ECOPHYSIOLOGIE ET FIXATION SYMBIOTIQUE DE L’AZOTE

ECOPHYSIOLOGIE ET FIXATION SYMBIOTIQUE DE L’AZOTE

Flux de sรจve dans les troncs

Diffรฉrentes revues bibliographiques ont รฉtรฉ consacrรฉes aux mรฉthodes de mesure des flux de sรจve (Pearcy et ai, 1989 ; Bobay, 1990 ; โ€˜Dugas, 1990 ; Smith et Allen, 1996), parmi lesquelles des mรฉthodes dโ€™impulsion de chaleur, de bilan thermique, de fluxmรจtre radial.La mรฉthode des Huxmรจtres radiaux (Granier, 1985. 1987), apparaissait assez adaptรฉe ร  nos conditions. Cette mรฉthode convient bien aux tiges dont la largeur de lโ€™aubier fonctionnel excรจde 2 cm, elle a lโ€™avantage dโ€™assembler la source de chaleur et le thermocouple, et de ne nรฉcessiter que deux trous dโ€™insertion des capteurs. La mesure peut รชtre rรฉalisรฉe en continu, la sensibilitรฉ en conditions de flux faibles reste acceptable, lโ€™impact sur lโ€™arbre est minime (Smith et Allen, 1996).Les densitรฉs de flux de sรจve (dF : 1 dmโ€ hโ€™) sont mesurรฉes ร  lโ€™aide de capteurs thermoรฉlectriques longs de 7 cm (figure 16), insรฉrรฉs dans lโ€™aubier (conducteur de sรจve brute), chauffรฉs, et connectรฉs ร  une centrale dโ€™acquisition de donnรฉes. La mรฉthode est diffรฉrentielle. On mesure une diffรฉrence de tempรฉrature entre un thermocouple chat& par effet Joule ร  puissance constante (O.- 7 W), et un thermocouple de rรฉfรฉrence. non chauffรฉ (fi-we 15 1. Lorsque le tlux est nul, ce qui est gรฉnรฉralement le cas en tรฏn de nuit, la diffรฉrence de tempรฉrature mesurรฉe cnlrc 1~s deus capteurs est maximale (ATM). Quand la skve circule, elle refroidit le capteur chauffรฉ par convection. et 1;1 diffkrence de tempรฉrature (ATโ€) chute dโ€™autant plus vite que le flux est rapide. Une relation empirique a & &blie entre la densitรฉ de tlux rรฉelle traversant une branche et la rรฉponse du couple de capteurs.

Mise au ooint de la mรฉthode des flux de sรจve sur Faidherbia aibida

faidherbia albida est trรจs frรฉquemment รฉcorcรฉ, car son liber a des propriรฉtรฉs mรฉdicinales (antitussives). Des cicatrices enfouies peuvent perturber la mesure des flux de sรจve. Les arbres sont aussi รฉmondรฉs par les pasteurs. Lโ€™รฉmondage perturbe bien sรนr lโ€™intensitรฉ de la transpiration, mais de plus il dรฉcale le cycle phรฉnologique (Depommier, 1996). II est donc trรจs important au dรฉpart de contrbler lโ€™รฉtat sanitaire des arbres avant les mesures, et dโ€™obtenir des accords de la population villageoise pour prรฉvenir toute intervention durant les mesures. Diverses adaptations mรฉthodologiques ont รฉtรฉ apportรฉes pour optimiser la prรฉcision des mesures :

Gradients thermiques naturels

Lโ€™existence de gradients thermiques entre les deux thermocouples dโ€™un capteur est un aspect dรฉlicat de cette mรฉthode. Ces gradients, qui varient ร  lโ€™รฉchelle horaire (figure 17), peuvent introduire des erreurs considรฉrables dans la mesure des densitรฉs de flux, dF (figure 18a). On a tout dโ€™abord cherchรฉ ร  les minimiser, ร  lโ€™aide de protections thermiques (paillage des troncs jusquโ€™ร  1,s m pour รฉviter lโ€™insolation directe de la partie basse des troncs ; isolation thermique autour de la zone des capteurs). Puis on a enregistrรฉ ces gradients thermiques en lโ€™absence de chauffage. Quand les conditions mรฉtรฉorologiques sont assez stables dโ€™un jour ร  lโ€™autre, les cinรฉtiques de gradients thermiques sont relativement comparables. Cette condition se vรฉrifiant en saison sรจche Cjout-nรฉes trรจs souvent sans nuages), les gradients ont รฉtรฉ mesurรฉs durant 24 h ร  la veille de chaque sรฉrie de mesures, et soustraits aux valeurs obtenues pendant chauffage. On a observรฉ que cette opรฉration avait pour efkt de lisser les courbes journaliรจres de dF, mรชme dans le cas dโ€™une journรฉe avec quelques passages nuageux (figure I Sb).

Transpiration nocturne

En cours de la saison sรจche, le dรฉficit de saturation de lโ€™air est รฉlevรฉ pendant la nuit. iI peut induire une transpiration nocturne, rรฉduire AT, w, et donc conduire ร  sous-estimer les flux diurnes. De la mcme manitke, la transpiration nocturne peut conduire ร  mesurer des potentiels de base erronรฉs, plus faibles que dans k WI si les arbres ne peuvent sโ€™รฉquilibrer durant la nuit. Pour les flux de sรจve, on a vรฉrifiรฉ quโ€™il nโ€™existait aucune relation entre AT>, (exprimรฉ en tension รฉlectrique, soit AUS,) et le dรฉficit de saturation de vapeur dโ€™eau ร  iโ€™&&lle dโ€™une saison de vรฉgรฉtation (figure 19). Par ailleurs les potentiels de base indiquaient que les arbres pouvaient probablement sโ€™รฉquilibrer correctement avec le sol en toute saison (voir partie rรฉsultats).

Variabilitรฉ azimutale de dF

Les faidherbias isolรฉs adoptent un port รฉtalรฉ, et dissymรฉtrique, avec une couronne gรฉnรฉralement orientรฉe vers le plan de lโ€™รฉcliptique solaire (Depommier, 1996). Les branches principales dรฉmarrent gรฉnรฉralement ร  moins de j m de hauteur sur le tronc. Ces caractรฉristiques sont prรฉjudiciables ร  une bonne homogรฉnรฉitรฉ azimutale des flux du tronc. Malgrรฉ le choix dโ€™arbres droits et peu รฉcorcรฉs, une forte variabilitรฉ intra-arbre des dF a รฉtรฉ constatรฉe lors de mesures prรฉliminaires (le coefftcient de variation de la transpiration journaliรจre รฉtait de 18 %, moyennรฉ sur une armรฉe de mesures). Compte-tenu des impรฉratifs techniques (autonomie des batteries, 10 capteurs disponibles seulement), on a rรฉsolu de rรฉduire le nombre dโ€™arbres mesurรฉs, et de prendre en compte en prioritรฉ la variabilitรฉ intra-arbre. Parmi les arbres retenus pour lโ€™ensemble des mesures รฉcophysiologiques (10 par site), deux individus voisins, pourvus de troncs longs et droits ont รฉtรฉ choisis. Chacun des deux arbres a รฉtรฉ รฉquipรฉ de 5 capteurs.Un exemple de cinรฉtique journaliรจre de densitรฉ de flux de sรจve (dF) est prรฉsentรฉ dans la figure 18b, telle que mesurรฉe ร  lโ€™aide de cinq capteurs distribuรฉs autour du tronc de lโ€™arbre 1, au dรฉbut de la saison sรจche. Lโ€™isolement des couronnes conditionnait la rรฉponse de la transpiration par rapport ร  la demande รฉvaporative. On remarque que les dF dรฉmarrent trรจs tรดt le matin, comparรฉs ร  lโ€™รฉvapotranspiration potentielle Penman (ETP). Le soir ร  lโ€™inverse, ils sont retardรฉs. il faut rappeler que les couronnes de ces arbres isolรฉs interceptent le rayonnement latรฉralement aux extrรฉmitรฉs du jour, alors que la mesure de rayonnement global est rรฉalisรฉe par un capteur horizontal. Cette journรฉe dโ€™octobre prรฉsentait les flux annuels (F,,,) les plus importants que nous ayons enregistrรฉs, et sert donc de rรฉfรฉrence. Le coefficient de variation nโ€™รฉtait que de 5 % ce jour lร . Le maximum de dF est de 2,5 l dmโ€ hโ€, une valeur trรจs comparable ร  celles obtenues sur des arbres en zone tempรฉrรฉe sur des arbres non stressรฉs, par exemple chez le chรชne (1,5 ร  3 I dmm2 h-โ€™ ร  Champenoux pour des arbres tรฉmoins ou รฉclaircis Brรฉda et al, 1994) ou chez lโ€™รฉpicรฉa (1 ร  1,8 I dm-โ€™ hโ€œ ร  Aubure, Haut-Rhin;- Lu, 1992). En zone sahรฉhenne, Acacia tortilis montre des densitรฉs de flux trรจs infรฉrieures : les maxima sont obtenus en saison sรจche fi-aรฎche (Janvier ร  Mars), avec des valeurs de lโ€™ordre de 0,6 I dm-โ€™ hโ€™ (Do et al, 1997).

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Table des matiรจres

1. INTRODUCTION GENERALE
1.1 PRESENTATION DE L’ESPECE
1.2 FONCTIONNEMENT HYDRIQ~E DES ADULTES EN PARC AGRoFOREsTIER
1.3 DIVERSITE GENETIQUE DE LA CROISSANCE INITIALE ET DE L’EFFICIENCE DE L’EAu
1.4 ECOPHYSIOLOGIE ET FIXATION SYMBIOTIQUE DE L’AZOTE
2. CADRE THEORIQUE
2.1 FONCTIONNEMENT HYDRIQUE
2.1.1 Transfert de lโ€™eau dans le continuum sol-plante-atmosphรจre (SPAC)
2.1.2 Effets de la sรฉcheresse รฉdaphique
2.2 EFFICIENCE D’UTILISATION DE L’EAU ET DISCRIMINATION ISOTOPIQUE DU CARBONE
2.2.1 Expressions de lโ€™eficience dโ€™utilisation de lโ€™eau
2.2.2 Composition isotopique (6)
2.2.3 Discrimination isotopique du carbone (Aโ€™-โ€˜C ou A)
2.2.4 Modรจles reliant lโ€™eecience de lโ€™eau ร  A13C .
2.3 FIXATION SYMBIOTIQUE DE L’AZOTE
2.3.1 Principes
2.3.2 Pouvoir-fixateur dโ€™azote
2.3.3 Estimation de lโ€™intensitรฉ de la firation
3. PARTIE 1 : FONCTIONNEMENT HYDRIQUE ET NUTRITION AZOTEE DES ADULTES EN CONDITIONS NATURELLES. VARIABILITE SAISONNIERE ET STATIONNELLE
3.1 APPROCHES METHODOLOGIQUES
3.1.1 Site et Climat
3.1.2 Evapotranspiration potentielle
3.1.3 Transpiration rรฉelle des arbres
3.1.4 Profondeur de prรฉlรจvement de lโ€™eau par les racines
3 1 5 6ยฐC et Sโ€N
3.2 RESULTATS ETDISCUSSION
3.2.1 Pluviomรฉtrie et phรฉnologie
3.2.2 Intensitรฉ de la sรฉcheresse
3.2.3 Profondeur de prรฉlรจvement de lโ€™eau
3.2.4 Consommation en eau
3.2.5 Sensibilitรฉ des faidherbias adultes ร  la sรฉcheresse
3.2.6 Total annuel de consommation en eau
1 3.2.7 Croissance radiale
3.2.8 Effkience dโ€™utilisation de lโ€™eau
3.2.9 Fixation symbiotique de lโ€™azote
3.2.10 Fixation dโ€™azote et ejfรฏcience dโ€™utilisation de 1โ€˜eau,
3.3 CONCLUSIONSPARTIELLESSURLAPARTIE
4. PARTIE II : DIVERSITE GENETIQUE DE LA CROISSANCE INITIALE, DE Lโ€™EFFICIENCE Dโ€™UTILISATION DE Lโ€™EAU ET DE LA NUTRITION AZOTEE AU STADE JUVENILE
4.1 APPROCHESMETHODOLOGIQUES
4.2 RESULTATS ETDISCUSSION
4.2.1 Effet Provenance
4.2.2 Effet Environnement
4.2.3 Interactions Gรฉnotype x Environnement
4.2.4 Effet Disponibilitรฉ en eau du sol
4.2.5 Effet Fertilisation par phosphates naturels
4.2.6 Variabilitรฉ des relations entre eficience dโ€™utilisation de 19au et A
4.2.7 Fixation dโ€™azote et ef/icience dโ€™utilisation de lโ€™eau
4.3 CONCLUSIONSPARTIELLESSURLAPARTIE
5. CONCLUSION GENERALE
5.1 FONCTIONNEMENT HYDRIQUE ET CROISSANCE
S.l.1 Adultes
5.1.2 Juvรฉniles
5.2 TOLERANCEALASECHERESSEDESADULTESETDESJUVENILES
5.3 EFFICIENCE D’UTILISATION DE L’EAU
5.4 NUTRITION AZ~TEE
5.5 CONSEQUENCES DELAFEUILLAISONTARDIVE
6. PERSPECTIVES ET APPLICATIONS
6.1 EN ECOPHYSIOLOGIE
6.1.1 Domaine de validitรฉ des rรฉsultats sur arbres adultes
5.5 6.1.2 Fonctionnement des semis.
6.1.3 Fonctionnement des drageons
6.1.4 Contrรดle de la phรฉnologie
6.1.5 Variabilitรฉ gรฉnรฉtique de W et A, et effets environnementaux
6.2 FOUR INTEGRER LES APPROCHES DE L’ECOPHYSIOLOGIE ET DE LA FIXATION D’AZOTE
6.3 POUR LE FONCTIONNEMENT DES ECOSYSTEMES AGROFORESTIERS
6.3.1 Utilisations possibles des isotopes
6.3.2 Consommation de la composante arbre des parcelles
6.3.3 Interactions arbres-cultures
7 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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