L’eau est, un trésor inestimable, une ressource essentielle pour les êtres vivants, leurs activités et leur environnement. Sa maîtrise et sa bonne gestion demeurent une nécessité pour les sociétés. Longtemps considérée comme abondante, elle est aujourd’hui perçue comme un bien limité à la qualité menacée. Les changements du pa ysage économique imposent d’adapter les politiques des gouvernements dans le domaine de l’eau. Les pratiques agricoles ont évolué, de nouvelles substances chimiques sont apparues et les exigences de la consommation se sont également renforcées. La connaissance des disponibilités en eau, leur variation spatio temporelle et de leur utilisation constitue une priorité pour les sociétés actuelles. Pour assurer une gestion tant quantitative que qualitative de l’eau ainsi que la sécurité de la population, il est essentiel de recueillir des données hydrologiques et de les mettre à jour régulièrement. Ces données représentent un paramètre essentiel dans le processus de prise de décision lié à différentes activités ; notamment :
– l’exploitation de barrages publics et privée ;
– la détermination des zones inondables ;
– la conception d’infrastructures routières ;
– l’alimentation en eau potable ;
– la production hydroélectrique ;
– l’analyse des répartitions des usages de l’eau à l’intérieur d’un bassin versant ;
– l’irrigation, le drainage urbain ;
– et.
C’est dans ce cadre que le bassin du fleuve Gambie, situé sur la façade atlantique de l’Afrique de l’Ouest, qui couvre une superficie de 77054 km², a fait l’objet de nombreuses études : géomorphologiques, pédologiques et hydrologiques etc. Nous pouvons citer entre autres les travaux de MICHEL (1973) ; LO (1984). LAMAGAT J.P, ALBERGEL et al. (1990) et KONATÉ (1993 et 1998). Également des travaux portant sur les sous unités hydrologiques du bassin se sont multipliés, certains affluents de la Gambie ont déjà été étudiés sauf le Niaoulé qui à notre connaissance n’a encore fait l’objet d’étude particulière. Le Niaoulé affluent de rive droite de la Gambie occupe le Centre-est de son bassin versant (carte n°1). Il s’étend en latitude entre 13°24 et 13°54 N et entre 13°12 et 13°44 de longitude Ouest. Le bassin versant du Niaoulé, avec un périmètre de 190 km et une superficie de 1230 km², se trouve à environ dix kilomètres au sud de la ville de Tambacounda. Il est suivi par la station hydrométrique de Niaoulé-Tanou situé sur le radier de la piste Kouvar à environ dix kilomètres au sud de la confluence avec la Gambie. La pluviométrie est suivie par la station synoptique de Tambacounda située à environ 8 k m du bassin de Niaoulé.
Au niveau de la station Niaoulé-Tanou les données relevées s’arrêtent en 1993 à cause du manque de suivi ces données sont inutilisables car présentant trop de lacunes. Notre objectif est de faire une étude monographique du bassin et cela pour plusieurs raisons :
– d’abord nous avons à notre disposition plusieurs années de données pluviométriques et hydrologiques qui n’ont pas été exploitées ;
– ensuite connaître les disponibilités en eau de surface du bassin, eaux de surface largement sous utilisées au Sénégal.
LA GEOLOGIE ET L’HYDROGEOLOGIE
Les caractères hydrologiques d’un bassin sont dans une large mesure influencés par la capacité qu’ont les roches et les sols qui en dérivent d’absorber l’eau et de la retenir de manière temporaire. La capacité de stockage que possèdent les nappes phréatiques conditionne l’importance relative de l’écoulement de base des cours d’eau par rapport à l’écoulement total. La structure géologique commande ainsi les mécanismes des nappes et joue un rôle dans le soutien des débits de basses eaux ou d’étiage. Ce soutien est cependant très variable.
LA GEOLOGIE
Une seule structure géologique apparaît dans le bassin du Niaoulé : le bassin sédimentaire du Continental Terminal. Les travaux de MICHEL (1973) permettent d’expliquer les processus de mise en place de ces formations du Continental Terminal.
L’histoire géologique du bassin sédimentaire Secondaire et Tertiaire
Au Secondaire et au Tertiaire, des phénomènes de soulèvement ont affecté les régions littorales du Sénégal et de la Mauritanie. A la suite de ces mouvements, il s’est formé une cuvette qui va du Nord-ouest de la Guinée Bissau à l’ouest de la Mauritanie. Cette cuvette sera envahie par les eaux du Crétacé Supérieur à l’Éocène, formant ce que l’on appelle le bassin Sénégalo-mauritanien avec en surface des roches sédimentaires tertiaires et quaternaires. Au départ la sédimentation était surtout sableuse, gréseuse puis argileuse et ensuite calcareuse, marneuse. En fait, la période de sédimentation détritique (sables, grés) a été suivie par une alternance de transgressions marines et de régressions. Ces dernières, occasionnées par le soulèvement du bouclier, vont mettre un t erme, à l’Éocène Supérieur, à la sédimentation marine et installer un e nvironnement continental dans tout le bassin sédimentaire. Cette phase d’émersion est suive d’une longue période allant de l’Oligocène au Pliocène où des écoulements en nappes charriant les éléments remaniés sous un climat semi-aride ont formé les faciès gréso-argileux du Continental Terminal. La base du C ontinental Terminal est formée par des argiles de transition qui sont, soit des argiles kaolinitiques blanches ou jaunes à interlits de grès rouges, soit des argiles gris-ardoise, litées, associées à un limon ferrugineux à d es sables ferruginisés rouges. Le faciès le plus fréquent est le grès argileux bariolé, un grès blanc à larges taches d’oxydes de fer. C’est une roche tendre, à grains hétérogènes ou hétérométriques pouvant contenir des lits plus grossiers où les grains de quartz passent à des graviers et des passées plus fines d’argiles kaolinitiques blanches et quelques fois, de minces niveaux latéritiques. Ce grès argileux qui couvre tout le bassin sénégalo-mauritanien est issu du démantèlement des massifs anciens.
La géologie du bassin Niaoulé
Des formations sédimentaires recouvrent tout le bassin du Niaoulé ; des formations de type grés argileux et sables hétérogènes miopliocénes du Continental Terminal avec une cuirasse ferrugineuse et des sables limoneux sur les lits des talwegs.
Ces formations sédimentaires qui présentent des niveaux de latérites ferrugineuses constitués par la cuirasse démantelée sont marquées par la présence d’une nappe phréatique généralisée dans les grés et sables argileux hétérogènes qui soutient les débits d’étiage. La nappe détritique du Continental Terminal qui a en vahi à l a fin de l’Eocène le bassin sédimentaire Secondaire-Tertiaire, a été à so n tour recouverte d’une cuirasse ferrugineuse compacte qui s’est mise en place au Pliocène Supérieur (Tertiaire). Au Quaternaire, une régression marine importante a permis au Niaoulé et aux autres affluents du fleuve Gambie de creuser activement leurs lits ; le matériel qui a été arraché de ces lits, ajouté aux galets des terrasses repris par les rivières, se sont déposés en une nappe détritique : ces dépôts fluviaux récents composées surtout de sables et de graviers vont s’accumuler le long des lits des cours d’eau (carte de la Géologie). Ainsi des cuirasses récentes se so nt constituées, cuirasses qui dérivent surtout des cuirasses d’âge Tertiaire. Enfin des failles, des fractures ou linéaments tectoniques marquent les zones de broyage des roches qui rendent celles-ci perméables favorisant ainsi l’infiltration des eaux.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN
INTRODUCTION
CHAPITRE 1. LE CADRE PHYSIQUE
CHAPITRE 2. LE CADRE HUMAIN
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : LA CARTE SANITAIRE DE MALIKA
INTRODUCTION
CHAPITRE 1. L’ETAT DES STRUCTURES DE SOINS
CHAPITRE 2. L’ETAT DES AFFECTIONS
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : L’IMPACT DE LA POLLUTION SUR LA SANTE
INTRODUCTION
CHAPITRE 1. LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES DES PATIENTS
CHAPITRE 2. LES IMPACTS SUR LA SANTE DES POPULATIONS
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES PHOTOS