne santé et aura accès à une éducation de qualité » En 2003, un document de Politique de l’Education non formelle a été validé légalement. Ce document contient une composante appelée : « Politique Nationale en matière d’Alphabétisation et d’Education des Adultes (PNAEA) » dont les éléments cadrent bien avec les dispositions nationales qui lui sont ultérieures. L’alphabétisation et l’instruction des adultes et des jeunes ayant abandonné l’école, est un élément indispensable à la réalisation de l’éducation pour tous. Ainsi, les objectifs du millénaire pour le développement exigent une amélioration de taux d’alphabétisation de 15-24 ans, en particulier celui des jeunes filles.
Les coûts de scolarités aux ménages
L’enquête SET97 a recueilli des informations sur les dépenses en écolage, en uniforme, sur l’inscription, et l’achat des livres scolaire, tandis que le type de revenus des ménages, qui peut être mobilisé, est celui de l’activité professionnelle. Ainsi, le poids des dépenses de scolarisation dans le budget des ménages est appréhendé par le rapport entre les dépenses annuelles scolaires sur les 5 grands postes susmentionnés et le total des revenus d’activité dans l’année. Pour se faire une idée de la difficulté de scolarisation, une comparaison de la part budgétaire de la scolarisation est faite entre catégories de ménages. Les clivages possibles pour une telle analyse sont les suivants : la répartition des ménages en quartile du revenu d’activité par tête, le secteur d’activité du chef de ménage, le niveau d’instruction des parents. Le clivage selon le revenu d’activité est particulièrement parlant. Selon le tableau 13, les dépenses d’éducation sur les grands postes croissent avec le revenu d’activité mais avec une échelle moins étendue. Entre le quartile des plus pauvres et celui des plus riches, l’échelle des dépenses d’éducation passe de 1 à 2,3, tandis qu’elle va de 1 à 8,1 pour le revenu d’activité. Ainsi, la part budgétaire de l’éducation est décroissante avec le niveau de richesse. Autrement dit, en termes relatif, la scolarisation des enfants revient plus chère aux plus pauvres.
Cadre de la politique éducative à Madagascar
La politique éducative à Madagascar est régie par des lois sur l’éducation qui évoluent suivant les régimes et avec le temps. Jusqu’à maintenant, ces lois servent de cadre conceptuel mais il arrive que les réalités pratiquent ne se reflètent pas toujours à travers ces lois. Ainsi au temps de ce qu’on appelle communément la IIème République durant laquelle la doctrine dominante fut le socialisme, la loi sur l’éducation 78 – 040 dit que l’éducation doit amener les enfants à être de bon citoyen socialistes. Cette loi présentait l’édifice structurel sous forme d’Education de base de 5 ans, Education secondaire de base de 4 ans, Education secondaire spécialisée de 3 ans, Education supérieur. Après le changement du régime en 1992, une nouvelle loi sur l’éducation dont les finalités s’inspiraient beaucoup de la déclaration mondiale de l’Education Pour Tous (EPT) de Jomtien11 désigne l’éducation comme un moyen de développer les facultés personnelles de l’enfant adolescent. L’édifice structurel devient : Ecole primaire de 5 années, collège d’enseignement secondaire de 4 ans, Lycée de 3 ans et enseignement supérieur. Ce sont les dénominations d’avant 1997. Plus récemment, une nouvelle loi fut présentée en 2004 pour introduire la notion de l’éducation fondamentale et l’école primaire devient école fondamentale de premiers cycles, le CEG Ecole fondamentale du second cycle. Actuellement, il est question de ramener l’école primaire à 7 années au dessus de laquelle il y aurait un collège de 3 années et un lycée de 2 années. On parle beaucoup de cette réforme mais elle n’est pas encore validée en termes de loi. Les différentes lois sur l’éducation pose implicitement toutes l’hypothèse que la scolarisation primaire est universelle et que le taux d’achèvement du primaire est maximal. Ainsi elles ne prévoient pas de façon explicite la gestion éducative des enfants non scolarisés et déscolarisés précoces. Elles prévoient cependant l’éducation non formelle composée de l’alphabétisation fonctionnelle, l’éducation à la vie familiale et sociale et, dans la dernière loi, l’éducation à la citoyenneté. Comme cette éducation non formelle ne distingue pas expressément le public cible ni sa classe d’âge, c’est dans cette éducation non formelle qu’on peut classer toute action éducative en dehors du système formelle. Plus récemment en 2003, une politique de l’éducation non formelle fut validée dans le cadre du développement de l’éducation des adultes et donne un cadre cohérent aux actions de l’éducation non formelle. Mais jusqu’à maintenant, elle reste encore « non appliquée ». D’ailleurs, le DSRP de 2003 reconnaît explicitement : « les phénomènes de déscolarisation et de déperdition scolaire constituent une des causes essentielles de l’analphabétisme. C’est la raison pour laquelle le renforcement de l’éducation non formelle apparaît comme une alternative crédible pour satisfaire aux besoins éducatifs fondamentaux des populations ». Soulignons cependant que les actions développées ici se situaient la plupart du temps avant ces périodes de semi reconnaissance de l’éducation non formelle. Ceci leur confère à posteriori une validation légale relative. Ceci révèle encore, si besoin est, la difficulté de nos sociétés à asseoir le système éducatif le plus approprié au cadre social. Il y a le « cadre structurel reconnu » mais tous autours gravités toute une série d’initiatives en marge de ce cadre mais qu’on reconnaît implicitement du fait de l’incapacité du cadre structurel formel de répondre entièrement à ses missions. En fait la question que l’on pourrait soulever est toujours l’opportunité ou non d’une école moule unique pour tous les citoyens. Souvent posée dans les sociétés occidentales avancées, elle l’est rarement dans les sociétés du tiers monde quoique les écoles alternatives foisonnent dans celle-ci.
PERSPECTIVES DE DEVELOPEMENT ENVISAGE EN MILIEU URBAIN
Beaucoup des tendances ci-dessus en milieu rural peuvent aussi être envisagées en milieu urbain mais on peut ajouter d’autres domaines plus spécifiques au milieu urbain : Le développement urbain est assuré à condition de développement du système éducatif Malgache car, individuellement, l’éducation contribue au développement de condition de vie (habitat, emploi, sécurité, démocratie,…)
• Amélioration de condition de vie pour les couches vulnérables.
Il s’agit de :
– Éliminer les implantations d’habitats non hygiéniques
– Améliorer au freinage des croissances des quartiers populaire insalubres et des zones périurbaines engendrant des graves situations.
– Prendre en main les groupes des gens pauvres constitués par des migrants qui fuient l’insécurité et la calamité naturelle ou la surpopulation rurale
– Encadrement et formation de ces migrants par le phénomène de l’exode rural pour leur faire créer des emplois (atelier, formation, centre de formation, …)
• La mise en place d’une structure de la politique l’éducation et la formation pérenne et performant.
Cette politique a pour objet sur :
Le renforcement de la création d’école au sein de ces quartiers périphériques (éducation fondamentale de base)
L’éducation féminine sur le planning familial et éducation contre les IST/SIDA.
• Promotion à l’accès à la santé : La perspective de développement pourrait expliquer, dans le domaine de la santé, par les créations des infrastructures sanitaires dans les quartiers urbains comme :
La création participative et l’appui à la gestion des dispensaires dans les quartiers,
L’implantation et appui à l’utilisation des toilettes publiques relevant le service d’assainissement et d’aménagement de la localité.
• L’amélioration de la sécurité urbaine : Comme dans milieu rural, le développement de l’éducation entraine aussi le développement de la sécurité urbaine et la réorganisation administrative et structuration de base dans les quartiers.
• L’amélioration de l’environnement dans ces quartiers : Enfin, l’amélioration de l’environnement est donc parmi les externalités positives de développement du système éducatif malgache, à savoir l’embellissement des villes par la création d’espace vertes ou jardins publics et à la construction et à la maintenance d’infrastructure pour l’hygiène publique suivant les normes sanitaires (WC, salles d’eau, bacs à ordures).
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I/ MONOGRAPHIE DE L’EDUCATION A MADAGASCAR
Chapitre I : le concept de l’éducation
Section 1 : Définition des concepts de l’éducationnels
1. Définition de l’éducation
a. Sens étymologique de l’éducation
b. Education selon quelques auteurs
Adam SMITH
Garry BECKER
Theodore SCHULTZ et Garry BECKER
Edward DENISON
Pierre BOURDIEU
2. Education formelle
3. Education informelle
4. Education non formelle
5. Education sur le tas
6. Education au sens large
Section 2: L’importance du capital humain selon la théorie de la croissance endogène
1. Définition du capital humain
2. Capital humain en tant que source de croissance
Section 3 : L’importance de l’éducation pour le développement
1. Effets démographique, social et politique de l’éducation
2. Impact économique de l’éducation
Chapitre II : historique de l’éducation et contexte socio-économique de Madagascar
Section 1 : contexte socio-économique de Madagascar
1. Situation géographique
2. Situation démographique
3. Réalités économique de Madagascar
Section 2 : Historique de l’éducation à Madagascar
1. l’Enseignement avant la colonisation
2. Durant la colonisation
3. Le lendemain de l’indépendance
Chapitre III : Le système éducatif actuel de Madagascar
Section 1 : Education formelle de Madagascar
1. Education fondamental de Madagascar
11 Définition
12 Les effectifs des élèves, des enseignants, des salles de classe et des établissements recensés à Madagascar
2. Enseignement secondaire
2.1 Définition
2.2 les effectifs des élèves, des enseignants, des salles de classe et des établissements recensés à Madagascar
3. Enseignement technique et formation professionnelle
3.1 Définition
3.2 : Les effectifs
4. Enseignement supérieur à Madagascar
Section 2 : Education non formelle
Chapitre IV : L’économie et l’éducation à Madagascar
Section 1 : Dépenses publiques d’éducation
1. La part de l’éducation dans le PIB de Madagascar
2. Evolution de la structure des dépenses publiques d’éducation
Section 2 : Les couts de scolarité et la part de l’Etat aux ménages
1 Les couts de scolarités aux ménages
2 Le soutien de l’Etat aux ménages
Partie II : DANS QUELLE MESURE L’EDUCATION CONTRIBUE-T-ELLE AU DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR
Chapitre I : Les politiques éducatives prises par l’Etat malgache pour promouvoir ce secteur
Section 1 : Les politiques prises par l’Etat
1. Cadre de la politique éducative à Madagascar
2. Les politique éducatives et les reformes prises par l’Etat malgache
3. Action particulière sur le développement de l’éducation
Section 2 : ’Analyse des résultats de ces politiques
1. Les résultats positifs et les performances
2. Résultats nécessitent encore des efforts et les principaux obstacles aux développements de l’éducation à Madagascar
Chapitre II : quelle éducation pour un développement à Madagascar
Section 1 : Renforcement du système éducatif malgache
1. L’éducation de base, éducation orientée vers la vie
2. L’enseignement technique et formation professionnelle, une priorité et formation des travailleur qualités
3. L’enseignement supérieur, levier de développement, savoir et de savoir faire
4. Amélioration de la qualité de l’éducation
Section 2 : Nécessité d’une politique publique intégrée l’éducation et la formation Professionnelle
1. Le financement
2. L’enseignement supérieur, clé de la formation de la main d’œuvre qualifié
Section 3 : redynamisation des activités de recherche dans l’enseignement supérieur
1. La qualité de recherche
2. La recherche de l’efficacité
3. Le sens de la responsabilité
4. Le développement du partenariat et de l’expertise collégiale
CHAPITRE III : COMMENT L’EDUCATION PEUT-ELLE SE TRANSFORMER A UN DEVELOPPEMENT ?
Section 1 : Perspective de développement envisagé dans le monde rural
Section 2 : Perspective de développement envisagé en milieu urbain
CONCLUSION
ANNEXES
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