EDUCATION A TRAVERS LE THEATRE , ACTIVITE PARASCOLAIRE

En quoi consiste le présent travail ?

                L’obtention du Diplôme Master au sein du Domaine Arts, Lettres et Sciences Humaines, Mention DECLIC (Découverte, Expertise, Conseils en Langue et Identité Culturelle)requiert la présentation d’un mémoire. Tel est l’objet de ce présent projet intitulé « Education à travers le théâtre malgache, activité parascolaire : cas du Lycée Jean Joseph Rabearivelo ».En se basant sur le sens propre de notre parcours Action Culturelle et Linguistique à Madagascar,il s’agit d’étudier le monde du théâtre et l’introduire au niveau du lycée. On y instaure un groupe théâtral relevant des activités parascolaires dans le but de mieux encadrer les élèves pour qu’ils résolvent les problèmes au niveau de leurs foyers, leurs quartiers et leur établissement scolaire. A partir de cette manifestation, les élèves apprendront à jouer et à aimer le théâtre voire même tirer des leçons pour pouvoir partager, à leur tour, aux gens qui les entourent – élèves, spectateurs- de nouvelles expériences. Ce qui permet de cadrer cette étude dans le domaine de l’anthropologie socioculturelle. Elle concerne un groupement d’humains, traitant un thème, une entreprise culturelle à but meilleur. Ce serait une réalisation d’un rêve d’enfance, un divertissement par amour du théâtre.

Avis sur le travail d’un prédécesseur

                   Un des prédécesseurs nationaux a déjà étudié les aspects éducatifs dans le théâtre à travers son mémoire « Les différentes éducations vues dans les pièces théâtrales radiophoniques écrit par Nalisoa Ravalitera » (2006).14 Toutefois, deux cas peuvent se présenter ici. Premièrement, l’étude reste théorique et n’a pas été publié. Ainsi, très peu de gens peuvent y avoir accès. Ni les enseignants et encore moins les élèves des établissements secondaires ont idée de l’existence d’un tel ouvrage. Le deuxième concerne l’aspect du corpus étudié, des pièces théâtrales radiophoniques. Certes, la radio constitue un moyen de communication très importante mais combien de gens, notamment des jeunes, sont fidèles à la projection de ces films pour pouvoir bénéficier des leçons transmises par l’auteur? En effet, les jeunes, notamment les citadins préfèrent écouter des chansons ou participer à des jeux « quizz », ou encore regarder des clips à la télévision au lieu de suivre des feuilletons radiophoniques.

Jean Joseph RABEARIVELO

                Il est un des grandes figures de la littérature malgache. Ses œuvres datent déjà des années 20 et 30. Mais il y a aussi des écrits non édités40. Ainsi, grâce à la collaboration de donateurs étrangers et la famille Rabearivelo, un site web incluant ses œuvres a été offert au Lycée dans le cadre de son 80ème anniversaire le 28 janvier 2016 à l’institut Français de Madagascar. La pièce « Resy hatrany. Resin’ny faharesena.» a été choisie pour ce travail. C’est une pièce théâtrale de la collection des cinq oeuvres41, éditées à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort en 1988 par le Ministère de la Culture de cette époque, « Ministeran’ny Fanolokoloana sy ny Zavakanto Revolisionera » contient deux actes : le premier composé de six scènes (pp 7-21), tandis que le deuxième est composé de dix scènes (pp22-37). Le tout est précédé de la préface du Ministre de l’époque. Elle évoque la réalité dans laquelle vivait l’auteur. En effet, Rabearivelo subissait un problème de racisme. Serge Mettinger, de l’Université de La Réunion a déclaré : « Mais ce qui me semble capital dans ce destin de poète, c’est que dans les années 20 de ce siècle, au temps de la colonie triomphante, un jeune homme de couleur, aristocrate en sa nation, bien que ruiné, plein de talent, voire de génie, décide de rivaliser avec le colonisateur qui le traite en inférieur et ce, sur le plan le plus élevé et le plus subtil de la civilisation même : celui de la maîtrise poétique du langage… » 42 Resy hatrany, Resin’ny faharesena avec ses quatre caractéristiques qui sont le chant, la leçon de morale, la naïveté et les genres est significatif. Cette œuvre émet des messages bénéfiques pour les lecteurs sur le plan littéraire et sur l’éducation morale.

Problématiques : source d’imprégnation du théâtre au Lycée Rabearivelo

                 La réalité vécue par les élèves dans leur vie quotidienne, autour de l’établissement suscite des problématiques sociale, culturelle et religieuse. Marlène Falardeau trouve que le problème social constitue une grande difficulté ou une confusion majeure vécue dans une société quelconque. Elle affirme que « il est dû à une inadéquation de la société »59.Au lycée en question, des élèves souffrent des problèmes conjugaux de leurs parents : rupture officielle ou autre. L’enfant est donc élevé par une mère divorcée, célibataire ou par un membre de la famille. Il y a aussi ceux qui souffrent de l’insuffisance d’autodétermination au sein du foyer. Le problème est accentué par la pauvreté, l’impossibilité pour les parents de subvenir aux besoins de l’enfant. Ce qui favorise l’attitude des jeunes à trouver des moyens faciles pour alléger leurs souffrances en se droguant ou en cherchant de l’argent pour satisfaire leurs besoins. Ces actes le poussent à en commettre d’autres plus violents tels que bagarre, vol, viol. L’environnement autour de l’établissement favorise cette cause en dehors de leur milieu de vie. Madagascar est un pays pauvre.60 En effet, les malgaches n’ont pas l’opportunité d’accéder aux moyens culturels tels que les livres, les voyages, les représentations culturelles. Plusieurs élèves de Rabearivelo en font partie. Si ces offres sont gratuites, peu de gens s’y intéressent. D’où la faille en ce qui concerne les capacités culturelles.En réalité, les malgaches manifestent plus d’un intérêt pour les fêtes populaires telles que les podiums de la fête nationale. C’est peut être l’une des raisons pour lesquelles très peu de gens regardent les représentations théâtrales. Un exemple vécu concerne directement les membres du STM J.J RABEARIVELO: un spectacle gratuit a été donné au CMDELAC Analakely le 14 octobre 2015. Le groupe théâtral Mpizaka STELARIM a joué Ikakilahy kahihitra, écrit par Nalisoa Ravalitera. Les étudiants en ont été informés mais aucun n’est venu ce jour là. Est-ce une preuve de manque de maturité ou de volonté?Auraient-ils encore besoin d’être encadrés par un responsable pour retrouver un endroit au même quartier que leur établissement à leur âge ?Tel spectacle ne se voit pas tous les jours. Serait-ce une mentalité inculquée par la réalité vécue, le reflet du pessimisme grandissant qui hante la majorité du peuple africain ?61 Le lycée Rabearivelo est un établissement public, donc laïc aussi. Cependant, les malgaches ont aussi leur croyance traditionnelle bien avant l’arrivée des missionnaires anglais(1795) qui ont apporté le christianisme. Et la majorité continue à croire jusqu’à nos jours l’existence du « Zanahary » et la protection des ancêtres tout en pratiquant les rites pendants les événements typiques malgaches. La considération du « Fanahy » occupe également une place très importante dans la vie quotidienne des malgaches. « Ny fanahy no olona » : Le « fanahy » fait l’homme. C’est la valeur humaine qui caractérise la société malagasy. D’après le père Job Rajaobelina, « Fanahy, c’est l’opération de l’esprit, comme « Aina » pour l’opération du corps. Mais plus tard, Fanahy a pris le sens de âme, esprit »62 Le Père Rahajarizafy nie cette affirmation en proposant que l’âme c’est ce qui permet de penser et de choisir et qui rend vivant, tandis que le Fanahy est le moyen de penser et de réfléchir sur ce qu’on doit faire 63 . Grâce au théâtre aussi, les membres ont la chance de bénéficier de ces leçons de morale à travers les pièces. L’étude de ces trois problématiques confirme l’importance de la médiation culturelle au niveau du lycée étant donné qu’elle sert à réparer le mal ou à combler le vide au niveau d’un groupe ou d’une société. En effet, face aux problèmes environnementaux, les responsables successifs de l’établissement ont déjà intervenu au niveau de la Commune Urbaine mais tout cela en vain. Au contraire, ils ont parfois reçu des menaces anonymes suite à leur prise de responsabilité d’après la déclaration du proviseur antérieur, Rabarijaona Claudie. L’activité théâtrale pourra-t-elle ainsi apporter ne serait –ce qu’un peu de dynamisme sur ces trois domaines ?L’idéal c’est de voir de près les personnes qui en ont le plus besoin d’y adhérer car jusque là, l’adhésion est libre et volontaire, sans sélection.

Les difficultés rencontrées

                    Les difficultés rencontrées peuvent être classées en trois catégories à savoir les problèmes matériels, les problèmes d’infrastructures et les problèmes de temps. Au début, deux matériels étaient nécessaires pour effectuer les exercices initiaux: une balle de tennis pour dix personnes, soit cinq balles, et des nattes. Le lycée ne pouvait pas se charger de l’achat de ces matériels suite à des difficultés alors que la formation devait commencer.Il fallait donc se débrouiller pour les trouver. La répétition devait avoir lieu à l’amphithéâtre mais au fil des temps, il a toujours été occupé. Alors, on a du travailler sur le terrain de basket ou dans une salle quelconque. Ce qui s’avérait difficile étant donné que la salle était saturée par les bancs et très serrée. C’est la raison pour laquelle Mbato Ravaloson a demandé à utiliser le Tranompokonolona Analakely. Mais avec une réponse verbale tardive, le groupe a seulement pu y travailler deux fois (le 1er et le 8 juillet 2015). Le problème de temps est le plus important tout au long des activités.Dès le début, au moment de chercher des collaborateurs, il fallait beaucoup se déplacer d’un endroit à un autre.Il en est de même lorsqu’on s’occupe des paperasses à travers les administrations. Bien qu’il ait lieu un rendez-vous, il faut toujours attendre un long moment avant d’être accueilli.Il faut savoir s’y adapter et bien calculer pour ne pas perdre trop de temps. Il faut également s’attendre à l’imprévu comme lorsque le Directeur du département culturel de la Commune demande de l’attendre (alors qu’il était encore en réunion) car il voulait discuter d’un projet. Quant à la répétition, la difficulté repose sur le temps de participation des élèves car on a seulement deux heures de répétition jusqu’ici. Il fallait parfois rallonger un peu plus le temps pour satisfaire les élèves. Bien qu’ils n’aient pas le temps de déjeuner, ils ne cessent de faire preuve d’enthousiasme pendant les répétitions.

Des changements au niveau de l’éducation

                      L’ensemble de tous ces points de vue cités plus haut constitue le résultat au niveau de l’éducation. Un résultat encourageant commence à s’afficher au sein du Sakaizan’ny Teatra Malagasy dans bien de domaines, notamment anthropologique. Dans la société, un bon résultat est le fruit d’une solidarité et d’une bonne collaboration. Ceci engendre l’harmonie : reflet du respect mutuel, du respect des valeurs morales tant considérées par les malgaches. Cette situation explique aussi l’existence d’un éthique menant vers le développement, à commencer par le développement personnel, en passant par celui de la société où l’on vit, permettant à la fin le développement du pays.

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Table des matières

Préambule
Résumé
Fintina
Abstract
Glossaire
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des schémas
Liste des planches photos
Cartes
Introduction générale
PARTIE I
I- Considérations générales
1.1 En quoi consiste le présent travail ?
1.2 Justification du choix du sujet
1.3 Avis sur le travail d’un prédécesseur
1.4 Perspectives et horizon
1.4.1 Intérêts scientifiques
1.4.2 Intérêt pratique
1.4.3 Intérêt anthropologique
1.5 Revue de la littérature
1.5.1 Jean PIAGET
1.5.2 Pascal PERRINEAU
1-5-3Bernard LAMIZET et la médiation culturelle
1.5.4 Jean Joseph RABEARIVELO
1.6 Conditions de faisabilité du travail de recherche
1.6.1 Faisabilité technique
1.6.2 Faisabilité socioculturelle
1.6.3 Méthodologie
1.6.3.1 Lectures entreprises
1.6.3.2 Des émissions radiophoniques
1.6.3.3 Assistance aux conférences données
1.6.3.4 Descente sur terrain
1.6.4 Théories appliquées
1.6.4.1 Le structuralisme
1.6.4.2 L’A.R.C (Affinité, Réalité, Communication)
Conclusion partielle
PARTIE II
II- Descriptif de l’objet
2.1 Contexte et justifications
2.1.1 Historique de la conception du théâtre
2.1.1.1 A l’étranger
2.1. 1.2 A Madagascar
2.1.2 Problématiques : source d’imprégnation du théâtre au Lycée Rabearivelo
2.2. Objectifs
2.2.1. Objectifs généraux
2.2.2 Objectifs spécifiques
2.3. Objets
2.3.1 Acheminement jusqu’à l’instauration du groupe
2.3.2 Les activités effectuées
2.3.3 Interaction entre les structures
2.3.4 Les difficultés rencontrées
2.4 Résultats de la médiation
2.4.1 L’enquête réalisée auprès des élèves
2.4.2 Quid du formateur
2.4.3 Les encadreures
2.4.4La coordinatrice
2.4.5. Des changements au niveau de l’éducation
Conclusion partielle
PARTIE III
III : Evaluation de la médiation
3.1Les avantages du théâtre instauré au Lycée Jean Joseph Rabearivelo
3.1.1 Les exercices physiques
3.1.2 L’évolution sur le plan psycho-intellectuel
3.1.3 La maîtrise de la langue
3.1.4 Le regroupement social
3.1.5 Les échanges culturels
3.2 Les difficultés à surmonter
3.2.1 Nécessité d’amélioration au niveau de l’usage de la langue
3.2.2 Insuffisance d’expériences
3.2.3 Manque de ressources financières
3.3 Les solutions et perspectives dans l’avenir
3.3.1 Recours à d’autres disciplines: arts plastiques, danse, chant
3.3.2 Amélioration de l’Infrastructure
3.3.3 Le théâtre: un patrimoine culturel
3.3.4 Le théâtre : un reflet des valeurs morales
3.4 Politique culturelle
3.4.1 Raisons des lacunes
3.4.2 Propositions
Conclusion partielle
CONCLUSION
Bibliographie
ANNEXE
Les documents et dossiers du STM

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